Pont scénique des sources thermales de Benja

Pont scénique des sources thermales de Benja

Nous commençons la journée par le petit déjeuner le plus complet que nous ayons eu depuis notre arrivée, et par une découverte culinaire intéressante : le beurre de lait de chèvre (la consistance de la margarine, avec un léger goût de fromage de chèvre). Ce qui nous a donné des tartines beurre de chèvre/miel franchement pas mal pour démarrer la journée !
Nos byrek (sorte de tourte / beignets locaux fourrés au épinards et fromage en l’occurrence) en sac et nous descendons la route pour une petite randonnée jusqu’à une cascade.

De temps en temps depuis que nous avons quitté Shkodër, nous nous arrêtons pour prendre des Albanais qui marchent le long de la route. Souvent, on les avance de quelques kilomètres, mais il nous est arrivé d’amener certaines personnes à plusieurs dizaines de kilomètres. A la sortie de Përmet, c’est une vieille dame avec un sac de pommes de terre qui lèvera le bras et que nous prendrons avec nous. Comme en général on a du mal à se comprendre eux et nous (c’est souvent des personnes plutôt âgées qui n’ont pas eu l’occasion d’apprendre l’anglais que nous prenons), on leur dit où on va et on attend qu’ils nous arrêtent. Donc nous disons a la mamie où on va, et on attend qu’elle nous arrête. Et arrive le moment, au bout de bien 40 minutes, où nous quittons la route principale pour nous rendre dans le village d’où commence la randonnée. Et elle nous indique vouloir continuer avec nous. Ok… nous espérons qu’elle ne pense pas qu’on fait juste l’aller retour et qu’on continue sur la route principale ensuite ^^. Nous sommes sur une route caillouteuse pas très rassurante pour notre voiture de location. Si nous n’avions pas eu mamie à l’arrière, nous aurions sûrement garé la voiture juste après le pont douteux que nous avons pris, en commençant la randonnée 3 kilomètres plus tôt. Mais nous avons mamie à l’arrière, avec son sac de patates, donc nous continuons précautionneusement sur la route. Quelques kilomètres plus tard, nous décidons qu’en haut de la pente, mamie ou pas, nous arrêterons les frais et laisserons là la voiture. Et en haut de la pente, mamie nous dit qu’elle est arrivée ! Incroyable… Personne ne l’aurait ramenée aussi proche de chez elle, les autres voitures l’auraient déposée sur la route et elle aurait dû monter 1,5km avec ses pommes de terre pour rentrer chez elle ! Elle a dû se trouver tellement chanceuse quand on lui a dit qu’on allait précisément dans son village. Et on était bien juste devant chez elle car la voilà qui soulève le rondin de bois juste à côté du portail pour en sortir sa clé et nous inviter à nous asseoir pour nous remercier. Franchement, elle était prête à se mettre à cuisiner juste pour nous ! Mais nous nous en sortirons juste avec des petits sablés, une cuillère à soupe de miel servie dans un assiette à manger à la cuillère (une louche pour Alexis qui n’a pas réagi assez vite au réapprovisionnement de l’assiette) et un sac de pommes et de noix à emporter… (qui viennent donc s’ajouter aux deux kilos d’oranges déjà offert il y a quelques jours par la mamie de la guesthouse de Qeparo). En continuant comme ça, d’ici quelques jours, on aura suffisamment de provisions pour se mettre en bord de la route et vendre nos produits ^^.

Cascade de Sopotit

Cascade de Sopotit

Vue depuis le haut de la Cascade de Sopotit

Vue depuis le haut de la Cascade de Sopotit

C’est donc le ventre plein et en hyperglycémie que nous nous lançons dans notre randonnée jusqu’à la cascade de Sopotit. Lorsque nous arrivons en haut du village, contrairement à la veille, la randonnée est indiquée par un panneau. Nous entamons la marche un peu plus sereinement. Ça grimpe assez vite et le paysage est franchement pas mal. Nous avions peur de faire une petite randonnée sans trop d’intérêt, mais finalement, nous montons, la vue est dégagée et nous ferons donc une randonnée assez stylée. Nous ne sommes pas les seuls, nous rattrapons après quelques kilomètres trois Albanais (un guide et deux touristes), également en randonnée vers la cascade. Arrivés au pied de la cascade, le guide nous dit que nous pouvons monter encore plus haut pour avoir une vue magnifique sur la vallée et les montagnes. “It’s a little bit difficult but it can be done, I’ve done it many times”. Nous nous aventurons donc sur un terrain caillouteux hyper glissant, jusqu’à un effectivement très beau point de vue.

Nous déjeunerons là, au soleil, avec une vue superbe et le son des clochettes d’un troupeau de chèvres en fond sonore. Trop posés. Avant d’entamer une descente d’une vingtaine de minutes assez périlleuse, de retrouver le vrai chemin et de redescendre à la voiture par un sentier avec des points de vues superbes. En arrivant au village, nous tombons sur trois villageois nous expliquant qu’ils ramassent les feuilles et fruits d’un arbre qui sont vendus en Allemagne pour faire des médicaments contre les maladies cardiaques, et sur nos trois collègues Albanais qui mangent des kakis franchement cueillis dans l’arbre au dessus d’eux.

