Entre Los Antiguos et Bariloche (la photo moche du jour...)

Entre Los Antiguos et Bariloche (la photo moche du jour…)

Une journée très intéressante passée dans un bus sur la route 40 à regarder des films et des séries. Le deuxième bus n’était pas aussi confort que le précédent mais avait le mérite de difuser des films et de pouvoir brancher des écouteurs pour pouvoir entendre les dialogues (anglais sous-titré espagnol).

Los Antiguos, Bariloche

La Justina Hostel, 176 ARS par nuit en dortoir de 6 avec petit déjeuner (environ 11€), très bon rappot qualité prix, il manque des prises et lumiètres individuelles dans les chambres pour être vraiment pratique

Dans les bus El Chalten – Los Antiguos et Los Antiguos – Bariloche avec ChaltenTravel, les repas inclus dans le bus s’apparentent plus à des snacks (mini sandwichs, mini tarte…).
Le bus arrivant à El Bariloche ne dépose pas forcément les passagers au terminal de bus mais en centre-ville près de la cathédrale Nuestra Señora del Nahuel Huapi.

Bariloche

Bariloche

Après quelques jours à se poser à Bariloche, nous repartons sur les routes. Après avoir fait nos courses pour la semaine de stop / randonnée qui nous attend, nous nous mettons en route en milieu de journée. Nous marchons 30 minutes pour sortir du centre-ville puis commençons à lever le pouce. Un conducteur de camion nous déposera un kilomètre plus loin, un peu plus proche de la sortie de la ville et sur la route de El Bolson, qui devrait être notre première destination. Au bout de 30 minutes, nous sommes pris par Patrick, Argento-américain nous déposant quelques kilomètres plus loin, nous expliquant que l’endroit où nous étions n’est pas hyper safe. Effectivement, nous étions devant un quartier assez pauvre de Bariloche (pas un bidon ville mais presque). Ici, nous attendrons 1h20, en finissant par nous improviser une partie de pétanque avec des cailloux pour faire passer le temps… Puis miracle, un couple d’enseignants à Bariloche allant à El Bolson voir leurs parents nous prend (en ayant fait demi-tour pour revenir nous chercher, trop gentils). Nous ferons avec eux environ 120 km, sur une route au milieu des montagnes et entre des lacs.
Arrivés à El Bolson, il pleut… Nous sommes dans la ville, proche d’une station-service et nous commençons à lever le pouce sous la pluie. L’endroit n’est pas idéal mais étonnement, un couple de Chiliens en vacances, Claudio (pilote d’avion) et Emma (juge) nous prendrons en stop jusqu’à Esquel, nous faisant faire 160 km de plus vers notre destination, à travers des paysages totalement différents de ce que nous avons vu avant. On se croirait en Mongolie avec des étendues d’herbes vallonnées, et quelques montagnes enneigées en fond. Même sous la pluie, c’est superbe !

Arrivés là-bas, après avoir trouvé un camping à 120 ARS la nuit par personne (environ 7,50€), nous décidons de marcher un peu pour trouver un endroit où dormir gratuitement. Nous trouvons très facilement à côté du camping, près d’un champ. Nous plantons et dinons dans la nuit, contents d’avoir quand même bien avancé !

Bariloche – Esquel

Camping sauvage Esquel

Non, nous ne sommes pas vraiment sortis de l'auberge ce jour là...

Non, nous ne sommes pas vraiment sortis de l’auberge ce jour là…

Une journée passée à planifier plus finement la suite du voyage : nous ferons du stop pour descendre et verrons pour remonter (c’est un peu galère de se déplacer vers les villes du sud de la Patagonie sans prendre l’avion…), nous nous arrêterons pour visiter sur la descente, en traversant donc deux fois la frontière Argentine vers Chili puis Chili vers Argentine, la destination la plus au Sud que nous ayons l’intention de faire étant El Calafate (peut-être Puerto Natales, si nous avons le temps et l’envie, il nous restera un peu de temps), nous n’irons pas forcément à Torres Del Paine.
Autre grande action de la journée : nous rachetons quelques sardines pour que la tente résiste un peu mieux au vent. Alexis a lu des dizaines de blogs disant qu’ils avaient fait la Patagonie avec notre tente, donc elle doit tenir… (à vérifier par la suite…je suis encore un peu septique ^^).

