La récré

La récré

Dernier jour de la semaine et deuxième jour de cours. Après le chaos de la veille, nous essayons d’autres choses. Nous prenons les classes par demi groupe, histoire d’avoir moins d’enfants à gérer en même temps. Nous passons d’une heure de leçon à trente minutes, espérant capter leur attention un pourcentage de temps plus important. Et nous faisons la leçon en chanson, souhaitant qu’ils retiennent au moins deux ou trois mots clé qui leurs seront répétés et répétés pendant cette demi-heure.

En image, ça donne ça :

English class

English class

Et franchement, à part avec les plus petits avec qui c’est à nouveau difficile, en comparaison à la veille, le rapport résultat produit / énergie dépensée a autant augmenté que nous nous étions décomposés la veille entre notre arrivée et notre départ. We were happy and we knew it (so we clapped our hands :)).

Puis retour au lodge. WEEK-END !!

L’après-midi, nous visitons l’AmaZOOnica, un centre de sauvetage d’animaux, à une quinzaine de minutes de bateau du lodge.

Tapirs

Tapirs

Perroquets

Perroquets

TORTUGA (l'unique mot que connaissait Alexis avant de venir ;))

TORTUGA (l’unique mot que connaissait Alexis avant de venir ;))

Une infime partie du centre se visite, et nous aurons l’occasion de voir de nombreuses variétés de perroquets, de singes, un caïman, quelques tortues, des tapirs, des cochons, quelques pumas… et un ocelot qu’Alexis voudra immédiatement adopter. Ces animaux sont partiellement natifs d’Equateur, la plupart ont subi un traumatisme physique ou psychologique, raison de la présence au centre, et la plupart ne sera jamais être relâchée dans la forêt amazonienne.

L'ocelot avec lequel nous ne sommes pas repartis

L’ocelot avec lequel nous ne sommes pas repartis

L'ocelot avec lequel nous ne sommes pas repartis

L’ocelot avec lequel nous ne sommes pas repartis

Puis retour au lodge, où l’on nous demandera la grande faveur d’animer un atelier chocolat pour une hôte tout juste arrivée pour le week-end. Nous prenons sur nous, cela va être vraiment difficile d’à nouveau devoir nous sacrifier pour goûter un aussi bon cacao. De fait, nous sommes devenus des experts dans la fabrication du chocolat à partir des fèves de cacao. Dommage que les fruits du cacaotier ne courent pas les rues en France…

Ahuano

Gaia Amazon Lodge and Spanish School

Entrée du centre de sauvetage des animaux AmaZOOnica : 5$
Prix de l’excursion complète au centre de sauvetage des animaux AmaZOOnica chez Gaïa (bateau + entrée) : 15$

Quand il fait nuit et que tu n'as pas pris de photo...

Quand il fait déjà nuit et que tu as oublié de prendre une photo…

C’est le grand jour ! Nous allons jouer aux prof d’anglais.
Bon normalement nous sommes uniquement là pour assister et faire en sorte que tout se passe bien.
Nous arrivons donc à 8H00 à l’école après un petit tour en taxi. Nous trouvons rapidement le directeur qui nous montrera la première classe dans laquelle nous ferons cours.

Le deal est le suivant : 3 classes différentes donc 3 fois une heure de cours d’anglais et une heure de pause, ce qui nous poussera jusqu’à midi.
Nous commençons donc… en prenant les rennes du cours. Et oui, notre collègue canadienne ne veut pas être la tête de gondole de cette joueuse heure d’enseignement. Nous nous retrouvons dans la position des profs avec une assistante.

Pour faire les histoires longues, courtes, comme disent les Anglais : c’était compliqué !
Première difficulté, les enfants sont une vingtaine par classe quand on nous en avait “vendu” dix. Ensuite, ils ne connaissent pas les bases ou jouent aux enfants timides et ne parlent pas. Dernier point, ils manquent grandement d’une capacité de concentration qui excède les 3 minutes.
Chacune des heures a été à la limite du calvaire avec des enfants qui n’écoutent pas ou/et qui courent partout.
On en sortira rincés mais aussi dépités… avec l’impression de ne pas avoir servi à grand chose durant ces trois heures (mais aussi le sentiment d’avoir un peu manqué de soutien alors que nous étions venus pour assister…).

L’après-midi, sortie tubing, une activité aquatique qui consiste principalement à s’affaler dans une bouée tout en descendant une rivière. La particularité de ce jeudi, c’est de s’être déroulé sous la pluie du moment où nous sommes entrés dans les bouées à celui où nous sommes revenus au lodge. Nous avons notamment eu le droit à quelques moments de sacrées tombées de flotte sur le coin du bec mais comme on dit parfois “la pluie rend les paysages plus beaux”.