Arrivés à la voiture, nous retrouvons bien sûr mamie qui ne pourra pas s’empêcher d’ajouter deux gros kakis à notre doggy bag et nous donnera droit à notre bisou d’adieux :).
Sur la route du retour, nous nous offrons un petit bain dans les sources thermales de Benjat, que nous baptiserons sources tièdes (l’eau étant à 25°C, le qualificatif “chaud” a été interdit par Alexis), dans un décor franchement stylé, avant de retourner à Përmet.

Site assez classe des sources thermales de Benja

Site assez classe des sources thermales de Benja

La vraie récompense d'Alexis en fin de journée

La vraie récompense d’Alexis en fin de journée

Kakis !!

Kakis !!

Cascade de Strëmbec et Sources tièdes de Benjat

Funky Guesthouse, 25€ la nuit la chambre triple avec petit déjeuner (buffet bon et assez complet). Chambre ultra moderne, spacieuse, hôtes très accueillants. Pas la moins chère que nous ayons eue mais on s’y sera sentis très bien.

A partir de fin octobre, il commence (quand même) à faire (un peu) froid quand le soleil ne tape pas (surtout en soirée dans les régions montagneuses).
Nous avons testé une autre randonnée de l’Office de tourisme de Përmet : les cascades de Sopotit. Une petite randonnée vraiment sympa, assez bien indiquée. Certains passages sont un peu glissant (sur des cailloux) et il vaut mieux avoir des bonnes chaussures. http://www.visitpermet.org/permet/index.php/en/hiking-trails/45-hiking-/158-sopotit-waterfall

Parking des sources thermales de Barbara : 100 lek (0,80€ – mais hors saison il n’y avait personne pour nous faire payer).

Vue aux alentours de Permët

Vue aux alentours de Permët

Nous quittons la côte pour rejoindre les montagnes du sud de l’Albanie. Nous reprenons la route de l’avant veille dans le sens inverse et direction Përmet, une ville où il est apparemment possible de randonner aux alentours. Ce sera une journée tranquille, où nous ferons une petite randonnée autour de la ville, pas extraordinaire mais sympathique quand même.

Saranda, Përmet

Funky Guesthouse, 25€ la nuit la chambre triple avec petit déjeuner (buffet bon et assez complet). Chambre ultra moderne, spacieuse, hôtes très accueillants. Pas la moins chère que nous ayons eue mais on s’y est sentis très bien.

Nous avons testé une des randonnées du site de l’office de tourisme de Përmet, celle située juste à côté de Përmet, qui part du village de Buhal (http://www.visitpermet.org/permet/index.php/en/hiking-trails/45-hiking-/153-buhal-hike). La randonnée était sympathique sans être extraordinaire, mais surtout, elle n’était pas du tout indiquée ni évidente à trouver ! Heureusement que le tracé GPS est disponible sur leur site et que nous avions Internet pour le retrouver…
Nous avons dîné au restaurant Trifilia, plats très bons et prix très abordables.

Byrek dans une boulangerie : 50 lek (0,40€)

Nous sortons de la tente hyper facilement (le froid joue beaucoup sur la vitesse de sortie du duvet et de remballage de la tente et pour une fois, il ne faisait pas si froid au réveil !) et hop, 1h10 de descente avant de rejoindre le village de Theth. Nous trouvons notre auberge/camping pour la nuit, posons nos sac et partons pour le centre d’information à la recherche de notre randonnée de la journée. Au bout de quelques minutes d’échange avec la fille du centre d’information, nous décidons de nous rendre au Blue Eye, piscine d’eau claire, principale attraction touristique du coin. Il faut 3h pour y aller, 3h pour revenir, il est 10h30, nous n’avons rien mangé depuis les 3 biscottes de la veille, nous ne sommes pas large en temps… Nous allons prendre un petit café et nous nous lançons.

En suivant les conseils de la fille du centre d’information, nous longeons la route pendant 2h, puis nous bifurquons pour monter jusqu’au Blue Eye. La portion sur la route, en plein soleil, fut extrêmement longue et difficile. Franchement pas la meilleure randonnée que nous ayons faite. Ensuite, le chemin jusqu’au Blue Eye est plutôt sympa, et le site a l’arrivée est également assez joli. Rien d’extraordinaire, mais ça vaut quand même le détour. Nous mangerons une super salade (leurs tomates sont vraiment excellentes) avant de faire demi-tour.

Blue Eye

Blue Eye

Au retour, nous emprunterons un chemin sur la rive en face de la route, beaucoup plus sympa que le trajet aller ! Nous longeons la rivière, passons sur des petits ponts, avec vue sur la montagne en fond. Un petit détour par la très jolie église de Theth et retour a l’auberge pour planter la tente et bénéficier d’une douche salutaire. On nous avait conseillé l’auberge pour sa très bonne cuisine, nous n’avons pas été déçus ! C’était un festin : excellente soupe de légumes, excellent poivrons farcis au riz, excellent pain, excellente crème fraîche artisanale, excellentes aubergines aux poivrons, fromage de chèvre, et un petit kaki en dessert ! (N’hésitez pas à manger végétarien, la semelle de viande que nous avons eu était la seule déception du repas). Tout ça en compagnie de deux Anglais, voyageurs longue durée et de Rosa, la gérante de l’auberge : une excellente soirée !

