Journée lessive, carte postale, Internet. Il n’y a plus personne avec nous dans l’auberge, c’est la fin de la saison. Nous partons de l’auberge pour aller prendre notre train partant à 16h30 d’Oulan-Bator. Le train est gigantesque. Nous trouvons nos places (nous avons pris la classe la moins chère, nous voyageons donc en « hard seat »). Nous trouvons assez facilement. Nous sommes dans un train « Ikéa », surprenament pratique : nous rageons nos gros sacs dans un casier sous nos sièges (ce qui nous éviteras de stresser toute la nuit de nous les faire voler), juste au-dessus de chaque lignée de banquette il y a un lit d’appoint (« superposé »), les tables se descendent pour faire des sièges, on peut poser ses affaires ou même s’allonger au « troisième étage » (au-dessus des lits d’appoints), etc. Au bout d’une station (le train s’arrêtera à peu près toutes les quarts d’heure / demies-heures pendant les 15h de train entre Oulan-Bator et Zamiin-Uud), 1) on (la S.N.C.F. locale) nous offre du thé et 2) on comprend que les gens s’assoient où ils peuvent.
Le train est blindé (et ce n’est pas la haute saison), tout le monde bouge de partout, s’allonge sur les lits d’appoint, redescend, joue au carte. Le train est très bruyant et le restera jusqu’à vers 2h du matin. On est super mal assis (la banquette est dure, super droite (angle droit avec le mur), si on n’est pas au bord de la fenêtre il est dur de dormir car on n’a pas d’appui…). A 21h30, j’ai tellement mal aux fesses que je décide d’aller m’allonger sur le côté, au 3ème étage du train. Je ne rentre pas complètement (probablement la faute au restaurant indien de la veille :- )) mais ça va le faire ! Au bout de 5 minutes, une place se libère sur une des banquettes d’appoint superposées et on me dit que je peux aller m’allonger. Je dormirai plutôt pas mal (malgré les cris des jeux de carte) jusqu’à 7h, heure d’arrivée du train… Alexis aura mal au dos pendant plusieurs jours après ce trajet :S. Quand nous nous réveillons, des gens dorment partout, n’importe comment (à côté d’Alexis dort une femme avec un bébé dans les bras, le sein à l’air de l’avoir allaité pendant la nuit…) ! Fait surprenant, au milieu du trajet, un Mongole nous demande en français si on veut jouer avec eux ! Finalement, il quittera la partie et nous n’aurons pas l’occasion de participer à la vie de ce train. A l’arrivée à Zamiin Uud, il reste encore beaucoup de monde dans le train, tous venant pour traverser la frontière.
Oulan-Bator
Train de nuit Oulan-Bator – Zamiin Uud (dernière ville mongole avant la frontière chinoise)
Le confort de la classe la moins chère du train Oulan-Bator – Zamiin Uud (lire l’article…)
1 timbre pour l’Europe : 1100 MNT (environ 0,45€).
Impressions de photo (format carte postale), imprimée dans une petite boutique dans la rue : 400 MNT (environ 0,15€ pour une qualité correcte).
Carte postale : 500 MNT (environ 0,20€).
Nous nous réveillons très tôt pour aller prendre le bus de 9h pour Oulan-Bator. Il y en a un autre à 15h, mais nous préférons être plus tôt dans la capitale pour avoir le temps de faire une lessive (on sent un peu la vache quand même), de faire quelques courses pour le voyage pour la Chine du lendemain (qui s’annonce très long), etc. Le temps de boire un dernier milk tea et de manger un dernier bout de génoise à la crème, de dire au revoir à ses femmes qui nous ont tellement bien accueillis, chez qui ont se sera sentis chez nous pendant ces quatre jours, de nous voir offrir 3 barres d’Aaruul et une petite bouteille d’eau (qui s’avèrera en fait être de l’alcool de lait ;)) et nous partons (en fait, nous nous étions compris pour la voiture). Nous reprenons la route de terre de l’aller, mais cette fois tout est enneigé. Nous allons bientôt quitter ces grandes étendues d’herbes mongoles.
