Un apéro bien mérité

Un apéro bien mérité

Nous arrivons à 2h15 du matin à la station de bus d’Arequipa, deux heures plus tôt qu’à l’aller alors que le bus partait à la même heure. Pourquoi le bus met 7h30 dans un sens et 9h30 dans l’autre ? C’est un mystère. Il n’empêche que nous avons « un peu » de temps à tuer avant le premier départ d’un bus pour Cusco, vers 7h ou 8h du matin. Heureusement, il nous reste la connexion wifi d’un café de notre dernière longue attente à Arequipa. Nous nous posons donc en attendant que les « EspinaEspinaEspinaEspinaEspinaaaar » et les « PunoPunoPunoPunoPunoooo » incessants de la gare de bus se transforment en « CuscoCuscoCuscoCuscoooo ». Vers 6h, nous entendons le premier Cusco. Nous achetons donc deux billets à la compagnie Jusla pour un bus partant à 7h30 et arrivant à Cusco vers 18h. Le trajet va être long… Nous prenons un thé chaud dans notre café préféré puis nous dirigeons dans notre bus.

Honnêtement ? C’était la compagnie et le trajet les plus pourris (enfin… modulo les bus pour aller et revenir de Cotahuasi…) que nous ayons eus de toute l’Amérique du Sud : premier bus dont les sièges étaient sales (plein de miette) au départ du bus, nous sommes tout à l’avant et n’avons pas de place pour nos pieds, nous n’aurons eu aucun film pendant tout le trajet, les pauses pipi (car toilettes hors service dans le bus) durerons à tout casser 2 minutes pour tout le bus, le bus est parti avec 45 minutes de retard sur l’horaire annoncé…
… Et pour ajouter à cela, vers 14h, après environ 6h de trajet, nous nous arrêtons dans un gros terminal de bus d’une grosse ville. Nous activons le GPS pour savoir où nous sommes et voyons que nous sommes à Juliaca, ville située un peu au nord de Puno, proche du Lac Titicaca. Sérieusement ? Nous nous sommes limite éloignés de Cusco ! Nous avons tiré vers l’est alors qu’il nous fallait aller tout droit au nord. Il reste encore 350 km avant Cusco alors que nous n’en avons fait que 250 en 6h de trajet ! Bref, la meuf qui nous a vendu les billets s’est bien foutu de nous en nous disant que nous arriverions à 18h… Lorsque nous avions demandé le temps de trajet, la réponse était 10h, pas 12h, et pour l’instant les bus étaient plutôt ponctuels. Bref, j’étais dépitée d’apprendre ce +30% sur le temps de trajet restant dans ce bus pourri après avoir été dans les transports depuis déjà 22h…

Nous arriverons finalement autour de 21h à Cusco, après 13h dans ce bus et 29h de trajet au total dans des bus inconfortables, tellement épuisée pour ma part que je n’arriverai pas à manger mon assiette de pâtes que nous avions déjà pris la peine de préparer à l’auberge…

Arequipa, Cusco

Arcopata Guesthouse, 33 soles le lit en dortoir de 6 lit avec petit déjeuner, très proche du centre, propre, super grand, super calme, personnel au top et wifi marchant pas trop mal

Avant de prendre un bus, toujours demander s’il est direct et par où il passe. Nous ne l’avons pas et nous l’avons regretté ce jour-là. Nous ne savons pas s’il y a des bus directs entre Arequipa et Cusco (mais c’est quasi sûr), mais s’il y en avait eu, on aurait gagné du temps et de l’énergie…
Nous ne recommandons pas du tout la compagnie de bus Jusla : bus vieux, pas très confortables, sales, informations incorrectes données lors de la vente, départ non ponctuel…

Bus de jour Arequipa – Cusco (avec Jusla mais les autres étaient au même prix) : 25 soles (environ 7,14€)
Pain au terminal de bus d’Arequipa : 3 pour 1 sol (environ 0,30€)

Sources chaudes de Luicho :)

Sources chaudes de Luicho 🙂

Après une nuit un peu agitée pour ma part, nous partons très très tranquillement pour remonter le canal de l’autre côté par rapport à nos activités des derniers jours. Nous voulons marcher un peu puis attraper un bus qui nous amènera aux eaux thermales de Luicho, à 18km de Cotahuasi.

Finalement, nous ne marcherons que les 5 premiers kilomètres, suivant la route remontant la rivière le long du canyon. Le canyon à cet endroit est un peu moins haut, les paysages sont beaucoup moins secs, plus verts, il y a plus d’agriculture. C’est différent mais encore très joli. Il y a plus de vie humaine, c’est un peu plus citadin et plus moderne (tous les gamins ont des smartphones…) et beaucoup moins isolé que les villages des jours précédents.

 

Vers midi, nous arrivons aux sources chaudes. Nous payons 6 soles (environ 1,70 €) pour accéder à 3 bassins d’eau chaude, dans un complexe bien aménagé et où nous serons 10 au maximum (en comptant le personnel) pendant tout le temps où nous y resterons. Nous avons souvent la piscine pour nous tout seuls. Bref, après une nuit de transport et trois jours de marche sans se laver, nous sommes contents de nous baigner, en particulier dans de l’eau chaude ! Au bout de trois heures à faire trempette, nous n’avons jamais été aussi propres du voyage ;). Nous apprécierons également une petite bière au bord de l’eau pour couper cette difficile journée en deux… Nous avons bien profité de cet endroit qui franchement vaut le détour, un bon moment de détente !

Cotahuasi Canyon

Cotahuasi Canyon

Pause figue de barbarie

Pause figue de barbarie

Puis après le réconfort… Le transport. Nous repartons pour plus de 24h de bus : un premier pour nous ramener à Cotahuasi (45 minutes / 1 heure), un second pour nous ramener à Arequipa (8 heures de nuit), et un troisième pour nous amener à Cusco (10h de jour). Nous retrouvons dans le bus à peu près tous les voyageurs que nous avons croisé ces derniers jours (85% de français ^^) et nous sommes partis pour une nuit douloureuse jusqu’à Arequipa. Nous sommes tout au fond du bus, autant vous dire que le trajet aura été une looongue zone de turbulence. Quasi impossible de dormir.

Cotahuasi Canyon, Cotahuasi, Luicho

Bus de nuit Cotahuasi – Arequipa

Un combi part toutes les heures pour Alca (et Luicho) depuis très tôt le matin. Il est facile de l’attraper tout le long de la route.

