Gods of Egypt...

Gods of Egypt…

Une nouvelle journée comme on les aime qui s’annonce : un trajet de vingt-deux heures de bus comme activité principale. On part donc tranquillement de l’auberge après un micmac concernant le poids de la lessive (et du coup, la somme à payer) qui se terminera plutôt bien. L’auberge nous offrant quelques kilos sur la lessive que nous avons faite chez eux. Pour les non-habitués, généralement, en auberge de jeunesse il est possible de faire des lessives dont le paiement se fait en fonction du poids total des fringues à laver. On se permet se genre de petit plaisir lorsque le contenu de nos sacs à dos est à bout. Du coup, c’est la sixième que l’on fait depuis septembre (et seulement la troisième payante).

Avant de prendre le bus, mission trouver un coussin de voyage pour Carole qui a perdu le sien. Disons le tout de suite, la mission est un échec puisque nous ne trouverons rien ni dans un pseudo centre commercial, ni sur un marché à côté ou sur les étals d’un centre artisanal plus loin et encore rien dans une gare ferroviaire (au demeurant fermée).

Nous nous dirigeons donc lentement vers notre terminal de bus et entamerons un trajet accompagné d’une série de films… dont on ne comprend toujours pas l’absence aux Oscars et à Cannes : Gods of Egypt puis Force of Execution.

Cusco

Bus Cusco – Lima (Econociva, 19$, sièges peu inclinables mais places à l’avant assez bien et films sur une bonne partie du trajet pour faire passer les 22h…)

En cas de lessive dans une auberge, ça vaut le coup de demander à vérifier le poids avant que le linge ne parte chez le prestataire qui s’occupe de laver le linge.

3,5 soles par kilo (1€)

C'est parti pour un looong trajet

C’est parti pour un looong trajet

Dans la nuit du 8 au 9 février, c’est le grand départ de l’Asie. Nous prenons l’avion à 4h du matin pour deux longs jours de transport. Un premier vol pour Doha (3h40), un deuxième pour Sao Paulo (15h45), un troisième pour Santiago du Chili (3h10), puis nous finirons par un bus pour Valparaiso. Nous nous offrons un taxi jusqu’à l’aéroport (550 roupies pour une quinzaine de kilomètres, environ 8€), dépensons nos dernières roupies dans un énorme paquet de M&M’s (10 balles quand même ! C’est presque du gâchis !) et c’est parti pour ces trois vols dans lesquels nous apprécierons le confort de Qatar Airways (on n’aura jamais regardé autant de films que dans le vol de quinze heure dans lequel nous n’avons quasi pas dormi… c’était la journée en Inde), et sa vidéo de consigne de sécurité jouée par l’équipe de foot de Barcelone.

Ca c'est de la sensibilisation !

Ils ont de l’humour ces Qatari 😉

Ca c'est de la sensibilisation !

Ca c’est de la sensibilisation !

Nous atterrissons à Santiago de Cuba vers 2 heures du matin le 10 février, après 30 heures de trajet. Nous passerons l’immigration tellement facilement qu’on aurait presque l’impression d’être en Europe (un coup de tampon sur le passeport et c’est parti), la douane un peu moins facilement mais pas trop difficilement quand même (interdiction d’importer des produits issus de végétaux ou d’animaux, on a dû passer le comté de maman en douce mais on l’a sauvé ;)). Nous nous trouverons ensuite un petit coin un peu isolé derrière un ascenseur pour finir la nuit (il est environ 3 heures du matin après tout ça) avant de partir le lendemain matin pour Valparaiso.

Mumbai, Doha, Sao Paulo

Aéroport de Santiago du Chili

L’entrée au Chili se fait super facilement. On avait lu sur Internet (en particulier sur le site diplomatie.gouv) qu’il fallait un billet de sortie du Chili, mais on ne nous a absolument rien demandé. Mais rien du tout !
A l’entrée au Chili, on vous donne un ticket qui ne paie pas de mine mais qui est super important ! Ne surtout pas le perdre ! Il permet notamment de ne pas payer les 19% de taxes en plus dans tous les hôtels dans lesquels vous allez rester…

Taxi de Mumbai Sud jusqu’à l’aéroport International Chhatrapati Shivaji de nuit (23h30) : 550 roupies (environ 8€)
Timbre pour carte postale (photo imprimée légère) pour l’Europe : 15 roupies (environ 0,20€)

Une dernière journée à Mumbai qui commence par une entrée dans la trentaine… dur ! Nous profitons du petit déjeuner de l’hôtel avant d’émigrer vers l’hôtel de mes parents et d’y poser nos sacs pour la journée : ça nous vaudra quelques échanges surprenants avec le réceptionniste.