En arrivant, le temps d’aller retirer les sous qui nous manquent à la banque et nous loupons le bus du matin… D’abord désespérés (ok, désespérée…), nous trouvons très rapidement une voiture qui nous propose de nous emmener pour le prix du bus (soit 18000 MNT par personne, environ 7,4€ pour un peu plus de 400 km), sans avoir à faire de stop ! Le trajet sera un peu long (nous partons à 10h, nous arriverons vers 17h à Oulan-Bator), mais nous aurons l’occasion de voir nos premiers aigles (et assez nombreux) sur le bord de la route au début du voyage.
Le soir, nous fêtons notre dernier jour en allant dans un bon restaurant indien (vraiment bon et avec des portions énoooormes), le Namaste Indian Restaurant, avec Dovilé et Ali, le couple « Letto-turc » avec qui nous avons passé de nombreux moments à discuter pendant nos passages à l’auberge d’Oulan-Bator. Nous sommes les derniers touristiques dans notre appartement de l’auberge, on sent la fin de la saison approcher.
Khotont – Oulan-Bator
Auberge de jeunesse Top Tour & Guesthouse Mongolia, 15000 MNT la nuit par personne, petit déjeuner inclus (~6,5 euros) trouvée sur booking.com (très bien)
il est possible de retirer de l’argent dans des petits villages en Mongolie, en allant dans la banque du village. Attention cependant, la queue peut être longue et le personnel ne sait pas forcément utiliser le terminal de retrait (et la Visa peut être acceptée alors que la Mastercard non).
« Stop » de Khotont à Oulan-Bator : 18000 MNT (prix du bus), environ 7,4€
Repas dans un bon restaurant indien (avec bières et portions énormes) : 32000 MNT par personnes (environ 13€, un vrai extra !)
Quatrième jour chez Mamie Rose, et premier jour de grand froid ! Ça gèle le matin et ça ne dégèlera pas de tout la journée. Il neige. On sort les gros gants, on sort la doudoune. On trait les vaches plus rapidement. On a un repas à 13h30 (du riz sauté avec du gras de mouton…) en plus de la soupe du soir. Bébé reste à l’intérieur. Comme on s’améliore, Alexis aura le droit de finir la cuisson des bonbons ! Il aura mérité après 5 minutes 24 consécutives de touillage des Aaruul (contre 6 minutes pour Maman le même jour). Alexis progresse également à la hache, réussissant à alimenter seul en bois les yourtes de Mamie et Tatie ! Après s’être réchauffés au coin du poêle de Mamie Rose pendant 1h30, il est 17h30, nous nous armons de tous nos vêtements chauds pour affronter le froid de dehors en allant chercher les vaches. Nous redoutons ce moment depuis le début de la journée tellement il fait froid. Nous prenons les bâtons et arrivons tout emmitouflés dans la yourte de Tatie et mimant « on va chercher les vaches ?! ». Et en fait… « non ! on ne va pas chercher les vaches ! », « il neige, il fait froid, on reste au chaud on mange une soupe, on ira rapidement chercher les biquettes mais non, on ne va pas chercher les vaches ». Cet échec ;)… Nous restons 1h30 dans la yourte de Tatie auprès du poêle quand une montagne complètement saoule entre dans la yourte. L’air un peu surpris de nous voir, nous lui indiquons la yourte de Mamie. Nous y allons aussi. Nous mangeons la soupe préparée par Mamie quand nous n’étions pas là (on n’aura jamais vu mamie cuisiner…) avec le monsieur alcoolisé. Il fait super nuit, il fait super froid, nous n’entendons pas la moto de monsieur repartir lorsqu’il quitte la yourte, Tatie dormira avec nous dans la yourte de Mamie, nous ne saurons jamais vraiment ce qui s’est passé mais nous soupçonnons notre ami bourré de s’être endormi dans sa yourte à elle.