Ahuano

Gaia Amazon Lodge and Spanish School

Espace détente (très efficace)

Espace détente (très efficace)

Spectacle de fin d'année à l'école d'Ahuano

Spectacle de fin d’année à l’école d’Ahuano

Frédérique, notre Canadienne allant enseigner l’anglais pendant 10 jours arrive aujourd’hui. Nous nous rendons donc dans une écoles d’Ahuano pour organiser les cours. Le village d’Ahuano possède deux écoles. L’une d’entre elles, la plus petite, dans laquelle nous allons intervenir, enseigne à la fois en espagnol et le quichua. Les élèves viennent quasi exclusivement de familles indigènes et sont (de fait) plus pauvres que ceux de l’autre école. Pour cela, Agustin choisit de plutôt intervenir dans cette école, où par ailleurs les seuls cours d’anglais sont donnés par des volontaires saisonniers. Comme en France, les cours finissent la semaine prochaine. Nous avons donc 4 jours pour donner à chaque élève, 4 cours d’anglais.

Il se trouve qu’aujourd’hui se déroule des représentations de fin d’année des élèves. Nous assisterons donc au spectacle de fin d’année de chaque classe (qui étrangement ne se fait pas devant les parents), alternant entre danse et chanson (mignon mais globalement un peu longuet ;)).

Après ce spectacle, retour au lodge, repas, puis activités de l’après-midi.

Nous commençons par préparer du chocolat : les graines du fruit que nous avons goûté la veille sont laissées quelques jours au soleil le temps de devenir couleur café. Puis démarre la préparation : 5 à 10 minutes de cuisson (on commence à sentir l’odeur du cacao), puis on retire la peau (ressemblant à celle située sous la cosse des cacahuètes), puis on le moud jusqu’à obtenir une poudre (jusque là, le cacao est très amer), puis mélange à du sucre et du lait chaud (et cannelle), battage comme des œufs en neige pendant quelques minutes et… miam ! Ce premier bon chocolat depuis un moment maintenant nous fera vraiment plaisir.

Fabrication du chocolat : cuisson des grains

Fabrication du chocolat : cuisson des grains

Fabrication du chocolat : moulinage des grains

Fabrication du chocolat : moulinage des grains

Fabrication du chocolat : grains moulus

Fabrication du chocolat : grains moulus

Fabrication du chocolat : à vos cuillères :)

Fabrication du chocolat : à vos cuillères

Puis, trêve de plaisanterie, nous partons ensuite pour une petite marche dans la jungle. Ayant plu toute la nuit et le sentier n’étant pas vraiment exposé au soleil (c’est la forêt amazonienne quand même !), nous serons contents de porter des bottes en caoutchouc lorsque nous nous enfoncerons jusqu’en haut des chevilles dans la boue. Nous découvrons avec Jayme d’autres plantes et animaux importants de la culture quichua :

  • Les termites et leur termitières, les premières comestibles et utilisées en temps qu’anti-moustique naturel, les secondes utilisées comme encens naturel dans les maisons pour repousser les insectes.
  • Les fourmis citrons, vivant dans un petit palmiers, également comestibles et ayant effectivement le goût acidulé du citron.
  • Des plantes médicinales​ servant d’anti-inflammatoire naturel (pipi de renard), de crème, de remède anti gastrite et anti-ulcère (sangre de drago), etc.

Puis retour au Lodge, pour les deux heures de temps libre avant le dîner, à écouter le concert de grillons et de crapauds, ces derniers semblant se répondre de part et d’autres de la salle de repos pendant toute la soirée :).

Ahuano

Gaia Amazon Lodge and Spanish School

 

Vue depuis l'espace commun (Gaia)

Vue depuis l’espace commun (Gaia)

Pour la première fois depuis des mois, nous commençons la journée par construire… des slides ! Quitte à préparer un agenda pour des cours d’anglais, autant que celui-ci soit réutilisable. Qui plus est, si nous réussissons à faire quelque chose de pas trop moche, peut-être aura-t-on l’opportunité de travailler sur une carte de visite du lieu ou bien un prospectus pour promouvoir le lieu dans lequel nous sommes… Ayant déjà les thèmes des premiers jours depuis la veille, nous avançons sur le contenu. Pendant qu’Alexis a le plaisir de se (ré)écouter les bandes originales des Disney récents, je m’attèle à construire un programme jour après jours alternant cours, jeux et chansons. Au bout de quelques heures, nous avons un programme pour les quelques premiers jours.

