Paso Del Viento

Paso Del Viento

La première épreuve de ce trek était la tyrolienne, la seconde est une longue décente très pentue arrivant en fin du jour trois du trek. Je m’en suis fait une montagne, je la redoute, j’en dors mal les deux nuits qui précèdent ce jour de randonnée (je n’aime vraiment pas descendre, déjà, de base, alors quand en plus ça s’annonce compliqué…).
Nous sommes restés une journée dans la tente en espérant du beau temps, et bien nous avions bien fait ! La nuit sera très belle (un truc cool avec la tente, c’est de regarder les étoiles la nuit) et nous nous réveillerons sous un ciel sans aucun nuage !
En contrepartie, des souris ont réussi à entrer dans nos sacs de nourriture suspendus dans le refuge (nous ne nous sommes fait grignoter que du plastique et un peu de pain mais notre collègue Allemand se sera fait grignoter ses sacs en tissus contenant sa bouffe, ses bâtons de randonnées). Nous devrons donc raboter un peu notre pain et notre fromage… Heureusement, elles n’ont pas touché au reste.
Nous partons de bon matin, moi toujours un peu la boule au ventre pour ce qui nous attend en fin de journée. Les trois premières heures sont assez faciles, dans des paysages différents de la veille. Nous n’apercevons plus que ponctuellement et partiellement l’immense étendues de glace du Campo De Hielo Sur, et sommes dans des paysages plus vallonnées, avec des montagnes enneigées en fond. Au bout de trois heures, le Campo De Hielo se remontre à nous dans toute sa splendeur. Nous en prenons encore plein la vue. Nous profitons d’un super spot presque au bout de la montée vers le Paso Huemul pour déjeuner. Le temps est toujours au beau fixe, c’est superbe ! Puis nous disons au revoir à cette étendue de glace qui nous accompagne de puis l’avant-veille, passons le col, et se dévoile devant nous l’immense Lago Viedma. Petit à petit, nous apercevons des icebergs flottant sur l’eau du lac. La vue change, mais reste magnifique. Nous avons bien fait d’attendre une journée pour voir ça !

Campo de Hielo Sur

Campo de Hielo Sur

Glacier Viedma

Glacier Viedma

Sentier Huemul

Sentier Huemul

La fonte des glaces

La fonte des glaces

Lago Viedma

Lago Viedma


Puis nous entamons LA descente (700m de descente sur 1,5km environ). Ça ne démarre pas trop pentu. Puis ça devient un peu plus raide mais nous sommes sur de la terre et les arbustes omniprésents permettent de s’accrocher et de ne pas tomber. Ce n’est qu’une heure et demi plus tard que commence une partie un peu plus difficile. Ca devient plus pentu, il n’y a plus trop d’arbres pour s’accrocher et au milieu, il y a une corde de 5 ou 6 mètre permettant de descendre une partie rocheuse… un peu pentue ^^. Finalement, c’était un peu long (mais pas tant) et un peu difficile (mais pas tant, et pas sur trop longtemps), mais ça se faisait bien. Et c’était beaucoup moins dangereux que ce qu’on a pu faire à Bariloche pour rejoindre le refuge Jacob. Bref, plus de peur que de mal ! Arrivés en bas, nous voyons enfin d’où viennent les icebergs que nous voyons flotter dans le lac : nous avons vue sur le glacier. Après un peu de hors-piste pour trouver le camping, nous nous posons au bord de la plage, en face du glacier, l’entendant de temps en temps craquer (mais ne réussissant pas à apercevoir les blocs de glace s’effondrer…). Un très beau camping !

Mario et Luigi à la montagne

Mario et Luigi à la montagne

El Chalten, Parc National Los Glaciares

En tente, campement Bahia De Lo Tempanos

Pour le jour 3 du circuit Huemul (14 km), nous avons marché 6h30 heures (avec des sacs contenant juste ce qu’il faut d’équipement et de nourriture pour 5 jours de trek et sans compter les grosses pauses). Nous avons mis 4h pour arriver au Paso Huemul et 2h30 pour descendre.
Attention aux souris sur les campements, bien pendre ses sacs de nourriture à un endroit inaccessible pour les souris (et elles savent grimper…). Pareillement, garder les objets ne contenant pas de nourriture dans la tente, pas sur la footprint (certains se font grignoter leurs gobelets en silicones, leurs batôns…).