Bariloche

Wood House Hostel, 287 ARS le lit en dortoir de 6 avec petit déjeuner (environ 18€)

A Bariloche, très nombreuses sont les boutiques d’équipement outdoor en tout genre (randonnées, pèche, vélo…). Attention par contre, les prix sont très très élevés (nous n’avons pas trouvé Décath’ ;))…
Deux magasins vendent des sardines dont Patagonia Showroom (plus de choix, un peu moins cher).
Deux ou trois compagnies de bus proposent des trajets depuis Bariloche ou Los Antiguos/Perito Moreno vers El Calafate et El Chalten (Caltur, CaltenTravel, Taqsa). Le trajet s’étale sur 24 heures. Il coûte entre 2000 ARS et 3000 ARS (entre 125€ et 190€). Nous avons également trouvé des vols Puerto Natales vers Santiago à 197$ avec Sky Airline.

Sardines à l’unité à Patagonia Showroom : 20 ARS (environ 1,25€)

Avant le naufrage

Avant le naufrage

Nous nous posons un peu à Bariloche après ces sept jours de stop ou de randonnée. Nous profitons de la journée pour réfléchir à la suite : quelles randonnées allons-nous faire ? Jusqu’à quel point allons-nous descendre au sud ? Allons-nous faire Torres del Paine ? Nous éclaircissons un peu tout ça sans toutefois finaliser nos réflexions.
Une tendance se dégage tout de même : très touristique, assez cher et sûrement proche de ce que nous ferons par ailleurs, Torres del Paine ce sera pour une autre fois.
Le midi, nous irons chercher des sardines supplémentaires pour limiter les dégâts sur la tente en cas de grands vents. Manque de chance, c’est déjà l’heure de la siesta, il faudra revenir plus tard.
Nous revenons donc à l’auberge avec bières, vin, pain, fromage et biscuits : nous sommes prêts pour le match. En cette journée de la femme, c’est le foot qui reste notre première préoccupation.
Un match dont le scénario est déjà écrit : les Parisiens arrivent en Catalogne avec quatre buts d’avance, ils seront malmenés mais se qualifieront grâce à leur performance au match aller.
Nous regarderons donc le match à l’auberge avec les quelques Argentins qui y travaillent. Pendant ce temps, à Bariloche, il vente fort et pleut sans cesse. Le jardin à l’extérieur prend l’eau comme un symbole du match qu’est en train de réaliser Paris. A l’image du temps très changeant en Patagonie, c’est le scénario de ce match qui devient fou. Des buts gags, un arbitrage folklorique et aucune des deux équipes qui ne joue correctement… pourtant à l’arrivée, il y aura sept buts et les Barcelonais se qualifie. On se demande encore comment c’est possible, les Argentins sont plutôt contents de voir que Messi sera présent au prochain tour. Sur ce point, il a été assez étonnant de constater qu’ils ne supportent pas particulièrement Messi ou Barcelone mais encouragent les joueurs Argentins (Messi comme Di Maria) quelle que soit l’équipe.
Après toutes ces émotions durant le match, on se consolera avec un plat de pâtes et irons tranquillement nous coucher.