Burdnii ann
Yourte, chez la grand-mère de Rose
Pour notre troisième jour à la ferme, nous nous réveillons sous la neige. Heureusement, il fait beau et celle-ci ne tiendra pas longtemps. Nous attachons quelques veaux mais clairement, il y en a moins que la veille. Donc il y a moins de lait. Donc l’après-midi est plus tranquille. Nous aidons à la préparation du peu de Aaruul de la journée et vers 15h, nous retournons dans la yourte de Mamie Rose. Quand nous arrivons, nous voyons Mamie faire ça :
Une grosse popote de lait, un gros cylindre en ferraille dans lequel elle suspend un réceptacle, une autre grosse popote avec de l’eau froide. Nous mettons un moment à comprendre et nous rappeler de nos cours de chimie mais finalement, nous y arrivons avant de gouter le résultat : on est en train de distiller du lait ! On distille du lait qu’on nous a fait boire le premier jour, un peu acide, dont on nous avait dit que c’était du lait de jument (qui aurait donné un alcool de Mongolie, l’airag). Après avoir demandé à Mamie Rose, elle nous dit que c’est du lait de vache (nous avons donc vu faire de l’arkhi). Nous passons notre après-midi à manger les super bons produits faits à partir du lait de la ferme : du yaourt (tarag), des bouts de pain secs sucrés, des aaruul, de la génoise à la crème (bien meilleure sur du pain que seule le premier matin !), du thé au lait, etc. (intolérants au lactose, s’abstenir !)
En parallèle, toute la journée, nous nous amusons de Bébé dont nous sommes fans, qui touche à tout (surtout si c’est sale), monte partout, et passe son temps à tomber par terre ! Et de Mamie Rose et de son impressionnante énergie pour ses 76 ans, qui ne tient vraiment vraiment pas en place !
En bonus, quelques photos de cette magnifique journée :
Burdnii ann
Yourte, chez la grand-mère de Rose
Cette deuxième journée se déroule exactement comme la précédente, à deux différence (notables) près :
- Nous ne ferons pas de crème (youhouuuuu !).
- Nous sommes un peu moins mauvais que la veille à certaines activités : touiller les Aaruul, attacher les veaux et nous nous essayons à scie, ce qui est tout à fait à notre portée (modulo les quelques frayeurs avec Bébé tournant autour tout le temps et aimant un peu trop approcher ses mains des dents de la scie) !
En dinant, nous essayons de leur faire comprendre que nous voulons partir le jeudi matin pour avoir le bus du matin (censé passer à 9h à Khotont) et que donc nous aurions besoin que quelqu’un nous emmène tôt en voiture là-bas. On finit la conversation sans savoir si on s’est vraiment fait comprendre (à l’aide de dessin, d’une application de traduction offline qui laisse un peu à désirer, etc.). Nous re-tenterons demain car il commence à être tard et c’est l’heure d’aller chercher les vaches !
Nous partons donc vers 18h15, un peu plus tard que d’habitude et les journées raccourcissent. Aujourd’hui, les vaches ont décidé d’aller absolument partout dans la montagne. Nous sommes quatre : Maman, Tatie, Alexis et mois et nous sommes tous séparés pour arriver à les récupérer. Ce sera pour moi la panique : celles que je dois récupérer sont très éparpillées, sur deux versants de collines différents, et contrairement à ce que m’a dit Tatie en me laissant, en emportant les vaches d’une vallée, celles de l’autre vallée n’ont absolument pas suivi. Je suis seule, Tatie est partie très loin pour chercher d’autres vaches, encore plus rebelles que les miennes. La nuit commence à tomber, et les vaches ne m’écoutent pas… Ne sachant pas à quel point il est important de toutes les ramener, je cours dans tous les sens, jusqu’à en abandonner plusieurs en voyant que je n’y arriverai pas avant la nuit (autant ramener les dix que j’ai, c’est déjà ça…). J’essaie de cibler les veaux. Nous arriverons à l’enclos à la nuit tombée, rendant difficile de distinguer les veaux des vaches. Ce soir, il y aura beaucoup moins de veaux dans l’enclos. Finalement, elles n’avaient pas l’air hyper inquiète donc tant mieux, mais j’ai quand même un sentiment de culpabilité…
Nous nous couchons peu de temps après.
Burdnii ann
Yourte, chez la grand-mère de Rose
Le G’Palémo du Routard, même s’il n’est pas complet, est assez pratique dans certaines situations !
Aujourd’hui, nous passons notre première journée complète dans une ferme des steppes mongoles. Voici le déroulement de la journée :
Un peu avant 7h, nous nous réveillon (le jour s’est levé). Nous déjeunons : le fameux thé au lait (salé !) mongole avec des espèces de bouts de pain sucrés (surement faits maison, comme la plupart de ce que nous mangerons pendant ces 4 jours), les deux étant très bon !
