Lever de soleil sur notre balcon, Nong Khiaw

Lever de soleil sur notre balcon, Nong Khiaw

Un réveil tout d’abord en douceur à profiter du soleil sur la terrasse pour déguster notre petit déjeuner. Nous en profitons pour regarder par quoi nous allons continuer notre séjour au Laos, après avoir découvert qu’il sera nécessaire de passer par Vientiane (capitale du Laos) pour faire notre visa indien (car nous voulons rester plus de trente jours). Nous sommes ensuite réveillés plus brusquement puisque que l’on nous demande de quitter la chambre d’ici 15 minutes (il est environ 11h, nous pensions devoir quitter les lieux à midi). Alors que nous ne savions pas si nous restions une nuit de plus à Nong Khiaw, la décision est facilitée. Nous irons à Luang Prabang, la ville touristique du Laos, le jour même : direction la gare de bus. Le temps d’acheter notre premier sandwich laotien, de constater qu’en deux jours, le prix du trajet a augmenté de 5000 kips (environ 0,60€, mais surtout presque 10%) et d’attendre que le bus se remplisse suffisamment pour partir et nous voilà en route pour Luang Prabang (une heure après l’heure officielle).

Une fois arrivés, nous nous mettons en route (à pied) pour trouver une auberge. Pour une fois, la gare de bus n’est pas située à 10 km du centre-ville (à 2 ou 3 km), nous en profitons ! Les premières que nous trouvons sont soit complètes, soit sont des dortoirs (et comme dans ce pays nous pouvons avoir des chambres double pour le même prix, nous passons notre chemin). Nous arrivons ensuite chez Rudy (Cold River), un français qui nous propose des chambres de son auberge entre 29 et 200$, « un peu » trop chères pour notre budget. Nous trouverons finalement une chambre très bien, juste en face, pour 60000 kips (environ 7€, soit presque 4 fois moins cher que chez Rudy) (avec eau et bananes en libre-service. Et l’eau fraiche à volonté, ça fait franchement plaisir quand on passe son temps à boire au filtre l’eau à température ambiante du robinet !). Nous allons ensuite visiter le night market et manger des nouilles aux légumes chez un des fameux « all you can eat one plate » à 15000 kips (environ 1,75€) du Night Food Market de Luang Prabang : petit rue étroite perpendiculaire au grand marché de nuit (vendant lui plutôt de l’artisanat, des tissus, etc.) pleine de shop de nourriture. Un des meilleurs rapport quantité prix que nous ayons eu depuis notre arrivée au Laos, les quantités servies dans les resto sont souvent un peu petite nous trouvons.

Nong Khiaw

Sysomphone Guesthouse, Luang Prabang, nuit en chambre double avec salle de bain commune 60000 kips la nuit (environ 7€), avec bananes et fontaine à eau en libre-service. Ce n’est pas de première fraicheur et les murs sont en papier mais franchement on était bien posés, le personnel est agréable et le Wi-Fi marchait super bien !

Au Laos, les bus partent quand ils sont plein (ce qui peut être avant ou après l’heure officiellement indiquée).
Tous les distributeurs et terminaux de paiement au Laos prennent une commission sur les retraits ou achats par carte bleue. Certains distributeurs prennent une commission fixe (de 20000 kips ou 40000 kips, ce qui est intéressant sur les retraits de gros montants uniquement), certains prennent une commission de 3% (un peu plus intéressant pour les petits montant), comme la JDB. Attention, certains distributeurs (Pongsavanh Bank) ne notifient pas avant le retrait du montant de la commission. Nous paierons 20000 kips de commission sur un retrait de 100000 kips (20%, c’est beaucoup) comme ça…

Bus Nong Khiaw – Luang Prabang : 50000 kips (environ 5,75€), 45000 kips (environ 5,20€) deux jours pour tôt
Assiette buffet au Night Food Market : 15000 kips (environ 1,75€) qui avec un peu de dextérité doit pouvoir se négocier pour 10000 kips

Panorama dans les hauteurs de Nong Khiaw

Panorama dans les hauteurs de Nong Khiaw

Nous commençons cette journée par prendre le petit déjeuner en terrasse (parce que vous vous rappelez, on a un super petit balcon avec vue sur la rivière O=)). Comme c’était l’idée, nous nous posons ! Enfin à une petite montée d’une heure (quarante-cinq minutes pour redescendre) à l’heure la plus chaude de la journée près, tout ça pour découvrir un très joli point de vue sur le village, la rivière et les montagnes alentour. Après avoir observé deux Américaines faire des photos de profil (Facebook, Instagram… ont dû chauffé le soir-même) pendant une heure, nous redescendons avant de, vous savez quoi ? aller prendre l’apéro sur la terrasse en observant le coucher du soleil 😛 !