Campement Refugio Paso Del Viento

Campement Refugio Paso Del Viento

Refugio Paso Del Viento

Refugio Paso Del Viento

Comme les prévisions météos le prévoyaient, nous nous réveillons dans les nuages et sous la pluie. Comme les personnes rencontrées ayant déjà fait ce trek nous ont toutes dit d’essayer d’avoir un temps clair les jours deux et trois du trek, nous décidons d’attendre un petit peu pour voir si le temps s’améliore. Etant toujours dans le brouillard et sous la pluie vers 10h, nous décidons de passer la journée au point de campement et d’attendre le lendemain, qui, toujours d’après les mêmes prévisions météos devrait êtes au beau fixe. Au mieux (si le temps redevient beau) nous aurons gagné le droit de voir les beaux paysages que nous réserve ce jour trois, au pire (s’il pleut toujours le lendemain), nous aurons perdu une journée mais gagné une journée de repos après les émotions de la veille. Nous disons donc au revoir aux autres randonneurs, qui, les uns après les autres, remballent leur tente mouillée et se mettent en route. Nous petit déjeunons, regardons le dernier Star Wars qui nous manquait (on a enfin fini la saga !), puis déjeunons. Vers 14h, nous serons rejoints par Filip, un Allemand ayant commencé à randonner dans les environs d’El Chalten il y a déjà plus d’une semaine : « Honnêtement, ce camping est la plus belle vue que j’ai eue aujourd’hui ! ». Nous ne savons pas ce qui nous attend demain, mais nous savons que nous n’aurions rien vu aujourd’hui… Nous passons l’après-midi à regarder un Bollywood recommandé par nos amis indiens de Jaipur (ça passe pour un jour pluvieux où l’on n’avait rien à faire, sinon…). Lorsque nous sortons de la tente, le temps se découvre enfin : nous avons de l’espoir pour le lendemain !

El Chalten, Parc National Los Glaciares

En tente, campement Refugio Paso del Viento

Le refuge Paso Del Viento contient une unique pièce permettant de cuisiner (une étagère, une table et un banc). C’est spartiate mais c’est bien pratique.

Wouaouuuuuh !!

Wouaouuuuuh !!

Pour ce deuxième jour, nous partons avant 9H pour nous assurer de passer la tyrolienne et arriver au refuge, de jour. Normalement, il y a 6 heures de marche au programme donc on est plutôt sereins.
Avec Pauline et Antoine (le couple de Français avec qui nous avons fait une partie du chemin, hier), nous arrivons assez rapidement à la tyrolienne que nous avions testée hier. Petit cours rapide de passage de tyrolienne lorsque l’on est quatre avec des sacs à dos :

  • Faire passer les mecs en premier de l’autre côté ;
  • Demander aux filles d’accrocher les sacs à la poulie (un par un) ;
  • Faire bosser les mecs pour qu’ils tirent la poulie et ramènent les sacs de l’autre côté ;
  • Faire passer les filles de l’autre côté.

Une recette facile à appliquer mais à laquelle il faut ajouter :

  • Faire repasser les mousquetons en acier (on les utilise pour accrocher la ligne de vie aux câbles : ça évite de tomber dans le vide, s’il y a un souci avec la poulie) car il n’y en a qu’un seul par binôme ;
  • Faire repasser un baudrier parce que celui de l’une des filles (Pauline) se desserre !

Finalement, 45 minutes plus tard, nous sommes tous de l’autre côté avec nos sacs. In fine, personne n’aura eu la tremblote et Carole qui angoissait depuis des semaines (true story) passera sans souci ! Juste après nous, 5 personnes arrivent pour passer cette même tyrolienne…

Glacier

Glacier

S’en suivra le début d’une longue montée. Autour de nous, une colline puis un glacier. Sous nos pieds, de la terre, puis des caillasses, puis un glacier ! On aura donc le droit à la vue sur un glacier puis à une petite randonnée dessus (une centaine de mètres). Pas révolutionnaire comme marche mais ça permet de la rayer des choses à faire.
Avant de manger nous croisons deux gardes du parc qui s’assurent que l’on s’est bien enregistrés avant de démarrer le trek. C’est surprenant vu comme s’est passé l’enregistrement, la veille.

Crevasse

Crevasse

Glacier

Glacier

Première marche sur un glacier

Première marche sur un glacier

On mangera au niveau d’un point de bascule entre deux glaciers : à notre gauche le glacier vers lequel on se dirige, à droite et en contre-bas celui sur lequel nous avons marché plus tôt.
Après deux petits sandwichs au fromage (une mozzarella divine… tant qu’on ne sait pas que c’est de la mozzarella), nous repartons à l’ascension du Paso del Viento. Après une grosse trentaine de minutes, le chemin se corse : sous nos semelles, des petits cailloux et une grosse pente, pas évident d’avancer. Plus on avance, plus le chemin est difficile et moins il y a de trace de passage d’autres randonneurs… bref, on s’est paumés ! On sort alors le GPS, il reste 170 mètres à faire à flanc de falaise pour grimper de 100 mètres d’altitude et rejoindre le chemin. On se dit tous les quatre que ça peut le faire donc on se lance. Seul souci, rapidement, il n’y a plus d’alternative, il faut escalader la pente. Le terrain est friable, on ne peut se fier à aucune pierre sur laquelle on marche et la roche à laquelle on s’accroche reste dans nos mains une fois sur deux. On se demande tous comment on va passer et on se fait rejoindre par un couple d’Allemands qui nous a suivi dans notre erreur.

Une montée un peu raide en hors piste...

Une montée un peu raide en hors piste…

Pendant 30 minutes, on parlemente, on avance de quelques mètres en prenant soin de laisser quelques mètres entre chacun d’entre nous pour éviter les pierres qui chutent. Puis, on finit par s’arrêter. Antoine, part à l’avant pour vérifier si le chemin s’améliore et s’il trouve la voie officielle. Ça doit s’améliorer… on décide de continuer mais on n’était pas si loin de faire demi-tour. Sauf que personne n’avait envie de redescendre et de prendre le risque de glisser, tomber et dévaler la pente.
On reprend la montée, il y a 15 mètres vraiment compliqués où les guibolles tremblent beaucoup et la tête se demande comment cette histoire va se terminer. Dangereux mais on passera tous les quatre, puis attendrons les deux Allemands qui se demanderont aussi dans quelle galère ils sont tombés.
Toute cette histoire durera deux bonnes heures avant que nous ne rejoignons le chemin officiel qui lui (d’après un groupe rencontré plus tard) était facile. Dommage…

On aura bien galéré mais tant bien que mal, on arrive au Paso del Viento et là chacun prendra sa petite claque ! C’est immense, c’est magnifique, c’est du jamais vu : voilà un peu ce qui nous passera par la tête lors des premières secondes.