  • Nous : « Quel est le code d’accès au réseau WiFi 2 parce qu’on ne capte pas le réseau WiFi 1 dans la chambre ? »
  • Réceptionniste : « C’est ABCDEFGH »
  • Nous : « Non, ça c’est pour WiFi 1, on a essayé le même pour WiFi 2 et ça ne marche pas »
  • Réceptionniste : « Vous avez essayé d’aller dans le couloir ? »
  • Nous : « Oui, dans le couloir on capte bien WiFi 1 et ça fonctionne mais on voudrait se connecter à WiFi 2 dans la chambre ! »
  • Réceptionniste : « Ah essayez 012345678 »
  • Nous : « Oui, on a essayé et ça ne fonctionne pas ! »
  • Réceptionniste : « Vous avez essayé depuis le couloir ? »
  • Nous (le ton commençait un peu à monter… on voulait juste accéder à Internet…) : « On ne veut pas accéder à Internet depuis le couloir, on en a besoin dans la chambre !! »
  • Entre nous : bon, je te laisse, je file avec mes parents et tu regardes avec lui comment tu peux faire pour récupérer l’accès à Internet…

Au bout du compte, on finira tout de même par récupérer la bonne clé (mot de passe) pour aller sur Internet mais ce fut long.

Hôtel Taj et India Gate depuis la baie

Hôtel Taj et India Gate depuis la baie

Pour la journée, Carole restera à l’hôtel pour ne pas tenter le diable avant de prendre l’avion et de mon côté, visite des grottes de l’éléphant (Elephanta Caves) avec les ailleux.

Pour s’y rendre une seule option, le bateau. Il se prend à Gateway of India où deux types de bateau s’y rendent : le « deluxe » (280 INR A/R) et le « economic » (245 INR A/R). Le temps de trajet est le même mais l’un est bruyant et utilisé uniquement par les Indiens alors que l’autre est plus gros et emprunté principalement par des touristes étrangers. C’est donc un voyage en economic qui nous attend… pas mécontents d’arriver après une heure et quinze minutes les oreilles collées au moteur !

Une fois sur l’île, il est possible de prendre un petit train (10 INR pour parcourir 500 mètres) : grossomodo il est aussi rapide de se déplacer à pied. Puis, rapidement vient la taxe d’entrée sur l’île (10 INR par personne, 1 INR pour les étudiants indiens… quel est l’intérêt…). Elle sera suivie d’une centaine de marches à gravir avant d’atteindre l’entrée du site : l’occasion de repérer « l’échoppe à bières fraiches » de l’île au milieu des souvenirs de toutes sortes.

Elephanta Caves

Elephanta Caves

Après s’être acquités de 500 INR de ticket d’entrée sur le site, nous avons accès à cinq grottes, chacune d’entre elles contient des statues scultées dans la roche. Elles représentent des divinités et sont malheureusement souvent en mauvais état. La première grotte est celle qui contient le plus de statues en bon état : les autres étant d’un intérêt limité. Pas forcément très impréssionnantes (merci aux frais d’entrée d’aider à la non-conservation du site…) si ce n’est que l’on se demande toujours comment sont batis de tels édifices !

Le chemin du retour sera l’occasion (cf. : première phrase de cet article) de tester la bière fraiche repérée plus tôt puis de reprendre le bateau vers la terre ferme, cette fois-ci en deluxe. Être touriste étranger offre l’avantage qu’on ne demande que rarement le ticket retour à l’entrée de ce bateau ;- )) Bonus, pour 10 INR par personne, il est possible d’accéder au pont supérieur du bateau qui offre une meilleure vue lors de la traversée mais surtout des sièges libres si tous ceux du pont inférieur sont occupés.

De retour à l’hôtel, un ti’punch de la trentaine pour tout le monde (merci aux parents bienveillants de ne pas oublier les bonnes choses) avant de filer au restaurant (option facile : on prend le même que la veille et on recommence).

Ce qui nous laissera le temps de refaire nos sacs, de faire une petite séance d’ « au revoir » et de négocier un taxi pour l’aéroport… bye bye India… and see you soon!