L’après-midi, nous visitions une île sur laquelle vit une communauté indigène. Ce sera l’occasion de découvrir avec Jayme, notre guide, la faune et la flore locale :

  • La fourmi conga (paraponera), d’environ deux centimètres et à la piqûre dont la douleur décrite ne donne pas envie de trop s’approcher.
  • Des petits caïmans
  • Des arbres à cannelle, à vanille (rien à voir avec la gousse de vanille que l’on connaît), à cacao (dont nous avons goûté les fruits, dont le goût ressemble un tout petit peu au corossol ou au litchi).
  • Les plantations de yucca (tubercule type pomme de terre très présent en Amazonie, quand les pommes de terre sont plus cultivées dans les montagnes).
  • Le pambil (Iriartea deltoidea) ou arbre qui marche (arbre dont le bois très dur est beaucoup utilisé pour par exemple fabriquer des sarbacanes, dont les racines épinées sont utilisées comme râpes naturelles et dont les racines meurent tandis que d’autres repoussent au-dessus de la terre, d’où son nom d’arbre qui marche).
Caïmans

Caïmans

Fourmis

Fourmis

Nous nous essaierons à la sarbacane (longue de deux mètres), réussissant à chasser le hibou (en bois nous vous rassurons) au deuxième essai. Nous assisterons ensuite à une demonstration du travail de la céramique dans le village d’Ahuano, avant de rentrer au Lodge. Un après-midi très intéressant.

Fruit du cacaotier

Fruit du cacaotier

Après un temps de repos et le dîner, nous passerons une soirée à boire des bières et à jouer aux cartes avec le groupe d’étudiants. Les langues se délient, une ambiance de groupe commence à s’installer !

 

Ahuano

Gaia Amazon Lodge and Spanish School

Balade en bateau le long du Napo

Balade en bateau le long du Napo

Balade en bateau le long du Napo

Balade en bateau le long du Napo

Première matinée dans la forêt amazonienne qui commence par un super petit déjeuner, frais et copieux, c’était parfait. Nous ne savons pas encore trop ce que nous allons faire de la journée…

Augustin, le propriétaire commence par nous emmener faire un tour au village dans les différentes écoles. Bon, qu’on s’entende… il n’y a que deux écoles dans le village.

La première est assez petite (moins d’une centaine d’enfants entre 6 et 14 ans), on y enseigne en espagnol mais la culture locale est préservée à travers les cours de quichua (un dialecte local). Nous n’avons pas eu le loisir de visiter la seconde (trois fois plus grande mais sans enseignement du quichua) car Augustin tombera d’accord avec le directeur de la première école pour faire trois heures de cours d’anglais par jour.

Sur le chemin du retour, nous ferons une halte dans un bâtiment communautaire où une jeune femme (prise en stop sur le chemin menant au village) nous indiqua qu’il était aussi possible de donner des cours d’anglais. Les quelques planches qui servent de murs et le toit en tôle semblent faire l’affaire donc nous pourrons revenir dans le coin pour donner quelques cours également.

Une fois revenus au lodge Augustin nous explique qu’une volontaire du Canada arrivera mercredi pour donner des cours d’anglais dès jeudi matin. Ils nous demandent de préparer l’environnement pour qu’elle puisse sereinement prendre en main les classes. Concrètement, il faut que l’on trouve le contenu des leçons, notamment les thèmes mais aussi quelques types d’exercices (chansons, jeux, etc.).

Très rapidement nous nous demandons comment nous allons passer de “directeurs d’un programme d’enseignement d’anglais” à “assistants développement marketing”. Augustin reviendra rapidement nous voir, nous lui proposerons donc de faire des cartes de visite… proposition qui recevra un “non” ferme et très clair. Nous nous cantonnerons à la préparation des cours d’anglais le temps que la volontaire canadienne arrive. En complément de ce “non”, Augustin nous dira également qu’il doit partir pour Cuenca et ne reviendra que d’ici deux jours (mercredi soir).

Nous finirons tranquillement la matinée en trouvant des thématiques (animaux, nourriture, se présenter, etc.) à apprendre aux enfants ainsi que des idées de méthode (Jacques-a-dit, chansons, histoires, Pictionnary, etc.). Notre grosse interrogation restera de savoir si la volontaire a une expérience d’enseignement, si elle vient avec ses méthodes, si elle a du matériel, etc.

Après un déjeuner à base de produits frais, place aux activités de l’après-midi ! L’un des points très sympa de ce volontariat est que nous pouvons participer à l’ensemble des activités organisées pour les touristes qui suivent des cours d’espagnol. En l’occurrence, aujourd’hui c’est tour en bateau (pirogue motorisée) pour découvrir les environs et se baigner dans la rivière (rio Napo).

Déjeuner

Assez sympa de découvrir les abords de la forêt amazonienne, voir quelques singes et oiseaux typiques de la région. Viendra ensuite le moment de la baignade où… il semblerait que la structure musculaire de mon abdomen ait refroidi mes deux collègues mâles qui de leurs origines suisses ne devaient pourtant pas manquer de tablettes de chocolat.