Paso Del Viento

Paso Del Viento

Paso Del Viento

Paso Del Viento

Pour en profiter au mieux (ainsi que du soleil), on s’offre quelques biscuits face au « champ de glace » (Campo de Hielo Sur).
Moult photos plus tard, nous prenons le chemin de la descente vers Refugio Paso del Viento. A côté du reste, elle paraitra un peu fade en émotion ;- )).

On arrivera en dernier à ce camping dont le refuge est au mieux spartiate : une table et quelques chaises.

On plante alors la tente, mangeons nos pâtes et partons chercher un repos (mérité ?) dans les bras de Morphée.

Vue by night depuis la tente

Vue by night depuis la tente

Vue by night depuis la tente

Vue by night depuis la tente

El Chalten, Parc National Los Glaciares

En tente, campement Refugio Paso del Viento

Pour le jour 2 du circuit Huemul (12 km), nous avons marché 8 heures (avec des sacs contenant juste ce qu’il faut d’équipement et de nourriture pour 5 jours de trek et sans compter les pauses mais en comptant un gros détour…).

Laguna Toro

Lago Toro

C’est parti pour le circuit Huemul, quatre jours de trek dont on lit partout sur Internet qu’il est difficile. Nous sommes à 9h à l’ouverture du bureau d’information du parc pour nous enregistrer et démarrer la randonnée. Les gardes ont vérifié notre matériel, nous ont retoqué le départ car nous n’avions de carte topographique papier (la carte topographique sur téléphone ne suffit pas…), puis ont accepté que nous partions car notre collègue François (qui avait déjà traversé la frontière avec nous) avait une carte et que nous partions en même temps. Par contre, ils n’ont pas vérifié que nous savions lire une carte… Puis nous demandons à voir la vidéo d’information sur le trek. On nous dit que ce n’est pas possible, qu’il faut revenir plus tard. Pardon ?

On nous a explicitement dit de venir avant 10h hier, il est 9h30 ! Puis on nous demande de montrer notre contrat d’assurance. Je viens de remplir ton papier avec le nom de mon assurance, ce n’était pas plus logique de poser la question à ce moment là ? Puis en insistant un peu, on nous fait visionner la vidéo, qui s’avère être un jeu de slides qu’ils auraient pu nous envoyer par mail… Bref, nous restons un peu circonspects sur le rôle de ce bureau d’information sur la sécurité des personnes : ils te font peur, vérifient la check-list de manière complètement automatique (la carte, le baudrier, le gaz, etc.) mais ne prennent pas la peine de vérifier si tu sais utiliser tout ce matériel ou de t’expliquer les deux ou trois règles d’or à respecter.

Vers 10h, nous entamons la randonnée avec trois autres Français, François et un couple rencontré ce jour. Nous discutons sur tout le chemin qui passe donc assez rapidement. Nous marchons environ 4h15 (sans la pause repas) sur un chemin globalement plat et sans difficulté technique. Le temps est complètement dégagé, ce qui nous offre de très jolies vues sur El Chalten dans des nuages de basse altitude, le Fitz Roy, le Cerro Torre, les lacs de la région, ses montagnes enneigées, ses glaciers. Les arbres aux couleurs de l’automne rajoutent un peu plus de beauté à ce paysage.

Sentier Laguna Toro

Sentier Lago Toro

Vers 14h30, nous arrivons au premier campement, nous plantons la tente et nous dirigeons vers la première tyrolienne, située à 2,5km du campement, histoire de voir à quoi elle ressemble et de la tester (et de me permettre de dormir un peu cette nuit ;)). Après nous être un peu perdus, nous y arrivons. La tyrolienne n’est pas très longue, pas très très haute (environ 8m), par contre le courant de la rivière en contre bas y est assez fort et le lieu de réception de l’autre côté de la rive est un peu pentu. Alexis se lance en premier, faisant tranquillement un aller-retour pour tester. L’aller se passe nickel (il faut un peu pousser sur les bras car elle est plus haute de l’autre côté). A l’arrivée, après quelques efforts pour réussir à ouvrir le mousqueton de la poulie, il réussit enfin à faire demi-tour, prenant cette fois un peu de vitesse pour traverser (bah oui c’était plus haut de l’autre côté). Ne voulant pas me risquer à prendre de la vitesse (il y en a qui ne savent pas ce qu’ils ratent car c’était vraiment le plus sympa…), je ne testerai la tyrolienne que sur un cinquième de la longueur, juste pour me rassurer, avant de revenir dans le même sens. On verra demain mais ça devait le faire ! Envoyer les sacs va être une autre histoire par contre ^^.

Nous rentrons ensuite tranquillement au campement, pour ma part un peu rassurée pour nos aventures du lendemain.