Mumbai

Avions

Pour payer un peu moins cher le trajet jusqu’à l’île d’Elefanta Caves, ne pas hésiter à demander le bateau economic

Elefanta caves : 245 (bateau) + 10 (droits d’entrée sur l’île) + 500 (ticket d’entrée dans les grottes), soit 755 roupies (environ 10,80€)
Taxi pour deux pour l’aéroport de nuit depuis Colaba : 550 roupies (environ 7,85€)

Réveil dans le train, les voisins tournent mais le train continue de rouler et ça change des trains précédents et tant mieux !
Au menu, du pain, du pain, du pain et éventuellement un peu de confiture. On a encore quelques progrès à faire sur notre pratique des trains de plus de 24 heures.
Pour s’occuper, on rédige des articles… enfin, on essaie de combler le retard (vue la date de publication de cet article, on n’avait pas vraiment réussi) et on regarde des séries.
Toujours peu de vendeurs ambulants, ça tranche avec la classe plus populaire. Nous arriverons à Mumbai vers 18H30 et nous louperons la mère de Carole à qui nous avions donné rendez-vous sur le quai (et qui était bien là).
Nous rejoignons l’hôtel et en profitons pour noter une adresse de resto à dosa pour le lendemain. Nous arriverons à l’hôtel en même temps que la mère de Carole (on a vraiment pas dû se manquer de beaucoup). Le temps de prendre une douche et nous partons manger : l’occasion de découvrir la cuisine indienne pour la mère de Carole.
Sur le chemin du retour, nous profitons du bord de mer pour faire un balade digestive.

Gare de Mumbai

Gare de Mumbai (english style)

Mumbai

Strand Hotel (cadeau des parents)

C’est le jour du train le plus long de notre vie. Nous partons de l’auberge pour rejoindre la gare et monter dans le train après avoir profité du « salon VIP ». Et oui, car aujourd’hui, nous voyageons en 2A, le quasi-équivalent de la première classe.
Nous prendrons le train direction Mumbai (qui bien sûr aura un peu de retard avant de partir)… s’en suivront de longues heures d’attente avant peut-être d’arriver à Mumbai…

Repas dans un train en Inde

Repas dans un train en Inde

Varanasi

Train Varanasi – Mumbai

Il y a toujours des gens pour vendre de la nourriture dans les trains en Inde. Par contre, dans les classes les plus élevés, il vaut mieux sortir du wagon pour aller à la rencontre des vendeurs que les attendre (car souvent ils n’entrent pas dans ces wagons)

Repas dans le train : 70 roupies (environ 1€)

Gare d'Agra

Gare de Varanasi

Nous devions initialement arriver à Varanasi à 9h le matin et avoir deux jours dans la ville. Nous avions environ 4h de retard la veille. Nous nous réveillons vers 8h et… nous n’avons pas encore fait un tiers du trajet alors que nous roulons depuis 8h ! La déprime… S’ensuivra une loooongue journée à prier pour que le tain dépasse enfin les 10 km/h. Nous partageons ce long trajet avec des enfants hyper calmes dont nous admirons la patience (je n’aurais pas imaginé mes frères et sœurs dans la même situation…). Nous arriverons finalement à 22h35 à Varanasi, avec 13h35 de retard, soit 5 minutes de plus que notre train Jaipur Bikaner de deux semaines plus tôt !
Nous traversons la ville pour rejoindre notre auberge et nous effondrer de n’avoir rien fait de la journée…

Train couchette (SL)

Train couchette (SL)

Varanasi

Golden Lodge, 400 roupies la nuit (environ 5,75€), bien situé, patron sympathique, chambre petites mais propres, vraie eau chaude.

Ne vraiment pas compter sur la ponctualité des trains en Inde…

Samosas achetés dans le train : 10 roupies les deux (environ 0,15€), le meilleur prix que nous ayons eu du voyage !

No man's land entre la Chine et le Laos (Mohan - Boten)

No man’s land entre la Chine et le Laos (Mohan – Boten)

Arrivés à 8h à Jinghong après une bonne nuit de sommeil, nous tentons de partir directement pour Luang Namtha, et c’est possible ! Nous achetons nos deux tickets après avoir un peu arpenté la ville pour trouver un ATM, allons dépenser nos derniers yuans dans le supermarché du coin, camouflons une dernière fois la bouteille de gaz avant de passer le contrôle de la gare de bus et c’est parti pour le Laos ! Et on change de type de bus (beaucoup plus petit, avec un compartiment bagage sur le toit du bus). Avec nous dans le bus, pas mal de Thaïlandais rentrant en Thaïlande par voie terrestre. Nous nous arrêtons à Mengla pour déjeuner, le bus disparaît pendant une heure, puis revient enfin et nous repartons. Nous passons la douane un peu après 16h heure chinoise. Nous faisons nos visas à l’arrivée. Il n’y a personne, ça va très vite ! On ne se fait pas prendre les 2$ de frais supplémentaires pour les arrivées après 16h car il est 15h au Laos (c’est en écrivant cet article que je comprends enfin pourquoi nous n’avons pas payé ces 2$). Nous remontons dans le bus et une heure trente plus tard, nous sommes à Luang Namtha, petite ville du Nord du Laos, connue des touristes pour ses treks dans la jungle reculée du nord du Laos.