Vue sur Nong Khiaw

Vue sur Nong Khiaw

Vue sur Nong Khiaw

Vue sur Nong Khiaw

Vue du pont de béton, Nong Khiaw

Vue du pont de béton, Nong Khiaw

Radeau sur la Nam Ou River

Radeau sur la Nam Ou River

Nong Khiaw

Nam Ou River Lodge, Nong Kiaw, nuit en chambre double négociée 70000 kips la nuit (environ 8€)

Le viewpoint, c’est 20000 kips (environ 2,30€) avec une bouteille d’eau (pensez à réclamer la bouteille d’eau…)

Une grappe de bananes : 5000 kips (environ 0,60€), de loin le fruit le plus rentable au Laos
Visite d’un point de vue : 20000 kips (environ 2,30€), avec une petite bouteille d’eau incluse
Une petite brique de lait de soja (30 cl) : 3000 kips (environ 0,35€)

Vue de notre balcon, Nong Khiaw

Vue de notre balcon, Nong Khiaw

Nous partons aux aurores attraper un bus pour Nong Khiaw, un petit village en bord de rivière, coincé entre des montagnes, très prisé par les backpackers cherchant à se poser dans un endroit calme et joli (et nous avons très envie de nous poser dans un endroit calme et joli). Nous faisons la route dans un mini-van sur-blindé (les enfants ne comptent pas, et peut-être que les gens minces non plus…), sur les routes de montagnes laotienne avec un virage toutes les cinq secondes, entre des enfants malades… Nous arrivons finalement pas trop retournés à Nong Khiaw en début d’après-midi. Nong Khiaw est donc effectivement un village calme et sympa, situé au bord d’une rivière et entre de jolies montagnes, abritant autant d’autochtones que de touristes. Le temps de faire le tour de quelques guesthouse avant de trouver notre bonheur au Namou River Lodge, chambre négociée de manière assez marrante pour un prix au moins deux fois inférieur à celui affiché sur Booking (chouette !). Nous nous posons sur notre superbe petit balcon au bord de l’eau et profitons du coucher du soleil. Et on a bien fait car après réflexion, ce sera sans doute la meilleure piaule que nous aurons de tout notre voyage ;).

Nong Khiaw

Nam Ou River Lodge, Nong Kiaw, nuit en chambre double négociée 70000 kips la nuit (environ 8€)

Attention, dîner après 19h à Nong Khiaw est très tard, les cuisines risquent d’être fermées.

Bus Muang Xay – Nong Khiaw : 45000 kips (environ 5,20€)
Meilleure piaule du voyage, chambre double avec balcon avec vue sur la rivière : 70000 kips (environ 8€)
Baozis : 10000 kips les 4 (environ 1,15€)