Bus Cotahuasi – Arequipa : 30 soles (environ 8,50€)
Permis d’entrée au terminal Cotahuasi : 1 sol (environ 0,30€)
Pain Cotahuasi : 6 pour 1 sol (environ 0,30€)
Bus Cotahuasi – Luicho : 3 soles (environ 0,90€)
Bière Baños de Luicho : 6 soles (environ 1,70€)

Vellinga

Vellinga

Aujourd’hui, nous marchons un peu moins (histoire de se remettre un peu de la journée de la veille qui a été éprouvante pour nos jambes).
Direction le village de Velinga, situé à environ 10 kilomètres de là. Nous partons avec Alex, notre collègue anglais. Après avoir du passer une passerelle en bois un peu douteuse, nous suivons la route, le long du canyon. Nous sommes maintenant au fond du canyon, offrant une vue différente. Nous traversons des « forêts » de cactus, de bambous… Comme nous sommes au fin fond de la vallée et que la route s’arrête à Quechualla, nous ne croisons absolument personne sur la route. Puis nous arrivons au moment où nous devons bifurquer de la route pour aller à Velinga. Et là, nous comprenons que ce village, perché en haut d’une colline, va se mériter ! Nous devons d’abord descendre une cinquantaine de mètres, pour ensuite en remonter deux cents sur un petit chemin sacrément raide et escarpé montant le long de la colline. Quand il faut y aller…

Nous grimpons, grimpons, pendant une demi-heure (mes mollets s’en souviendront bien le lendemain) et enfin, nous découvrons le joli petit village de Velinga, des escaliers en pierre et ses très nombreux arbres fruitiers ! C’est toujours impressionnant d’arriver d’un endroit où rien ne pousse à un endroit où les arbres fruitiers et les cultures sont hyper denses.

Dès que nous arrivons, il se met à pleuvoir. Nous nous trouvons un abris (une maison en construction où l’électricité était déjà installée) pour déjeuner et passer quelques heures avant de redescendre prendre le bus pour Cotahuasi. Les garçons iront cueillir des fruits (avocats, chirimoyas, goyaves…) pendant que je veillerai sur les sacs. Puis nous nous remettrons en route pour rejoindre la route, la descente étant étrangement un peu plus facile que la montée (malgré les restes de douleur de la veille).

Nous sommes vers 15h à l’arrêt de bus, histoire d’être sûrs de ne pas le louper cette fois (celui-ci devant partir à 16h de Quechualla où nous étions le matin). Vers 15h30, nous le voyons passer dans l’autre sens, nous sommes rassurés ! D’ici une heure, il devrait revenir dans le bon sens. Vers 15h40, nous sommes rejoints par une jeune péruvienne. Puis vers 16h par un péruvien et sa mule chargée de sacs à emporter. Vers 16h30, le bus n’est toujours pas là et cela semble inquiéter nos deux collègues péruviens. Celui ci passe normalement à 16h15 max. Mmmhhhh, nous n’avons décidément pas de chance avec ce bus… On nous rassure en nous disant qu’il n’est jamais arrivé que le bus se retrouve dans à la rivière ^^.

L'arrêt de bus duquel on a bien eu le temps d'observer la vue

L’arrêt de bus duquel on a bien eu le temps d’observer la vue

A 17h, nous sommes encore en train d’attendre, le péruvien nous dit que le bus vient apparemment de partir. Nous apercevons un véhicule sur la route. C’est un camion… Premier véhicule qui passe depuis 2h… Une fois arrivés à notre niveau, le péruvien monte dedans, nous ne comprenons pas trop ce qui se passe mais ils n’ont pas l’air au taquet pour nous prendre. Et au bout de 5 minutes, nous apercevons enfin le bus sur la route !! Pas besoin de négocier avec le camion. Ouf !! Il arrivera vide de personnes mais plein de bidons d’essence (c’est sûrement le fait de charger tour ça qui a pris du temps).

Nous arriverons à Cotahuasi vers 19h, le temps de nous trouver un endroit où dormir et de manger et biiim, gros dodo.

Cotahuasi Canyon, Quechualla, Velinga, Cotahuasi

Hostel Alpala (Cotahuasi), 25 soles (environ 7,20€) la chambre double avec salle de bain privée, propre, franchement pas trop mal (nous n’avons pas testé l’eau chaude)

Il y a parfois deux bus par jour entre Cotahuasi et Queshualla, un le matin (départ à 6h de Cotahuasi) et un le soir (départ à 16h de Quechualla)

Bus Velinga (Barranquilla) Cotahuasi : 6 soles (environ 1,80€)
Nuit en chambre double avec salle de bain privée à Cotahuasi : 25 soles (environ 7,20€)

Cotahuasi Canyon

Cotahuasi Canyon

Nous partons de bon matin pour une vingtaine de kilomètres de marche, quasi tout en descente, avec 1800 m de dénivelé négatif. Notre objectif est d’atteindre Quechualla et d’y passer la nuit. D’après les locaux, il faut environ 4h pour descendre. Selon la carte touristique, il en faut 8… Ce sont 20 kilomètres tout en descente, on pourrait mettre 5h. La première partie du trajet est globalement plate (ça monte un peu et ça descend). Nous avons une vue superbe sur l’autre côté du canyon, le paysage est dégagé, c’est vraiment très beau. Nous avançons doucement, ralentis par le poids du sac. Au bout d’une heure, nous nous trompons de route et perdons bien 30 minutes à descendre et tout remonter. Puis nous continuons le long du chemin. Nous atteindrons Picha, milieu du chemin, au bout de 3h50 de marche (2 petites heures selon les locaux…). Et nous n’avons quasi pas commencé à descendre !

Nous mangeons nos sandwichs et nous remettons en route. Ça y est, ça descend. Avec toujours une vue dégagée superbe sur le canyon, les quelques maisons en contre bas, les cactus bordant la route… Le paysage est impressionnant : des rochers/montagnes immenses, perchées en haut de creux vertigineux, une végétation totalement aride avec quelques cactus ou uniquement de la roche, puis, à certains endroits, on ne sait pas pourquoi ni comment, des maisons et des terres agricoles en terrasse, au milieu de nulle part ! Nous descendons, descendons, le chemin, étroit et escarpé mettant parfois à rude épreuve ma peur du vide tellement on voit profond si proche de nous. Heureusement que les paysages sont fous car franchement, la descente est longue, parfois glissante, et le poids du sac abime sérieusement mes genoux. Elle paraît interminable.

Cotahuasi Canyon

Cotahuasi Canyon

Cotahuasi Canyon

Cotahuasi Canyon

Puis, au bout de plus de 3h30 de plus, nous attendons enfin le fond du canyon et arrivons au pont, juste de l’autre côté de Quechualla, notre destination ! Nous rejoignons nos collègues anglais, français et allemande arrivés bien avant nous (nous sommes vieux…). Nous partageons quelques goyaves fraîchement cueillies (petit plaisir de fin de randonnée), nous nous posons pour dormir au même endroit qu’eux (peut-être le pire endroit où nous ayons dormi depuis que nous sommes partis : toilettes/douche très sales, pas d’électricité, chambre très sombre (nous avons campés), c’est presque une honte de faire dormir des gens dans un endroit pareil… Mais c’était le seul truc ouvert du village), et partagerons du vin local pendant le repas du soir (une sorte de Porto en un peu moins fin mais ça passait bien) en compagnie de Pépé un perroquet qui nous aura bien fait marrer…

Cotahuasi Canyon, Charcana, Picha, Quechualla

Quechualla, camping dans une cour d’une femme du village, 5 soles (environ 1,50€) sûrement l’endroit le plus crade ou nous ayons dormi (ça allait pour camper mais nous étions contents de pouvoir le faire).