Un crocodile ;)

Un crocodile 😉

Après un retour au lodge, une bonne douche chaude, un repas tout aussi bon que le déjeuner, nous voilà prêts pour une nouvelle nuit en Amazonie.

Ahuano

Gaia Amazon Lodge and Spanish School

Gaia by night

Gaia by night

Nous nous réveillon tôt, ayant une petite journée de transport devant nous. Nous sortons de l’auberge pour aller prendre notre petit déjeuner chez notre ami souriant, mais grosse déception, comme beaucoup de restaurants et autres magasins dans la rue, celui-ci est fermé ! C’est tous tristes de ne pas avoir pu lui dire au revoir que nous nous dirigerons donc vers le bus pour rejoindre le terminal terrestre.

Après une heure de trajet peu confortable, nous arrivons et achetons deux billets pour rejoindre Tena, capitale touristique de l’Amazonie équatorienne.

Départ à 11h. Selon les indications d’Agustin, gérant du lieu où nous allons, il faut 5h à partir de Quito pour arriver chez Gaia. Le bus allant extrêmement lentement, nous mettrons déjà 5h30 pour rejoindre Tena (survivants à John Wick 1 ET 2…). Une heure d’attente à Tena et nous enchaînons sur un deuxième bus d’une heure pour rejoindre une rivière que nous traverserons en bateau avant de prendre un taxi pour rejoindre Gaia. Il est presque 19h quand nous arriverons enfin.

Nous rencontrons Agustin (le gérant), Mario (le professeur d’espagnol), Néné Malo et Isa les cuisiniers/hommes de ménage, et quatre clients Suisses et Hollandais tous juste arrivés pour une semaine de cours d’espagnol.

Nous rencontrons également Mauricette, l’araignée gigantesque dans l’espace commun (qui apparemment n’était pas dangereuse), puis juste avant de nous coucher, Mauricette la sauterelle géante, que nous (je vous laisse deviner qui se cache derrière ce « nous ») réussirons finalement à convaincre d’aller dormir dehors ;). Puis nous nous endormirons au doux son des cigales, crapauds, perroquets et autres animaux locaux.

Quito, Tena, Ahuano

Gaia Amazon Lodge and Spanish School

Des bus partent régulièrement du terminal de bus Quitumbre pour Tena. Prix : 7,50$. Durée : 5h30.
Pour se rendre à Ahuano depuis Tena il faut :
> Prendre un bus jusqu’à Punto Ahuano (Flota Pelileo) à la station de bus locaux de Tena (à quelques blocs de celle des bus nationaux). Prix : 1,50$. Durée : 1h.
> Prendre un canoë pour traverser la rivière. Prendre un bus jusqu’à Punto Ahuano à la station de bus locaux de Tena (à quelques blocs de celle des bus nationaux). Prix : 0,50$. Durée : 30 secondes.
> Prendre un taxi jusqu’à Ahuano. Nous l’avons pris jusqu’à Gaia Amazon, plus loin que le village et avons mis 15 minutes et payé 5$.
Dans Quito, beaucoup de magasins et restaurants sont fermés le dimanche. Le centre historique était quasi désert le dimanche matin à 9h.

6 petits pains complets en boulangerie : 1$
Jus de fruit au terminal terrestre : 1,5$
Bus Quito – Tena : 7,50$
Bus Tena – Punto Ahuano : 1,50$
Canoë Punto Ahuano : 0,50$
Taxi Punto Ahuano – Gaia Amazon : 5$

Quito colonial

Quito colonial

La journée sera difficile pour Alexis qui restera cloué au lit pendant quasiment toute la journée (chacun son tour…). Pendant ce temps, je pars pleine d’ambition à la recherche des quelques éléments dont nous avons besoin avant de partir vers l’Amazonie : un petit sac à dos (la fermeture éclair du mien ayant rendu l’âme), des piles, des timbres et un endroit où changer mes soles (devise péruvienne) contre des dollars…

Quito colonial

Quito colonial

Je retourne prendre le petit déjeuner chez le même Monsieur trop gentil, qui me qualifiera de « dangereuse » en apprenant que je travaille dans la sécurité informatique et me demandera quel est mon auteur français préféré (j’étais bien embêtée… « Vous ne voulez pas des films plutôt ? » ;)).