Notre premier stop du jour

Notre premier stop du jour

Notre deuxième stop du jour

Notre deuxième stop du jour

Le moyen de transport local que nous n'aurons pas testé aujourd'hui

Le moyen de transport local que nous n’aurons pas testé aujourd’hui

On commencer la journée par essuyer la tente. Beaucoup… Le taux d’humidité est énorme. On démarre notre marche et après à peine dix minutes, on se prend une méga averse ! Nous sommes trempés. Nous arrivons au village sous la pluie et sous les éclats de rire de la dame habitant la première maison du village, qui nous offre très gentiment deux tabourets et un peu d’eau pour patienter jusqu’à la fin de l’averse. Nous nous remettons ensuite en route. Nous croisons un deuxième village. Ça monte toujours. Un des gars du village nous ayant vu passer nous rattrape en tracteur (cf. première image de l’article) et nous propose de monter. Nous le prenons volontiers ! Il nous fera finir la monter et gagner deux ou trois kilomètres ! Entre temps, nous comprenons un peu plus où la route sur laquelle nous sommes nous mène : à Namo, village par lequel passe la route principale pour rejoindre notre cible Muang Xay. Nous changeons donc d’objectif : nous allons à Namo et de Namo nous ferons du stop jusqu’à Muang Xay. Et si jamais un véhicule à quatre roues nous double, nous essayerons aussi d’avancer un peu avec lui. Mais nous n’avons pas croisé un seul camion ou 4×4 dans notre sens depuis que nous sommes sur cette route… Il nous reste à peu près deux jours de marche, nous sommes préparés à les faire intégralement.
Nous croisons un troisième village. Il recommence à y avoir l’électricité et on commence à faire de moins en moins peur aux gens. C’est bon signe, on s’approche d’une « ville » ! Nous traversons la rivière par un pont suspendu un peu douteux (mais vu que les deux roues empruntent ce pont, nous pouvons y aller… ;)). A la sortie de ce village, alors que nous marchons depuis plus de trois heures, miracle ! Un camion s’apprête à nous doubler ! Et il va à Namo et veux bien que nous montions à l’arrière ! Nous sommes comme deux gosses, contents de ne pas avoir à marcher les vingt-deux derniers kilomètres (et de savoir qu’une douche s’approche) et grisés par le vent, debout à l’arrière du camion. Nous traversons des immenses plantations de bananes. Nous prenons quelques personnes dans un village au passage.

Terrain de pétanque, village laotien (les restes du protectorat français)

Terrain de pétanque, village laotien (les restes du protectorat français)

Vers 13h, nous sommes à Namo. Nous dégustons nos baozis achetés au milieu du village (ça change des noodles…) et nous mettons en route pour Muang Xay. Nous sortons du village et faisons du stop. Les camions nous évitent… C’est pas gagné ! Après une petite demi-heure, un 4×4 s’arrête et nous prend ! C’est parti ! Nous découvrirons qu’il s’agit en fait d’un Chinois et nous ne sommes pas surpris, les Chinois sont vraiment trop gentils et hyper aidant (il nous propose même des pommes et des bananes pendant le trajet) !

Trop fun, le tour en camion !

Trop fun, le tour en camion !

Plantation de bananiers

Plantation de bananiers

Nous arrivons vers 16h30 à Muang Xay, nous ne cherchons pas longtemps un hôtel, nous posons, prenons une des meilleures douches de notre vie et tant qu’on y est, on s’offre une heure de massage à 40000 kips (environ 4,60€, ce serait dommage de se priver) pour nous remettre de ces cinq jours de marche éprouvants. Au top !

Lieux : Environs de Luang Namtha (Laos)

Lithavixay Guesthouse, 70000 kip la nuit pour une chambre double privée avec salle de bain attenante (pas mal, accès au Wi-Fi non possible depuis toutes les chambres par contre)

Nous pensons qu’il n’est pas difficile de faire du stop sur les petites routes en terre peu empruntées (si des camions passent…).
Concernant les plus grandes routes, de ce que nous avons vu, les camions ne comprennent pas trop le principe et s’éloignent de nous quand nous essayons de les aborder. Mais nous n’avons pas essayé très longtemps avant de trouver. Par contre, sur les plus grandes distances ou les axes plus touristiques, c’est peut-être plus compliqué.

Une heure de massage laotien : 40000 kips (environ 4,60€)
Chambre double avec salle de bain à Muang Xay, Lithavixay Guesthouse : 70000 kips (environ 8€)

Le Laos, c'est vert (comment ça nous l'avons déjà dit ?)

Le Laos, c’est vert (comment ça nous l’avons déjà dit ?)