Bariloche

Wood House Hostel, 287 ARS le lit en dortoir de 6 avec petit déjeuner (environ 18€)

En Argentine, il y a une grosse commission sur chaque retrait en distributeur : un frais fixe d’environ 94 ARS (5,90€) est appliqué pour chaque retrait, et les retraits sont plafonnés à 2400 ARS (environ 150€), ce qui fait 4% de frais sur chaque retrait… Nous avons essayé plusieurs banques, chacune nous prenait à peu près la même chose.
Les bouteilles de bière sont consignées (environ 20 ARS, 1,25€ de consigne par bouteille). Des machines sont présentes dans les supermarchés pour retourner les bouteilles. Il est ensuite possible de récupérer le prix de la consigne en liquide dans le même magasin sur présentation du ticket de caisse (donc bien garder le ticket de caisse).
De nombreux commerces sont fermés le midi durant la « siesta », entre 13H et 16H30, environ. Les supermarchés restent quant à eux ouverts du matin au soir.

Refugio Otto Meilling au lever du soleil

Refugio Otto Meilling au lever du soleil

Après cette nuit agitée (mais pas si froide), nous petit déjeunons au chaud dans le refuge et entamons la descente après une dernier coup d’œil sur les immenses glaciers entourant le refuge.

La tente au réveil...

La tente au réveil…

Au bout de deux heures de descente peu intéressante, nous bifurquons pour aller admirer d’en bas les cascades que nous avons vu la veille d’en haut. Le panneau annonce une heure pour les atteindre, nous mettrons une demi-heure sur un chemin globalement plat (nous ne comprenons pas comment il est possible de mettre une heure pour y arriver…). En arrivant, le spectacle est assez impressionnant : le glacier tout en haut et de longues coulées d’eau descendant la falaise sur plusieurs centaines de mètre. Nous nous prenons une heure pour déjeuner, prendre quelques photos et observer ces milliers de litres d’eau tomber depuis le glacier jusque dans la vallée.

Glaciar Castano Overo

Glaciar Castano Overo

Il nous faudra ensuite une heure trente pour rejoindre Pampa Linda. Nous y sommes vers 15h30. Lorsque nous apprenons le prix du bus (300 ARS, environ 18,75€ pour faire environ 85 km !!), nous nous décidons à marcher pour faire du stop pendant une demi-heure, nous préparant à prendre le bus si nous n’avons rien trouvé lorsqu’il passera, une demi-heure plus tard. La route pour Pampa Linda est une route caillouteuse parfois étroite ouverte le matin jusqu’à 14h vers Pampa Linda et à partir de 16h dans l’autre sens. Lorsque nous quittons Pampa Linda vers 15h50, il y a donc une file d’une vingtaine de voitures qui attend l’ouverture de la route pour quitter Pampa Linda (et ceci explique pourquoi nous n’avons croisé aucune voiture la veille dans l’autre sens). Nous nous avançons et aucune des voitures de la série qui attendait l’ouverture de la route ne s’arrête. Vers 16h30, soit peu avant le passage du bus qui devait quitter Pampa Linda à 16h30, un couple d’Argentins en vacance avec leur fille s’arrête et nous prend. Yes ! Ils nous ramèneront jusqu’à la route principale, à environ 30 kilomètres de Bariloche, à travers une longue route caillouteuse (nous comprenons un peu mieux le prix du bus) offrant une vue magnifique sur la superbe étendue d’eau bleue du lac Mascardi. Là où ils nous posent, nous ne sommes pas les seuls à faire du stop. Nous nous avançons un peu pour ne pas faire de concurrence. Nous attendrons quarante-cinq minutes avant qu’un jeune couple d’Argentins nous prenne et nous amène à destination. Ces deux courses en stop auront été vraiment sympa car nous aurons pu un peu discuter avec les gens (et en anglais avec les seconds !) et en apprendre un peu plus sur l’Argentine. En arrivant, nous trouvons rapidement un spot avec un Wi-Fi non sécurisé (le deuxième que nous trouvons facilement dans cette ville !) pour pouvoir réserver une auberge. Nous sommes fatigués, nous avons besoin d’une douche, nous nous choisissons une auberge qui n’est pas forcément la moins chère mais qui offre le meilleur compromis « qualité / localisation / prix). Après l’Asie, payer si cher une auberge nous fait un peu mal mais bon… nous avons besoin de nous poser un peu. Nous aurons la chance d’avoir le dortoir pour nous tout seul (avec un lit double, après avoir testé les dortoirs de lits doubles, nous testons maintenant les dortoirs mixtes lits doubles / lits simples, un autre concept). Autant vous dire que nous dormirons très bien .