Puis c’est parti pour le marché artisanal La Mariscal à la recherche d’un sac à dos. Pour une fois, j’aurai un choix de riche car le sac à dos fait partie des 10 articles vendus en masse sur le marché (avec des châles, des pulls, des magnets, des bijoux et du chocolat en gros…). Après avoir parcouru les 10 rangées de petites boutiques et fait abstraction des dizaines de sollicitations de chaque vendeur, j’arrête mon choix sur un sac, avec un prix descendant de 22 à 15$ sans avoir à négocier (j’avais un peu la flemme de négocier plus, ça devait largement être possible…) et repars le sac plein mais les mains libres, ce qui faisait plaisir ! En chemin, j’avais trouvé des piles ce qui m’amène à 50% de réussite en moins de deux heures. C’est l’heure maintenant de trouver du change et des timbres. Je rentre dans la Banque d’Equateur qui m’informe que la Banque Centrale échange des monnaies, mais ferme le week-end… Bon, ça se complique. Et comme anticipé, la poste est également fermée les samedis et dimanches. Ce sera pour plus tard. Donc pour la Colombie sûrement… Ça m’aura tout de même fait une jolie balade entre le Quito moderne et le Quito colonial.

Puis nous finirons la journée à regarder des films tranquillement à l’hôtel…

Quito

Escocie Vargas, 13,44$ la nuit (puis 11,20$ sans passer par booking) en chambre double avec salle de bain privée (initialement devait être commune), très propre, très bien situé dans le centre historique de Quito, personnel très sympathique, par contre, WiFi uniquement dans le hall d’entrée, le petit déjeuner est une blague (un café pas bon et un bout de pain), pas de fenêtre dans la chambre, 6$ par nuit pour utiliser la cuisine (quand on peut manger pour 2$ dans la rue…)

Les banques et La Poste sont fermées le samedi en Équateur. Il est seulement possible d’accéder aux distributeurs.

Sac à dos au marché artisanal de la Mariscal : 15$ (non negocié, même si le prix initialement annoncé était de 22$)
Cornet glacé : 0,50$
Pizza dans une pizzeria de quartier : 2$ la petite, 5$ la normale, 8$ la très grande

Quito colonial

Quito colonial

Aujourd’hui, nous nous re-promenons tranquillement dans le cadre historique de Quito, en profitons pour faire quelques courses et tenter un restaurant végétarien (histoire de changer du poulet) avant de nous ré-offrir une petite sieste l’après-midi. Nous finirons cette journée sur une simple mais excellente pizza (nous avons vraiment besoin de changement gastronomique… ;)).

Quito

Escocie Vargas, 13,44$ la nuit (puis 11,20$ sans passer par booking) en chambre double avec salle de bain privée (initialement devait être commune), très propre, très bien situé dans le centre historique de Quito, personnel très sympathique, par contre, WiFi uniquement dans le hall d’entrée, le petit déjeuner est une blague (un café pas bon et un bout de pain), pas de fenêtre dans la chambre, 6$ par nuit pour utiliser la cuisine (quand on peut manger pour 2$ dans la rue…)

Avocat au marché central : 0,5$
Mangue au marché central : 0,5$
1kg de fraise au marché central : 1$
Pizza moyenne dans une pizzeria : 4,5$

Vue sur Quito depuis le parc Itchimbia

Vue sur Quito depuis le parc Itchimbia

Vue sur Quito depuis le parc Itchimbia

Vue sur Quito depuis le parc Itchimbia

Notre bus qui devait arriver vers 7h arrive à 6h à Quito. Nous émergeons difficilement après une nuit compliquée (nous sommes un peu descendus en gamme par rapport aux nuits précédentes). Nous nous retrouvons dans le plus grand terminal de bus que nous ayons eu depuis le début de notre voyage. Les bus arrivent et repartent les uns après les autres, sans arrêt, le long d’une sorte de dépose minute. Et le terminal parait entièrement neuf, nous nous croirions dans un aéroport. Nous nous renseignons rapidement pour savoir comment aller en Colombie depuis Quito, apprenons que nous devrons prendre un bus de 6h pour nous amener à Tulcan, ville équatorienne située à la frontière avec la Colombie, puis traverser. Cette information en poche, nous allons prendre un bus pour rejoindre le centre de Quito (le « bussoport » où nous sommes se situant à 10 km du centre). Nous prenons le C4 pour la Plaza Del Teatro, juste à côté de notre hôtel. Nous paierons 0,25$ pour 45 minutes de bus, incroyablement peu cher.

Nous trouvons notre hôtel, dans une rue du centre historique (où en pleine journée et à la vue de tous travaillent des dames aux activités pas forcément légales…). Nous y sommes vers 7h30, avec à peu près 7h d’avance sur le check-in qui est à 14h… Dans un premier temps, on nous dit que nous pouvons laisser nos sacs et revenir plus tard, puis le temps que nous nous posions deux minutes, on nous propose une chambre avec salle de bain privée, déjà libre, pour le même prix que la chambre avec salle de bain partagée que nous avions réservée. Bingo ! Après une petite douche salutaire, nous partons explorer (ou ré-explorer) le centre de Quito avant le déluge prévu de l’après-midi. C’est sous le soleil que nous visiterons le parc Ichimbia, ses jolies vues sur Quito, son hôpital aux vues sûrement pas mal, ses terrains de sports et joueuses de football n’ayant pas forcément convaincues le fan de foot qu’est Alexis. C’est encore sous le soleil que nous nous baladerons dans le Quito colonial, ses innombrables églises, places et boutiques. De quoi me rappeler quelques souvenirs de mon précédent passage. Puis nous retournerons à l’hôtel pour une longue sieste histoire de compléter notre nuit agitée et trop courte.