Nous aidons à la confection des Aaruul, les bonbons de laits séchés mongoles, servant notamment à être offerts aux invités dans les yourtes. A la fin des quatre jours, la recette n’aura (presque) plus de secrets pour nous ! :
- D’abord on fait bouillir le lait dans une espèce de grande popote à tout faire (comme un très grand wok sans manche). Globalement, ça commence et finit toujours par du lait qui bout. Pendant trèèès longtemps.
- Quand le lait a bouilli depuis suffisamment longtemps (très longtemps, genre 1h, on n’a pas bien compris ce qui faisait qu’on était ok…), on le verse dans un grand torchon que l’on secoue à deux en faisant des vagues pour séparer les morceaux du reste, qui est resté liquide. Les morceaux mous) restent dans le torchon qui est ensuite fermé pour former une sorte de boule et essoré jusqu’à ce qu’il ne reste presque plus de liquide à l’intérieur. Ce qui reste forme une espèce de pâte friable.
- Ensuite, on prend cette pâte friable que l’on cuit à nouveau, en la tournant sans cesse avec un gros pilon (la longueur d’un bras) pendant peut-être une heure. Pendant cette heure, elle change souvent de consistance (devient plus ou moins dure), on ajoute de temps en temps un peu du petit lait qu’on a laissé de côté plus fluidifier la pâte, et on touille, on touille, on touille… Sérieusement, on aura été très mauvais à ça également. Alors que Tatie et Maman pouvaient touiller pendant plusieurs minutes d’affilées, nous ne tenons qu’un temps inférieur à une minute, ridiculement court, avant d’avoir mal aux bras et d’être essoufflés. Nous sommes bien ridicules ;).
- Une fois la pâte ayant suffisamment cuit (là non plus, nous ne saurons pas trop ce qui détermine que c’est bon ou non), on rajoute trois bols de sucre et on arrête la cuisson.
- La pâte est ensuite répartie sur des petits bacs rectangulaires, aplatie pour être bien lisse, et repose pendant une journée.
- Le lendemain, on sort les plaques de bonbons, on les coupe pour faire un cinq ou six blocs de bonbons par plaque et on les laisse à nouveau reposer. Ils seront ensuite vendus (on ne sait ni à qui ni comment).
- Une fois les bonbons finis, le lait résiduel est à nouveau mis à bouillir. Pendant plusieurs heures (peut-être deux, peut-être un peu plus). Tout le lait bouilli est ensuite récupéré et versé dans un grand torchon plus épais que le précédent qui restera à filtrer jusqu’au lendemain. Du résidu de ce filtrage seront fait d’autres Aaruul, non sucrés cette fois, moins épais, qui seront mis à sécher en les pendant à du fil dans la yourte.
Vers 11h30, voyant que le touillage des Aaruul est trop difficile pour nous, on nous met à touiller de la crème (plus liquide). Nous touillerons pendant des heures, jusqu’à 16h30, en nous relayant, parfois laissés seuls dans la yourte, sans avoir déjeuner le midi. Ce fût un grand moment de détresse. Sérieusement, nous sommes là à touiller de la crème, sans savoir si nous faisons ça correctement, sans savoir quel est l’objectif, sans savoir quand nous allons nous arrêter, etc. Nous savons que la veille, nous sommes allés chercher les vaches vers 18h, nous comptons les heures, nous nous demandons si un jour nous allons manger, nous nous disons que quatre jours, ça va être très très longs si nous touillons de la crème pendant 5h tous les après-midis… Qui plus est la crème a une odeur un peu acide et au bout de 4 heures, ça commence à nous donner quelques nausées. Bref, ce ne fût pas le meilleur moment de notre séjour.
Vers 17h30, nous dinons (enfin !!!!). Soupe de nouilles aux carottes, chou et mouton.
A 21h, nous nous couchons.
Cette première journée à la ferme fût une très belle journée. Nous aurons appris beaucoup de chose et pris une belle leçon d’humilité devant ces trois femmes impressionnantes de forces et débordantes de bonne humeur et d’énergie !