Lago Toro

Lago Toro

El Chalten, Parc National Los Glaciares

En tente, campement Laguna Toro

Les gardes du parc sont un peu pointilleux sur le matériel pour le circuit Huemul (voir un peu désagréables sur la manière de s’adresser à vous lorsque vous vous enregistrez).
Voici le matériel à avoir pour le circuit Huemul (sans vérifier que vous savez l’utiliser) :
> Un baudrier par personne.
> Deux mousquetons par personne dont un en acier par groupe.
> Une ligne de vie.
> Une corde de 20 mètres.
> Du gaz.
> Une carte topographique papier du circuit.

De nombreuses boutiques en ville louent ce matériel, le moins cher que nous ayons trouvé étant 100 ARS par jour à Viento Oeste, à l’extrémité opposée de la ville par rapport au terminal de bus
Pour le jour 1 du circuit Huemul (16 km), nous avons marché 4h15 (avec des sacs contenant juste ce qu’il faut d’équipement et de nourriture pour 5 jours de trek et sans compter les pauses).

L'équipement du Huemul

Une partie de l’équipement du Huemul

Nous passons une deuxième journée à laisser nos jambes se reposer un peu avant de repartir pour quatre ou cinq jours de trek autour d’El Chalten. Nous allons faire le circuit Huemul, un trek reconnu pour être un peu difficile, avec deux passages de rivières par tyrolienne. Il a fallu discuter avec une paire de personnes ayant fait ce trek pour me convaincre de nous lancer. Ayant peur du vide et n’aimant pas les descentes, les tyroliennes et la présence d’une descente très pentue m’avaient au début convaincue de ne pas faire ce trek. Mais le « I think it is the most beautiful trek I’ve done » de Sebastian (Allemand rencontré sur la randonnée Cerro Castillo au Chili) m’a un peu poussé à reconsidérer la question.
Nous sortirons donc de l’auberge aujourd’hui pour aller nous renseigner précisément auprès des gardiens du parc sur le matériel à emmener puis pour louer le matériel en question (un baudrier, une ligne de vie, deux mousquetons dont un en acier, une corde de 20 mètres sont nécessaires pour passer les tyroliennes). Nos colocataires français ayant déjà benchmarké toute la ville, nous nous rendrons directement dans le magasin le moins cher pour louer notre matériel (100 ARS par personne la journée, environ 6,25€). Dans le magasin, ils nous feront essayer le baudrier pour voir si nous savons le mettre correctement (ce qui nous paraît un peu nul, ils pourraient expliquer comment le mettre au lieu de ne louer le matos qu’à des gens sachant déjà le faire). Ayant été briefés avant, nous pourrons louer notre matériel sans problème (alors qu’en fait, on n’y connaissait rien !).
Puis en fin de journée, nous faisons le tri dans nos sacs. Pour la première fois depuis le début de nos treks en Amérique du Sud, nous allons pouvoir laisser une partie de nos affaires à l’auberge, ce qui est top ! Moins de poids, moins de volume devraient nous faciliter un peu la marche !
Rendez-vous demain à 9h pour ce super trek !

El Chalten

Auberge Arco Iris, 180 ARS par nuit par lit (environ 10,70€), pas ouffissime mais bon rapport qualité prix (bonne douche, Wi-Fi ok, il manque un peu de matos pour cuisiner et le proprio n’est pas d’un accueil inégalable)

Le tarif le moins cher pour louer les baudriers, les mousquetons et la ligne de vie pour le Huemul est de 100 ARS par personne par jour (environ 6,25€) au Viento Oeste (tout au bout de la ville, à l’opposé de la gare routière). Il manque la corde. Nous avons acheté 17m de corde dans une quincaillerie (Ferreteria) pour 55 ARS (environ 3,50€).
Attention, nous avons été testés sur le fait de savoir mettre un baudrier de manière sécurisée en voulant louer notre matériel (nous disant que si on n’avait pas réussi, on ne nous l’aurait pas loué).

Une nuit en auberge à El Chalten : 180 ARS la nuit par personne (environ 10,70€)
17m de corde en quincaillerie : 55 ARS (environ 3,50€)

Fête du village à Chalten

Fête du village à Chalten

Après avoir passé deux heures à arpenter la ville en vain à la recherche d’une auberge ou d’un camping avec une salle commune un peu plus cosy, nous passons la journée à l’auberge à nous reposer et à écouter la pluie tomber. Nous faisons la rencontre de pas mal de Français dans l’auberge, voyageant pour quelques mois en Amérique du Sud. Nous échangeons nos conseils et bonnes adresses, discutons de nos voyages respectifs. Nous sortons quand même deux fois de l’auberge, une fois pour faire des courses, une fois le soir pour nous rendre à la fête de la ville. Nous n’en avons pas vu grand-chose mais depuis trois jours, c’est le festival du trekking à El Chalten avec des activités dans la journée et des concerts le soir. Nous assisterons à deux concerts différents, aucun ne nous ayant complètement convaincus.

El Chalten

Auberge Arco Iris, 180 ARS par nuit par lit (environ 10,70€), pas ouffissime mais bon rapport qualité prix (bonne douche, Wi-Fi ok, il manque un peu de matos pour cuisiner et le proprio n’est pas d’un accueil inégalable)

Dans El Chalten, l’approvisionnement des magasins se fait un peu au jour le jour (et surtout le week-end) et il est possible de trouver des magasins quasi vides. Il faut faire la tournée des magasins pour trouver ce dont on a besoin, mais on trouve.
Dans El Chalten, beaucoup de boutiques ou supermarchés prennent la carte bancaire (Visa ou Mastercard), sans aucun frais supplémentaire.