Parc National Nahuel Huapi

Wood House Hostel, 287 ARS le lit en dortoir de 6 avec petit déjeuner (environ 18€)

Nous avons mis (avec les gros sacs et sans compter les pauses) :
> 3h pour descendre depuis le refuge Otto Meiling.
> 55 minutes aller-retour pour aller de la bifurcation « Refuge Otto Meiling / Glaciar Casteno Overo ».
Le bus pour rentrer à Pampa Linda coûte 300 ARS (environ 18,75€)
Un lit pour une nuit en auberge à Bariloche (avec petit dejeuner) : minimum 15€ la nuit.
La route pour Pampa Linda est une route caillouteuse parfois étroite, ouverte le matin jusqu’à 14h vers Pampa Linda et à partir de 16h dans l’autre sens.

Une bière pas chère d’un litre en super marché : environ 45 ARS (environ 2,80€)
Une bouteille de vin bon marché : environ 70 ARS (4,40€). Il existe aussi des briques, beaucoup moins chères.

Glaciar Castano Overo

Glaciar Castano Overo

Nous levons le camp et partons faire du stop. 16 km nous sépare de Pampa Linda et il n’y pas vraiment beaucoup de trafic : environ une voiture toutes les dix minutes. Finalement, la cinquième voiture nous prendra, un couple d’Allemands allant également faire la même randonnée que nous. Au top ! Nous arrivons à Pampa Linda un peu avant midi. Le temps d’acheter un paquet de biscuit et un énorme pain hors de prix (150 ARS, environ 10€) et nous nous lançons dans l’ascension (niveau de difficulté 2/4, moyen cette fois, rassurant !).

Le chemin est large (suffisamment pour laisser passer des véhicules) sur la première partie du chemin. La balade se fait dans un bois. Puis une deuxième partie continue au travers du bois mais via un chemin beaucoup plus étroit et pentu, pendant environ une demi-heure. Ensuite, nous atteignons le haut de la montagne, là où la végétation se fait beaucoup plus rare voire inexistante, et nous avons une vue magnifique sur un énorme glacier surplombant une énorme cascade, sur la vallée, sur les montagnes alentour. Nous avons encore un temps magnifique, la vue est dégagée et c’est superbe ! Le garde du parc nous annonçait 6h de montée, mais au bout de 4h15 en comptant 45 minutes de pause, nous arrivons au refuge.

Glaciar Castano Overo

Glaciar Castano Overo

Glaciar Castano Overo

Glaciar Castano Overo

A l'intérieur du Glacier

A l’intérieur du Glacier

On nous explique les règles des lieux, puis nous allons planter la tente. Il y a du vent, le terrain n’est pas plat et caillouteux, nous mettrons quasiment 1h30 à planter la tente, et ce ne sera pas parfait… Ca promet pour la suite du voyage…

Ensuite, nous irons explorer les glaciers alentours. Ces gigantesques blocs de glace sont vraiment impressionnants. Nous pouvons nous approcher jusqu’à pouvoir toucher le glacier, en apercevoir une cavité, un trou gigantesque avec de l’eau au fond (d’une température qui ne donne pas vraiment envie de tomber dedans). Une fois cette petite balade faite, nous rentrons nous poser dans le refuge. Nous ne pouvons pas cuisiner à l’intérieur, et nous aurons beaucoup beaucoup de mal à faire cuire notre riz avec le vent… Nous profiterons par contre bien de manger au chaud.