Comme nous avons gagné une heure, il est 16h30 quand nous arrivons à Luang Namtha. La gare de bus où nous sommes déposés est très loin du centre-ville. Nous en avons pour deux heures à pied, mais comme nous n’avons pas de monnaie laotienne et que nous n’avons aucune idée du prix du trajet et que donc nous sommes de bonnes cibles pour être escroqués, nous décidons de marcher jusqu’au centre-ville. Ça fait un peu moins de 24h que nous sommes dans les transports, nous dégourdir les jambes ne nous fera pas de mal ! Nous découvrons le Laos. Le trajet le long de la route au coucher du soleil est vraiment joli. Nous marchons depuis environ une heure quand un homme en voiture s’arrête, et nous dit de monter, gratuitement, pour aller dans le centre-ville, ce qui nous fera gagner une heure de marche dans la nuit (les lampadaires ne fonctionnant pas, pile ce jour là). Cet homme, c’est Thong, le propriétaire de l’agence d’éco tourisme Forest Retreat Laos et du Minority restaurant de Luang Namtha. Chez qui on repassera le lendemain et le surlendemain, mais qui n’insistera pas du tout pour que nous prenions un trek chez lui et qui nous donnera de bons conseils pour marcher en indépendant dans la région. Un bon gars, vraiment !

Nous prenons ensuite le premier logement pas trop cher que nous trouvons (un dortoir à 30000 kips par lit, environ 3,50€), ne sortons même pas dîner et nous couchons avec la joie de retrouver une connexion Internet non filtrée et un peu plus performante que les connexions chinoises (et nous avons plein de choses à faire avec !) !

Jinghong (Chine), Luang Namtha (Laos)

Manychan Hostel, 30000 kips en dortoir de 7 lits (environ 3,50€)

Le bus pour Luang Namtha peut se prendre dans les deux stations de bus (nord ou sud) de Jinghong.
La frontière avec le Laos Mohan – Boten se passe très facilement et très rapidement. Il n’y avait personne à part notre petit bus quand nous sommes passés.
Le trajet entre la gare de bus Sud de Luang Namtha et le centre-ville coûte 10000 kips (environ 1,15€) par personne s’il y a plus de 4 personnes dans le transport, 40000 kips (environ 4,6€) au total sinon.

Bus Jinghong – Luang Namtha : 70 RMB (environ 9,60€)
Visa laotien : 30$
1 lit en dortoir pour une nuit (Manychan Hostel) : 30000 kips (environ 3,50€)

En face de la gare de Lijiang (bah quoi, on n'a pas pu visiter grand chose ce jour là...)

En face de la gare de Lijiang (bah quoi, on n’a pas pu visiter grand chose ce jour là…)

C’est reparti pour vingt-quatre heures de transport ! Nous nous levons et allons faire quelques courses pour le bus et le train. Nous achetons les baozis les moins chers du voyage (1 yuan l’unité, environ 15 centimes) là où nous avons diner la veille, le temps de regarder les yeux effarés cinq minutes des ouvriers en train de détruire au marteau l’immeuble sur lequel ils sont et nous montons dans le bus… Nous reprenons la route de l’aller, naviguant sur les routes de montagnes, toujours aussi jolies. Nous croisons des lacs, des rivières, les paysages montrent de plus en plus de terres cultivées au fur et à mesure qu’on avance vers Lijiang, avec toujours ces sommets enneigés en fond et des paysages toujours aussi escarpés. Nous arrivons à Lijiang en milieu d’après-midi, récupérons un bus pour la gare, et achetons nos billets pour le prochain train. Quatre trains partent de Lijiang pour Kunming le soir, seulement deux avec du hard seat, mais il ne reste plus de places en hard seat pour aucun d’entre eux (et je ne suis pas capable d’envisager le standing…). Nous allons donc tester le soft seat aujourd’hui, on monte en gamme !

Nous nous installons près d’une prise pour attendre le train (quatre heures d’attente), ce qui nous permettra de sociabiliser avec moult Chinois pendant la soirée) avec deux bières et le reste de cacahuètes du trek. Trop calés !

