Salade de fruit, jolie, jolie, jolie…

Un air de Provence…

Nous sommes réveillés beaucoup trop tôt, comme dans la plupart des trajets péruviens (pourquoi ne font-ils pas partir les bus deux heures plus tard plutôt que de les faire arriver à 4h30 du matin ?!). Nous somnolons pendant 1h30 avant de parcourir la ville à la recherche d’un bus voulant bien nous approcher de l’Equateur. Après en avoir trouvé un (Linea) pour Piura, d’où nous pourrons partir pour l’Equateur, partant à 13h30, nous nous dirigeons vers l’endroit où, sur la carte, toutes les compagnies ont l’air de se trouver pour comparer les prix et les horaires. Arrivés là-bas, nous découvrons que toutes les compagnies vont à Lima (ou Tumbes) mais aucune ne va à Piura sauf une (heureusement car nous n’étions pas très chauds pour remarcher une demi-heure pour retourner à Linea). Nous achetons deux billets pour aller à Piura, départ à 13h30. Même horaire, même tarif que nous avions déjà. Mais au moins, nous sommes dans le centre-ville.

Nous allons faire un petit tour par la Plaza De Armas et nous trouvons un petit restaurant avec WiFi où déguster une énorme salade de fruit pour tuer les trois ou quatre heures qui nous séparent de notre bus. N’ayant pas confiance dans la qualité des burgers péruviens (après avoir testé ceux de Huaraz…) nous nous retournons donc sur une valeur sûre, le McDonald’s… Deuxième de notre année de voyage (après le Mc Patate de mon anniversaire ^^) ! Le Big Mac a bien le même goût que chez nous.
Après cette étape gastronomique, direction la gare de bus, où nous attendent quelques heures de bus avant d’arriver à Machala. Nous aurons à nouveau droit à deux ou trois films en espagnol dont les sous-titres ont malheureusement sauté depuis que nous sommes passés au Pérou, mais comme nous sommes des stars en espagnol maintenant, tout va bien ;). Parmi eux, The 33, film sur les 33 Chiliens ayant été pris au piège pendant plusieurs semaines dans une mine dans le désert d’Atacama (le souvenir de l’actualité que cette histoire s’était bien finie a rendu ce moment vachement moins stressant que lorsque nous avions ​regardé Everest la semaine dernière dans la tente en pleine montagne…).

Le Big Mac que nous n'avons pas trouvé en Inde

Le Big Mac que nous n’avons pas trouvé en Inde

Puis vers 20h30, nous arrivons à Piura. Nous nous sommes préparés à passer la nuit sur place, pensant que le seul bus partant pour Cuenca part à 21h, et le temps qu’on traverse la ville pour aller au bon terminal, il sera trop tard. Nous traversons la ville de Piura, franchement pas si pure vu le nombre de cafards volants sautant partout dans la ville (ce jeu de mot risque d’être censuré à la relecture ^^… ou pas !), en direction du terminal qui nous intéresse.

Le bus direct pour Cuenca est bien sûr parti, à 20h30, mais nous en trouvons un partant à 22h (45 minutes plus tard) pour Machala, d’où nous pourrons aller à Cuenca. Le bus dure 8h, nous arriverons à 6h du matin à Machala. Il ne nous restera plus que 170 km avant Cuenca. Juste le temps d’acheter un bout de pain et du fromage pour dîner et hop ! Nous quittons les cafards sautant de Piura !

Trujillo, Piura

Bus de nuit Piura – Machala, Vida, 45 soles (environ 12,90 €) en semi-cama, plutôt confortable.