Une journée un peu différente. Après avoir eu notre visite traditionnelle du soir (il y a toujours au moins un mec qui passe à la lampe torche après la nuit tombée) et écouté le chant des grillons (dont un particulièrement virulent) toute la nuit, nous nous lançons dans notre marche du jour. Au premier village, à peu près dix minutes après être partis, un homme, parlant soit dit en passant très bien anglais pour le milieu de nulle part où nous sommes, nous indique d’aller à gauche pour Muang Xay, la route étant a priori plus courte qu’en prenant tout droit, comme nous en avions l’intention initialement. Nous nous retrouvons donc sur une route non indiquée sur notre GPS, sans trop savoir où nous allons, si nous allons vraiment croiser des villages, etc. Nous ne suivons plus ni la rivière, ni les poteaux de câbles électriques que nous suivions depuis le début. La route devient un peu plus étroite et surtout, bien moins empruntée. Nous y croisons essentiellement des scooters (ce qui est un peu dommage si nous voulons faire du stop au cas où nous soyons perdus). Et ça monte sévère (et sous cette chaleur et cette humidité, Alexis en souffre…), et le paysage se dégage un peu, ce qui nous offre de très jolies vues sur les montagnes laotiennes. Au bout de deux ou trois heures, nous croisons enfin un village ! Nous nous arrêtons au premier robinet du village pour nous réapprovisionner en eau, faire la vaisselle, etc. Nous sommes maintenant dans un village vraiment très reculé (du fait que la route ne soit pas indiquée sur les cartes), sans électricité, et nous sommes dévisagés, de loin, en train d’utiliser l’eau. Les enfants ont peur de nous, personne ne nous approche, au point de ne plus emprunter la route principale devant nous mais de faire un détour par les rues de derrière. Nous passons ensuite ce grand village. Nous croisons des locaux, beaucoup en scooter mais certains marchant le long de la route. Tous nous dévisagent le visage sévère en nous croisant, beaucoup se détendent et sourient lorsque nous lançons un « Sabaideee ! », mais certains restent au bord de la crise cardiaque. Si seulement nous avions pu photographier leurs visages en nous voyant… Nous venons pour visiter mais c’est nous qui sommes l’attraction !

Village laotien

Village laotien

Cahutte laotienne

Cahutte laotienne

"Il fait un peu chaud ici"

« Il fait un peu chaud ici »

Toujours la maison kitch en béton au milieu du village et de ses maisons en bois

Toujours la maison kitch en béton au milieu du village et de ses maisons en bois

Vers 16h, nous trouvons un endroit pour planter la tente proche d’une cahutte près d’un champ. Comme nous sommes vraiment devant la cahutte, nous attendons un peu histoire de demander aux personnes qui potentiellement habitent dedans si on peut planter la tente à côté. Nous voyons beaucoup de monde remonter du champ, on n’a pas l’air de déranger. Au bout d’un moment, une dame ouvre la cahutte en face de nous. Nous sommes en train de planter la tente. Nous lui demandons si nous pouvons rester, elle nous fait signe que oui. Soulagement ! Nos jambes ne nous auraient pas portées beaucoup plus loin et il fait bientôt nuit… La cahute n’est en fait pas habitée car la dame ne fera qu’y déposer quelques affaires et repartir. Nous amuserons bien un groupe de personnes rentrant du champ en tracteur…

Notre campement, près d'un champs (humidité maximale garantie)

Notre campement, près d’un champs (humidité maximale garantie)

Environs de Luang Namtha (Laos)

Tente, route en terre Luang Namtha – Muang Xay

Petit bateau sur l'eau

Petit bateau sur l’eau

Nous partons encore tôt, vers 8h. Nous récupérons de l’eau dans le village le plus proche et continuons d’avancer. Nous nous éloignons de Luang Namtha et arrivons dans des endroits de plus en plus reculés. Nous n’avons pas vraiment croisé un touriste depuis qu’on a quitté la ville à part quelques-uns dans un mini van la veille et deux cyclistes que nous croiserons dans la journée. Les gens commencent à nous dévisager. Nous passons dans des villages qui ont l’air vraiment organisés autour de la pèche : des gens fabriquent des filets de pêche dans les villages, nous voyons de nombreux bateaux partir le matin. En milieu de journée, nous tombons sur un tout petit marché, au milieu de nulle part (faisant très « aire d’autoroute »). Entre quelques légumes, étaient également vendues des petites grenouilles vivantes dans des sachets plastiques (on a dû s’approcher pour voir pourquoi les sacs bougeaient…), un castor et un ragondin (plus très vivants pour leur part…)… Nous n’avons pas mangé dans le petit restaurant attenant ;).