Eglise de Theth

Eglise de Theth

Thëth

Theth, Rrupa Pal Guesthouse, 3€ la nuit en camping, 8€ le dîner (excellent et en quantités astronomiques), 4€ le petit déjeuner. Hôte très sympa (on a surtout vu Rosa, la fille de la gérante, qui parle bien anglais), salle de bain pas hyper pratique mais avec eau chaude.

Nous avons mis 1h10 entre l’endroit où nous avons campé et le village de Theth (3,4km, 596m de dénivelé négatif).
Nous avons mis environ 3h (2h50) pour rejoindre le Blue Eye en partant de Theth par la route (9,7km, 267 entre le point le plus haut et le point le plus bas). Le chemin par la route n’est pas fou, nous l’avons fait en plein soleil au pire moment de la journée ce qui l’a rendu encore plus difficile. Il faut environ 2h jusqu’au pont (sur la route), puis 1h pour monter jusqu’au site. Nous avons mis 3h pour remonter jusqu’à l’auberge par le chemin (beaucoup plus sympa), sur l’autre rive (9km). Au centre d’information, on ne nous avait pas du tout parlé de ce chemin qui pourtant est beaucoup plus joli. Nous conseillerions de faire du stop sur la route pour y aller et de remonter par le chemin à refaire (sauf si vous préférez descendre ce qui n’est pas notre cas).

3€ par personne la nuit en tente
8€ le dîner en auberge (entrée, plat, fruits + fromages et quelques autres à côté à goûter)
4€ le petit déjeuner en auberge

Col entre Valbonë et Theth

Col entre Valbonë et Theth

Aujourd’hui nous marchons de Valbonë à Theth, village de montagne albanais non accessible par la route depuis Valbonë. Nous devons monter environ 1000m, passer un col, et redescendre 1100m. Départ de l’auberge à 8h15 sans avoir dit au revoir au chat. Depuis l’auberge où nous avons dormi, le “centre” de Valbonë est à environ 2 km et le démarrage de la randonnée est à environ 6 km. Pour nous éviter les 6 km sur route goudronnée nous décidons de lever le pouce pour nous rapprocher le plus possible du démarrage de la randonnée.

Passage en forêt

Passage en forêt

À 8h45, après avoir levé le pouce deux fois et être montés dans deux véhicules, nous commençons la randonnée. Ça débute dans la vallée, au milieu des arbres orangés, sur un terrain plat et caillouteux qui devait être autrefois une rivière. Puis ça commence à grimper dans les bois. Au bout d’1h30 / 2h, la vue se dégage et nous pouvons apprécier un très joli point de vue sur la vallée, qui deviendra de plus en plus impressionnant au cours de la montée jusqu’au col. On a beau être hors saison, nous croisons quand même pas mal de monde qui montent sur le chemin (une vingtaine de personnes en tout). Ceci explique le nombre d’auberges à Valbonë et Theth et le nombre de restaurants croisés sur la route. Nous passons un peu de temps à profiter de la vue au sommet avant d’entamer la descente. Deux randonneuses allant dans l’autre sens nous parlerons en chemin d’un super spot de camping avec vue sur les montagnes situé quelques kilomètres plus bas. 30 minutes plus tard, nous nous arrêtons donc pour passer la nuit seuls au milieu des montagnes au spot indiqué (trop posés) !

Superbe spot de camping improvisé

Superbe spot de camping improvisé

Valbonë

Camping sauvage à 3,3 km avant d’arriver à Theth, super spot ensoleillé jusqu’à assez tard (sans eau, prévoir d’en récupérer près du restaurant quelques kilomètres plus haut).

La randonnée de Valbonë à Theth est techniquement facile et même s’il faut bien grimper, tout à fait faisable pas quelqu’un de modérément sportif.
Nous avons mis environ 3 heures depuis la fin de la route goudronnée jusqu’au col (7,5km de distance et 820m de dénivelé positif).
Nous avons mis environ 1h30 entre le sommet et notre spot de camping (2,8km, 480m de dénivelé négatif).
Nous n’avons pas vu d’eau en dehors des restaurants sur la montée. Nous avons trouvé de l’eau d’un ruisseau 1h après avoir entamé la descente.
100% de réussite sur le stop entre le centre de Valbonë et le départ du trek (2/2).