Nous avons mis, avec nos gros sacs et sans compter la pause de midi, 7h50 entre Charcana et Quechualla, 3h50 entre Charcana (en se plantant un peu de chemin) et Picha et 4h entre Picha et Quechualla.
Le chemin de Charcana à Quechualla est bien marqué et vraiment joli. Attention, il s’agit tout de même d’une grosse descente assez éprouvante pour les jambes. Par ailleurs, mieux vaut éviter de le faire pour les personnes étant extrêmement sujettes au vertige (aucun problème pour les personnes ayant un léger vertige).

Bouteille de vin de Quechualla : 10 soles (environ 2,90€)
Camping dans une cour à Quechualla : 5 soles (environ 1,50€)

Au dessus de la cascade de Sipia

Au dessus de la cascade de Sipia

Nous arrivons à 4h15 du matin à Cotahuasi. La nuit a été un peu difficile… Arrivés là-bas, nous découvrons la carte des environs du canyon. La première suffisamment détaillée que nous trouvons (aux horaires de bus près). Nous envisageons plusieurs scénarios. Un anglais (seul autre touriste du bus) nous raconte qu’un ami à lui a fait le trek que nous envisagions de faire mais dans l’autre sens. Celui-ci a l’air plus facile comme ça, nous décidons donc de le suivre. Nous devons nous rendre dans le village de Charcana d’où débute le trek. Le bus pour Charcana part dans l’après-midi à 15h… Bon. Que va-t-on pouvoir faire en attendant 15h ? D’après les quelques conducteurs de taxi des environs, il n’y a pas grand-chose à faire autour de Cotahuasi. Nous voulions nous rendre à Pampamarca pour monter jusqu’à la forêt de roches, mais on nous dit que la route s’est effondrée et qu’on ne peut plus aller à Pampamarca en bus depuis 2 mois… On nous dit qu’on peut aller jusqu’aux sources chaudes de Luicho, à 3h de marche. Banco ! En regardant la carte, nous voyons que 19km nous séparent des sources chaudes, on aura du mal à les faire en 3h avec nos sacs sur le dos…

Puis le bus pour Quechualla arrive à 5h45 dans la station de bus. Celui-ci passe par la cascade de Sipia (à 45 minutes) et reviens dans les temps pour que nous attrapions le bus pour Charcana. C’est parti !
En même temps que le bus part, le jour se lève et nous descendons dans le Canyon de Cotahuasi. Les paysages sont superbes ! Au bout de 45 minutes, nous arrivons au début du chemin de la cascade, puis nous en approchons, jusqu’à être juste au dessus. Nous ne savons pas combien de litres à la minute passent par la cascade mais le débit et le bruit associé en font quelque chose d’impressionnant. Puis en s’éloignant un peu, c’est maintenant sa hauteur et la force avec laquelle l’eau se fracasse en bas de la cascade qui sont impressionnants. En montant un peu, on a une vue de fou sur le canyon. C’est très beau. Nous aurons eu un beau premier aperçu du canyon en venant ici (puis de la chaleur qui nous attend, car s’ils faisait un peu frisquet le matin, vers 9h, le soleil tape et chauffe sévère).

Cascade de Sipia

Cascade de Sipia

Cascade de Sipia

Cascade de Sipia

Cascade de Sipia

Cascade de Sipia

Vers 10h00, nous voilà repartis pour prendre le bus retour vers Cotahuasi. Le bus doit passer entre 10h40 et 11h. Un peu avant 10h, nous apercevons un véhicule sur la route et espérons que ce ne soit pas le bus. 10h20, nous sommes à l’arrêt. 10h40, rien. 11h, toujours rien. 11h30, toujours rien. Et quand je dis rien, c’est vraiment rien ! Nous déjeunons et décidons de nous mettre en route soit vers Cotahuasi, soir vers Velinga (village situé dans l’autre sens) à midi si le bus ne pointe pas le bout de son nez. Il ne pointe bien-sûr pas le bout de son nez… Pile au moment de partir (vers Cotahuasi, nous décidons de nous en tenir à notre programme quite à attendre un jour de plus le bus de 15h vers Charcana), un camion passe dans l’autre sens, nous laissant un peu d’espoir en nous disant que le bus devrait passer car il ne l’a pas croisé.

Nous partons quand même. Il fait chaud, nous marchons sous le soleil. Une heure plus tard, nous passons une maison où on nous dit que le bus ne fait qu’un aller-retour et qu’ils l’ont déjà vu repasser vers 10h. Franchement pas cool de la part du chauffeur de n’avoir même pas cherché à savoir où on était alors qu’on lui a demandé trois fois l’heure de passage et qu’on est sorti avec un « nos vemos a la diez y media ». Bref…

Nous continuons le chemin, ne croisant que quelques véhicules, aucun ne souhaitant ou ne pouvant nous prendre. Nous espérons tour de même croiser le bus allant à Charcana, étant sur la bonne route. Nous nous offrons une figue de barbarie cueillie sur la route en goûter, au top (sauf pour nos doigts plein d’épines) !

Cotahuasi Canyon

Cotahuasi Canyon

Puis alors que nous sommes à 4,5km de Cotahuasi, un bus, le premier que nous voyons, passe et nous ramène à Cotahuasi ! Arrivés pile à 15h, nous pouvons prendre l’autre bus qui lui va à Charcana. Bingo ! C’est parti (avec en prime des moutons dans le bus).

C’était parti pour 2h de trajet sur une route superbe et vertigineuse (parfois plus vertigineuse que superbe selon moi ;)), offrant une vue imprenable sur le plus profond canyon au monde. Nous partons de 2600 m et la route ne fait que monter jusqu’à 3400 m, les paysages étant toujours aussi dégagés. La vue est magnifique, entre le canyon vraiment hyper profond, les petits villages donnant sur la falaise, les cultures de maïs ou autres…

Puis nous arrivons enfin à destination (nous n’y croyons plus), nous trouvons un endroit où dormir et cuisinons avec notre Anglais ainsi qu’un Français et une Allemande rencontrés dans le bus.

Cotahuasi Canyon, Cotahuasi, Cascades de Sipia, Charcana

Hospedaje, Sarcana. Très très basique, les draps n’y sont pas changés, mais pas cher et la dame est plus qu’honnête, ne voulant pas faire payer le camping dans sa cour.

Arrivés à Cotahuasi, une carte détaillée de la région assez bien faite vous permet d’organiser votre séjour (modulo les possibilités transport).
Nous avions fait des courses à Arequipa pour plusieurs jours mais il est tout à fait possible de le faire à Cotahuasi, qui est finalement assez grand.
Des bus partent tous les jours pour les villages alentours, à des heures variées suivant les villages et parfois les jours. Quand nous y étions, un bus partait à 6h pour Quechualla (et repartait de la bas vers 9h), un bus partait pour Charcana à 15h, il y avait normalement des bus toutes les heures entre Cotahuasi et Alca, le bus pour Pampamarca ne partait plus car la route s’était effondrée depuis deux mois.
Nous avons mis (avec nos gros sacs), 2h40 pour remonter des cascades jusqu’à 4,5 km de Cotahuasi.