Une nuit en auberge à El Chalten : 180 ARS la nuit par personne (environ 10,70€)

Lever de soleil sur le Fitz Roy à la douane argentine

Lever de soleil sur le Fitz Roy à la douane argentine

Une journée qui commence sans éponger la tente est toujours une journée qui commence bien :- )). On se lèvera avec un rose de levé de soleil sur les quelques pans de montagne qui échappent aux nuages.
L’objectif de la journée est de rejoindre El Chalten, alias le paradis des randonneurs en Argentine (avec Bariloche). Pour cela, il faut traverser le lac. L’eau étant un peu fraîche, on se lance sur le sentier qui longe le lac par la gauche et permet de rejoindre la route qui se trouve au bout. Ce sont donc quatre heures de marche qui nous attendent et malheureusement la vue n’est pas au rendez-vous. Une bonne partie se fait dans la forêt et offre très peu de visibilité sur le lac, les glaciers ou les montagnes qui l’entourent. On devra donc se contenter des quelques moments où la végétation est moins dense pour profiter de ce paysage. Histoire de ne pas laisser le randonneur s’ennuyer, il y a quelques passages de rivière, jamais très difficile mais ça met à contribution nos talents d’équilibriste.
On arrivera au niveau de la route vers 14 heures et diront « au revoir » à François (notre collègue de rando) pour optimiser nos chances en stop de trouver une voiture. On attendra donc quelques centaines de mètres plus loin que le début de la route. On verra très peu de voitures (environ 5 en une heure trente) avant que finalement un couple de la grande banlieue de Buenos Aires ne nous prenne. Très sympas, Matthias et Estefania sont en vacances ici pour neuf jours et nous raconteront un peu ce qu’ils ont visité dans le coin. On en profitera pour parler des pays que nous avons visités mais également un peu de foot mais plus étonnamment de rugby. Chose incroyable, Matthias (qui joue au rugby) était au courant du projet de fusion du Racing Métro 92 et du Stade Français. C’est dans ces moments que l’on se demande si on n’est pas un peu trop centrés sur la France dans notre approche du traitement de l’actualité.
Une fois à El Chalten, ils nous déposeront devant l’office du tourisme où nous récupérerons une carte des environs et surtout le prix et les jours de départ des bus pour remonter dans le nord de l’Argentine.
Nous rejoindrons ensuite l’auberge que nous avait indiquée Sebastian (avec qui nous avons randonné au Cerro Castillo). Quatrième fois en 24 jours que nous nous offrons un vrai lit !

Lago Del Desierto

Lago Del Desierto

Lago del Desierto, El Chalten

Auberge Arco Iris, 180 ARS par nuit par lit (environ 10,70€), pas ouffissime mais bon rapport qualité prix (bonne douche, Wi-Fi ok, il manque un peu de matos pour cuisiner et le proprio n’est pas d’un accueil inégalable)

Il est possible d’acheter un ticket de bus El Chalten – Bariloche depuis El Chalten (par contre, pas possible d’acheter un ticket El Calafate – Bariloche à El Chalten, il faut se rendre à El Calafate pour celà). Les bus partent les jours impaires (vers 20H depuis El Chalten et 18H depuis El Calafate) et coûtent 2040 ARS (environ 128€) depuis El Chalten (entre 100 et 300 ARS de plus depuis El Calafate). Le trajet dure 24 heures depuis El Chalten (changement de bus compris à Los Antigos) et les repas sont inclus.

Une nuit en auberge à El Chalten : 180 ARS la nuit par personne (environ 10,70€)

Vue sur le Fitz Roy depuis le campement à la douane argentine entre Villa O'Higgins et El Chalten

Vue sur le Fitz Roy depuis le campement à la douane argentine entre Villa O’Higgins et El Chalten

Démarrage de la journée en douceur et tout en humidité. Une fois l’épongeage de la tente fait, nous partons vers l’embarcadère de Puerto Bahamondez (où le propriétaire de la compagnie de transport nous déposera lui-même !).
Ça y est, nous y sommes, c’est la fin de la Carretera Austral. En petit bilan, la route est magnifique même si elle n’est pas en très bon état tout du long (des travaux sont en cours sur différentes portions de la route et devraient aboutir d’ici fin 2018). Ça vaut réellement le coup de la prendre et de profiter de la vue sur des lacs et glaciers aux couleurs saisissantes.
Nous prenons alors le bateau vers Candelario Mansilla, le trajet dure une heure trente et nous rencontrerons trois cyclistes. Manque de chance pour eux, ils ont réservé leur billet directement depuis Villa O’Higgins et n’ont pas eu le choix de faire l’impasse sur la visite du glacier O’Higgins, contrairement à nous (nous avions un billet pour le trajet court, donc sans glacier, pour le vendredi au lieu du samedi habituel. La fille de l’office de tourisme à Cochrane s’était trompée de date. Les gérants de l’agence n’ont pas pu nous refuser le trajet court.). Les cyclistes ont donc payé le double et l’ont un peu amer lorsqu’ils apprennent le prix de nos billets… (ce glacier ne vaut pas forcément le coup d’être vu de ce que l’on en a entendu).
La petite croisière est très sympa, il fait beau et frais mais les couleurs de l’eau et des montagnes qui entourent le lac sont superbes.