Puis en fin d’après-midi, nous nous rendons à la Maison de la Culture Equatorienne, où se déroule une conférence et la projection d’un documentaire « Apologie de l’Everest », principale raison de notre venue à Quito ce jour-là (nous aurions sinon choisi un coin de l’Equateur que je n’avais pas déjà visité). Il y a un an, Carla Perez, la guide de montagne qui accompagnait le groupe UCPA avec qui j’étais partie six ans plus tôt en Equateur, a été la septième femme au monde et la première sud-américaine à gravir l’Everest sans apport d’oxygène artificiel (après avoir essayé une première fois en 2013 et s’être arrêtée à moins de 300m du sommet à cause du froid). J’avais suivi, très impressionnée, sa préparation et son ascension (non sans stress quand on sait à quel point cette ascension est dangereuse) via Facebook l’an dernier (c’est impressionnant à quel point on peut être connectés même dans des endroits insoupçonnés) et en voyant qu’ils faisaient un retour d’expérience sur cet événement pile quand nous entrions en Equateur, nous ne pouvions pas louper ça. Et ça valait le coup. Ivan Vallejo, alpiniste Equatorien ayant gravi les 14 sommets du monde de plus de 8000m sans apport d’oxygène supplémentaire, a présenté le parcours impressionnant de Carla, suivi d’une vidéo de 15 minutes sur les derniers mètres de Carla avant d’atteindre le sommet, puis d’une série de questions / réponses que notre espagnol, bien que commençant à être pas trop mal, ne nous aura pas permis de parfaitement comprendre.

Carla, souvenirs d'il y a six ans...

Carla, souvenirs d’il y a six ans…

Quito

Escocie Vargas, 13,44$ la nuit (puis 11,20$ sans passer par booking) en chambre double avec salle de bain privée (initialement devait être commune), très propre, très bien situé dans le centre historique de Quito, personnel très sympathique, par contre, WiFi uniquement dans le hall d’entrée, le petit déjeuner est une blague (un café pas bon et un bout de pain), pas de fenêtre dans la chambre, 6$ par nuit pour utiliser la cuisine (quand on peut manger pour 2$ dans la rue…)

De nombreux petits restaurants proposent des petits déjeuners pour entre 1,25$ (version continentale) et 2,50$ (version locale avec seco de pollo…). Nous en avons trouvé un super rue Manabi (super gérant et bon petit déjeuner : pain et fromage, deux œufs, thé / café / chocolat et un super jus de fruit pour 1,5$)
De nombreux restaurants proposent des déjeuners entre 2$ et 3$ (soupe, plat, refresco et parfois dessert)
Nous avons vu très peu de bureaux de change dans le Quito historique. Assez surprenant par rapport aux autres villes sud-américaines.
De nombreux magasins proposent des impressions de photo dans le centre de Quito. La qualité n’est pas forcément top mais les prix peuvent varier de 2,25$ les 4 à 0,80$ les quatre.

Petit déjeuner dans un petit restaurant : 1,5$ (pain et fromage, deux œufs, thé / café / chocolat et un super jus de fruit pour 1,5$)
Déjeuner dans un petit restaurant : 2,5$ (soupe, huitième de poulet à la roche avec riz, refresco)
Empanada frite dans un restaurant de rue : 1$
Bus de ville (quelque-soit la distance) : 0,25$
Un nuit en chambre double avec salle de bain privée : 13,50$
Impressions de photos : 0,80$ les quatre (qualité bof)

Cuenca colonial

Cuenca colonial

Une journée commencée par un excellent petit déjeuner et une météo clémente.
Nous reprenons donc la balade que nous avions avortée la veille. Elle nous emmène le long de la rivière qui traverse la ville (rio Tomebamba), sympa sans être transcendant. Elle finira au parc el Paraiso, sympa sans être transcendant…

Sur le chemin du retour, alors que l’on entame une vadrouille dans les rues de la ville, une nouvelle averse éclate. Pour ne pas changer une équipe qui gagne : direction l’auberge pour s’abriter. On profite alors des mojitos pas chers… mais surtout pas très bons ;- ))

La plus grande concentration de biscuits au monde...