Bus Cotahuasi – Cascades de Sipia : 4 soles (environ 1,15 €)
Bus Cotahuasi – Charcana : 8 soles (environ 2,30 €)
Un lit en Hospedaje dans Charcana (très basique) : 10 soles (environ 2,90€)

Eglise de Yanahuara

Eglise de Yanahuara

Eglise de Yanahuara

Eglise de Yanahuara

Un réveil sous la bienveillance du raccordement au réseau de distribution d’eau. Nous pouvons à nouveau profiter de services simples mais bien utiles comme les toilettes, la cuisine…
Comme bien souvent, nous profitons de l’heure du check-out au maximum puis filons au point de vue de Yanahuara. Dernière attraction touristique à Arequipa pour les deux voyageurs que nous sommes et probablement pas la plus mémorable. On accède une place en hauteur qui offre une jolie vue sur la ville mais malheureusement légèrement gâchée par quelques câbles électriques.
Bref pour une dernière matinée, c’était quand même sympatoche !

Après ces efforts (bah oui, il faut monter jusqu’à ce point de vue !), nous tentons un restaurant de chez nous pour déjeuner : Ratatouille.
Au menu, un accueil sympa en trois langues (espagnol, anglais ou français), un entrée/plat/boisson à dix soles, des produits frais et plein de légumes ! Le tout sur la terrasse d’une petite cour intérieure, de quoi bien déjeuner même si à mon goût les quantités auraient pu être un peu plus importantes. Nous n’avons pas testé les desserts mais nos voisins de table avaient l’air d’adorer leurs crêpes…

Vue depuis le mirador de Yanahuara

Vue depuis le mirador de Yanahuara

S’en suivra un retour à l’auberge puis au terminal terrestre où après quelques courses nous monterons dans un bus qui est au transport en commun ce que la 4D est au cinéma. Nous aurons notamment droit aux effets suivants :

  • froid ;
  • chaud ;
  • vent ;
  • saut ;
  • mouvements vers la gauche ;
  • mouvements vers la droite.

Bref, la nuit s’annonce longue.

Arequipa

Bus Arequipa – Cotahuasi

Depuis le terminal d’Arequipa, il y a principalement deux compagnies qui font le trajet jusqu’à Cotahuasi : Reyna et Cromotex
Les bus vers Cotahuasi partent tous les jours, à 19 heures (les horaires sont les mêmes dans le sens retour)

Bus Arequipa – Cotahuasi : 30 soles

Vendeuse de Queso Helado

Vendeuse de Queso Helado

Après une nuit digne du travail d’un cachet de stilnox, nous voilà fin prêts pour… prendre un gros petit déjeuner et ça tombe plutôt bien puisque l’auberge en inclut un. Finalement, les quantités sont raisonnables mais prendre son premier repas de la journée en terrasse et face à deux ou trois volcans, il y a situation plus difficile.
Après avoir fait le plein de vitamines et autres, nous prenons une sacrée décision avec l’achat de l’ “ultime vol” ou plutôt de l’ “ultime quadravol” puisque ce sont pas moins de quatre avions différents qui nous attendrons (nous aurons probablement l’occasion d’en discuter plus tard…).

Après ce grand pas pour les voyageurs que nous sommes, essayons de faire un pas pour l’hygiène en prenant une douche. Mais, mais, mais… Arequipa, deuxième ville du Pérou, souhaite que nous restions dans notre état de crasse actuelle puisqu’il y a une coupure d’eau dans tout le centre-ville.

Fort de cet échec, nous allons au marché qui a priori dispose de grandes réserves d’eau et nous permettrons à défaut de prendre une douche, d’aller aux toilettes.
C’est également l’occasion de goûter quelques spécialités locales :

  • Rocoto relleno (un poivron farci) ;
  • Pastel de papas (un gratin dauphinois) ;
  • Queso helado (une glace à la cannelle).

Il nous faut ensuite penser à la suite du périple qui va comporter pas mal de randonnées. Nous partons donc au Castorama local (Sodimac) pour acheter du gaz de camping. Et finirons la journée comme des touristes en nous rendant au Puente Bolognesi. Un pont qui honnêtement n’est pas un indispensable à voir (sauf si nous en avons manqué la meilleure partie) mais qui nous a permis de découvrir un énorme supermarché (top pour charger nos sacs à dos de quelques kilos de pâtes, fromage, etc.).

El Misti et le puente Bolognesi

El Misti et le puente Bolognesi

Pour dîner, nous découvrirons un excellent restaurant (Sarten loca… poêle folle en langue de Molière) qui ne paie pas de mine avec son menu à 6 soles (moins de deux euros). La soupe de maïs en entrée y est crémeuse, ensuite le riz est bon, les légumes aussi et la galette végétarienne succulente. Un petit thé pour faire passer tout ça dans un cadre mignonnet à souhait et voilà le coup de coeur culinaire d’Arequipa.

Au retour à l’auberge, toujours pas d’eau… une nouvelle grosse nuit de sommeil s’annonce :- ))

Arequipa

Orkkowasi Backpackers (16,5 PEN par lit pour une nuit), loin d’être incroyable et très en dessous des standards Booking.com pour un établissement noté plus de neuf sur dix

Les magasins Sodimac vendent du gaz de camping Doite

Menu (entrée, plat, boisson) au marché : 6 PEN
Une grande bouteille de gaz de camping Doite : environ 30 PEN

Vue sur El Misti depuis le Puente de Fierro Arequipa

Vue sur El Misti depuis le Puente de Fierro Arequipa

Une journée qui commence sous les meilleurs auspices : il est 4 heures du matin et nous sommes dans une gare routière après un sacré paquet d’heures de bus.
Nous désespérons de trouver un peu de WiFi pour passer le temps (et réserver une auberge) jusqu’à ce qu’un resto ouvre ses portes et nous accueille avec un “petit déjeuner américain” servi avec un filet d’ondes électromagnétiques salvatrices.
Fidèles à notre habitude, nous quittons le terminal de bus à pied et arriverons à l’auberge après près d’une heure de marche. L’occasion de découvrir une partie de la ville que nous n’aurions pas explorée autrement…

À l’auberge, on se relaxe quelques minutes avant d’aller remplir notre panse au Hatunpa. Un petit restaurant destiné aux touristes où la spécialité est la “papa”. On n’y trouve pas moins de 7 variétés de pomme de terre différentes qui peuvent être cuisinées d’une dizaine de façon. L’expérience est sympa même si on n’en ressort pas complètement rassasiés.
En route donc pour le marché pour aller prendre un petit dessert et faire les courses pour le dîner. On y constatera surtout que les jus de fruits ont subi une belle inflation (fois deux et demi) depuis Sucre (en Bolivie).