On découvre ensuite le soft seat : des sièges inclinables. Alors oui, c’est mieux que le hard seat, mais ce n’est pas non plus idéal pour dormir. L’avantage c’est qu’il n’y avait personne dans le train, donc pour une fois, ce n’était pas trop bruyant. La différence de prix ne justifie pas la différence de confort. Pour se faire une idée, sur ce train :

  • Hard seat : 89 RMB (environ 12,20€).
  • Soft seat : 137 RMB (environ 18,80€).
  • Hard sleeper : 156 RMB (environ 21,40€).

Vu la différence de prix, le hard sleeper est beaucoup intéressant. La différence de confort entre le soft seat et le hard sleeper est beaucoup plus importante qu’entre le hard seat et les soft seat.

Deqin, Lijiang (Yunnan)

Train de nuit Lijiang Kunming en soft seat (K9604), 137 RMB (environ 18,80€), 10h16.

Trois bus vont à la gare de train de Lijiang : le 4, le 16 et le 18. Nous sommes sûrs que au moins le 4 et le 18 passent dans le centre-ville.

Train Lijiang Kunming en soft seat : 137 RMB (environ 18,80€).

Coucher du soleil à Feilaisi... (à côté du mur pour l'esquiver... ;))

Coucher du soleil à Feilaisi… (à côté du mur pour l’esquiver… ;))

C’est reparti pour une journée de transport, la dernière normalement, avant d’arriver au début de notre randonnée dans le Tibet ! Nous prenons le bus à 7h30 et pouvons donc à nouveau admirer le paysage. Au bout de quelques heures de trajet, on commence à voir des drapeaux tibétains le long de la route, on se rapproche ! La route de Lijiang à Deqin est vraiment jolie, elle donne déjà un aperçu de ces immenses montagnes enneigées et des ces routes très escarpées permettant d’admirer les collines et les vallées très profondes. En plus, il fait un temps magnifique, un ciel bleu sans nuage ce qui nous change depuis le début de la Chine (c’est la quatrième fois que nous voyons du ciel bleu depuis notre arrivée en Chine : un jour à Beijing, un jour à la ferme à Longxing, une demi-journée à Emeishan et maintenant) ! Bref, ça met du baume au cœur pendant toutes ces heures de transport.

Nous arrivons à Deqin vers 15h30 et pour 5 RMB de plus par personne (environ 0,7€), le chauffeur de bus emmène une dizaine de passagers restants dans le bus jusqu’à Felaisi, village plus sympa et plus proche du départ de la randonnée. Le bus nous dépose juste devant l’espèce d’immense mur construit pour empêcher les touristes d’admirer directement la vue magnifique sur les montagnes depuis Felaisi sans payer 80 RMB (environ 11€). Heureusement, en montant un peu dans l’arrière ville ou en descendant un peu le long de la route, on peut encore admirer la vue ! Arrivés là-bas, nous cherchons où dormir : l’auberge où tout le monde va (Feeling Village Youth Hostel) ou Felai Temple, où apparemment on peut admirer lever du soleil ? Nous trouvons le temple, mais nulle part où dormir. Par contre, nous trouvons des travailleurs en train de recoller les moulins à prière et nous en profitons pour leur demander un peu de colle pour réparer mon filtre. Nous nous posons à l’auberge, allons faire des courses dans le village pour le trek (nous trouvons notamment un vendeur de riz et fruits secs en vrac, ce qui nous permet d’acheter du riz en volume inférieur à 10 kg…), dînons ensuite avec un israélien pris en stop dans le bus sur la route depuis Lijiang.

Nous apprenons dans l’auberge le triste résultat des élections américaines qui nous laissent sans voix…
Une découverte de la Chine : la couverture chauffante !  Celle-ci était présente dans toutes les auberge du Yunnan et Sichuan que nous avons fait.  Ca vous chauffe le dos toute la nuit (et ne vous aide pas à sortir du lit le matin...).  On en prendrait bien une pour la tente O=)

Une découverte de la Chine : la couverture chauffante ! Celle-ci était présente dans toutes les auberge du Yunnan et Sichuan que nous avons fait. Ca vous chauffe le dos toute la nuit (et ne vous aide pas à sortir du lit le matin…). On en prendrait bien une pour la tente O=)

Lijiang, Deqin, Felaisi (Yunnan)

Feeling Village Youth Hostel, Felaisi, 30 RMB la nuit et le gérant très sympa nous a donné un dortoir entier juste pour nous deux !