La plus grande concentration de biscuits au monde…

Le soir, un petit crochet par le restaurant multi-cuisine ciblé la veille. On y découvrira le sosie de Stromae qui nous offrira du houmous et un digestif, vraiment sympa comme serveur ! En plus, le “pad thaï” était très bon. Après avoir pas mal discuté avec notre nouvel ami, nous devons reprendre la route.

Un nouveau passage à la gare routière et… incroyable : un coussin de voyage !

Cuenca

Bus Cuenca – Quito (Flota Pelileao, départ 22h, arrivée 6h)

De ombreux bus partent tous les jours de Cueanca à Quito, en particulier, toutes le scompagnies proposent un bus de nuit partant entre 20h et 23h à peu près.

Un mojito (pas bon, en happy hours) : 2$
Bus Cuenca – Quito : 12$

Cuenca sous la pluie

Cuenca sous la pluie

Vers quatre heures du matin, les lumières s’allument, il est temps de découvrir un nouveau pays. Nous arrivons donc au poste frontière ouvert 24 heures sur 24 afin de passer en Équateur. Une fois de plus en Amérique du Sud, les formalités sont simples : une file pour faire le tampon de sortie du Pérou puis une seconde pour celui d’entrée en Équateur. Autant vous dire qu’à cette heure-là, ça ne se bouscule pas pour faire la queue. Il n’y a que les passagers de notre bus dans ce poste de contrôle.

Nous remonterons tranquillement dans notre bus avant d’arriver quelque deux heures plus tard à Machala. Nouveau pays dit nouvelle devise, enfin pas tant que ça puisqu’ici ce sont les dollars américains qui sont utilisés. Nous partons à la recherche d’un distributeur puis d’un bus pour aller à Cuenca où nous nous reposerons quelques jours. Nous profitons de la demi-heure avant le départ du bus pour petit déjeuner. Nous nous dégotons deux sièges chez un petit vendeur de batidos (jus de fruit à base de lait) et nous enfilerons deux toasts au fromage avec un jus à la mangue puis direction le bus !

Après de nouveaux chefs-d’œuvre cinématographiques, nous arrivons à Cuenca où pour le moment nous n’avons pas d’endroit où passer la nuit. Après des heures et des heures de bus, en route pour trouver un restaurant avec un Wi-Fi pour manger autre chose que du pain et réserver un lit. Nous tombons par hasard sur ce qui s’avère être l’un des meilleurs restaurants de la ville et où le menu du midi est abordable. Après notre entrée-plat-dessert accompagné de son jus et après avoir attendu la fin de l’averse, nous nous remettons en route pour découvrir notre dortoir fraîchement réservé.

Une fois nos sacs posés, nous partons explorer la cité de Cuenca… une découverte qui sera vite écourtée par la pluie. Pour l’éviter, nous irons nous réfugier dans un café sur la place centrale. On se croirait revenu en France, des crêpes au menu jusqu’à la fresque d’Amélie Poulain dans les toilettes…

Les heures passent et le ciel n’en finit pas de pleurer, si bien qu’il est l’heure de dîner ! On décide donc d’aller dans le restaurant le plus éloigné possible :- ))
Une pizzeria d’inspiration new-yorkaise à l’extérieur du centre-ville. Nous en profiterons pour passer une tête dans un restaurant vietnamo-thaïlando-italo-hollandais et noter l’adresse pour le dîner du lendemain. Une fois à la cantine de la grosse pomme, nous sommes les seuls non-américains présents dans la salle mais il faut reconnaître que la qualité est au rendez-vous. Nous dévorons notre pizza et attendons une accalmie du ciel pour aller rejoindre un matelas qui ne devrait pas prendre de virage ou freiner brusquement durant toute une nuit…

Machala, Cuenca

Cuenca, auberge La Cigale, 7 USD (+1 USD de taxe) / lit / nuit, lit très confortable mais sinon Wi-Fi pas top, eau chaude aux abonnées absentes et dortoir pas pratique pour ceux qui ont les lits du haut

La frontière péruvo-équatorienne d’Alamor est ouverte en 24/7

Déjeuner au Simón 7-84, 3,55 USD par personne pour entrée-plat-dessert et boisson
Dîner au Tutto Matto Pizzeria, 18,36 USD la pizza grande taille (suffisante pour deux personnes)
Mijotos en happy hour au café Sucré Salé, 5 USD les deux

Salade de fruit, jolie, jolie, jolie…

Un air de Provence…

Nous sommes réveillés beaucoup trop tôt, comme dans la plupart des trajets péruviens (pourquoi ne font-ils pas partir les bus deux heures plus tard plutôt que de les faire arriver à 4h30 du matin ?!). Nous somnolons pendant 1h30 avant de parcourir la ville à la recherche d’un bus voulant bien nous approcher de l’Equateur. Après en avoir trouvé un (Linea) pour Piura, d’où nous pourrons partir pour l’Equateur, partant à 13h30, nous nous dirigeons vers l’endroit où, sur la carte, toutes les compagnies ont l’air de se trouver pour comparer les prix et les horaires. Arrivés là-bas, nous découvrons que toutes les compagnies vont à Lima (ou Tumbes) mais aucune ne va à Piura sauf une (heureusement car nous n’étions pas très chauds pour remarcher une demi-heure pour retourner à Linea). Nous achetons deux billets pour aller à Piura, départ à 13h30. Même horaire, même tarif que nous avions déjà. Mais au moins, nous sommes dans le centre-ville.