Le long du canyon pour finir le trek de Santa Cruz

Le long du canyon pour finir le trek de Santa Cruz

Le long du canyon pour finir le trek de Santa Cruz

Le long du canyon pour finir le trek de Santa Cruz

A l’image de la veille, nous nous réveillons à nouveau dans une tente complètement givrée. Nous retirons une petite partie de la glace (pour éviter de la porter) avant de partir et décidons de la faire sécher plus tard, lorsque le soleil sera plus fort, car nous avons beau être exposés ce matin, le soleil de 8h n’est pas assez fort pour fondre le givre… Nous avons aujourd’hui 16 kilomètres à faire en descente pour rejoindre Cashapampa, récupérer un colectivo avant 15h qui nous ramènera jusqu’à la route pour Huaraz (à Caraz), puis un autre colectivo pour Huaraz. Et contre toute attente (car les descentes de fin de trek sont souvent longues et ch***), cette journée sera quasiment la plus belle journée de trek. Nous longeons une très jolie rivière le long d’un canyon, avec petites cascades, rochers parsemés sur tout le chemin, étendues de pelouse donnant envie de se poser pour pique-niquer tous les 100 mètres, et montagnes enneigées en fond (en se retournant). La descente est tout de même un peu longue, et vers 13h, nous arrivons enfin à Cashapampa. Nous avons descendu de 1000 mètres et le soleil est au zénith, autant vous dire que 1) nous avons chaud (nous avons dû prendre 30 degrés entre la nuit et maintenant), et que 2) le givre de la tente ne résistera pas à cette chaleur ! Nous déjeunons tranquillement à l’arrivée en laissant sécher la tente et en attendant le colectivo entre une poule effrontée sautant pour manger nos tortillas et un chien minuscule également en quête de nourriture. Nous prendrons un colectivo à 14h, arriverons, après quelques attentes et détours du colectivo, à Caraz vers 15h30, prendrons immédiatement un autre colectivo (le plus soucieux du monde pour rentabiliser son temps : on ne déconne pas, on ne va pas attendre que la personne sois assise pour démarrer, déjà on s’est arrêté pour qu’elle monte elle aurait pu grimper en vol ; on ne déconne pas, on ne peut pas freiner avant les dos d’âne…) pour Huaraz qui nous déposera une heure trente plus tard pas loin de l’auberge. Nous profiterons d’une bonne douche d’eau chaude avant de nous ré-offrir un burger du Crosty Burger accompagné d’une très bonne limonade. Puis grosse nuit de sommeil bien méritée.

Huaraz, Trek de Santa Cruz

Casa de Ana, Huaraz, 25 soles la nuit en dortoir de quatre avec petit déjeuner (environ 7,20 €), gérant les plus gentils du monde, cuisine basique, WiFi grognon, chambres propres, salles de bain propres, un peu excentré, petit déjeuner complet.

Nous avons mis, avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek :
> 2 heures de marche entre l’endroit où nous avons dormi et le caming Llamacorral, dont 150 mètres de dénivelé positif sur 6,6 kilomètres
> 3 heures de marche entre le camping Llamacorral et Cashapampa, dont 833 mètres de dénivelé négatif sur 9,5 kilomètres
Au final, le trek de Santa Cruz se fait très bien en trois jours (même en incluant le détour à la Laguna Arhauycocha, à condition de commencer assez tôt le matin le premier jour et en campant dans des campings alternatifs (en tout : 21 heures de marche en tout, sans compter les pauses déjeuner). Il n’y a qu’autour du Paso Union qu’il est difficile de camper (en particulier car il n’y a pas trop d’eau)
Des colectivo partent régulièrement (toutes les 10 à 20 minutes) de Cashapampa pour Caraz, jusqu’à environ 15h. On nous avait dit que le tarif était de 7 soles, mais nous avons payé 10 soles, ce qui avait l’air d’être le tarif appliqué (mais nous n’avons pas chercher longtemps à négocier). Entre 1h et 1h30 (bien tassée) de trajet suivant le nombre d’arrêts et de détours.
Des colectivo partent toutes les cinq minutes de Caraz pour Huaraz et coûtent 6 soles. Environ 1h30 de trajet. Préparez-vous à faire le voyage avec votre sac sur les genoux (ou à payer une place de plus)

Colectivo Cashapampa – Caraz : 10 soles (environ 2,90 €)
Colectivo Caraz – Huaraz : 6 soles (environ 1,70 €)
Burger + Limonade : 10 soles (environ 2,90 €)

Trek de Santa Cruz

Trek de Santa Cruz

Nous nous réveillons dans un igloo. Sans rire, la tente est complètement givrée à l’intérieur, mais également à l’extérieur et est complètement blanche. Après avoir essayé un dégivrage infructueux à l’eau chaude (on ne se fait pas chauffer d’eau pour du thé, mais on l’a fait pour dégivrer la tente…), nous décidons de la plier trempée et de la remonter pendant notre pause de midi pour la faire sécher. Le ciel est complètement dégagé, le soleil de midi devrait être plus efficace que nous. Nous nous lançons vers le Paso Union, col de 4750m, point culminant du trek de Santa Cruz. Deux heures de grimpette tapant bien dans les poumons avec une superbe vue sur les montagnes environnantes et nous y sommes. Nous passons le col et découvrons la superbe vue sur d’autres sommets enneigés et le lac Taullicocha au bleu incroyable. Puis nous descendons les 600 mètres qui nous séparent du camping Taullipampa, où, après quasi 4 heures de marche, nous ferons une loooongue pause au soleil (et le soleil de midi a affectivement été plus efficace que nous pour sécher la tente…).

Un autre lac bleu intense :)

Un autre lac bleu intense 🙂

Puis nous repartons, car nous avons pour objectif d’avancer le plus possible aujourd’hui afin de raccourcir la journée du lendemain pour arriver à la fin de trek suffisamment tôt pour pouvoir rentrer sur Huaraz. Nous faisons un aller-retour à la Laguna Arhauycocha, nouveau lac d’un bleu de fou, dans lequel arrive un glacier impressionnant. Le chemin pour y aller n’est pas des plus intéressant, mais la vue sur le lac d’en haut est vraiment jolie et surtout, monter là-haut permet d’observer le mont Artesonraju presque qu’exactement comme il l’est sur le logo Paramount ! Nous redescendons face à cette montagne, voyant exactement les étoiles autour du sommet ; ) (ce qui nous fera regretter de ne pas rester camper dans le coin pour prendre une photo de la montagne de nuit).