Histoire de ne pas faire que dormir et manger de la journée, nous irons faire un tour au Puente de Fierro. Un pont dont l’une des particularités est d’avoir été dessiné par Gustave Eiffel. Un autre point intéressant : il permet de prendre des photos sympas de la ville et des volcans environnants à golden hour.
La ville d’Arequipa est entourée de massifs volcaniques culminants à plus de 6000 mètres d’altitude. Ils sont visibles depuis de nombreux points ce qui rend la cité très agréable à traverser.

Puente de Fierro

Puente de Fierro

Le million de variétés de patates péruviennes

Le million de variétés de patates péruviennes

Plaza de Armas

Plaza de Armas

“Un peu” claqués par le transport des dernières 36 heures, nous rentrerons dîner à l’auberge puis filerons au lit pour une dizaine d’heures.

Arequipa

Orkkowasi Backpackers (16,5 PEN par lit pour une nuit), loin d’être incroyable et très en dessous des standards Booking.com pour un établissement noté plus de neuf sur dix

Le restaurant Nonys ouvre vers 5H30 et dispose d’une bonne connexion WiFi (pour le petit déjeuner par contre, ce n’a rien d’exceptionnel)

Petit déjeuner au terminal de bus (restaurant Nonys) : 9,5 PEN
Déjeuner dans un restaurant touristique en ville : environ 15 PEN par personne

Traversée du lac Titicaca entre La Paz Copacabana

Traversée du lac Titicaca entre La Paz Copacabana

Nous n’avons pas pu y échapper, nous nous sommes levés à 5h du matin pour attraper le colectivo quotidien de 6h du matin allant à Patacamaya. Nous sommes les premiers à arriver sur la place principale, puis nous serons rejoints par 9 autres backpackers (que nous n’avons pas vu du tout pendant notre séjour dans le village, franchement, nous aurions été les seuls touristes, ça ne nous aurait pas étonnés tellement nous n’avons croisé personne quand nous randonnions) et 4 ou 5 villageois. Au final, le colectivo est bien rempli.

Vers 9h, nous sommes à Patacamaya. Malgré le prix affiché sur le prospectus du parc de 25 BOB pour les étrangers (20 pour les Boliviens), le conducteur nous en demande 30 BOB et refuse de nous rendre nos sacs si nous ne payons pas les 5 BOB de plus par personne qu’il demande. Nous essayons de comprendre pourquoi on paie plus cher à l’aller qu’au retour, il n’est pas vraiment enclin à la discussion… Au final, nous paierons les 10 BOB de plus (enfin 8 dans les faits… entubons les entubeurs…), regrettant que le jour de notre départ de Bolivie nous ayons rencontré le seul Bolivien qui nous aura enflé de tout le voyage.

Nous reprenons immédiatement un colectivo pour La Paz (de nombreux colectivos attendent à Patacamaya, ça ne nous étonnerait pas qu’il y en ait un pour La Paz tous les quarts d’heure), 10 BOB pour environ 1h30 de trajet, un bien meilleur deal.

Puis nous arrivons à La Paz « El Alto ». Nous souhaitons aller directement au Péou, à Arequipa. Nous ne sommes pas au terminal de bus principal situé plus bas dans la ville. Nous tournons un peu autour car de nombreux bus, même internationaux et notamment pour le Chili, sont présents dans le coin. Nous demandons dans une agence et on nous dit qu’un bus part pour Arequipa (Pérou) vers 16h30, arrivée à Arequipa vers 5h du matin, pour 240 BOB par personne (environ 33€). Il est 10h30, nous avons le temps d’aller voir au terminal de bus principal et de revenir si nous ne trouvons pas mieux.

Nous prenons un nouveau colectivo pour nous descendre au terminal terrestre de La Paz. Nous retrouvons les vues sur cette ville immense toute construite dans les montagnes. La vue d’en haut est vraiment impressionnante. Ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé mais un homme assis à côté de nous commence à nous parler, nous demander d’où nous sommes et ce que nous faisons, avant de nous raconter sa ville et ses attractions principales. Malheureusement, nous n’allons pas nous arrêter pour visiter. Comme nous sommes déjà venus, nous sommes confiants pour reconnaître le terminal de bus en redescendant. Bah voyons… Une fois arrivés en bas de La Paz, la Bolivienne parlant le mieux anglais du pays nous demande où nous souhaitons aller. Quand nous lui répondons « au terminal de bus » (ce à quoi elle s’attendait), elle nous dit que nous aurions dû descendre un peu plus haut et que nous devrions nous arrêter là et prendre un colectivo dans l’autre sens ou monter pendant 10 ou 15 minutes pour retrouver le terminal… Franchement, merci, parce que sinon nous aurions sûrement traversé la ville avant de nous dire que c’est vraiment bizarre que ce soit aussi loin… ;).

Bref, nous descendons, réussissons à remonter à pied jusqu’au terminal (même si nous étions étrangement essoufflés, après les 6000m de l’avant-veille, nous pensions pouvoir monter tranquille à 3600m). Puis nous parcourons l’ensemble du terminal en interrogeant toutes les agences affichant avoir des bus pour Arequipa. La majorité des agences ont des bus, mais partant uniquement le matin, nous les avons donc loupés. Seules deux en proposent pour l’après-midi : Titicaca Bolivia et Vicuna Travel. La première n’a qu’une seule option : un trajet en trois fois partant à 14h et arrivant à Arequipa à 5h du matin : La Paz – Copacabana, puis Copacabana – Puno, puis Puno – Arequipa. Le trajet total coûte 140 BOB (environ 19,20€), presque deux fois moins cher que celui que nous avions depuis La Paz El Alto. La seconde a deux options, la même que la précédente mais à 150 BOB (environ 20,60€), puis une option plus directe (comme celle proposée le matin), soit à 200 BOB en semi-cama (environ 27,40€), soit à 250 BOB (environ 34,50€) en cama. Nous optons pour l’option la moins chère avec Titicaca Bolivia, allons manger un caldo de carne (un espèce de bouillon à la viande) pas terrible en face de la gare, réussissons à profiter d’une connexion Internet pendant quelques minutes avant de partir en unissant nos forces de craquage de Wi-Fi (histoire de prendre connaissance de notre nouveau gouvernement) et puis c’est reparti…

Quatre heures de trajet plus tard, dont la traversée d’un bout du lac Titicaca en bateau comme à l’aller, nous arrivons à Copacabana. Le temps d’acheter un peu de pain et de fromage pour dîner et de remplir les papiers nécessaires au passage de la douane bolivio-péruvienne située à quelques kilomètres de Copacabana et hop, un nouveau bus ! Nous descendons pour passer la frontière. Alors que, contrairement à lorsque nous l’avions traversée dans l’autre sens en fin de matinée un mois plus tôt, il n’y a cette fois personne faisant la queue pour passer, nous devrons attendre qu’un couple de français ne retrouve leur papier d’entrée en Bolivie dans un sac à dos perdu sous la montagne de sac à dos de la soute du bus… Toujours garder ce genre de papiers dans le passeport ^^. Puis nous repartons pour 3h de bus. Vers 22h, après environ 3h de trajet, nous arrivons à Puno.