Voici l’itinéraire que nous avons suivi pour aller de Huaraz (Pérou) à Cuenca (Équateur) en un minimum de temps (et ça n’a finalement pas trop mal marché) :
> Huaraz – Trujillo, 14 SRL, départ 22h, arrivée 5h, 45 soles (environ 12,90 €)
> Trujillo – Piura, Entrafesa, départ 13h30, arrivée 20h30, 32 soles (environ 9,20 €)
> Piura – Machala, Cifa, départ 22h, arrivée 6h, 45 soles (environ 12,90 €)
> Machala – Cuenca, Rutas Orenses, départ 7h, arrivée 11h30, 6$
Nous aurions également pu prendre un bus depuis Trujillo directement jusqu’à Tumbes, nous pensions aller plus vite en ne passant pas par Tumbes car la route est plus longue mais au final le bus vers Machala est passé par Tumbes… Il y avait plus de compagnies à Trujillo proposant des bus vers Tumbes, nous aurions peut-être gagné un peu de temps.
A Piura, Super Semeria propose un bus direct par jour jusqu’à Cuenca, partant à 20h30 le soir, pour 60 soles.
A Machala, de nombreux bus partent pour Cuenca (trouver les bonnes compagnies).
La frontière entre le Pérou et l’Equateur (proche de Tumbes) est ouverte 24h/24h. Notre bus y est passé à 4h30 du matin, nous étions quasi seuls et n’avons pas attendu trop longtemps (le temps de faire passer tout le bus).

Bus direct Entrafesa en semi cama (en haut) entre Trujillo et Piura : 32 soles (environ 9,20 €)
Bus Cifa en semi cama entre Piura et Machala : 45 soles (environ 13,90 €)
Bus Rutas Orenses en semi cama entre Machala et Cuenca : 6$

Huaraz by night

Huaraz by night (ou la gestion des déchets à la péruvienne)

Nous profitons de cette dernière journée de tranquillité avant de reprendre la route pour passer nos appels de fête des pères, d’anniversaire et du 18 juin. Pas de grandes découvertes aujourd’hui (les prévisions météos pour la Colombie sont malheureusement toujours aussi pessimistes ^^).

Puis vers 20h30, nous nous dirigeons vers les stations de bus pour nous rendre à Trujillo. Nous avons bien failli passer une nuit de plus sur place tant tous les bus partant le soir même étaient pleins (première fois que ça nous arrive), mais nous dégotons finalement deux places sur les cinq ou six restantes dans un bus partant une heure plus tard (dont nous serons agréablement surpris du confort, et ça faisait longtemps !).

Huaraz

Bus de nuit Huaraz – Trujillo

Nous ne savons si c’est parce que nous étions dimanche soir (et fête des pères), mais lorsque nous sommes arrivés à 21h dans les agences des différentes compagnies de bus (Móvil Tour, Linea et 14 S.R.L.) pour prendre nos places au dernier moment (comme d’habitude), le bus Linea et les deux bus Móvil Tour étaient complets et il devait rester 5 ou 6 places dans le 14 S.R.L. Nous n’avons donc pas trop pu faire les fines bouches et avons eu de la chance qu’il reste encore des places dans l’un d’entre eux !
Le bus 14 S.R.L. de Huaraz à Trujillo était neuf et très confortable (ça changeait des bus que nous avions eu précédemment et ça faisait plaisir). Par contre (comme dans beaucoup de bus de nuit péruviens), il faisait très très chaud !
Le trajet direct entre Huaraz et Trujillo dure un peu moins de 7h.

Bus de nuit 14 S.R.L. en semi cama (en haut) entre Huaraz et Trujillo : 45 soles (environ 12,90 €)

Mirador de Rataquena

Mirador de Rataquena

Nous sommes revenus en ville pour nos derniers jours au Pérou. Dès les prochains jours, ce sera direction la Colombie en passant par l’Equateur (traverser la frontière entre le Pérou et la Colombie ne peut se faire que par l’Amazonie et nous serions obligés de prendre un avion, un peu trop compliqué et sûrement plus cher que le bus).

Nous commençons à regarder plus en détail ce que nous allons faire pendant notre bref passage en Équateur, puis en Colombie. De fil en aiguille, ces recherches nous amènent à regarder un peu la météo. Et là… Nos perspectives s’assombrissent d’un coup : de Cuenca (sud de l’Equateur) à Cartagène (nord de la Colombie), il pleut avec orage en continu pendant au moins les 10 prochains jours… Alors ok, la meilleure saison pour se rendre en Colombie est pendant notre hiver, mais on était censés avoir une fenêtre en juillet / août ! Pour l’instant, elle est loin d’être ouverte… Nous commençons à réviser nos plans : peut-être passer plus de temps en Équateur et re-faire un peu de volontariat, histoire d’être au sec… (visiter sous la pluie ne nous fait pas vraiment kiffer ^^).