Trek de Santa Cruz

Trek de Santa Cruz

Puis nous continuons à descendre jusqu’à l’endroit où nous voulons camper. Après être passés dans une vallée sableuse, changeant totalement de paysage, nous nous posons, à nouveau seuls, près d’un grand lac au milieu des montagnes. Nous aurons la visite répétée de Marguerite la vache pendant toute la soirée, avant de nous enfoncer dans nos duvets, la nuit promettant d’être à nouveau bien fraiche….  

En redescendant du col

En redescendant du col

Laguna Arhauycocha

Laguna Arhauycocha

Lieu de camping

Lieu de camping

Huaraz, Trek de Santa Cruz

En tente, juste avant la Laguna Jatoncocha

Nous avons mis, avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek :
> 2 heures de marche entre l’endroit où nous avons dormi et le Paso Union (4750m), dont 520 mètres de dénivelé positif sur 3,6 kilomètres
> 1 heure et 45 minutes de marche entre le col Paso Union et le camping Taullipampa, dont 600 mètres de dénivelé négatif sur 4 kilomètres
> 1 heure 45 minutes de marche entre le camping Taullipampa et l’endroit où nous avons dormi (juste avant la Laguna Jatoncocha camping Taullipampa, dont 285 mètres de dénivelé négatif sur 7 kilomètres > 2 heures 15 minutes de marche pour faire l’aller-retour à la Laguna depuis le chemin haut entre les campings Taullipampa et Llamacorral, dont 275 mètres de dénivelé positif puis négatif sur 7 kilomètres (2 fois 3,5 kilomètres), 1 heure 15 minutes de montée et 1 heure de descente

En approchant du col

En approchant du col

Cascade

Cascade

Vers six heures trente, nous émergeons de notre si bon sommeil et nous mettons en route une heure plus tard. Nous abandonnons Mathieu et Julien (nos collègues de dortoir) qui prennent leur temps pour se refaire un petit café. On les retrouvera sur la route :- )) Le démarrage n’est pas très compliqué, peu de dénivelé et un chemin qui passe de village en village (ou plutôt de maisonnettes en maisonnettes). On arrive assez vite au point de contrôle des billets et après 3 heures de marche au camping officiel de Paria. Une petite pause et ce sont nos acolytes de la veille qui nous rejoignent : l’un des deux a réussi à perdre son billet d’accès au parc… pas de chance, il a dû repayer un autre billet ! Nous laissons à nouveau nos collègues qui vont faire leur pause déjeuner en leur proposant de se retrouver au camping une heure et demie plus tard. Ça monte toujours aussi tranquillement et nous arrivons au camping dans les temps. Seul hic, il n’y a pas d’eau dans ce camping ! Nous décidons donc de continuer car dans eau pas de repas ce soir… Le programme est donc d’ajouter plus de 500 mètres de dénivelé positif pour passer le fil à plus de 4700 mètres puis redescendre vers un autre camping. La journée qui s’annonçait courte est devenue bien longue…  

Trek de Santa Cruz

Trek de Santa Cruz

Mais que ne trouve-t-on pas dix bonnes minutes plus tard : un terrain vert et plat, et une rivière à côté. On décide donc de recoller au programme initial et de monter la tente ! Une heure plus tard, c’est Mathieu et Julien que nous apercevons mais ils sont 200 mètres plus bas sur un tout autre chemin… on ne les verra pas cette nuit. On ne verra d’ailleurs pas grand monde, notre tente restant seule au milieu des montagnes. On passera le reste de l’après-midi à lire pour certaine et à faire la sieste pour d’autre :- )).

Vue depuis la tente

Vue depuis la tente

Huaraz, Trek de Santa Cruz En tente à 4265 mètres d’altitude, à quelques centaines de mètres du coup de Punta Union Il est possible de camper assez fréquemment, le long de la rivière. Les camings officiels sont inclus dans le prix d’entrée dans le parc. Nous avons mis, avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek : > 3 heures de marche entre Vaquería et le camping Paria, dont 405 mètres de dénivelé positif et 265 mètres de dénivelé négatif sur 10 kilomètres > 1 heure et 40 minutes de marche entre le camping Paria et l’endroit où nous avons dormi, dont 435 mètres de dénivelé positif sur 3,5 kilomètres

Laguna 69

Laguna 69

Laguna 69

Laguna 69

Départ très très tôt de l’auberge, après avoir dégusté le petit déjeuner laissé par nos hôtes la veille pour que nous le prenions avant de partir. Nous trouvons sans trop de mal un colectivo pour Yungay, montons à l’arrière avec nos sacs sur les genoux et c’est parti. Une heure plus tard, nous arrivons à Yungay, on nous saute dessus direct pour nous emmener à Cebollapampa (« plaine de l’oignon ») pour 20 soles (environ 5,70 €). Le gérant de note auberge nous ayant dit que c’était 15 soles, nous cherchons ailleurs. Au bout de 2 minutes, nous sommes assis dans le colectivo pour Cebollapampa. 1h30 plus tard, nous arrivons au départ de la randonnée. Un chauffeur de minibus attendant un groupe de collégiens allés à la à lagune nous dit que normalement, nous aurions dû payer 10 soles et non 15 pour venir, tarif non gringo. Bref, tant pis, c’est fait…

Nous nous mettons en route, nous avons quelques kilomètres à faire et 700m de dénivelé positif pour passer de 3900 à 4600 mètres avant de monter à la lagune. Nous sommes sensés être acclimatés et pourtant, cette montée aura été très difficile pour moi… Peut-être le manque de sommeil dues aux précédentes nuits de bus et au réveil un peu anticipé du matin.