Vue au sommet

Vue au sommet

Et lorsque nous revenons à notre campement, une sardine a tournée et un pilier de la tente est tombé… Ca promet pour a nuit :S. Nous remettons tout ça en place, essayons de sécuriser les sardines avec de grosses pierres et nous mettons à l’intérieur. La tente bouge énormément et ça fait un bruit de fou (on culpabilise un peu pour nos voisins). Nous nous emmitouflons dans nos duvets pour une nuit qui étrangement (car nous sommes à 2000m, plus haut que d’habitude, et à même altitude que le glacier) ne sera pas si froide que ça (moins que les précédentes). Pendant la nuit, la tente continue de gronder sans cesse, tous les fils se détendent au point que la tente me touche pendant la majorité de la nuit. Au matin, elle ne paie pas de mine (= elle est toujours debout mais on l’a sentie nous toucher toute la nuit)… Le premier test au vent n’est pas vraiment concluant et nous inquiète un peu pour la suite…

Parc National Nahuel Huapi

Campement

Nous avons mis (avec les gros sacs et sans compter les pauses) 3h30 pour monter depuis Pampa Linda jusqu’au Refuge Otto Meiling.

Le refuge demande aux campeur 150 ARS par personne (environ 9,40€) pour utiliser toutes les facilités du refuge (en particulier la cuisine), sur la base du volontariat si on est autonomes.

Un gros pain à Pampa Linda : 150 ARS (environ 9,40€)

Interdit aux feux

Interdit aux feux

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Départ à dix heures pour une loooongue journée de descente dans de la forêt. Nous traversons des passages très boueux, des rivières, nous devons faire du saut d’obstacle sur des troncs traversant sans cesse le chemin, éviter les troncs de bambous coupés à dix centimètres du sol pour créer le chemin, nous frayer un passage parmi les arbustes à des endroits où le chemin est très très étroit. Nous avons également droit à quelques descentes bien pentues dans de la terre (nous n’osons pas imaginer à quel point ces parties doivent être difficiles sous la pluie). Au bout de 3 ou 4 heures de descente sans aucune vue, nous commençons à fatiguer. La végétation est jolie et change un peu des fois, mais c’est long. Je tombe. Quatre fois… Rien de grave mais on sent la fatigue. Et l’un de mes bâtons se plie et se coupe en deux… Nous flippons un peu car ce sont les piliers de la tente :S. Heureusement, nous sommes toujours dans une forêt de bambous à ce moment-là (pour encore cinq minutes) et nous récupérons de quoi me faire un nouveau bâton et un pilier pour la tente. Alexis rafistolera ensuite mon bâton avec une autre tige de bambou. Il n’est plus aussi compressible mais semble fonctionnel. On fera le test les prochains jours. Nous nous arrêtons pour camper proche de la route pour Pampa Linda, avec pour objectif de faire du stop le lendemain matin pour nous rendre au départ de la suite de notre trek (celui que nous voulions faire initialement). Nous découvrirons le lendemain matin sur un panneau du parc la difficulté du trek que nous venons de faire : « niveau 4/4, très difficile, nécessite un guide en accompagnement » (bon, aucune des personnes que nous avons croisées avait un guide mais on est contents de savoir qu’on n’a pas trouvé le trek difficile pour rien !).

Nouveau système de portage de la tente

Nouveau système de portage de la tente

Nouveau système de portage de la tente

Nouveau système de portage de la tente

Un peu de bricolage...

Un peu de bricolage…

Parc National Nahuel Huapi

Campement

Nous avons mis (avec les gros sacs et sans compter les pauses) :
> 6h30 pour rejoindre la route (camping Los Cesares)
Sur le chemin, il y a pas mal de zones de camping d‘urgence (environ toutes les deux heures).
Les chemins sont globalement bien balisés (le GPS nous a quand même bien dépanné de temps en temps lorsque nous étions déjà hors chemin)