Burdnii ann
Yourte, chez la grand-mère de Rose
Nous partons aux aurores pour prendre le bus pour Khotont. Il est 7h, nous n’avons jamais vu Oulan-Bator aussi vide. Nous ne voyons quasi pas un bus passer. Nous nous posons dans un arrêt en nous disant que vu la circulation (nulle), nous pouvons attendre jusqu’à 15 minutes avant le départ du bus pour prendre un taxi. Au bout de quelques secondes, nous refusons un taxi. Au bout de quelques autres secondes, une voiture s’arrête, le passager non mongole nous demande si on va à la station de bus. Nous lui disons que oui. Il s’avère être français. Il nous propose de venir avec lui pour 1000 MNT (le prix du bus). Nous montons avec lui. Il s’agit en fait d’un prête catholique venu il y 12 ans à Oulan-Bator, allant à la gare pour célébrer une messe en campagne le lendemain. Envoyé en mission au début pour donner une impression démocratique du pays. Il est maintenant en mission humanitaire, fait des traductions, etc.
Nous arrivons vers 14h15 à Khotont. L’endroit où acheter les billets de bus retours (qui s’avèrera être un centre commercial en fait) semble fermé… Nous faisons quelques courses et nous mettons à la recherche d’une voiture pour nous amener chez la grand-mère de Rose. Nous demandons dans un magasin dans quelle direction est la ville, nous mettons du bon côté de la route et demandons à plusieurs voitures. Beaucoup s’arrêtent, beaucoup ne semblent même pas comprendre où nous voulons aller, certains semblent comprendre et nous disent non de la tête avec parfois un sourire. Au bout d’une heure, nous trouvons quelqu’un qui semble connaître où nous voulons aller. On nous passe au téléphone quelqu’un pour faire la traduction. La route n’est pas bonne visiblement et c’est à environ 50 km. Nous demandons le prix, après quelques négociation (avec la traductrice), nous arrivons sur 40000 MNT (environ 16,3€, plus que le bus pour venir jusqu’à Khotont). Nous partons avec le chauffeur, dans la direction inverse de celle indiquée par la tenante du magasin. Nous demandons deux ou trois fois pourquoi, et finalement, il sort un peu de la ville et tourne pour aller dans la bonne direction, sur une petite route en terre qui suit la rivière. Nous comprenons pourquoi personne ne voulait nous accompagner (nous allons au milieu de nulle part et nous n’étions pas au bon endroit) ! Nous passerons 1h15 à rouler au milieu de nulle part, sur cette route en terre suivant une petite rivière, au milieu de collines avant d’arriver enfin dans la yourte de Mamie Rose. Nous sommes vraiment au milieu de la steppe Mongole.
Il est environ 17h, nous sommes arrivés à bon port : trois yourtes, une dame âgée (76 ans), grand mère de Rose, deux femmes plus jeunes (40 et 30 ans), ses filles et un bébé, enfant de la femme de 30 ans. Nous buvons du thé (leur thé au lait salé, typique de Mongolie), nous mangeons quelques bonbons de lait séché, nous dinons (soupe de nouilles, pommes de terre, carottes et mouton, pas aussi fort que dans les resto ce qui est bien !). Après diner, les deux filles (que nous appellerons « tatie » et « maman » de par leur relation respective avec « bébé » pendant ses quelques jours) viennent nous chercher pour aller nous promener. En fait, c’est l’heure de faire rentrer les vaches, parties brouter dans la montagne toute la journée, près des yourtes. Nous courons après les 150 vaches pour les faire rentrer. Il fait beau, le paysage est superbe, nous nous amusons comme des enfants. En arrivant près des yourtes, nous isolons les veaux des vaches et les faisons entrer dans un enclos pour passer la nuit (ce à quoi nous sommes beaucoup plus mauvais qu’à faire avancer les vaches…). Super moment ! Nous rentrons, il faut quasi nuit. Nous mangeons un fromage blanc « du jardin » avant de nous coucher, vers 20h30, par terre au fond de la yourte.
Oulan-Bator – Khotont
Yourte, chez la grand-mère de Rose
Le week-end, les bus dans UB commencent à 8h.
Une journée très au calme à Oulan Bator, encore (pour ma part étant un peu malade, ça ne fait pas de mal). Nous allons chercher nos tickets de bus pour Khotont pour le lendemain 8h et allons faire un tour au black market, immense marché, très connu dans Oulan Bator.
Oulan Bator
Auberge de jeunesse Top Tour & Guesthouse Mongolia, 15000 MNT la nuit par personne, petit déjeuner inclus (~6,5 euros) trouvée sur booking.com (très bien)
Bus UB-Khotont (environ 400km) : 18000 MNT (environ 7,4€)
Aujourd’hui, nous avons plusieurs objectifs : acheter nos billets de train pour la Chine (et définir comment on va y aller) et planifier la fin de notre séjour en Mongolie.