 

Le midi, nous nous arrêtons pour déjeuner dans un village. Nous serons littéralement dévisagés par une vingtaine d’enfants et quelques adultes du village, qui se poserons à côté de nous pour observer tous nos faits et gestes pendant tout le repas. Très accueillant, nous offrant deux tabourets pour nous asseoir, un peu d’eau et nous ouvrant même la porte d’une de leurs cahuttes pour que nous nous y installions. Un peu avant de partir, un homme nous approche une souris carbonisée… Nous continuons de manger nos noodles tranquillement en ayant très très peur de devoir y goûter. Finalement, il repartira avec (peut-être en ayant compris que ce cadeau ne nous emballait pas forcément…).

Comité d'observation

Comité d’observation

Les paysages et les villages que nous traversons sont vraiment très jolis et changent par rapport à ce que nous avons vu jusque-là. C’est très vert, très tropical. Beaucoup plus nature que la Chine avec ces maisons tout en bois (à l’exception des énormes paraboles présentes partout et parfois, d’une unique maison en béton style colonial qui tranche avec le reste).
Petit port

Petit port

Bateaux sur l'eau

Bateaux sur l’eau

Notre campement, dans le parking à scooter

Notre campement, dans le parking à scooter

Environs de Luang Namtha (Laos)

Tente, route en terre Luang Namtha – Muang Xay

La sortie de l'école

La sortie de l’école

Nous levons le camp assez tôt histoire de profiter des heures fraiches du matin pour avancer. Nous récupérons de l’eau à la rivière, galérant un peu pour descendre, avant de trouver un robinet environ cinq minutes plus tard, beaucoup plus accessible… A 10h, le soleil se pointe et se met à taper. Ça recommence à être dur pour Alexis. A 11h, nous nous trouvons un endroit très poser pour pouvoir manger. Nous y resterons jusqu’à 14h histoire de laisser passer les heures les plus chaudes de la journée puis nous nous remettons en route. Nous longeons toujours la rivière d’un côté puis les plantations d’arbre à caoutchouc de l’autre, nous passons dans des villages avec maisons en bois et paille sur pilotis, des animaux partout avec beaucoup de tout petits, que ce soit des chèvres, des cochons ou des chiens.

Quatre couleurs dominent : d’abord le vert, très vert, de la végétation, puis le marron, très marron, de la rivière, puis l’ocre de la route et des villages et le bleu du ciel. Nous trouvons un endroit pour camper, un peu au-dessus de la route. Comme à peu près tous les soirs pendant notre trek, après la nuit tombée, quelqu’un passe à la lampe torche, au milieu de nulle part…

Extraction de caoutchouc

Extraction de caoutchouc

Le vert laotien

Le vert laotien

Vole, petit papillon

Vole, petit papillon

Notre campement (on a dû grimper un peu)

Notre campement (on a dû grimper un peu)

Environs de Luang Namtha (Laos)

Tente, route en terre Luang Namtha – Muang Xay

Avec la chaleur, les gros sacs, le fait de devoir déplier, replier la tente et récupérer de l’eau régulièrement, nous marchons environ 5h par jour.
Il est assez facile de récupérer de l’eau dans chaque village, souvent il y a un robinet au milieu du village permettant de se servir facilement. Et il y a des villages environ toutes les deux heures (parfois plus mais c’est rare).
Il y a également au moins un petit magasin où récupérer quelques vivres dans chaque village.
Il est également assez facile de trouver des endroits où planter la tente. Par contre, c’est très rarement à côté d’un point d’eau.

Champ près de Luang Namtha (le Laos, c'est vert !)

Champ près de Luang Namtha (le Laos, c’est vert !)

Aujourd’hui est un grand jour : trouvant des billets plus abordables que la veille, nous réservons enfin nos billets depuis l’Inde pour l’Amérique du Sud. Ce sera un Mumbai Santiago du Chili dans la nuit du 8 février 2017 (bon anniversaire Alexis 😉 !). Et on connaît bien la zone internationale de l’aéroport de Mumbai, ses transats et ses pichets de bières, pour y avoir passé une nuit il y a deux ans en revenant du Népal. Du coup, on réserve aussi tous les billets d’avion jusque-là : un Bangkok-Andaman et Andaman-New Delhi. C’est une grande avancée que nous accomplissons ce matin !