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Nous démarrons la journée un peu plus tôt que la veille, vers 10h15. Nous commençons l’ascension vers le refuge. Le chemin est globalement moins difficile que la veille (même s’il monte sévère), mise à part peut-être la partie d’escalade sur la fin. Nous atteignons le sommet au bout d’une heure dix, partageons quelques biscuits avec nos amis Argentins, faisons quelques photos de la superbe vue qui s’offre à nous et entamons la descente. Comme promis, c’est difficile, c’est long… Moins long que la veille mais on se retrouve à nouveau sur des cailloux et devons rester concentrer pendant une heure dix pour ne pas déraper, et pour suivre le chemin (nous avons eu la joie de faire un peu de hors-piste, de quoi se compliquer encore un peu plus la vie ^^)… Nous arrivons au refuge en deux heures et demi sans les pauses, de quoi nous dire que nous avons bien fait de ne pas insister la veille et de nous arrêter. Nous faisons une longue pause au refuge Jakob (San Martin), disons au revoir à Alejandro et Ariel et nous remettons en route. Nous montons encore, nous faisons encore un peu d’escalade, puis descendons encore, sur un terrain pas aussi difficile que les précédents mais encore propice au dérapage. Au bout d’une heure quarante-cinq, lorsque nous apercevons un bon spot abrité du vent pas loin d’une source d’eau pour camper, nous nous arrêtons sans trop réfléchir. Aujourd’hui, nous tentons d’allumer notre premier feu !

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Parc National Nahuel Huapi

Campement, entre le refuge Frey et le refuge Jacob

Nous avons mis (avec les gros sacs et sans compter les pauses) :
> 50 minutes entre le refuge Petricek et le refuge Frey
> 1h30 entre le refuge Frey et le col à passer pour ensuite redescendre
> 2h30 entre le col et les cascades où nous avons dormi (dont 2 grosses heures de descente technique à flanc de montagne)

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Comme à notre habitude, nous levons le camp assez tard (11h30…), en direction du Refuge Frey. Nous croisons rapidement (15 minutes) le refuge Petricek, que nous visions la veille mais que nous n’avons pas pu atteindre à cause de la nuit. Vraiment pas de chance car le refuge était en fait ouvert et idéal pour passer la nuit (comprendre : des planches de bois et un toit évitant de sortir la tente, rien de plus) ! Nous montons ensuite une cinquantaine de minutes jusqu’au refuge Frey, d’où la vue est magnifique. Et en plus, nous avons un temps superbe ! Nous y faisons une longue pause à admirer la vue et nous remettons en route. S’ensuivent une heure trente de montée, ressemblant parfois plus à de l’escalade qu’à de la randonnée, jusqu’au col que nous devons passer pour rejoindre le prochain refuge. Du col, la vue est encore plus à couper le souffle que depuis le refuge Frey. Et tant mieux, car nous aurons le temps de l’admirer pendant nos deux heures de descente à moins de deux kilomètres/heure sur terrain hyper pentu et rocailleux… Nous pensions que la montée était technique, nous n’avions pas encore fait la descente… Au bout de deux loooongues heures à tenter de ne pas tomber sur ce terrain friable, nous touchons enfin la vallée. Nous revenons enfin sur de la terre et nous remettons à avancer correctement. Trente minutes plus tard, nous planterons la tente à côté d’une rivière, sans rejoindre le refuge que nous souhaitions mais satisfaits de notre journée. Le terrain étant idéal pour camper et le soleil brillant encore, nous ne nous sommes pas faits prier… Deux Argentins (Alejandro et Ariel, des cousins) nous rejoindrons un peu plus tard dans l’après-midi, eux aussi ne voulant pas tenter d’atteindre le refuge suivant alors que la nuit risque de tomber avant d’y arriver. Les deux sont de Bariloche et y habitent, l’un est photographe, l’autre chef cuisinier. Nous passerons une soirée bien sympathique avec eux au coin du feu, à entrainer notre espagnol (c’est duuur). Ils nous feront découvrir le fameux maté, thé traditionnel Sud-Américain, ultra consommé en Argentine, se buvant via une sorte de paille en métal (bombilla).