Nous allons acheter nos tickets à la gare de train. Les trains pour Zamiin Uud sont les suivants :
- Les vendredis à 16h30 et 17h20 (train long), 3 classes :
- 12000 MNT (environ 4,9€)
- 23000 MNT (environ 9,4€)
- 35550 MNT (environ 14,5€)
- Les lundis, jeudis, vendredis et dimanches à 20h45 (train express), 1 classe :
- 67450 MNT (environ 27,5€)
Nous sommes le jeudi 29 octobre, nous voulions initialement partir le mercredi 12 octobre (déjà, c’est raté pour le mercredi), notre visa expirant le 14 octobre, nous ne pouvons pas partir le vendredi 14 au soir, sinon nous passerons la frontière le samedi 15 octobre. La différence de prix entre les trains express et le train long est tellement importante que nous décidons de partir quelques jours plus tôt, le vendredi 7 octobre, avec la classe la moins chère. Il nous restera moins de temps pour notre dernière excursion en Mongolie, mais le froid commençant à être vraiment glacial, ce n’est peut-être pas si mal. Nous achetons donc nos billets pour le train de 16h30 le vendredi 7 octobre au soir. Au final, ça aura été très facile, et nous avons pu payer par carte (voir en bas de page pour les autres infos pratiques).
Pour la suite du voyage, nous avions demandé la veille (avant l’achat des tickets pour la Chine) à une personne trouvée sur workaway si nous pouvons venir pour une dizaine de jours aider dans ce que nous pensons être un camp de yourtes végétarien. N’ayant pas de réponse en revenant de la gare et notre séjour étant un peu écourté (en général, c’est pas mal de rester au moins 10 jours), nous écrivons à Rose (cf. hier) que nous sommes disponibles pour aller chez sa grand mère dans la campagne mongole. Après un retour positif et les info pratiques pour y aller, nous retournons à la gare de train pour acheter nos tickets de bus pour le lendemain 8h (il est possible d’acheter les tickets de bus à la gare de train, beaucoup plus proche que la gare routière du Dragon). Il est 19h quand nous arrivons là-bas et le guichet est fermé depuis 17h30… Nous devrons donc reporter notre séjour d’un jour. Nous revoyons Rose le soir rapidement pour qu’elle nous explique comment aller là bas, nous écrive les quelques phrases en mongole qui vont bien pour demander notre chemin et rentrons à l’auberge.
Entre temps, nous faisons une pause visite (peut-être la première depuis que nous sommes à Oulan-Bator) pour aller voir le Monastère de Gandantegchinlin au centre de la ville. Le site ressemble à un petit village avec plusieurs temples à l’intérieur. Ne voyant personne devant le guichet, nous rentrons voir sans payer l’intérieur du temple principal où s’élève un grand Bouddha doré. Ca aurait valu le coup de payer tant la statue est impressionnante ! Nous nous promenons autour des autres temples, dont un où de nombreux moines chantent et jouent de la musique : assez impressionnant.
Oulan Bator
Auberge de jeunesse Top Tour & Guesthouse Mongolia, 15000 MNT la nuit par personne, petit déjeuner inclus (~6,5 euros) trouvée sur booking.com (très bien)
Achat de billets de train :
> L’achat des billets ne se fait pas dans la gare mais dans le bâtiment à gauche de la gare.
> Il y a un système de tickets, ce qui est relativement organisé et appréciable après ce que nous avons expérimenté pendant nos premières semaines en Mongolie (notamment l’ambassade, mais même l’achat des tickets de bus à la Dragon Station).
> On peut payer par carte bancaire (la carte N26 a marché).
> Lorsque nous y avons été, une des personnes derrière le guichet parlait un peu anglais.
> Les guichets ferment à 20h.
Trains pour Zamiin Uud :
> Les vendredis à 4h30 et 5h20 (train long), 3 classes :
>> 12000 MNT (environ 4,9€)
>> 23000 MNT (environ 9,4€)
>> 35550 MNT (environ 14,5€)
> Les lundis, jeudis, vendredis et dimanches à 20h45 (train express), 1 classe :
>> 67450 MNT (environ 27,5€)
Il est possible d’acheter des billets de bus à la gare de train, un guichet (tout petit à côté du bureau de change dans la même salle que pour les billets de train) est dédié aux billets de bus. Attention, il ferme à 17h30.