En début d’après-midi, nous retournons manger pour la troisième et dernière fois nos sachets de nouilles sautées vraiment pas chers du marché et entamons notre marche. Il fait très chaud et humide, Alexis souffre… Nous marchons environ trois heures dans la verdure de Luang Namtha et, à peine sortis de Luang Namtha, nous plantons la tente à côté des plantations d’arbre à caoutchouc (les premiers d’une longue série). Après un bon mois et demi sans la planter, ça nous fait tout drôle ! Nous retrouvons le rythme du camping, car à 20h, nous sommes couchés. Il fait nuit depuis deux heures et nous voyons déjà des milliards d’étoiles…

Notre campement du jour, proche de Luang Namtha

Notre campement du jour, proche de Luang Namtha

Luang Namtha (Laos)

Tente, route en terre Luang Namtha – Muang Xay

Tous les billets d’avion donc beaucoup 😉

Vendeur de crêpes, Luang Namtha

Vendeur de crêpes, Luang Namtha

Ayant les idées un peu plus claires, nous commençons à planifier un peu.

  1. Nous ferons l’impasse sur le Myanmar : nous aurions eu à peine trois semaines (dont tous les temps de transport) ce qui est peu, nous avons un peu peur de ne pas réussir à sortir des sentiers touristiques, nous pensons aussi que ça peut ressembler pas mal au Laos en termes de paysages donc nous voulons tenter quelque chose de différent. A la place, nous passerons trois semaines de plus en Inde : deux semaines à Andaman, des îles paradisiaques indiennes au large de la Thaïlande (pour passer Noël :)) et une semaine de plus en Inde continentale.
  2. A Luang Namtha, nous ne voulons pas prendre de trek organisé dans la jungle (deux jours avec nuit dans un village ethnique). Nous envisageons de prendre une route en terre et de marcher de Luang Namtha à Muang Xay (environ 160 km), où nous pourrons prendre un bus soit pour Nong Khiaw, petit village tranquille où beaucoup de touristes passent pour se poser quelques jours, soit pour Luang Prabang, ville touristique par excellence du Laos. Nous retournons voir Thong dans l’après-midi histoire d’avoir son avis sur ce que nous envisageons de faire. Nous avons surtout une inquiétude : ne prend-t-on pas un risque à marcher et camper dans des endroits inconnus du Laos sachant qu’il reste encore de nombreuses munitions non explosées dans le pays ? Nous lui montrons la route que nous pensons prendre, et il nous rassure sur tous les points : déjà, il ne saute pas au plafond en nous disant que c’est vraiment une mauvaise idée, il nous dit que non, il n’y a pas de munitions non explosées dans cette région, que nous allons suivre une route de terre et qu’il est possible de camper, et même de faire du feu au bord de la rivière et que si on donne un petit quelque chose, il doit également être possible de dormir dans les villages. Yes ! On a au moins notre programme pour la semaine qui vient !
  3. Nous commençons à regarder les billets pour et depuis l’Inde, les prix sont un peu élevés. Nous n’arrivons pas à nous décider, nous laissons reposer jusqu’au lendemain… ou à la semaine prochaine. On verra !

Contents des informations obtenues, nous nous baladons un peu dans Luang Namtha, allons voir un temple en construction qui ne devrait pas être terminé avant trois ans, faute de moyens, discutons avec un moine à côté du temple qui étonnamment parle quelques mots d’anglais ! Il fait chaud, il fait vraiment chaud ! C’est la première fois qu’on peut vraiment passer la journée en tee-shirt depuis le début de notre voyage, ça change !

Temple en construction, Luang Namtha (ne pas regarder l'intérieur...)

Temple en construction, Luang Namtha (ne pas regarder l’intérieur…)

Luang Namtha (Laos)

Zhong Lao Hotel, 60000 kips la chambre double, avec Internet mais sans eau chaude (environ 7€)

La poste ferme tôt (à 17h30, elle est fermée).