Le bus de Lijiang à Deqin sure à peu près 8h. Une fois à Deqin, vous trouverez forcément des gens pour partager le prix d’un transport jusqu’à Felaisi (le stop doit marcher aussi, ce n’est pas très loin).
Ça vaut le coup de faire des courses avant Felaisi, le choix y est très limité (soit en ville avant de partir, soit à Deqin, où il y a un supermarché très abordable en descendant proche de la gare de bus).
En arrivant à Felaisi, il est facile d’organiser un transport commun en mini-van pour les hot springs, qui est le point de départ de la randonnée jusqu’à Yubeng. Si le mini-van est plein, ça coûte 20 RMB par personnes (environ 2,75€).
La route entre Lijiang est Felaisi est très bonne sur tout le trajet, même si hyper escarpée à certains endroits (pour ceux qui sont flippés de la route comme moi, c’est bon à savoir).

Sachets de noodles instantanées à Felaisi : 3 RMB (environ 0,40€). Il y en a à 4, ça vaut le coup de regarder dans plusieurs magasins.
Riz en vrac chez un des marchands : 4 RMB le kilo (environ 0,60€), Cacahuètes en vrac chez le même marchant 10 RMB les 500 grammes (environ 1,40€).

Tranquille le chien !

Tranquille le chien !

C’est parti pour deux ou trois jours de trajets jusqu’à Deqin, ville du Tibet, de laquelle nous allons commencer plusieurs jours de trek. Nous sommes mi-novembre, il fait surement froid dans la montagne (3000m), et le prix d’entrée dans le parc est exorbitant (environ 230 RMB soit 31,5€), mais nous décidons d’y aller quand même. Ça semble vraiment très beau d’après ce que nous avons lu.

Nous quittons l’auberge pour la gare. Nous faisons une halte dans un centre commercial indiqué par le personnel de l’auberge histoire de voir si nous ne pouvons pas trouver un peu de matériel : de la glu pour réparer mon filtre qui s’est décollé, un ou deux câbles USB, du déo pour remplacer celui d’Alexis retiré dans le métro à Chengdu, pourquoi pas une batterie…

Nous trouvons un magasin d’électroménager où le vendeur nous propose de nous livrer la batterie que l’on veut pour le lendemain. Malheureusement, nous ne savons pas vraiment où nous serons le lendemain mais pas ici, c’est sûr… Nous trouvons ensuite un grand supermarché dans lequel nous faisons dans provisions mais nous n’y trouvons ni déo, ni super glu… (mais un câble USB qui s’avèrera défectueux au bout de moins d’une semaine).

Nous déjeunons puis allons prendre notre train. Il est 16h. Comme prévu, il y a énormément de monde, c’est comme celui qu’on a avait pris pur venir jusqu’à Emei. Nous avons eu la chance de trouver un endroit où mettre nos sacs dans le wagon d’à côté et nous sommes assis, donc on est relativement bien ! Mais le train est à nouveau bruyant, bordélique, avec des gens partout qui n’arrêtent pas de bouger, ça fume de partout et ça sent vraiment la cigarette dans le wagon, il y a des déchets partout avec des enfants allongés par terre, dans ces déchets, et des gens entre les wagons dans les mêmes conditions. Les gens ont des bagages énormes et viennent s’installer avec entre les wagons (dont certains font « cui-cui »…). A 21h30, miracle : le train se vide ! Nous avons deux sièges chacun, l’un en face de l’autre. Il reste encore un peu de monde jusqu’à ce que, à 23h30, deuxième vague de sortie du train ! Nous ne sommes plus que quatre dans le wagon ! (Heureusement qu’il restait des gens sinon on aurait cru qu’il y avait un problème et qu’il fallait descendre). Cette fois, nous avons deux fois trois places pour nous allonger : l’idéal ! Le trajet qui avait si mal commencé, ne finira en fait pas mal. Le train se re-remplira un peu au fil du trajet mais nous pourrons rester dormir jusqu’à l’arrivée.

Emaishan (Sichuan), Kunming (Yunnan)

Train de nuit Emei – Kunming K113 en hard Seat (124 RMB, environ 17€)

Le hard seat en mode bondé, c’est hardcore…

Câble USB en supermarché : 10 RMB (environ 1,4€)