Les paysages aident à faire passer la souffrance : des montagnes enneigées, de très belles cascades, quelques vaches, et à l’arrivée, un lac d’un bleu intense surplombé de glaciers. Nous y restons pique-niquer (et récupérer de la montée pour ma part…) puis redescendons. Si nous n’arrivons pas trop tard, nous pourrons prendre un colectivo pour Vaquería, point de départ du trek de Santa Cruz, trek très populaire de trois ou quatre jours dans la Cordillère Blanche (où nous sommes).

Vallée, en route pour la Laguna 69

Vallée, en route pour la Laguna 69

Un colectivo arrive un peu après que nous soyons arrivés en bas. Nous négocions le prix pour payer 15 soles au lieu des 20 qu’ils voulaient nous faire payer (le vrai tarif étant 10 soles…). Une fois le tarif accepté, ils nous disent pouvoir prendre 3 personnes, or nous sommes 5. Étant arrivés en dernier, nous laissons notre place et attendons le prochain colectivo qui (on l’espère) devrait arriver 20 minutes plus tard. A peine 10 minutes plus tard, un camion passe et propose de nous emmener pour 15 soles chacun, que nous réussirons à ramener à 15 soles pour deux (#négociationDeFolie) : il ne faut pas déconner, on fera les deux heures de voyage dehors, à l’arrière du camion, sur des tonnes de sable (nous étions encore propres, c’était fini, on en a eu jusque dans la bouche ^^), avec des petits passages de grêle… Ceci, et le froid associé mis à part, nous aurons une vue superbe sur la vallée et ses lagunes et sur un double arc-en-ciel !

Entre Cebollapampa et Vaqueria

Entre Cebollapampa et Vaqueria (en camion !)

La route sinueuse entre Cebollapampa et Vaqueria (avant la grêle)

La route sinueuse entre Cebollapampa et Vaqueria (avant la grêle)

Nous arrivons à 17h à Vaquería, une dame tenant un magasin nous propose de camper dans son magasin en payant sur la base du volontariat. Il n’en fallait pas beaucoup pour me convaincre (pas besoin de monter la tente, un vrai robinet pour l’eau et des vraies toilettes…). Nous passerons la soirée avec deux Normands dont l’un est étudiant à Marseille et en vacances pour deux mois en Amérique du Sud.

Huaraz

Camping dans un magasin à Vaquería (le premier en partant du bus, prix sur la base du volontariat, toilettes extérieures très propres)

Plusieurs colectivos partent tous les jours de Yungay pour aller à Vaquería. Nous en avons pris un à 7h le matin et nous en avons vu deux dans l’après-midi à Cebollapampa vers 14h30 et 15h.
Le tarif du colectivo entre Yungay et Cebollapampa est normalement de 10 soles (environ 2,90 €), mais ils font payer 15 ou 20 soles pour les touristes… Entre Cebollapampa et Vaquería, le tarif est également de 10 soles normalement, mais ils essayent de faire payer 15 ou 20 soles aux touristes.
Pour aller à Laguna 69 à la journée depuis Huaraz, il est moins cher (ou aussi cher si vous êtes un fin négociateur) de passer par une agence touristique (30 soles l’aller-retour).
Nous avons mis, avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek, 2h30 pour monter jusqu’à la Laguna 69, et 2h pour redescendre.

Colectivo Huaraz – Yungay : 5 soles (environ 1,50 €)
Colectivo Yungay – Cebollapampa : 15 soles (environ 4,30 €)
Colectivo Cebollapampa – Vaquería : 15 soles (environ 4,30 €)
Entrée Parc National Huascaran : 65 soles (environ 18,60 €)
Nuit sur le sol, chez l’habitant : 6 soles (1,70€) pour deux personnes (sur la base de la donation)

Ruines de Llacmapata

Ruines de Llacmapata

Nous mettons le réveil à 4h30 pour prendre notre camion à 6h et aller jusqu’au début du sentier qui mène à Llactapata, portion de la dernière étape d’une des versions du Salkantay, autre trek menant au Machu Picchu (à la fin, on a le choix entre longer la rivière jusqu’à Santa Teresa, ce qui semble plus plat, ou monter la colline jusqu’à Llactapata et redescendre à Hydroelectrica). Nous devrions y être entre 9h et 10h, ce qui nous laissera largement le temps de parcourir sans trop se presser les 11 kilomètres, 800 mètres de dénivelé positif et 1000 de dénivelé négatif jusqu’à Hydroelectrica, et d’attraper un des nombreux bus des tours du Machu Picchu, qui repartent entre 14h et 15h vers Cusco.