Train UB-Zamiin Uud (ville proche de la frontière chinoise, à 709 km de Oulan Bator) : 12000 MNT (environ 4,9€)
C’est le grand jour aujourd’hui : réussirons nous oui ou non à avoir notre visa chinois ? Nous devons attendre 16h pour le savoir.
Nous rejoignons ensuite Rose dans un bar (4000 MNT la pinte de la bière local la moins chère, pour avoir une idée des prix, le bar étant un minimum classe) proche de notre auberge et passons la soirée à discuter du voyage et du reste ! Après deux bières (presque plus que la totalité de ce que nous avons bu depuis notre arrivée), nous finissons à nouveau au Kebab.
Pour la suite du voyage, les température menaçant encore de baisser, nous renonçons à l’idée de passer 10 jours en trek (impliquant en tente…). Nous allons essayer de faire un peu de woofing (travailler dans une ferme), ce qui serait une expérience sympa et nous permettrait de dormir dans du dur. Nous faisons quelques recherche sur Internet, envoyons une demande. La saison étant finie, nous avons peu de chances d’avoir des réponses positives mais le tentons quand même. En discutant avec Rose, elle trouve l’idée intéressante et nous propose, si cela ne marche pas, d’aller passer quelques jours chez sa grand mèree dans la vallée de l’Orchon (exactement là où on voulait aller treker). Nous lui dirons le lendemain si oui ou non nous avons un retour, mais l’idée nous séduit bien !
Terelj National Park
Auberge de jeunesse Top Tour & Guesthouse Mongolia, 15000 MNT la nuit par personne, petit déjeuner inclus (~6,5 euros) trouvée sur booking.com (très bien)
Pinte de pression la moins chère dans un bar un peu classe : 4000 MNT (environ 1,7€)
Aujourd’hui, nous nous réveillons sous le gel ! La condensation de la tente a gelé (ce qui la rend beaucoup plus difficile à essuyer), et l’eau de ma bouteille aussi. Il a vraiment caillé. Heureusement, un grand soleil est au rendez-vous. Beethoven est encore là… Il a passé la nuit dans le froid glacial (peut-être la première nuit de gel de l’année). Il est toujours calme avec nous, tant mieux. Un de nos objectifs est d’essayer de nous en séparer aujourd’hui. On sent que ça va être dur.
Nous marchons jusqu’à un camp de yourtes où nous décidons de nous arrêter pour nous réchauffer un peu. On est le 27 septembre, c’est le dernier jour d’ouverture du camp. Nous grimpons sur un autre colline pour nous rendre à Turtle Rock. Là-bas, nous espérons croiser suffisamment de touristes pour que Beethoven nous lâche. Il n’en sera rien. On commence à devenir dingues (l’idée de ne pas pouvoir rentrer tranquille dans la tente le soir et de le voir attirer les autres chiens à chaque fois que nous allons quelque part nous stresse un peu).
Nous décidons de faire du stop pour faire un kilomètre ou deux en voiture pour nous en séparer. Une voiture s’arrête au bout de quatre ou cinq essais. Nous aurons énormément de mal à empêcher Beethoven de monter dans la voiture. Dedans, deux tourdumondistes français allant à Oulan-Bator. Devant le stress du chien, les conditions climatiques, la perspectif peu enchanteresse de se lever à 6h le lendemain pour prendre le bus de 8h, nous décidons de rentrer une nuit plus tôt à Oulan-Bator…
En conclusion sur le parc national de Terelj : les paysages sont jolis mais un peu monotones pour plusieurs jours de trek. Les conditions climatiques et les chiens errant nous aurons un peu empêcher d’apprécier ce parc à sa juste valeur. Nous restons un peu sur notre fin, mais c’était pas mal pour combler l’attente du visa chinois.
Terelj National Park
Auberge de jeunesse Top Tour & Guesthouse Mongolia, 15000 MNT la nuit par personne, petit déjeuner inclus (~6,5 euros) trouvée sur booking.com (très bien)
Soupe en camp de yourte : 6000 MNT (environ 2,5€, plus cher qu’en ville)
Bouteille d’eau dans un site touristique : 1200 MNT (environ 0,50€)
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