Puis vers 23h, nous remettons ça. Encore 6h de bus (les dernières !) pour arriver à Arequipa. Cette fois, nous sortons le duvet. Une courte nuit avant d’arriver à 5h15 du matin heure bolivienne, donc 4h15 heure péruvienne au terminal de bus d’Arequipa. Ne voulant pas sortir en pleine nuit, nous attendons sagement dans le terminal de bus que le jour se lève. Dans le terminal de bus, on ne dirait absolument pas qu’il est 4h du matin : les échoppes de nourriture sont ouvertes et les « Puno Puno Puno Punoooo ! » des agences résonnent déjà (ou encore…). Vers 6h du matin, un café ouvre dans la station de bus. Nous nous offrirons un petit déjeuner afin de profiter du Wi-Fi pour réserver une auberge et attendre le début de la matinée.

Sajama, La Paz, Copacabana, Puno

Bus de nuit La Paz – Arequipa, ou plus exactement deux bus : Copacabana – Puno (Titicaca Bolivia : top) et Puno – Arequipa (Sur Oriente : peut-être le bus le moins confortable que nous ayons eu).

Un colectivo par jour part de Sajama pour rejoindre Patacamaya : à 6h du matin du lundi au samedi et à 4h du matin le dimanche. Il met 2h30 environ. Il est censé coûter 25 BOB (montant inscrit pour les touristes étrangers sur le prospectus fourni à l’entrée du parc), ce que nous avons payé à l’aller, mais les conducteurs veulent vous faire payer 30 BOB. Au retour, si nous ne payons pas les 30 BOB, le conducteur ne nous rendait pas notre sac à dos…
De nombreux colectivos attendent à Patacamaya. Il doit y en avoir plusieurs par heure pour La Paz. Nous n’avons même pas attendu 5 minutes avant de prendre le notre. Cela nous a coûté 10 BOB pour 1h30 de trajet.
Pour aller de La-Paz à Arequipa en partant l’après-midi, il y a globalement deux options :
> Un trajet en trois fois partant à 14h et arrivant à Arequipa à 5h du matin : La Paz – Copacabana, puis Copacabana – Puno, puis Puno – Arequipa. Le trajet total coûte environ 140/150BOB BOB (autour de 20€).
> Un trajet plus direct avec un minibus jusqu’à la frontière péruvienne partant vers 16h, puis un bus de nuit soit à 200 BOB en semi-cama (environ 27,40€), soit à 250 BOB (environ 34,50€) en cama.
Liste des bus pris ce jour-là :
> Sajama – Patacamaya : départ 6h, 2h30, 25 BOB
> Patacamaya – La Paz : départs réguliers toute la journée, 1h30, 10 BOB
> La Paz – Copacabana : départ 14h, 4h
> Copacabana – Puno : départ officiel 18h30, parti à 19h, 3h
> Puno – Areaquipa : départ officiel 21h30, parti à 23, 6h

Bus Sajama – Patacamaya : 30 BOB (environ 4,10€)
Bus Patacamaya – La Paz : 10 BOB (environ 1,40€)
Bus La Paz – Arequipa : 140 BOB (environ 19,20€)
Déjeuner (plat) La Paz : 15 BOB (environ 2€)

Sajama

Sajama

Nous avions le choix entre partir à 5h30 du matin pour environ 24 heures de transport ou de rester une journée de plus à Sajama et nous remettre de notre courte nuit et de nos émotions de la veille. Autant vous dire qu’après le réveil à minuit trente de la veille, nous avions besoin d’une nuit sans un autre réveil avant que le jour se lève, nous avons donc choisi de passer une journée tranquille, et surtout sans réveil. Et qu’elle fût bonne ! Dormir en altitude et avec un climat aussi sec est franchement difficile : je n’ai réussi à bien dormir que deux nuits sur les six passées là-bas, me réveillant les autres nuits complètement déshydratée ou ayant l’impression de manquer d’air… Et cette nuit-là, bizarrement je n’ai eu aucun problème ;). Puis nous avons passé la journée à regarder des films, en attendant que l’électricité, coupée dans tout le village depuis plus de 24 heures car trois poteaux sont tombés à cause d’un accident, ne veille bien revenir pour que l’on puisse en profiter pour prendre une douche d’eau chaude avant de nous relancer dans les transports (la douche froide, autant vous dire que c’était hors de question). Ce qui sera le cas vers 15h, nous laissant 3h pour profiter de l’eau chaude avant de nous refaire diner aux chandelles le soir même.

Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Un colectivo par jour part de Sajama pour rejoidnre Patacamaya : à 6h du matin du lundi au samedi et à 4h du matin le dimanche. Il est sensé coûter 25 BOB (montant inscrit pur es touristes étrangers sur le prospectus fourni à l’entrée du parc), ce que nous avons payé à l’aller, mais les conducteurs veulent vous faire payer 30 BOB. Au retour, si nous ne payons pas les 30 BOB, le conducteur ne nous rendait pas notre sac à dos…
Sajama est un endroit idéal pour acheter des bonnets ou gants en laine d’alpaga (ils n’ont que ça dans le coin, il est par exemple difficile de manger une autre viande que de la viande de lama). Nous avons payé 35 BOB (environ 3,50€) pour un bonnet en alpaga, et 45 BOB (environ 6,20€) pour une paire de gants en alpaga super chaude.
Au final, nous n’avons pas trouvé les prix dans les magasins si chers que nous l’avions lu sur Internet. Certes les produits sont un peu plus chers que dans des villes moins isolées mais la différence est loin d’être du quite au double et on trouve finalement pas mal de choses, dont quelques fruits et légumes quand même, et du fromage.

Bonnet en alpaga : 35 BOB (environ 3,50)
Paire de gants en alpaga : 45 BOB (environ 6,20€)

Vue de nuit sur le Pomerape depuis le Parinacota

Vue de nuit sur le Pomerape depuis le Parinacota

Ca y est, c’est le grand jour, nous nous lançons dans le plus gros challenge que nous avons pu nous donner de tout le voyage (pire que le Huemul en Argentine pour moi) : direction le sommet du Parinacota, volcan de 6348m d’altitude. Sachant que notre record d’altitude est de 5200m d’altitude (atteint il y a un mois autour de Cusco), le challenge est là !
Nous nous levons loooongtemps avant l’aurore, nos guides venant nous chercher à 1h du matin pour ce qui sera une longue journée de marche. Il ne fait pas si froid quand nous nous levons (-2°C ^^), mais un 4×4 doit nous emmener au départ de l’ascension, qui se situe à 5200m d’altitude (nous allons donc partir de notre record ^^), 800m plus haut que le village, la température devrait donc se rafraichir ^^.