Forts de cette information, nous décidons d’aller profiter de la météo locale qui elle est encore de notre côté. Direction le centre-ville pour déjeuner, puis le Mirador de Rataquema, qui, après (et pendant) une heure de grimpette depuis le centre-ville, offre une très jolie vue sur la ville et sur les sommets enneigés environnants. Une jolie petite balade à la journée.

Puis retour à l’auberge en passant par un supermarché, où nous nous offrirons (en plus de 15 œufs car il est impossible d’en acheter moins ^^) les meilleures bières que nous ayons bues depuis des mois (ou peut-être même depuis le départ).

Huaraz

Casa de Ana, Huaraz, 25 soles la nuit en dortoir de quatre avec petit déjeuner (environ 7,20 €), gérant les plus gentils du monde, cuisine basique, WiFi grognon, chambres propres, salles de bain propres, un peu excentré, petit déjeuner complet.

Trois compagnies proposent des départs pour Trujillo : Móvil Tour, Linea et 14 S.R.L. Les bus de jour coûtent globalement 35 soles en haut (semi-cama) et XX soles en bas (cama). Les bus de nuit coûtent 45 soles en haut chez Móvil Tour et 14 S.R.L., 50 chez Línea, puis 60 en bas chez Móvil Tour et Línea, contre 50 en bas pour 14 S.R.L.
Sur la gauche en montant au cimetière menant au Mirador, il y a un petit marché que l’on conseille fortement : très bons fruits et légumes à tous petits prix.

Bière IPA locale en supermarché : environ 8 soles (environ 2,30 €)
Un oignon, deux avocats, deux fruits de la passion et deux poivrons rouges dans un marché hors des sentiers battus : 3,50 soles (environ 1 €)
1kg de raisin dans un marché hors des sentiers battus : 2 soles (environ 0,60 €)

Le long du canyon pour finir le trek de Santa Cruz

Le long du canyon pour finir le trek de Santa Cruz

Le long du canyon pour finir le trek de Santa Cruz

Le long du canyon pour finir le trek de Santa Cruz

A l’image de la veille, nous nous réveillons à nouveau dans une tente complètement givrée. Nous retirons une petite partie de la glace (pour éviter de la porter) avant de partir et décidons de la faire sécher plus tard, lorsque le soleil sera plus fort, car nous avons beau être exposés ce matin, le soleil de 8h n’est pas assez fort pour fondre le givre… Nous avons aujourd’hui 16 kilomètres à faire en descente pour rejoindre Cashapampa, récupérer un colectivo avant 15h qui nous ramènera jusqu’à la route pour Huaraz (à Caraz), puis un autre colectivo pour Huaraz. Et contre toute attente (car les descentes de fin de trek sont souvent longues et ch***), cette journée sera quasiment la plus belle journée de trek. Nous longeons une très jolie rivière le long d’un canyon, avec petites cascades, rochers parsemés sur tout le chemin, étendues de pelouse donnant envie de se poser pour pique-niquer tous les 100 mètres, et montagnes enneigées en fond (en se retournant). La descente est tout de même un peu longue, et vers 13h, nous arrivons enfin à Cashapampa. Nous avons descendu de 1000 mètres et le soleil est au zénith, autant vous dire que 1) nous avons chaud (nous avons dû prendre 30 degrés entre la nuit et maintenant), et que 2) le givre de la tente ne résistera pas à cette chaleur ! Nous déjeunons tranquillement à l’arrivée en laissant sécher la tente et en attendant le colectivo entre une poule effrontée sautant pour manger nos tortillas et un chien minuscule également en quête de nourriture. Nous prendrons un colectivo à 14h, arriverons, après quelques attentes et détours du colectivo, à Caraz vers 15h30, prendrons immédiatement un autre colectivo (le plus soucieux du monde pour rentabiliser son temps : on ne déconne pas, on ne va pas attendre que la personne sois assise pour démarrer, déjà on s’est arrêté pour qu’elle monte elle aurait pu grimper en vol ; on ne déconne pas, on ne peut pas freiner avant les dos d’âne…) pour Huaraz qui nous déposera une heure trente plus tard pas loin de l’auberge. Nous profiterons d’une bonne douche d’eau chaude avant de nous ré-offrir un burger du Crosty Burger accompagné d’une très bonne limonade. Puis grosse nuit de sommeil bien méritée.