Soirée billard à Emeishan

Soirée billard à Emeishan

Après nous être posés pendant une semaine, nous repartons sur les routes. Aujourd’hui, direction Emeishan, pour trois jours de randonnée sur cette montagne sacrée aux nombreux temples bouddhistes. Nous partons de l’auberge vers midi pour essayer de prendre le train de 15h pour la gare d’Emei en dernière minute. Nous sommes en standing, il n’y a plus de places en hard seat. Vu que le trajet fait 2h, nous y allons. Quand nous montons dans le train, il est déjà blindé, les portes bagages sont bien sûr tous pleins et on est vraiment beaucoup à être débout sans place attribuer. Il est impossible de poser nos gros sacs où que ce soit. Par une chance inouïe, nous aurons une place assise juste à côté de là où nous attendions que le train démarre, ce qui permettra à l’un de nous deux de s’asseoir et de prendre un sac entre ses jambes. Car ce qu’il faut savoir c’est qu’il ne se passe pas trente secondes sans que quelqu’un ne passe dans le couloir de ce train, et pas quinze minutes sans qu’un chariot de nourriture ne passe également (et il a juste la place de passer dans le couloir étroit entre les deux rangées de siège). Donc impossible de poser le sac au milieu du couloir… C’est notre première expérience vraiment désagréable du train chinois : celui-ci est bruyant, il y a du monde vraiment partout, les gens fument dans le wagon (alors que normalement c’est autorisé uniquement entre les wagons), ils passent leur temps à aller et venir, le wagon est sale car les gens jettent leurs détritus partout. Nous sommes contents d’y rester que deux heures mais ça promet car c’est certainement le même train que nous prendrons pour aller de Emei à Kunming quelques jours plus tard.

Le train blindé pour Emeishan (le Chengdu - Kunming)

Le train blindé pour Emeishan (le Chengdu – Kunming)

Arrivés à Emei, nous cherchons en vain un ATM, on nous indique gentiment le bus pour Emeishan (2 RMB, environ 0,25 euros), achetons nos billets pour aller à Kunming après la pause « 17h30-18h30 ». En sortant, la personne à qui nous avions demandé où était le bus pour Emeishan nous indique de nous dépêcher pour le bus. Nous accélérons le pas, montons dans le bus et celui-ci démarre dans la minute : il avait retenu le chauffeur pour nous, trop gentil ! Nous arrivons à l’auberge, nous sommes quasi seuls dedans ce jour-là, nous profitons donc de la meilleure connexion Wi-Fi que nous ayons eu jusque-là et ça fait plaisir. Une partie de billard et dodo avant les deux jours de montée jusqu’à 3000m (nous sommes à 500m).

Chengdu, Emeishan (Sichuan)

Teddy Bear Hotel, 35 RMB la nuit (environ 4,75€), très bonne auberge (spéciale dédicaces au Wi-Fi et au billard)

Il est possible de prendre un train en dernière minute de Chengdu à Emei, il reste des places en standing jusqu’au dernier moment (je ne sais pas si le nombre de places en standing est vraiment limité…). C’est beaucoup moins cher que le bus. Par contre, ce n’est pas le grand confort !
Un bus de ville partant toute les 20 minutes va de la gare d’Emei (il y a deux gares attention : Emei et Emeishan (high spead)) jusqu’au pied du site touristique, là où il y a les auberges : le numéro 8. Il se prend juste en face de la gare et coûte 2 RMB.
Dans Emeishan, à côté du site touristique, on trouve facilement des ATM (plus difficile autour de la gare d’Emei).
Les guichets des gares pour acheter des tickets sont ouverts assez tard (à Emei, il fermait à 22h30 par exemple).

Train Emei – Kunming en hard seat (K113) : 124 RMB (environ 17€)
Train Chengdu Emei en standing (même prix que le hard seat) : 24 RMB (environ 3,25€)
Bus de ville gare d’Emei – Emeishan (pied du parc touristique) : 2 RMB (environ 0,25€)

Temple of Heaven, au coucher du soleil

Temple of Heaven, au coucher du soleil

Nous planifions plus finement la suite de notre voyage en Chine : nous resterons une semaine à Beijing, puis nous irons quatre jours à Xi’an, puis dix jours travailler dans une ferme dans le Sichuan autour de Chengdu, puis nous finirons par le Yunnan et Guilin. La Chine est un pays immense (sans blague ;)) et les distances entre les villes que nous visons font que les trajets vont être très longs… Nous passons un peu de temps à chercher le moyen le plus économique (bus, train, avion) pour nous rendre à Xi’an et nous finissons par trouver qu’il s’agit du train en hard seat (les bus et les couchettes dans les trains sont environ deux fois plus chers). Nous allons donc encore passer une superbe nuit dans dans un train sûrement blindé et des sièges par forcément étudiés pour nous donner envie de recommencer…

Nous nous rendons à la gare centrale de Beijing (à pied, nous marchons encore bien une heure ou deux… ce qui nous permet de découvrir la ville mais également de fatiguer nos jambes), nous galèrons un peu pour trouver l’endroit où acheter les tickets (on ne rentre dans la gare que sur présentation d’un ticket de train), nous trouvons, la caisse avec le personnel parlant anglais est très clairement indiquée, le hall est vide, en quelques minutes nous sortons avec nos deux billets pour Xi’an pour la semaine suivante.