Avant de partir, plus de courant dans la ville donc open étoiles

Avant de partir, plus de courant dans la ville donc open étoiles

Après une heure et quart de 4×4 sur une route qui ne nous permettra pas de finir notre nuit, nous arrivons au pied de l’ascension. Le temps d’enfiler tous nos équipements et nous nous mettons en route. Il est 2h30 du matin, il vente, il fait froid, il fait nuit pour encore environ 4h. Tout va bien .

Nous montons sur le même genre de chemin rocailleux et sablonneux que la veille, en un peu plus dur, mais l’impression de glisser un peu à chaque pas n’arrange rien à la difficulté de l’exercice. Assez rapidement, les deux mecs me mettent un peu de distance. Je garde un rythme calme, mais franchement, dès les premières minutes, je souffre un peu… Au bout de deux bonnes heures de grimpette sur ce terrain, il est l’heure d’enfiler les crampons et de s’encorder, nous allons passer sur la neige (une première pour nous deux).

Nous sommes à 5700m d’altitude, il est un peu plus de 4h30, il fait toujours nuit pour environ 2h donc on ne voit rien, il caille de plus en plus. A ce moment-là, nous faisons une grosse pause pour enfiler les crampons, je tremble de tout mon corps, je suis quasi certaine de ne pas arriver au bout et franchement, je ne suis pas sûres d’aller encore bien loin. Je me fixe comme objectif de monter au moins jusqu’à ce que le soleil se lève (encore deux heures…, le double de ce qu’on a déjà fait mais en plus dur car plus haut !). Un premier guide part avec les garçons devant, pendant que je reste seule avec le deuxième guide, histoire d’aller un peu plus lentement sans que les deux autres risquent une hypothermie. Les débuts avec les crampons sont difficiles et on a beau faire des virages, la pente est raide et le vente souffle fort. Moi qui avait peur d’avoir chaud avec mes quarante épaisseurs* (c’est la première fois du voyage que nous marchons avec la doudoune) car je me réchauffe vite à l’effort, j’ai vraiment vraiment froid. En particulier aux mains, la douleur devenant difficile à supporter. C’est à ce moment-là que le guide sort trois paires de gants magiques de son sac, me permettant après quelques minutes de réchauffages sous les aisselles, de pouvoir continuer mon chemin. Bien évidemment, les garçons sont bien loin devant, je distingue de temps en temps la lumière de leur frontale au loin dans les virages. Ils ont bien fait de partir devant.

Lever du soleil sur le Sajama

Lever du soleil sur le Sajama

Puis, au bout d’un moment (1h30 quoi), on commence à apercevoir les lumières de l’aurore sur le volcan Sajama, au loin ! De quoi donner du baume au cœur. Le spectacle est vraiment superbe. Malheureusement, il faisait bien trop froid pour l’immortaliser. Le moral repart, je me sens bien, j’avance lentement, mais j’avance. Puis le groupe des garçons fait de plus en plus de pauses. Je m’en rapproche. Et ce n’est plus juste la lumière de leur frontale que je vois et ça fait du bien. Les paysages se dégagent et c’est vraiment très beau (même si j’avoue, dans la montée, c’est quasi aussi dur d’apprécier la beauté du paysage que d’apprécier la qualité des biscuits qu’on mange « parce qu’il faut du sucre »). Puis enfin, le soleil éclaire le haut de la montagne, puis nous ! Encore un bon point pour le moral. Nous continuons à monter. J’ai presque espoir d’arriver au sommet à ce moment-là. Nous sommes autour de 5900m d’altitude et, à par le fait de devoir m’arrêter tous les trois pas pour reprendre mon souffle (en y arrivant), je n’ai encore aucun symptôme de mal d’altitude (mal de crâne, nausées…). Nous continuons à monter. Puis le guide me dit que ça y est, nous avons atteint les 6000m. Youhou !!! J’aurais beau ne pas arriver au bout, ce sera quand même un palier d’atteint, c’est symbolique !

Vue sur le Pomerape depuis le Parinacota

Vue sur le Pomerape depuis le Parinacota

Il devient quand même extrêmement difficile de respirer. Puis, tout d’un coup, le vent glacial se remet à souffler comme jamais. A ce moment-là, alors que nous avions passé quelques minutes plutôt le chemin de retour, le guide me demande (pour la vingtième fois) si je veux continuer ou m’arrêter. Alors que j’étais sûre de vouloir continuer plus tôt, là je ne sais plus… Je vois les gars, alors situés à au plus 30m de moi (sans que je n’arrive à les rejoindre) reprendre tout doucement la marche vers le sommet (Alexis n’a pas l’air au top d’où je suis). Et le vent continue de souffler. Honnêtement, je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie. Je ne réfléchis pas bien longtemps avant de me dire que 6000m, c’est déjà bien. Pas besoin de risquer une hypothermie pour battre un record encore plus haut. Et la vue est déjà superbe de là où je suis.

Il est 7h30, après 5h de montée (dont une à la lumière du jour), il est temps pour moi de redescendre. Puis me vient l’idée la plus stupide que j’ai eue de cette journée (et peut-être du voyage) : j’enlève les gants pour pouvoir activer le GPS et marquer ma position sur une carte. Dans ce froid glacial, elles ne mettent pas longtemps à être complètement frigorifiées. J’ai eu tellement mal et j’ai mis tellement longtemps avant de retrouver une sensation autre que la douleur dans mes mains que j’ai eu peur de perdre un doigt… On ne plaisante pas avec le froid… Et le pire, c’est que le GPS n’a jamais réussi à fixer ma position…

Puis en redescendant, nous avons droit à des paysages vraiment superbes, et le fait que nous nous abritions du vent fait qu’en plus, nous pouvons en profiter. Et même prendre des photos ! Cette ascension n’est pas seulement intéressante pour le défi sportif, mais vaut vraiment le détour pour les vues magnifiques qu’elle offre du Parc National Sajama. Ma redescente depuis les un peu plus de 6000m mettra 3h avec des jolies pauses, dont une grosse première partie avec les crampons sur un terrain assez pentu que je n’ai pas trouvée facile du tout, une courte seconde partie encore pentue sur un terrain rocailleux assez casse-gueule, où j’aurais l’impression d’être une skieuse débutante apprenante les dérapages sur un pente trop importante (et qui me vaudra quelques trous dans mon pantalon de pluie), et une dernière partie assez fun, sur un terrain toujours aussi pentue mais dans du sable (où l’on a l’impression de descendre comme des grosses pentes en raquettes). Lors de la première grosse pause, j’aurais le droit de constater que l’eau de ma bouteille, mise spécifiquement proche de mon corps dans mon coupe-vent pour éviter cela, est composée de gros glaçons…

Lors de la descente

Lors de la descente

Il est 10h30, je suis rincée (en bilan : 8h de marche, 5h d’ascension, 3h de descente, 4h dans le noir à voir juste mes pieds).