Huaraz, Trek de Santa Cruz

Casa de Ana, Huaraz, 25 soles la nuit en dortoir de quatre avec petit déjeuner (environ 7,20 €), gérant les plus gentils du monde, cuisine basique, WiFi grognon, chambres propres, salles de bain propres, un peu excentré, petit déjeuner complet.

Nous avons mis, avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek :
> 2 heures de marche entre l’endroit où nous avons dormi et le caming Llamacorral, dont 150 mètres de dénivelé positif sur 6,6 kilomètres
> 3 heures de marche entre le camping Llamacorral et Cashapampa, dont 833 mètres de dénivelé négatif sur 9,5 kilomètres
Au final, le trek de Santa Cruz se fait très bien en trois jours (même en incluant le détour à la Laguna Arhauycocha, à condition de commencer assez tôt le matin le premier jour et en campant dans des campings alternatifs (en tout : 21 heures de marche en tout, sans compter les pauses déjeuner). Il n’y a qu’autour du Paso Union qu’il est difficile de camper (en particulier car il n’y a pas trop d’eau)
Des colectivo partent régulièrement (toutes les 10 à 20 minutes) de Cashapampa pour Caraz, jusqu’à environ 15h. On nous avait dit que le tarif était de 7 soles, mais nous avons payé 10 soles, ce qui avait l’air d’être le tarif appliqué (mais nous n’avons pas chercher longtemps à négocier). Entre 1h et 1h30 (bien tassée) de trajet suivant le nombre d’arrêts et de détours.
Des colectivo partent toutes les cinq minutes de Caraz pour Huaraz et coûtent 6 soles. Environ 1h30 de trajet. Préparez-vous à faire le voyage avec votre sac sur les genoux (ou à payer une place de plus)

Colectivo Cashapampa – Caraz : 10 soles (environ 2,90 €)
Colectivo Caraz – Huaraz : 6 soles (environ 1,70 €)
Burger + Limonade : 10 soles (environ 2,90 €)

Trek de Santa Cruz

Trek de Santa Cruz

Nous nous réveillons dans un igloo. Sans rire, la tente est complètement givrée à l’intérieur, mais également à l’extérieur et est complètement blanche. Après avoir essayé un dégivrage infructueux à l’eau chaude (on ne se fait pas chauffer d’eau pour du thé, mais on l’a fait pour dégivrer la tente…), nous décidons de la plier trempée et de la remonter pendant notre pause de midi pour la faire sécher. Le ciel est complètement dégagé, le soleil de midi devrait être plus efficace que nous. Nous nous lançons vers le Paso Union, col de 4750m, point culminant du trek de Santa Cruz. Deux heures de grimpette tapant bien dans les poumons avec une superbe vue sur les montagnes environnantes et nous y sommes. Nous passons le col et découvrons la superbe vue sur d’autres sommets enneigés et le lac Taullicocha au bleu incroyable. Puis nous descendons les 600 mètres qui nous séparent du camping Taullipampa, où, après quasi 4 heures de marche, nous ferons une loooongue pause au soleil (et le soleil de midi a affectivement été plus efficace que nous pour sécher la tente…).

Un autre lac bleu intense :)

Un autre lac bleu intense 🙂

Puis nous repartons, car nous avons pour objectif d’avancer le plus possible aujourd’hui afin de raccourcir la journée du lendemain pour arriver à la fin de trek suffisamment tôt pour pouvoir rentrer sur Huaraz. Nous faisons un aller-retour à la Laguna Arhauycocha, nouveau lac d’un bleu de fou, dans lequel arrive un glacier impressionnant. Le chemin pour y aller n’est pas des plus intéressant, mais la vue sur le lac d’en haut est vraiment jolie et surtout, monter là-haut permet d’observer le mont Artesonraju presque qu’exactement comme il l’est sur le logo Paramount ! Nous redescendons face à cette montagne, voyant exactement les étoiles autour du sommet ; ) (ce qui nous fera regretter de ne pas rester camper dans le coin pour prendre une photo de la montagne de nuit).