A 6h, nous sommes devant le camion. A 6h10, le mec nous annonce l’air de rien qu’en fait, il partira un peu plus tard, enfin 3h plus tard… A 9h. Bon, en arrivant entre 12h et 13h ça risque d’être compliqué d’être à 15h à Hydroelectrica… Nous lui disons que l’horaire est trop tard (en plus, maintenant qu’on est levés, on a pas trop envie d’attendre 3h que peut-être un mec ait ramené ses patates et qu’on puisse partir…). Il nous dit qu’un colectivo part à 6h30 pour Santa Teresa, un peu plus loin sur la route. Nous trouvons le colectivo sur le bord de la route, moteur allumé mais sans chauffeur. Merci pour la planète. Un villageois nous dit qu’il partira bientôt et que ça coûte 35 / 40 soles (un peu plus de 10€, le camion nous proposait 15 soles) pour aller à Santa Teresa. Nous payons parfois beaucoup moins pour des distances bien supérieures mais bon… L’endroit est isolé, ça doit venir de ça. Toujours est il qu’il ferait mieux d’éteindre son moteur quand il est à l’arrêt et de faire payer un peu moins… Vers 6h45, le chauffeur arrive (le moteur attend donc allumé depuis au moins 35 minutes ^^) et nous partons. On charge des gens au bord de la route, on les dépose, mais globalement, nous ne sommes que 4 passagers dans le camion jusqu’à Playa. Nous passons le col à 4800 mètres que nous aurions dû passer à pied. La vue est encore très belle jusqu’à Totora, mais nous ne sommes pas mécontents de faire le trajet en bus (globalement, le chemin croise la route à chaque lacet). Après Totora, on est plus dans la vallée, la vue est moins dégagée et on retrouve peu à peu plus de monde (locaux comme touristes, mais beaucoup de trekkeurs faisant le Salkantay), plus de véhicules. La randonnée est moins intéressante. Vers 10h, le bus nous dépose à l’entrée du chemin. Nous avons beaucoup baissé en altitude et il fait chaud.

Nous monterons pendant deux bonnes heures le long des plantations de café, souffrant pas mal de la chaleur, jusqu’aux ruines de Llactapata, avant de découvrir la vue sur le Machu Picchu que nous étions venue voir. Et franchement, on a été un peu déçus… Alors oui on devine le Machu Picchu, mais la vue est un peu masquée par les arbres et donc on perd totalement la profondeur du paysage qui fait le charme de ces montagnes péruviennes et rendait la vue des étapes précédentes du trek magnifique. Nous nous posons pour pique niquer et nous remettons en route. Il est 13h30 et nous avons pour objectif d’être à 15h30 en bas pour être sûrs d’avoir un bus.

Vue du Machu Picchu depuis Llacmapata (si je on vous assure, il est là)

Vue du Machu Picchu depuis Llacmapata (si je on vous assure, il est là)

Le voilà de plus près ! (oui, il se fait quand même très discret...)

Le voilà de plus près ! (oui, il se fait quand même très discret…)

Et c’est parti pour 1h30 à 2h de descente assez raide (mes genoux m’en faisant baver après ce que je leur avais fait subir la veille). Après avoir refusé de payer 2 soles pour traverser un pont à un gars planté là avec son gamin qui n’avait pas du tout l’air officiel, nous arrivons à Hydroelectrica.

Nous voyons le défilé de minibus touristiques repartir du Machu Picchu et essayons de rejoindre le parking pour en prendre un.
Nous arrivons devant la cabane enregistrant les entrées, arrêtons un bus vide, négocions le retour à Cusco pour 30 soles chacun (environ 8,30 €) et c’est parti. Le bus est tout confort, seulement arrivés à Santa Teresa on doit changer de bus et on se retrouve dans un minibus bien plus pourri, où il ne reste que deux sièges, dont bien-sûr celle à l’avant au milieu à côté du chauffeur que personne ne veut… Cinq heures plus tard et l’estomac bien remué nous arrivons à Cusco, nous offrons un repas bien mérité, réservons une auberge meilleur marché que la précédente, allons récupérer nos affaires dans la première, montons pour rejoindre la deuxième, et nous effondrons de sommeil.

Choquequirao/Salkantay trail, Llactapata, Hydroelectrica, Cusco

Tupackers Hostel, Cusco, 18 soles la nuit en dortoir de 6 avec petit déjeuner (environ 5,20), grands espaces communs, personnel très sympa, wifi fonctionnant bien, lits confortables (petite odeur de cigarette dans le dortoir…), un peu excentré (et en hauteur) mais proche tout de même de la Plaza de Armas

Il nous a fallu environ 2h30 pour arriver aux ruines Llactapata depuis le début du chemin (depuis la route), puis 2h pour descendre à Hydroelectrica depuis les ruines.
Nous n’avons pas du tout attendu pour trouver un bus nous ramenant à Cusco autour de 15h30 à Hydroelectrica. Tous les bus touristiques repartant du Machu Picchu entre 14h et 16h, il est très facile d’en trouver un, au moins dans ces horaires.