Lago O'Higgins

Lago O’Higgins

Une fois débarqués, nous nous lançons vers l’Argentine accompagnés de François (un Brestois qui après une thèse en mathématiques a fait une pause de quelques mois pour voyager en Amérique du Sud). Très rapidement, nous atteignons le poste de contrôle chilien où globalement on ne nous demande pas grand-chose si ce n’est les passeports pour y mettre un coup de tampon. Nous déjeunerons, une fois les formalités administratives faites, face au terrain de foot des gardes-frontières.
A partir de ce point, nous sommes dans le « No man’s land ». Un coin de terre qui n’appartient ni au Chili, ni à l’Argentine mais qui doit offrir quelques paysages sympas à ses visiteurs. Nous nous aventurons sur les 22 kilomètres qui nous séparent du poste de contrôle argentin. Ça grimpe un peu et petit à petit le paysage se dégage pour nous offrir une vue sur la montagne emblématique de la Patagonie : le mont Fitz Roy. On croisera quelques personnes en sens inverse qui nous diront toutes qu’El Chalten est un coin fantastique, ce qui tombe plutôt bien puisque c’est notre destination. De temps en temps, le chemin se transforme aussi en « saute flaques de boue » et finalement après environ quatre heures de marche, nous arrivons au poste de contrôle. Il est 18 heures, nous faisons nos tampons d’entrée en Argentine et mangeons quelques biscuits avant de planter la tente… face au Lago del Desierto dont l’autre rive n’est autre que le mont Fitz Roy. L’endroit est magnifique, on profite un peu du coucher du soleil durant l’installation de la tente puis on file cuisiner, une fois de plus face au Fitz Roy. Une des particularités de cet endroit (en plus d’être magnifique) est qu’il offre un point de vue sur l’autre face du Fitz Roy. C’est totalement différent de ce que l’on peut voir depuis El Chalten. Un petit regret cependant, ce soir, pas d’étoiles au-dessus du Fitz Roy…

Première vue sur le Fitz Roy en arrivant du Chili

Première vue sur le Fitz Roy en arrivant du Chili

Villa O’Higgins, Candelario Mansilla, No man’s land, Lago del Desierto

En tente, site de camping gratuit sur les rives du Lago del Desierto (à côté du poste de contrôle de la frontière argentine)

Le camping à la descente du bateau (à Candelario Mansilla) côté chilien semble aussi offrir des lits (en cas de problème, il est possible de se renseigner au poste de contrôle chilien)

Caleta Tortel et ses passerelles et ses bateaux

Caleta Tortel et ses passerelles et ses bateaux

Aujourd’hui, nous devons prendre deux bus pour nous rendre à Villa O’Higgins où nous prendrons un bateau demain matin.
Nous prenons le premier à 9h30 à Cochrane. Après avoir chargé un nombre interminable de cartons et palettes de cannettes et réussi à trouver assez de place dans l’espace restant pour les sacs des passagers, nous partons enfin (un cycliste ayant été refoulé du bus car le chauffeur n’a pas voulu y mettre son vélo…). Comme d’habitude, nous sommes sur des routes de montagne. Pas comme d’habitude, nous sommes à l’arrière du bus, serrés, et sans grande visibilité sur la route… Donc pas comme d’habitude, les virages ont un peu remué mon estomac (avant que je ne m’endorme, loupant une partie des beaux paysages traversés). Vers 13h, ayant perdus une bonne demi-heure à attendre qu’un camion ne coule le goudron de la route, nous arrivons à Caleta Tortel.
Autant vous dire qu’à Caleta Tortel, on est déjà au bout du monde. La route arrive à l’entrée de la ville et le reste de la ville a pour rues de longues passerelles de bois, certaines longeant l’océan (Caleta Tortel est située dans un golfe très étroit) et certaines dans les hauteurs de la ville. Nous y passerons quelques heures et serons contents d’avoir eu un peu le temps de s’y balader, cette ville étant très différente de tout ce que nous avons vu. Une architecture originale avec ses maisons en bois et ses interminables passerelles, une ambiance de port de pêche, une ville construite sur une colline en bord d’une mer bleu-vert et quasi personne dans les « rues ».
Après ces quelques heures passées, nous prenons un deuxième bus pour Villa O’Higgins. La première heure et demi se passe calmement, prenant notre temps sur la route de montagne, avec toujours de jolis paysages à offrir. A 18h, nous prenons un ferry pour traverser un bras de mer et reprendre la route. Notre première traversée en bateau depuis le début de notre voyage (en suivant la Carretera Austral dans son ensemble sans passer par l’Argentine, plusieurs passages en bateau sont nécessaires pour arriver tout au sud depuis le nord).