Trek de Santa Cruz

Trek de Santa Cruz

Puis nous continuons à descendre jusqu’à l’endroit où nous voulons camper. Après être passés dans une vallée sableuse, changeant totalement de paysage, nous nous posons, à nouveau seuls, près d’un grand lac au milieu des montagnes. Nous aurons la visite répétée de Marguerite la vache pendant toute la soirée, avant de nous enfoncer dans nos duvets, la nuit promettant d’être à nouveau bien fraiche….  

En redescendant du col

En redescendant du col

Laguna Arhauycocha

Laguna Arhauycocha

Lieu de camping

Lieu de camping

Huaraz, Trek de Santa Cruz

En tente, juste avant la Laguna Jatoncocha

Nous avons mis, avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek :
> 2 heures de marche entre l’endroit où nous avons dormi et le Paso Union (4750m), dont 520 mètres de dénivelé positif sur 3,6 kilomètres
> 1 heure et 45 minutes de marche entre le col Paso Union et le camping Taullipampa, dont 600 mètres de dénivelé négatif sur 4 kilomètres
> 1 heure 45 minutes de marche entre le camping Taullipampa et l’endroit où nous avons dormi (juste avant la Laguna Jatoncocha camping Taullipampa, dont 285 mètres de dénivelé négatif sur 7 kilomètres > 2 heures 15 minutes de marche pour faire l’aller-retour à la Laguna depuis le chemin haut entre les campings Taullipampa et Llamacorral, dont 275 mètres de dénivelé positif puis négatif sur 7 kilomètres (2 fois 3,5 kilomètres), 1 heure 15 minutes de montée et 1 heure de descente

En approchant du col

En approchant du col

Cascade

Cascade

Vers six heures trente, nous émergeons de notre si bon sommeil et nous mettons en route une heure plus tard. Nous abandonnons Mathieu et Julien (nos collègues de dortoir) qui prennent leur temps pour se refaire un petit café. On les retrouvera sur la route :- )) Le démarrage n’est pas très compliqué, peu de dénivelé et un chemin qui passe de village en village (ou plutôt de maisonnettes en maisonnettes). On arrive assez vite au point de contrôle des billets et après 3 heures de marche au camping officiel de Paria. Une petite pause et ce sont nos acolytes de la veille qui nous rejoignent : l’un des deux a réussi à perdre son billet d’accès au parc… pas de chance, il a dû repayer un autre billet ! Nous laissons à nouveau nos collègues qui vont faire leur pause déjeuner en leur proposant de se retrouver au camping une heure et demie plus tard. Ça monte toujours aussi tranquillement et nous arrivons au camping dans les temps. Seul hic, il n’y a pas d’eau dans ce camping ! Nous décidons donc de continuer car dans eau pas de repas ce soir… Le programme est donc d’ajouter plus de 500 mètres de dénivelé positif pour passer le fil à plus de 4700 mètres puis redescendre vers un autre camping. La journée qui s’annonçait courte est devenue bien longue…  

Trek de Santa Cruz

Trek de Santa Cruz

Mais que ne trouve-t-on pas dix bonnes minutes plus tard : un terrain vert et plat, et une rivière à côté. On décide donc de recoller au programme initial et de monter la tente ! Une heure plus tard, c’est Mathieu et Julien que nous apercevons mais ils sont 200 mètres plus bas sur un tout autre chemin… on ne les verra pas cette nuit. On ne verra d’ailleurs pas grand monde, notre tente restant seule au milieu des montagnes. On passera le reste de l’après-midi à lire pour certaine et à faire la sieste pour d’autre :- )).