Les garçons arriveront finalement peu après mois (une trentaine de minutes), s’étant arrêtés 100m (en dénivelés) avant le sommet, l’un étant dans le même état d’hypothermie que moi et ayant en plus des nausées depuis plus d’une heure, l’autre ayant une gastro et des crampes d’estomacs de plus en plus difficiles à supporter (je cite : « je ne souhaite à personne d’avoir ce genre de problème à plus de 6000 mètres d’altitude… pas de toilettes, un vent glacial… que du bonheur ! »). Avec plus de 6200m pour eux, plus de 6000m moi et une première expérience de crampons pour tous, même sans atteindre le sommet c’est un défi sportif réussi  !

Nous rentrons au village, il est midi. Devinez quoi ? Nous dormons tout l’après-midi, avant de diner aux chandelles, sales, n’ayant pu prendre une douche le village étant sans électricité depuis la nuit dernière :S.

* Bonnet, capuche de doudoune et capuche de coupe-vent sur la tête, buff qui couvre ce qui reste de mon visage à part mes yeux, écharpe autour du cou, tee-shirt merinos, polaire, doudoune et coupe-vent, sous pantalon Damart, pantalon de rando et mon pantalon de pluie, deux paires de chaussettes, deux paires de gants…

Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Pendant l’ascension du Parinacota, j’ai (Carole) mis 5h pour aller jusqu’à un peu plus de 6000m d’altitude. Les garçons ont mis 6h pour arriver à un peu plus de 6200m, leur guide estimant à 1h le temps restant pour atteindre le sommet. J’ai mis 3h pour redescendre des 6000m, ils ont mis à peu près 2h30 pour redescendre depuis 6200m (oui, je suis lente)
L’ascension du Parinacota est dite « accessibles aux personnes n’ayant pas d’expériences en alpinisme », elle n’est néanmoins pas facile : 6350m, c’est très haut, le terrain est très pentu et quasi jamais facile, ni en descente, ni en montée (sol glissant ou glace), une très grosse partie de l’ascension se fait dans la nuit (environ 4h), les conditions météos (froid, vent) peuvent être extrême. Ne sous-estimez pas ces dernières, le froid a été le facteur principal faisant abandonner deux sur trois de notre groupe.
Au-delà du défi sportif, l’ascension du Parinacota (dans sa partie ensoleillée ;)) est une très très belle randonnées, entre le lever de soleil sur le volcan Sajama et les vues sur le Parc National Sajama, elle vaut le détour, rien que pour la beauté des paysages.
Il y a apparemment 4 guides sur Sajama capables de vous accompagner dans l’ascension d’un des trois volcans alentour. Nous avons eu Zamiro (Pacaje, cousin de la gérante de notre auberge) et Fransisco. Zamiro est un guide très sérieux, nous recommandons. Fransisco était très bien aussi mais peut-être un peu moins sérieux, allait un peu vite lorsqu’on demandait de ralentir par exemple.

En tout, pour trois personnes, avec deux guides et la location du matériel, la journée nous sera revenue à 760 BOB par personne (environ 105€)
1 bouteille de 63 cL de bière Huari à Sajama : 16 BOB (environ 2,20€)

Vue du mirador du Huisalla

Vue du mirador du Huisalla

Ayant l’intention de faire l’ascension du Parinacota le lendemain, nous avions prévu une courte journée, en allant jusqu’au mirador du Sajama situé à 1h de la ville. Nous rendons compte que le mirador ne dépasse pas les 4500m, nous changeons de plan et décidons de grimper à un autre mirador, sur la montagne, situé, lui, à plus de 5000m d’altitude. Pour une raison inconnue, ce mirador n’est pas sur la carte du Parc National, nous l’avons trouvé sur les cartes hors ligne Maps.me et Alpine Quest.

Au sommet

Au sommet

Vue depuis le sommet

Vue depuis le sommet

Ne voulant pas trop me crever, je me dis que je monterai pendant deux heures et redescendrai ensuite. Nous entamons la randonnée, d’abord à travers champs, puis passons par la forêt de Quenua, sensée être la forêt la plus haute du monde. Alors franchement, c’est bien pour le titre qu’on en parle parce qu’il s’agit en réalité de très grand arbustes (ou de très petits arbres), assez écartés pour ne pas cacher la superbe vue des volcans enneigés du parc de Sajama. Pous l’instant, ça ne monte pas beaucoup et c’est plus tranquille (et bien plus intéressant que la route de la veille ). Après la forêt de Quenua, ça commence à se compliquer. Nous n’avons pas vraiment de chemin devant nous, et simplement la direction d’où nous voulons aller, c’est à dire en haut d’un terrain rocheux et sableux « un rien » pentu ^^. Et il nous reste bien 400m de dénivelé à faire. Il me reste en théorie une demi-heure pour atteindre le sommet et tenir les deux heures que je m’étais fixée. Autant dire, mission impossible… Nous entamons la montée. Au bout de quelques temps, pendant que certains (bon… Alexis était tout seul) s’amusent à escalader la pente à la verticale (pas facile mais beaucoup plus marrant), les autres font des zig zag et tentent de trouver un chemin plus clément, jusqu’à trouver ce qui semble être un vrai chemin et qui, de fait, est beaucoup plus facile à monter. Finalement, après 1h30 de grimpette, nous atteignons le mirador qui franchement vaut le détour avec une vue imprenable sur le Sajama, le Parinacota et le Pomerape (les trois hauts volcans du parc national). Une très belle randonnée, et un bon moyen de s’acclimater à l’altitude.

Nous redescendons tout cela en deux fois moins de temps que nous avons mis pour monter, avant de faire quelques courses pour le lendemain et de retrouver notre guide qui doit nous amener louer tout l’équipement qui nous manque pour le lendemain. Un petit tour dans le cagibi de l’auberge dans laquelle nous sommes, puis dans le cagibi bien plus fourni de l’hostel Sajama et nous avons tout ce qu’il nous faut : bottes, crampons, gants, baudrier, bâtons de randonnée…
Nous nous préparons ensuite un kilo de pâtes pour trois histoire d’avoir des forces le lendemain (ou plutôt la nuit…). Il est 20h, nous mettons le réveil à 00h30, une courte nuit s’annonce… (mais heureusement, nous nous sommes reposés aujourd’hui ;)).

Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Nous avons mis 3h pour monter au Mirador Huisalla et 1h30 pour revenir, le chemin n’étant pas hyper bien tracé, il est conseillé d’avoir une carte / GPS
Un magasin avec un panel de produits assez complet est situé à l’entrée de la ville, en face de l’hôtel Sajama.
Voici les prix des locations d’équipement dans le village de Sajama :
> Bottes : 30 BOB (environ 4,10€)
> Crampons: 30 BOB (environ 4,10€)
> Bâtons de randonnées : 30 BOB (environ 4,10€)
> Baudrier : 25 BOB (environ 3,50€)
> Gants : 25 BOB (environ 3,50€)

1 kilo de pâtes en vrac : 12 BOB (environ 1,70€)
1 paquet de biscuits : environ 8 BOB (environ 1,10€)
1 bouteille d’eau de 2L : 8 BOB (environ 1,10€)