Timbre pour l’Europe : 13000 kips (environ 2€)
Impression de photo dans Luang Namtha : 3000 kips (environ 0,35€) par photo (tirage couleur 10cm x 15cm mat)
Noodle soup au night market de Luang Namtha : 10000 kips (environ 1,15€)

La Beerlao, de loin la meilleure bière qu'on ait bue depuis notre départ !

La Beerlao, de loin la meilleure bière qu’on ait bue depuis notre départ !

Une journée sans faire grand-chose à se poser plein de questions sur la suite du voyage (Myanmar ou pas Myanmar ? passage par la Thaïlande ou pas ? et que fait-on au Laos ?) et à régler quelques trucs administratifs que les connexions chinoises ne permettaient pas de faire (des trucs pas trop importants genre souscrire à notre assurance voyage car celle de la carte Visa finit au bout de trois mois…).

Planifier et décider font partie intégrante du voyage. Il ne passe pas un jour sans que nous nous demandions ce que nous allons faire le lendemain, la semaine suivante, ou le mois suivant… Nous nous décidons souvent au dernier moment mais nous approchons de l’Inde et donc du moment où nous allons devoir reprendre un avion (pour aller en Inde et pour passer de l’Inde à l’Amérique du Sud) et ça rend les décisions plus compliquées ! Nous prenons donc la journée pour réfléchir, étudier les différentes options, pour finalement garder les décisions pour le lendemain.

Nous changeons quand même d’auberge le matin histoire d’avoir un endroit un peu plus calme (le dortoir est situé sur la route principale, en face du night market et juste au-dessus de la terrasse du restaurant d’en bas, un peu bruyant donc…). Et dans notre nouvelle chambre, pour la première fois du voyage, nous n’avons pas d’eau chaude !

Le soir, nous allons diner dans le restaurant de Thong (notre stop de la veille), histoire de le remercier. Il n’essaiera à nouveau pas de nous vendre quoi que ce soit, hyper appréciable !

Luang Namtha (Laos)

Zhong Lao Hotel, 60000 kips la chambre double, avec Internet mais sans eau chaude (environ 7€)

Ne pas hésiter à négocier le prix des chambres… de minimum 15-20%
Au Laos (fin novembre), il fait jour à 6h et il fait nuit à 18h.

Petit sachet de nouilles sautées au marché de Luang Namtha (il en faut deux pour faire un repas) : 2000 kips (environ 0,25€)
Noix de Coco : 10000 kips (environ 1,15€)
Repas dans un restaurant laotien « pour touristes » avec une bière (Minority Restaurant) : 43 kips (environ 5€)
1 nuit en chambre double (Zhong Lao Hotel) : 60000 kips (environ 7€)

No man's land entre la Chine et le Laos (Mohan - Boten)

No man’s land entre la Chine et le Laos (Mohan – Boten)

Arrivés à 8h à Jinghong après une bonne nuit de sommeil, nous tentons de partir directement pour Luang Namtha, et c’est possible ! Nous achetons nos deux tickets après avoir un peu arpenté la ville pour trouver un ATM, allons dépenser nos derniers yuans dans le supermarché du coin, camouflons une dernière fois la bouteille de gaz avant de passer le contrôle de la gare de bus et c’est parti pour le Laos ! Et on change de type de bus (beaucoup plus petit, avec un compartiment bagage sur le toit du bus). Avec nous dans le bus, pas mal de Thaïlandais rentrant en Thaïlande par voie terrestre. Nous nous arrêtons à Mengla pour déjeuner, le bus disparaît pendant une heure, puis revient enfin et nous repartons. Nous passons la douane un peu après 16h heure chinoise. Nous faisons nos visas à l’arrivée. Il n’y a personne, ça va très vite ! On ne se fait pas prendre les 2$ de frais supplémentaires pour les arrivées après 16h car il est 15h au Laos (c’est en écrivant cet article que je comprends enfin pourquoi nous n’avons pas payé ces 2$). Nous remontons dans le bus et une heure trente plus tard, nous sommes à Luang Namtha, petite ville du Nord du Laos, connue des touristes pour ses treks dans la jungle reculée du nord du Laos.