Vue depuis la tente

Vue depuis la tente

Huaraz, Trek de Santa Cruz En tente à 4265 mètres d’altitude, à quelques centaines de mètres du coup de Punta Union Il est possible de camper assez fréquemment, le long de la rivière. Les camings officiels sont inclus dans le prix d’entrée dans le parc. Nous avons mis, avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek : > 3 heures de marche entre Vaquería et le camping Paria, dont 405 mètres de dénivelé positif et 265 mètres de dénivelé négatif sur 10 kilomètres > 1 heure et 40 minutes de marche entre le camping Paria et l’endroit où nous avons dormi, dont 435 mètres de dénivelé positif sur 3,5 kilomètres

Laguna 69

Laguna 69

Laguna 69

Laguna 69

Départ très très tôt de l’auberge, après avoir dégusté le petit déjeuner laissé par nos hôtes la veille pour que nous le prenions avant de partir. Nous trouvons sans trop de mal un colectivo pour Yungay, montons à l’arrière avec nos sacs sur les genoux et c’est parti. Une heure plus tard, nous arrivons à Yungay, on nous saute dessus direct pour nous emmener à Cebollapampa (« plaine de l’oignon ») pour 20 soles (environ 5,70 €). Le gérant de note auberge nous ayant dit que c’était 15 soles, nous cherchons ailleurs. Au bout de 2 minutes, nous sommes assis dans le colectivo pour Cebollapampa. 1h30 plus tard, nous arrivons au départ de la randonnée. Un chauffeur de minibus attendant un groupe de collégiens allés à la à lagune nous dit que normalement, nous aurions dû payer 10 soles et non 15 pour venir, tarif non gringo. Bref, tant pis, c’est fait…

Nous nous mettons en route, nous avons quelques kilomètres à faire et 700m de dénivelé positif pour passer de 3900 à 4600 mètres avant de monter à la lagune. Nous sommes sensés être acclimatés et pourtant, cette montée aura été très difficile pour moi… Peut-être le manque de sommeil dues aux précédentes nuits de bus et au réveil un peu anticipé du matin.

Les paysages aident à faire passer la souffrance : des montagnes enneigées, de très belles cascades, quelques vaches, et à l’arrivée, un lac d’un bleu intense surplombé de glaciers. Nous y restons pique-niquer (et récupérer de la montée pour ma part…) puis redescendons. Si nous n’arrivons pas trop tard, nous pourrons prendre un colectivo pour Vaquería, point de départ du trek de Santa Cruz, trek très populaire de trois ou quatre jours dans la Cordillère Blanche (où nous sommes).

Vallée, en route pour la Laguna 69

Vallée, en route pour la Laguna 69

Un colectivo arrive un peu après que nous soyons arrivés en bas. Nous négocions le prix pour payer 15 soles au lieu des 20 qu’ils voulaient nous faire payer (le vrai tarif étant 10 soles…). Une fois le tarif accepté, ils nous disent pouvoir prendre 3 personnes, or nous sommes 5. Étant arrivés en dernier, nous laissons notre place et attendons le prochain colectivo qui (on l’espère) devrait arriver 20 minutes plus tard. A peine 10 minutes plus tard, un camion passe et propose de nous emmener pour 15 soles chacun, que nous réussirons à ramener à 15 soles pour deux (#négociationDeFolie) : il ne faut pas déconner, on fera les deux heures de voyage dehors, à l’arrière du camion, sur des tonnes de sable (nous étions encore propres, c’était fini, on en a eu jusque dans la bouche ^^), avec des petits passages de grêle… Ceci, et le froid associé mis à part, nous aurons une vue superbe sur la vallée et ses lagunes et sur un double arc-en-ciel !

Entre Cebollapampa et Vaqueria

Entre Cebollapampa et Vaqueria (en camion !)

La route sinueuse entre Cebollapampa et Vaqueria (avant la grêle)

La route sinueuse entre Cebollapampa et Vaqueria (avant la grêle)

Nous arrivons à 17h à Vaquería, une dame tenant un magasin nous propose de camper dans son magasin en payant sur la base du volontariat. Il n’en fallait pas beaucoup pour me convaincre (pas besoin de monter la tente, un vrai robinet pour l’eau et des vraies toilettes…). Nous passerons la soirée avec deux Normands dont l’un est étudiant à Marseille et en vacances pour deux mois en Amérique du Sud.