Bateaux

Bateaux

Passerelle longeant la mer à Caleta Tortel

Passerelle longeant la mer à Caleta Tortel

Passage de ferry entre Caleta Tortel et Villa O'Higgins

Passage de ferry entre Caleta Tortel et Villa O’Higgins

Puis, la course commence… S’ensuivront 2h de conduite effrénée sur toujours la même route de montagne, mettant mon estomac et mon système cardiovasculaire à rude épreuve… Je soupçonne fortement le chauffeur de ne pas avoir voulu louper le début du match de foot Chili-Argentine du soir, nous sommes arrivés à 20h25, le match commençait à 20h30… J’ai très fortement haï les responsables des choix d’horaires de bus (ou d’horaires de match).
Arrivés sains et saufs à Villa O’Higgins, nous faisons un saut à l’agence responsable de notre transport en bateau le lendemain (pour apprendre qu’en fait nous partirons à 10h plutôt qu’à 8h, trop bien !) et nous trouvons un camping.
Puis un petit repas salutaire et dodo.

Cochrane, Caleta Tortel, Villa O’Higgins

En tente, camping El Mosco, Villa O’Higgins, 6000 CLP la nuit par personne (environ 8,70€). Globalement, très bien aménagé : cuisine avec gaz, ustensiles propre et en nombre, pièce à vivre grande et chaleureuse. Les douches et toilettes sont très propres et bonus, il y a du papier toilette et du savon !

Le bus de Cochrane à Caleta Tortel met environ 3h et coûte 7000 CLP (environ 10€)
Le bus de Caleta Tortel à Villa O’Higgins met environ 4h et coûte 4000 CLP (environ 4,70€)
Attention aux vélos dans les bus : nous avons vu quelqu’un se le faire refuser et donc devoir trouver une autre solution pour se déplacer.

Bus Caleta Tortel Villa O’Higgins : 4000 CLP (environ 5,75€)
Une nuit en camping à Villa O’Higgins : 6000 CLP la nuit par personne (environ 8,70€)

A la sortie de la tente

A la sortie de la tente

Un de nos meilleurs lieux de campement !

Un de nos meilleurs lieux de campement !

Nous nous réveillons dans notre petit coin de paradis, prenons un petit déjeuner tranquillement et nous mettons en route pour Cochrane. Et l’eau est toujours aussi bleue (même à l’ombre) ! Vers midi, nous sommes arrivés dans la ville. Nous nous rendons directement à l’office du tourisme pour demander les horaires des transports pour nous rendre à Villa O’Higgins et à Candelario Mancilla (de l’autre côté du lac O’Higgins). Manque de bol, le bus direct pour Villa O’Higgins est parti ce matin, le mercredi au lieu du jeudi indiqué dans tous les guides et sur les sites Internet… L’alternative est de prendre un premier bus le lendemain matin pour Caleta Tortel (ville située à mi-chemin entre Cochrane et Villa O’Higgins), puis un second bus l’après-midi pour Villa O’Higgins. Nous en profitons pour acheter directement notre billet de bateau, première étape nécessaire pour quitter Villa O’Higgins et aller vers l’Argentine (El Chalten). Finalement, c’est peut-être la première fois que nous sommes aussi bien renseignés dans un office de tourisme. Même si certaines informations restaient erronées, elles étaient tellement plus exactes que tout ce que nous avons pu trouver avant sur le Net en tentant de nous renseigner (nous remercions particulièrement le site de Villa O’Higgins pour leur absence de réponse aux informations demandées). Tout cela fait, nous nous trouvons un petit camping bien posé où passer l’après-midi avant de repartir le lendemain.

Première chose que l'on voit en arrivant à Cochrane...

Première chose que l’on voit en arrivant à Cochrane…

Reserve Nationale Tamango, Cochrane

En tente, camping, Cochrane, 4000 CLP par personne (environ 5,75€)

L’office du tourisme de Cochrane possède plein d’informations sur la descente vers l’Argentine depuis le Chili.

Bus Cochrane Caleta Tortel : 7000 CLP (environ 10€)
Bateau Marcus Campos entre Puerto Bahamondes et Candelario Mancilla : 35000 CLP (environ 50€).
Crème solaire en pharmacie : entre 7000 et 11000 CLP (plus de 10€)
Une bouteille de gaz Providus au supermarché : 3200 CLP (environ 4,60€)

Reserve Nationale Tamango

Reserve Nationale Tamango

Reserve Nationale Tamango

Reserve Nationale Tamango

Nous nous réveillons dans une tente complètement givrée… Nous avons non seulement accumulé beaucoup de condensation dans la nuit (normal vue l’humidité du terrain et l’absence totale de vent) mais celle-ci a en plus gelé pendant la nuit (nous sommes à 1000 mètres d’altitude, il fait un peu froid la nuit). Nos chaussures et chaussettes étant encore trempées de la veille, le réveil est un peu dur. Heureusement, le soleil est au rendez-vous. Nous prenons notre petit déjeuner et nous mettons doucement et difficilement en route (après une réparation de lacet, au bout de plus de six mois à les utiliser tous les jours, certains équipements commencent à s’user). Nous commençons notre longue descendre descente vers Cochrane. Les premières heures se font sur un chemin très marécageux… De quoi conserver l’humidité de nos chaussures de la veille. Nous longeons des petits lacs, paysages bien sympathiques. Puis au bout de quelques heures, la vue se dégage et nous apercevons l’immense lac Pueyrredon et ses eaux très bleues. Encore une très jolie vue. Nous descendrons pendant une heure avant de nous faire une looongue pause sandwich au soleil avec vue sur le lac. Nos pieds auront presque le temps de sécher ;). Puis c’est parti pour trois heures de descente (enfin descente avec quelques montées très très pentues et quelques descentes un peu effrayantes) en longeant le lac. A quatre kilomètres de la fin du sentier, nous croisons un couple nous disant qu’il reste environ deux heures avant de l’atteindre. Le chemin est un peu technique, nous sommes fatigués de notre longue journée de la veille, plus celle d’aujourd’hui, et nous trouvons un endroit rêvé où camper à côté de l’eau. Une eau tellement claire, nous rappelant celle du lac Kovsgol en Mongolie. Et tellement turquoise… Nous décidons de nous arrêter et de laisser la fin du chemin pour le lendemain. En bonus, nous aurons la menthe juste au pied de la tente !
Nous espérons pouvoir prendre un bus depuis Cochrane pour Villa O’Higgins avant vendredi, ville située au bout de la Carretera Australe, où il est difficile d’aller en stop. De là-bas, nous prendrons un bateau (partant normalement uniquement le samedi en mars) pour nous rendre en Argentine et rejoindre El Chalten à pied.

