Nous ne sommes plus très loin, nous avons bon espoir de faire les 135 km qui nous séparent de Valparaiso dans la journée. Nous avions initialement pour objectif de repasser par Santiago, la route ayant l’air plus directe, mais avec les conseils de notre dernier preneur de stop de la veille, nous décidons de changer nos plans et de passer par San Antonio. San Antonio se trouve sur la route 66, route qui se prend à environ 6 km de là où nous sommes. N’étant pas vraiment sur la bonne route et ayant peur que les gens pensent que nous allons à Santiago, nous décidons, pour la première fois, de faire un panneau. Nous voilà donc à prendre notre petit déjeuner en coloriant les grosses lettres indiquant « San Antonio – Ruta 66 – Valparaiso ». Le ventre plein, nous sortons de la station-service, et avant même que nous ayons pu choisir l’endroit où nous allions nous poser, un homme nous demande où nous allons. Incroyable, même pas besoin de sortir le panneau ! Il se rend sur la route 66, quelque part entre ici et San Antonio, mais doit faire quelques stops avant. Fait surprenant, il est employé d’Air Liquide et son travail consiste à livrer des bouteilles d’oxygène (de type énormes) chez des personnes âgées (les bouteilles faisaient plus de deux mètres de haut et pesaient très lourd, les personnes devaient pouvoir respirer des semaines !). Après avoir livré deux bouteilles de gaz dans une petite ville, nous reprenons la route. En chemin, il nous fait faire une halte café / empanadas dans un petit restaurant de bord de route. Excellents ! Et nous n’arriverons pas à ne pas nous les faire offrir… Vraiment trop gentil.
Vers 11h30, il nous dépose à Santa Inès, nous ayant fait avancer de 78 km. Nous nous reposons sur le bord de la route. Après 15 minutes, un camion s’arrête un peu plus loin sur le côté. Pendant que je cours pour aller parler au conducteur, Alexis le voit s’éloigner de son camion en traversant la route. Lorsque j’arrive au niveau du conducteur, il est en train de traverser la route. Il ne s’arrêtait pas vraiment pour nous en fait. Mais me voyant, il me demande où nous allons. « Valparaiso ? Ok attendez un moment et je vous emmène ! ». Au top ! Nous ferons avec lui 142 km de plus, jusqu’à Placilla De Penualas, ville touchant Valparaiso, avant qu’il ne bifurque pour aller livrer sa viande au port de Valparaiso avant que celle-ci ne prenne le large en direction Tokyo.
De Placilla De Penuelas, nous prenons un bus de ville qui nous fera faire (pour 450 CLP chacun, soit 0,70€) les 15 derniers kilomètres qui nous séparent de l’une des deux auberges dans lesquelles nous allons retourner (et qui nous pose quasi juste devant !). Il est à peine 16h, il fait beau, nous sommes arrivés avec un jour d’avance sur notre objectif. Nous sommes contents :).
Lors de notre dernier séjour à Valparaiso deux mois plus tôt, nous avions fait deux auberges. Une vraiment vraiment vraiment bien (Costa Azul), où nous voulions vraiment retourner avec pour objectif de s’y poser, s’y reposer, et de surtout ne rien faire pendant trois ou quatre jours. Et une que nous avions beaucoup aimé également (Aereos Hostel), tenue par Juan, un gars hyper gentil et pas du tout motivé par l’argent. Costa Azul étant l’un des endroits les plus prisés de Valparaiso, nous avons peu d’espoir de pouvoir y séjourner le soir même. Au contraire, nous savons que Juan ferme les réservations avant que son auberge ne soit complète car il n’aime pas que l’auberge soit pleine. Nous décidons donc d’aller toquer à sa porte. Après un petit suspens de 5 minutes, Juan nous ouvre la porte. Et incroyable, il nous reconnaît ! Nous lui demandons s’il a de la place, il nous dit qu’il a une chambre double, nous demandons les dortoirs, il nous dit nous donner la chambre double pour 20000 CLP (environ 29€) et n’a pas l’air de vouloir nous donner le dortoir (qui sur le net était plus de 10000 CLP le lit). Etant venus pour nous reposer et étant un peu rassurés sur notre bilan financier sur ces deux pays les plus chers de notre voyage, nous lui disons ok. Nous retrouvons avec plaisir Unai, l’énorme chien qui court partout dans la pièce commune sous dimensionnées pour sa taille, India, le chaton microscopique qui a bien grandi en deux mois mais qui joue toujours autant, et Indio, le chat adulte plus posé, un peu moins timide que la dernière fois. Et qui fera un des plus grands plaisirs du voyage à Alexis en restant avec nous dans la chambre tout l’après-midi et une partie de la nuit ;). Nous nous posons, allons faire des courses, nous faisons un gros repas. Et, fait surprenant mais pas tant connaissant le personnage, nous sommes seuls clients dans l’auberge. Et nous sommes seuls une grande partie de la soirée également. Avec les chats. Comme à la maison. Nous nous reposons déjà, exactement ce que nous cherchions.
San Fernando, Route 66, Valparaiso
Aereos Hostel, 20000 CLP la chambre double avec petit dej (environ 29€), sympa, propre, un peu mieux situé pour visiter que Costa Azul, hyper familial, un endroit pas fait pour l’argent et où on se sent à l’aise. Cuisine et vue moins stylée que Costa Azul. On recommande aussi (uniquement si vous n’avez rien contre les chiens et les chats).
De nombreux camions vont à Valparaiso depuis la route 5 en empruntant la route 66, sans passer par Santiago (et éviter le trafic du périph de Santiago). Intéressant à savoir pour faire du stop
Trajet long en bus de ville à Vaparaiso : 450 CLP (environ 0,70€)
Nuit en chambre double avec salle de bain partagée à Valparaiso : 20000 CLP (environ 29€)