Huaraz

Camping dans un magasin à Vaquería (le premier en partant du bus, prix sur la base du volontariat, toilettes extérieures très propres)

Plusieurs colectivos partent tous les jours de Yungay pour aller à Vaquería. Nous en avons pris un à 7h le matin et nous en avons vu deux dans l’après-midi à Cebollapampa vers 14h30 et 15h.
Le tarif du colectivo entre Yungay et Cebollapampa est normalement de 10 soles (environ 2,90 €), mais ils font payer 15 ou 20 soles pour les touristes… Entre Cebollapampa et Vaquería, le tarif est également de 10 soles normalement, mais ils essayent de faire payer 15 ou 20 soles aux touristes.
Pour aller à Laguna 69 à la journée depuis Huaraz, il est moins cher (ou aussi cher si vous êtes un fin négociateur) de passer par une agence touristique (30 soles l’aller-retour).
Nous avons mis, avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek, 2h30 pour monter jusqu’à la Laguna 69, et 2h pour redescendre.

Colectivo Huaraz – Yungay : 5 soles (environ 1,50 €)
Colectivo Yungay – Cebollapampa : 15 soles (environ 4,30 €)
Colectivo Cebollapampa – Vaquería : 15 soles (environ 4,30 €)
Entrée Parc National Huascaran : 65 soles (environ 18,60 €)
Nuit sur le sol, chez l’habitant : 6 soles (1,70€) pour deux personnes (sur la base de la donation)

Place principale de Huaraz

Place principale de Huaraz

Après les 32 heures de transport des deux jours précédents, nous ne sommes pas mécontents de nous poser une journée avant de repartir en trek. Nous traînons toute la matinée avant d’aller à la chasse aux pâtes, biscuits et barres de céréales pour le trek. Nous décidons d’innover et de prendre des fajitas au-lieu du traditionnel pain pour manger le midi. Nous rentrons dans toutes les boutiques de la ville car nous sommes toujours à la recherche d’un coussin de voyage mais toujours en vain… Nous trouvons bien des coussins gonflables de piètre qualité mais ce n’est pas ce que nous cherchons. Nous commençons à penser qu’il n’y a qu’un vendeur de coussin dans tout le pays et qu’il se trouve dans la gare de bus d’Arequipa…
Nous retournons à l’auberge, refaisons nos sacs pour en laisser une partie à l’auberge (cette étape devient assez répétitive et on s’en passerait bien). Puis nous commençons à nous intéresser à ce que nous allons faire le lendemain. Nous apprenons qu’il nous faudra nous lever pour prendre un bus à 6h du matin, pour prendre un autre bus à 7h du matin pour pouvoir arriver à destination. Pour nous remettre de cette information, nous nous offrons un « super » burger au Don Crosty et nous couchons enchantés de mettre le réveil si tôt !

Huaraz

Casa de Ana, Huaraz, 25 soles la nuit en dortoir de quatre avec petit déjeuner (environ 7,20 €), gérant les plus gentils du monde, cuisine basique, WiFi grognon, chambres propres, salles de bain propres, un peu excentré, petit déjeuner complet.

Il y a plusieurs petits supermarchés en ville où trouver tour ce qu’il faut pour préparer un trek.

Déjeuner au marché (et ailleurs dans la ville) : 5 soles (1,50 €)

Côte péruvienne entre Lima et Huaraz

Côte péruvienne entre Lima et Huaraz

Réveil comme la journée s’est terminée… avec un film ! Cette fois-ci, ce n’est pas un gros film d’action bien bourrin mais un thriller (Inferno)… un peu trop cérébral pour moi, je préfère écouter un podcast et continuer une petite série sur un Londres où vivent vampires, créatures de Frankenstein et sorcières (je vous laisse faire vos suggestions sur le titre de cette série ;- )).

