La première épreuve de ce trek était la tyrolienne, la seconde est une longue décente très pentue arrivant en fin du jour trois du trek. Je m’en suis fait une montagne, je la redoute, j’en dors mal les deux nuits qui précèdent ce jour de randonnée (je n’aime vraiment pas descendre, déjà, de base, alors quand en plus ça s’annonce compliqué…).
Nous sommes restés une journée dans la tente en espérant du beau temps, et bien nous avions bien fait ! La nuit sera très belle (un truc cool avec la tente, c’est de regarder les étoiles la nuit) et nous nous réveillerons sous un ciel sans aucun nuage !
En contrepartie, des souris ont réussi à entrer dans nos sacs de nourriture suspendus dans le refuge (nous ne nous sommes fait grignoter que du plastique et un peu de pain mais notre collègue Allemand se sera fait grignoter ses sacs en tissus contenant sa bouffe, ses bâtons de randonnées). Nous devrons donc raboter un peu notre pain et notre fromage… Heureusement, elles n’ont pas touché au reste.
Nous partons de bon matin, moi toujours un peu la boule au ventre pour ce qui nous attend en fin de journée. Les trois premières heures sont assez faciles, dans des paysages différents de la veille. Nous n’apercevons plus que ponctuellement et partiellement l’immense étendues de glace du Campo De Hielo Sur, et sommes dans des paysages plus vallonnées, avec des montagnes enneigées en fond. Au bout de trois heures, le Campo De Hielo se remontre à nous dans toute sa splendeur. Nous en prenons encore plein la vue. Nous profitons d’un super spot presque au bout de la montée vers le Paso Huemul pour déjeuner. Le temps est toujours au beau fixe, c’est superbe ! Puis nous disons au revoir à cette étendue de glace qui nous accompagne de puis l’avant-veille, passons le col, et se dévoile devant nous l’immense Lago Viedma. Petit à petit, nous apercevons des icebergs flottant sur l’eau du lac. La vue change, mais reste magnifique. Nous avons bien fait d’attendre une journée pour voir ça !
Puis nous entamons LA descente (700m de descente sur 1,5km environ). Ça ne démarre pas trop pentu. Puis ça devient un peu plus raide mais nous sommes sur de la terre et les arbustes omniprésents permettent de s’accrocher et de ne pas tomber. Ce n’est qu’une heure et demi plus tard que commence une partie un peu plus difficile. Ca devient plus pentu, il n’y a plus trop d’arbres pour s’accrocher et au milieu, il y a une corde de 5 ou 6 mètre permettant de descendre une partie rocheuse… un peu pentue ^^. Finalement, c’était un peu long (mais pas tant) et un peu difficile (mais pas tant, et pas sur trop longtemps), mais ça se faisait bien. Et c’était beaucoup moins dangereux que ce qu’on a pu faire à Bariloche pour rejoindre le refuge Jacob. Bref, plus de peur que de mal ! Arrivés en bas, nous voyons enfin d’où viennent les icebergs que nous voyons flotter dans le lac : nous avons vue sur le glacier. Après un peu de hors-piste pour trouver le camping, nous nous posons au bord de la plage, en face du glacier, l’entendant de temps en temps craquer (mais ne réussissant pas à apercevoir les blocs de glace s’effondrer…). Un très beau camping !
El Chalten, Parc National Los Glaciares
En tente, campement Bahia De Lo Tempanos
Pour le jour 3 du circuit Huemul (14 km), nous avons marché 6h30 heures (avec des sacs contenant juste ce qu’il faut d’équipement et de nourriture pour 5 jours de trek et sans compter les grosses pauses). Nous avons mis 4h pour arriver au Paso Huemul et 2h30 pour descendre.
Attention aux souris sur les campements, bien pendre ses sacs de nourriture à un endroit inaccessible pour les souris (et elles savent grimper…). Pareillement, garder les objets ne contenant pas de nourriture dans la tente, pas sur la footprint (certains se font grignoter leurs gobelets en silicones, leurs batôns…).