L'eau la plus claire et la plus turquoise du monde !

L’eau la plus claire et la plus turquoise di monde !

Reserve Nationale Tamango

En tente, Parc National Tamango

Le parc Tamango possède beaucoup plus de signalisation que le parc Patagonia fait la veille.
En sortant du Parc National Patagonia (via un croisement pas du tout visible…), nous avons suivi dans l’ordre les sentiers « Los Condores », « Las Valles », « Los Guanacos », « Los Pumas », « Los Ciruellitos » (très pentu), « Los Coigues » (difficile), « Los Carpinteros ».

Petit "Guacamole" :)

Petit « Guacamole » 🙂

Une journée qui commence sans petit déjeuner ! Et oui, nous avons pris l’habitude de manger de l’avoine mais n’avons pas assez d’eau pour faire la vaisselle et cuisiner donc on se contentera de partir le ventre vide. En compensation, nous avons la visite de quelques guacamoles non loin de la tente, vraiment pas sauvages. Quelques photos plus tard, nous voici partis sur le sentier de Lagos Altos qui traverse le Parque National Patagonia (super original comme nom…). L’objectif de la journée est de rejoindre le Parque National Tamango, un autre parc limitrophe de celui dans lequel nous nous trouvons et qui a de très bons échos.
Nous nous attaquons aux 800 mètres de dénivelé positive pour rejoindre l’embranchement nous permettant de changer de parc. Le temps n’est pas particulièrement au beau fixe puisque qu’après avoir rangé la tente sous une petite bruine celle-ci ne se gênera pas pour nous accompagner toute la demi-journée. La carte que nous avons récupérée la veille indique un coin d’eau douce puis un camping : deux opportunités de faire la vaisselle et récupérer de l’eau pour cuisiner notre petit déjeuner. Dans les faits, nous ne verrons ni l’un, ni l’autre sans trop comprendre si nous les avons manqués ou simplement si la carte a été dessinée avant que les infrastructures ne soient installées. Nos estomacs s’impatientent et nous ne trouvons toujours pas d’eau, on s’arrêtera après deux heures trente de marche pour déjeuner nos petits sandwichs de pain et fromage.
Plus tard, nous croiserons deux promeneurs en sens opposé qui nous indiquent boire l’eau d’un lac à un kilomètre et demi d’ici. Jusque-là, tous les lacs croisés en montant semblaient ne pouvoir fournir que de l’eau stagnante et des algues… on essaiera le lac suivant sans franche réussite. L’eau est un mix savoureux : H2O, terre, insectes, algues… nous remplirons quand même nos gourdes et en profiterons pour faire la vaisselle.
La météo nous voulant nous gâter aujourd’hui et nous offrir une vue dégagée (jusqu’à 50 mètres), on fera l’impasse sur l’ascension (200 mètres de plus) du Cerro Tamanguito. Nous arrivons à l’embranchement pour quitter le Parque National Patagonia et rejoindre le Parque National Tamango mais évidemment, il n’y a aucune indication (marque sur les arbres ou rochers, panneaux, etc.) donc on se servira du GPS pour trouver. C’est le genre de moment qui amène à se demander où vont les sous payés pour les droits d’entrée du parc et ce qui occupe les journées des gardes du parc. Pas très compliqué pourtant de mettre quelques panneaux avec les directions, distances, etc.

Forêt d'arbres morts (comme il y en a souvent en Patagonie)

Forêt d’arbres morts (comme il y en a souvent en Patagonie)

Bref, nous nous mettons en route pour l’ascension des 250 mètres de dénivelé devant nous conduire à une longue descente vers le lac de Elefantita. Très rapidement, le chemin disparaitra, nous continuerons à l’aveugle et droit dans la pente à travers un champ d’arbres morts et couchés. Nous regagnerons finalement le chemin (merci au GPS de nous avoir permis de garder la bonne trajectoire) et descendrons tranquillement jusqu’au lac. A une erreur d’aiguillage près qui nous aura fait perdre une heure et nous aura offert des chaussettes trempées : cette fois-ci, on a voulu suivre le GPS et pas les marques du chemin… belle erreur.
Une fois arrivées au lac, cela fait huit heures que nous marchons : on s’offre le droit de savourer quelques biscuits avant de monter la tente et manger un dîner que l’on estimera bien mérité.

Couleurs de l'automne

Couleurs de l’automne

Parque National Patagonia, Parque National Tamango

En tente, Réserve Nationale Tamango