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Nahuel Huapi National Park

Première voie lactée en Amérique du Sud

Première voie lactée en Amérique du Sud

Parc National Nahuel Huapi

Campement, entre le refuge Jacob et le lac

Nous avons mis (avec les gros sacs et sans compter les pauses) :
> 1h10 pour monter depuis les cascades au col à passer pour rejoindre le refuge Jacob
> 1h10 pour atteindre le refuge Jacob depuis le col (attention, ce n’est pas très bien balisé)
> 1h45 avant de rejoindre la première aire de camping d’urgence où nous nous sommes arrêtés.

L'immense lac Nahuel Huapi à Bariloche

L’immense lac Nahuel Huapi à Bariloche (jamais vu autant de vagues sur un lac…)

Nous passons la nuit sous la pluie. Vers 8h, nous nous réveillons, encore sous la pluie. Vers 9h30, nous décidons de nous lancer. Nous plions nos affaires et partons. Nous levons le pouce et nous avons beaucoup plus de succès que la veille : une voiture s’arrête tout de suite, et en plus, elle va à Bariloche ! C’est parti pour l’Argentine, un nouveau pays ! Nous sortons du Chili, puis parcourons le No Man’s Land le plus long du monde (enfin, c’est l’impression qu’il donne) sur une jolie route de montagne. 45 minutes plus tard, nous entrons en Argentine. Nous continuons la route avec nos conducteurs un peu bizarres, paumés (quand on n’a pas de carte, on peut regarder les panneaux…), et dangereux (s’endormant un peu au volant).

Nous arrivons sains et sauf à Bariloche en début d’après-midi après avoir conduits nos preneurs de stop jusqu’à leur adresse. La route était vraiment jolie et nous arrivons dans une ville autour d’un magnifique lac d’eau bleu foncée, et agitée à cause d’un vent déchainé.

Nous déjeunons par terre nos sandwichs de pain et fromage pour s’abriter du vent et nous lançons dans la suite : trouver un distributeur (et se faire taxer de 5% au retrait…), faire des courses, trouver un bus pour aller à Cathedral d’où nous allons commencer une randonnée, se faire refouler du bus car nous n’avons pas la carte Sube de transport, faire tous les kiosques du coin pour trouver la carte car le bus veut bien nous attendre, s’entendre dire qu’ils sont tous en rupture de stock, laisser partir le bus, trouver enfin un kiosque où acheter la carte, aller la recharger dans un autre kiosque car si on pouvait recharger au même endroit ce serait trop simple, prendre le bus suivant une heure plus tard, s’apercevoir qu’en fait on n’avait pas assez chargé la carte (mais qu’on a quand même pu monter dans le bus), arriver à Cathedral à 19h, marcher 2 heures, planter la tente à la tombée de la nuit à côté d’une rivière dans un super spot (mais sans atteindre le refuge Petricek que nous visions).

Anticura, Bariloche

En tente, Parc National Nahuel Huapi, proche du refuge Petricek

En commençant à Cathedral, nous avons mis (avec les gros sacs et sans compter les pauses) environ 2h15 pour rejoindre le refuge Petricek (2h le J1 et 15 minutes le J2)
Pour utiliser les bus publics à Bariloche, il fait acheter une carte de transport (Sube) à 35 ARS. Elle est vendue dans de nombreux kiosques dans Bariloche mais attention aux ruptures de stock, aux heures de sieste, aux fermetures hebdomadaires… Il est facile de se retrouver coincé. La carte Sube est également utilisable à Buenos Aires. Il est possible d’y avoir un solde négatif (au moins -6 ARS).
Rue Moreno se trouvent de très nombreux bus, en particulier ceux allant à l’aéroport et à Cathedral (point de départ de la randonnée vers le Refugio Frey).

Carte de transport Sube (indispensable à Bariloche et Buenos Aires, la même) : 35 ARS (environ 2,20€)
Trajet Bariloche – Cerro Cathedral en bus : 28 ARS (environ 1,75€)