Nous allons faire un petit tour par la Plaza De Armas et nous trouvons un petit restaurant avec WiFi où déguster une énorme salade de fruit pour tuer les trois ou quatre heures qui nous séparent de notre bus. N’ayant pas confiance dans la qualité des burgers péruviens (après avoir testé ceux de Huaraz…) nous nous retournons donc sur une valeur sûre, le McDonald’s… Deuxième de notre année de voyage (après le Mc Patate de mon anniversaire ^^) ! Le Big Mac a bien le même goût que chez nous.
Après cette étape gastronomique, direction la gare de bus, où nous attendent quelques heures de bus avant d’arriver à Machala. Nous aurons à nouveau droit à deux ou trois films en espagnol dont les sous-titres ont malheureusement sauté depuis que nous sommes passés au Pérou, mais comme nous sommes des stars en espagnol maintenant, tout va bien ;). Parmi eux, The 33, film sur les 33 Chiliens ayant été pris au piège pendant plusieurs semaines dans une mine dans le désert d’Atacama (le souvenir de l’actualité que cette histoire s’était bien finie a rendu ce moment vachement moins stressant que lorsque nous avions ​regardé Everest la semaine dernière dans la tente en pleine montagne…).

Le Big Mac que nous n'avons pas trouvé en Inde

Le Big Mac que nous n’avons pas trouvé en Inde

Puis vers 20h30, nous arrivons à Piura. Nous nous sommes préparés à passer la nuit sur place, pensant que le seul bus partant pour Cuenca part à 21h, et le temps qu’on traverse la ville pour aller au bon terminal, il sera trop tard. Nous traversons la ville de Piura, franchement pas si pure vu le nombre de cafards volants sautant partout dans la ville (ce jeu de mot risque d’être censuré à la relecture ^^… ou pas !), en direction du terminal qui nous intéresse.

Le bus direct pour Cuenca est bien sûr parti, à 20h30, mais nous en trouvons un partant à 22h (45 minutes plus tard) pour Machala, d’où nous pourrons aller à Cuenca. Le bus dure 8h, nous arriverons à 6h du matin à Machala. Il ne nous restera plus que 170 km avant Cuenca. Juste le temps d’acheter un bout de pain et du fromage pour dîner et hop ! Nous quittons les cafards sautant de Piura !

Trujillo, Piura

Bus de nuit Piura – Machala, Vida, 45 soles (environ 12,90 €) en semi-cama, plutôt confortable.

Voici l’itinéraire que nous avons suivi pour aller de Huaraz (Pérou) à Cuenca (Équateur) en un minimum de temps (et ça n’a finalement pas trop mal marché) :
> Huaraz – Trujillo, 14 SRL, départ 22h, arrivée 5h, 45 soles (environ 12,90 €)
> Trujillo – Piura, Entrafesa, départ 13h30, arrivée 20h30, 32 soles (environ 9,20 €)
> Piura – Machala, Cifa, départ 22h, arrivée 6h, 45 soles (environ 12,90 €)
> Machala – Cuenca, Rutas Orenses, départ 7h, arrivée 11h30, 6$
Nous aurions également pu prendre un bus depuis Trujillo directement jusqu’à Tumbes, nous pensions aller plus vite en ne passant pas par Tumbes car la route est plus longue mais au final le bus vers Machala est passé par Tumbes… Il y avait plus de compagnies à Trujillo proposant des bus vers Tumbes, nous aurions peut-être gagné un peu de temps.
A Piura, Super Semeria propose un bus direct par jour jusqu’à Cuenca, partant à 20h30 le soir, pour 60 soles.
A Machala, de nombreux bus partent pour Cuenca (trouver les bonnes compagnies).
La frontière entre le Pérou et l’Equateur (proche de Tumbes) est ouverte 24h/24h. Notre bus y est passé à 4h30 du matin, nous étions quasi seuls et n’avons pas attendu trop longtemps (le temps de faire passer tout le bus).

Bus direct Entrafesa en semi cama (en haut) entre Trujillo et Piura : 32 soles (environ 9,20 €)
Bus Cifa en semi cama entre Piura et Machala : 45 soles (environ 13,90 €)
Bus Rutas Orenses en semi cama entre Machala et Cuenca : 6$