Nous arriverons à Lima à l’heure et nous remettrons en quête de ce foutu coussin de voyage qui fait défaut depuis un moment. Après avoir visités un petit centre commercial et subit un nouvel échec, nous irons manger et reprendre un bus pour Huaraz.
Un déjeuner de grande gastronomie… une nouvelle commande d’un plat avec frites qui est encore accompagné de plus de riz que de frites. La crème fraîche épaisse me manque…

Un nouveau trajet avec des films encore plus excitants… puisque de notre siège impossible de voir l’écran : bien joué les designers d’intérieur !
Ce sera donc un nouveau trajet podcasts / séries / somnolence.

Une fois à Huaraz, nous serons accueillis à l’auberge par l’un des propriétaires les plus sympa depuis le début du voyage. Il est plus de 22 heures et il prend le temps de nous expliquer ce qu’il y a à faire en ville, les différentes options de randonnées dans le coin, que faire en transport en commun et que faire via un tour parce que c’est moins cher, etc.

Après ce trajet au confort digne des qualités de centre de Bernard Mendy (feu la grande époque du PSG qui flirtait avec la relégation), nous nous écroulons…

Lima, Huaraz

Casa de Ana, Huaraz, 25 soles la nuit en dortoir de quatre avec petit déjeuner (environ 7,20 €), gérant les plus gentils du monde, cuisine basique, WiFi grognon, chambres propres, salles de bain propres, un peu excentré, petit déjeuner complet.

Pour aller de Lima à Huaraz, les compagnie Móvil Tours, Línea et Cruz del Sur ont bonne réputation (du coup, on a pris Zbuss… pas top)

Bus Lima – Huaraz : 35 soles (10€) mais il est possible de trouver moins cher (chez Línea, il semble que le trajet soit à 25 soles)

Gods of Egypt...

Gods of Egypt…

Une nouvelle journée comme on les aime qui s’annonce : un trajet de vingt-deux heures de bus comme activité principale. On part donc tranquillement de l’auberge après un micmac concernant le poids de la lessive (et du coup, la somme à payer) qui se terminera plutôt bien. L’auberge nous offrant quelques kilos sur la lessive que nous avons faite chez eux. Pour les non-habitués, généralement, en auberge de jeunesse il est possible de faire des lessives dont le paiement se fait en fonction du poids total des fringues à laver. On se permet se genre de petit plaisir lorsque le contenu de nos sacs à dos est à bout. Du coup, c’est la sixième que l’on fait depuis septembre (et seulement la troisième payante).

Avant de prendre le bus, mission trouver un coussin de voyage pour Carole qui a perdu le sien. Disons le tout de suite, la mission est un échec puisque nous ne trouverons rien ni dans un pseudo centre commercial, ni sur un marché à côté ou sur les étals d’un centre artisanal plus loin et encore rien dans une gare ferroviaire (au demeurant fermée).

Nous nous dirigeons donc lentement vers notre terminal de bus et entamerons un trajet accompagné d’une série de films… dont on ne comprend toujours pas l’absence aux Oscars et à Cannes : Gods of Egypt puis Force of Execution.

Cusco

Bus Cusco – Lima (Econociva, 19$, sièges peu inclinables mais places à l’avant assez bien et films sur une bonne partie du trajet pour faire passer les 22h…)

En cas de lessive dans une auberge, ça vaut le coup de demander à vérifier le poids avant que le linge ne parte chez le prestataire qui s’occupe de laver le linge.

3,5 soles par kilo (1€)

Les hauteurs de Cuzco

Les hauteurs de Cuzco

Chers lecteurs avisés, en ce 9 juin, nous n’avons pas grand chose à vous offrir !
Ce n’est guère notre lessive ou les quelques heures à regarder comment se rendre à Huaraz voir une nouvelle tentative d’achat d’un oreiller de voyage qui auraient un intérêt à être contées.

Rendez-vous demain pour peut-être plus d’aventures…

Cusco

Tupackers Hostel, Cusco, 18 soles la nuit en dortoir de 6 avec petit déjeuner (environ 5,20), grands espaces communs, personnel très sympa, wifi fonctionnant bien, lits confortables (petite odeur de cigarette dans le dortoir…), un peu excentré (et en hauteur) mais proche tout de même de la Plaza de Armas