Comme nous avons gagné une heure, il est 16h30 quand nous arrivons à Luang Namtha. La gare de bus où nous sommes déposés est très loin du centre-ville. Nous en avons pour deux heures à pied, mais comme nous n’avons pas de monnaie laotienne et que nous n’avons aucune idée du prix du trajet et que donc nous sommes de bonnes cibles pour être escroqués, nous décidons de marcher jusqu’au centre-ville. Ça fait un peu moins de 24h que nous sommes dans les transports, nous dégourdir les jambes ne nous fera pas de mal ! Nous découvrons le Laos. Le trajet le long de la route au coucher du soleil est vraiment joli. Nous marchons depuis environ une heure quand un homme en voiture s’arrête, et nous dit de monter, gratuitement, pour aller dans le centre-ville, ce qui nous fera gagner une heure de marche dans la nuit (les lampadaires ne fonctionnant pas, pile ce jour là). Cet homme, c’est Thong, le propriétaire de l’agence d’éco tourisme Forest Retreat Laos et du Minority restaurant de Luang Namtha. Chez qui on repassera le lendemain et le surlendemain, mais qui n’insistera pas du tout pour que nous prenions un trek chez lui et qui nous donnera de bons conseils pour marcher en indépendant dans la région. Un bon gars, vraiment !

Nous prenons ensuite le premier logement pas trop cher que nous trouvons (un dortoir à 30000 kips par lit, environ 3,50€), ne sortons même pas dîner et nous couchons avec la joie de retrouver une connexion Internet non filtrée et un peu plus performante que les connexions chinoises (et nous avons plein de choses à faire avec !) !

Jinghong (Chine), Luang Namtha (Laos)

Manychan Hostel, 30000 kips en dortoir de 7 lits (environ 3,50€)

Le bus pour Luang Namtha peut se prendre dans les deux stations de bus (nord ou sud) de Jinghong.
La frontière avec le Laos Mohan – Boten se passe très facilement et très rapidement. Il n’y avait personne à part notre petit bus quand nous sommes passés.
Le trajet entre la gare de bus Sud de Luang Namtha et le centre-ville coûte 10000 kips (environ 1,15€) par personne s’il y a plus de 4 personnes dans le transport, 40000 kips (environ 4,6€) au total sinon.

Bus Jinghong – Luang Namtha : 70 RMB (environ 9,60€)
Visa laotien : 30$
1 lit en dortoir pour une nuit (Manychan Hostel) : 30000 kips (environ 3,50€)

On n'en avait qu'une ;)

On n’en avait qu’une 😉

Dernière journée entière en Chine. Nous profitons toute la journée de la terrasse ensoleillée de l’auberge et de sa connexion Internet désastreuse. Nous allons à la banque changer des yuans en dollars pour pouvoir payer le visa laotien à l’arrivée à la frontière. Chose loin d’être évidente, en témoigne la stagiaire en panique de la banque ayant eu Alexis en face d’elle : « quoi, tu veux payer par carte ?!?! »… durée de l’opération : plus de deux heures !

Nous disons au revoir à Camille et Loïc qui remontent sur leur vélo pour le Vietnam. Nous achetons nos derniers baozis chinois pour le trajet…

Nous rejoignons en fin d’après-midi la gare de bus, refaisons toute la ligne de métro jusqu’à la station et montons dans notre bus couchette (avec des lits un peu plus grands cette fois). Le bus arrivera à Jinghong le lendemain à 8h, après s’être arrêté de nombreuses fois sur la route, dont une fois plusieurs heures sur une aire de repos.

Kunming (Yunnan)

Kunming Cloudland International Youth Hostel, 40 RMB la nuit en dortoir de huit (environ 5,50€), un peu cher par rapport au reste de la Chine. Personnel pas hyper sympa.

Changer des yuans en dollars est possible dans les banques (avec un taux pas dégueulasse pour notre part). Attention à bien garder les preuves de retrait car sinon, ils ne veulent pas changer l’argent.
Un (unique) bus par jour va de Jinghong à Luang Namtha, départ à 11h40 du Jinghong Long distance Bus Terminal et passe ensuite à la South Bus Station.

Bus sleeper Kunming – Jinghong : 247 RMB (environ 33,80€)