Nous sommes toujours à la recherche d’un endroit nous permettant de payer avec notre carte Visa pour pouvoir bénéficier de l’assurance qui va avec la carte. Nous décidons donc d’aller manger au McDo. Nous choisissons nos menus sur la borne (nous avons franchement faim en plus) et au moment de payer : non, ils n’acceptent que les cartes chinoises… Pendant le reste de la journée, nous essaierons de rentrer dans des magasins en tout genre (7 eleven, etc.) pour demander s’ils acceptent la carte, complètement en vain…

Après avoir acheté nos billets de train, nous nous rendons au Temple du Paradis, un grand parc situé au sud du centre-ville (dans lequel nous n’avions pas pu rentrer la veille en voulant aller de la gare routière à notre auberge car il fallait payer l’entrée). Nous payons les 35 RMB (environ 4,80€) qui nous permettent d’accéder au parc (15 RMB, environ 2,10€) et aux monuments intérieurs au parc (20 RMB, environ 2,70€), classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous nous baladons dans ce grand parc, accédons au Hall of Prayer for Good Harvests, tour ronde de trois étages assez impressionnante et assez jolie ; à l’Imperial Vault of Heaven et son Echo Wall, mur circulaire où l’on est sensé s’entendre comme si nous étions à côté en étant à l’opposé l’un de l’autre, on a essayé, ça n’a pas très bien marché…, et au Circular Mound Altar.

Hall of Prayer for Good Harvests, Temple of Heaven

Hall of Prayer for Good Harvests, Temple of Heaven

Nous nous baladons ensuite dans le parc à la tombée de la nuit (qui tombe à 18h, donc assez tôt…), passons devant le Temple d’Abstinence, immense bâtiment dans lequel s’isolait l’empereur pendant trois jours avant les cérémonies et s’abstenait de nourriture, boissons, femmes… (il en avait de la place pour ne rien faire !), dans les roseraies qui étonnamment présente encore des fleurs et sortons du parc. La balade était sympa mais nous ne sommes pas non plus bluffés…

Les roses du Temple of Heaven

Les roses du Temple of Heaven

Nous nous mettons ensuite en route pour diner et rentrer (toujours à pied, nous en avons pour plus d’une heure de marche). Nous mangeons un méga bol de soupe de nouilles chez Lao Noodles (nous notons l’adresse car elle est bonne) et faisons le trajet jusqu’à l’auberge. En chemin, nous tombons sur un grand marché de nuit (pas mal pour les touristes quand même, chinois ou autres), tout éclairé et hyper animé, avec plein de petites échoppes de nourriture, vendant en particulier des fruits de mer et… des insectes… exposés vivants avant de les faire bouillir dans de l’huile… Nous nous baladons une bonne demi-heure en observant les spécialités culinaires toutes plus surprenantes les unes que les autres (outre les insectes, des boissons qui fument, etc.). Nous nous remettons en route croisant encore des groupes de personnes dansant dans la rue, des joueurs de badminton, des joueurs de dominos, de go, etc. La rue est largement exploitée pour les activités en groupe dans Beijing, ce qui rend chaque balade dans la ville surprenante et vraiment sympa !

Beijing

Happy Dragon Courtyard Hostel Dongsishitiao, trouvé sur booking, 53,5 RMB (environ 7,2€) la nuit dans un dortoir de 4 personnes, sans petit déjeuner (la chambre et la salle de bain étaient ok, l’auberge bien située, mais nous n’avons pas accroché).

Très peu de magasins acceptent les cartes bancaires internationales en Chine. Finalement, nous en avons trouvés quelques-uns (cf. article de demain).
La vente des tickets de train se fait dans le bâtiment à droite de la gare centrale (en venant du nord). Dedans, il y a un guichet clairement indiqué où le personnel parle Anglais. En semaine et en milieu de journée, nous n’avons pas du tout attendu pour acheter nos billets.
Le site ctrip est hyper pratique pour connaître les horaires et tarifs des trains, le nombre de places encore disponibles et pour pouvoir donner les informations nécessaires à un guichetier de gare ne parlant pas Anglais !

Un billet pour Xian, train de nuit, en hard seat : 149 RMB (environ 20,20€)
Visite du Temple du Paradis avec les monuments intérieurs : 35 RMB (environ 4,80€) (sans les monuments intérieurs : 15 RMB, environ 2,10€)
Un gros bol de soupe de nouille dans un restaurant prisé par les Chinois : 18 RMB (environ 2,50€)