Colectivo Yanama – Santa Teresa : 30 soles (environ 8,60€)
Bus Hydroelectrica – Cusco : 30 soles (environ 8,60€)

Panorama du col San Juan

Panorama du col San Juan

Comme à notre habitude, départ à 7 heures (ce qui nous permet d’éviter un peu la chaleur qui peut être importante quand le soleil tape). Nous quittons les terrasses de Pinchaunuyoc qui étaient vraiment un spot de camping paradisiaque. Nous continuons notre descente de la veille (nous avions déjà descendu environ 800m, il nous reste 500m) jusqu’à la rivière, puis c’est reparti pour 1200 m de montée jusqu’au camping de Maizal, notre objectif de la journée. Il fait chaud, la montée est raide (les 1200 m se font sur 4 km). Petit à petit, le paysage à se dégage et nous apercevons les terrasses où nous avons dormi en tout petit (et en contrebas). Nous mettrons environ 3 heures à arriver au camping de Maizal depuis la rivière. De là, nous avons une vue superbe sur la vallée et les montagnes environnantes. Nous sommes arrivés, il est 11h, il fait beau, le spot de camping est superbe…

Montagnes vertes péruviennes

Montagnes vertes péruviennes

Du coup nous décidons de ne pas nous arrêter et de faire une étape de plus le même jour :S… Ce qui va nous faire faire environ 8 km de plus, avec 1100 m de dénivelé positif en plus jusqu’à un col à 4150 m et environ 600 m de dénivelé négatif depuis le col pour arriver à Yanama. Nous sommes un peu fous, mais nous nous sentons en forme (nous nous sommes un peu reposés la veille) et nous trouvons dommage de nous arrêter si tôt. Un guide accompagnant trois Américains montant en même temps que nous estimé à 7h le temps restant marcher pour atteindre Yanama, prochaine étape. Nous pensons qu’il nous faudra moins, peut-être 7h avec les pauses. Ça tombe bien, il est à peu près 11h et il nous reste 7h de jour devant nous. Nous remplissons nos gourdes car il n’y a pas d’eau sur le chemin jusqu’au village et commençons à monter. Nous avons de la chance, nous ferons une grande partie de l’ascension à l’ombre (nuage, versant nous exposé, arbres…) et l’altitude devenant importante la température est idéale pour marcher.

Vers Yanama (enfin la descente)

Vers Yanama (enfin la descente)

La montée fait un peu semblant au début et ne plaisante plus trop sur la fin. Mais en approchant du col, le paysage est très dégagé, nous sommes très en hauteur et la vue est impressionnante, vraiment magnifique avec ces montagnes arrondies et un paysage entièrement vert. Ça nous aide à monter. Nous apercevons les mules du groupe d’Américains en contrebas, sur une superbe pelouse​ au milieu de nulle part avec la même vue et nous disons que c’est vraiment un super spot, qui plus est ils ne seront pas dérangés (par contre, ils ne sont pas arrivés…). Au bout de 3h45 dont une rapide pause sandwich, nous atteignons le col ! Il est un peu plus de 15h, ça fait environ 8h qu’on marche, nous sommes rincés. Mais il faut continuer. Nous apprécions une dernière​ fois la vue et hop, nous passons de l’autre côté. Après avoir passé le passage un peu escarpé du col, se dégage un tout autre paysage que sur l’autre versant : une immense montage enneigée en face, un chemin en terre champêtre, avec des fleurs, des vaches, de la pelouse, quelques grottes sur les côtés. Très différent et vraiment joli. Cela nous aide à descendre, parce qu’avouons le, ça commence à sérieusement tirer sur mes jambes (celles d’Alexis en caoutchouc ne ressentent rien…). Nous voyons le village au loin mais on n’a l’impression qu’ils s’éloigne en même temps que nous… Bref, après 1h-1h15 de descente, nous arrivons enfin à Yanama, premier village depuis Cachorra il y a 4 jours relié à une route. Nous rejoignons la route histoire pour trouver notre camping, histoire de maximiser nos chances de trouver un transport pour le lendemain matin tôt pour nous avancer jusqu’à la dernière partie du Salkantay (Llactapata). Pile quand nous posons le pied sur la route, un camion nous propose de nous emmener pour 15 soles chacun, en partant le lendemain à 6h du matin. C’est parfait ! Et trop facile ! Nous n’avons plus qu’à planter la tente, manger et nous coucher !

Vers Yanama (enfin la descente)

Vers Yanama (enfin la descente)

Une araignée se prenant pour une fleur

Une araignée se prenant pour une fleur

Choquequirao trail, Terrasses Pinchaunuyoc, Maizal, Col San Juan, Yanama

Camping Yanama (celui qui est tout au bout de la route), 5 soles par tente (environ 1,50€), terrain bien facilités moins bien

Nous avons mis avec nos sacs chargés pour 5 jours de trek :

> en tout à peu près 10h en tout avec toutes les pauses pour aller de Pinchaunuyoc à Yanama.

> 1h pour atteindre la rivière depuis Pinchaunuyoc

> 3h pour atteindre le camping de Maizal depuis la rivière

> 3h15 pour atteindre col San Juan depuis le camping de Maizal

> 1h / 1h15 pour descendre du col San Juan à Yanama

En approchant du col San Juan, il y a plein de spots de camping (étendues de pelouse ou abris de fortune). Par contre, il n’y a aucun point d’eau sur le chemin entre Maizal et Yanama.

Camping Yanama, 5 soles (environ 1,50 €) par tente

La maman fait aussi à manger, 10 soles (environ 2,90 €) l’assiette de riz, patates et oeuf, 14 soles (environ 4,20 €) avec du poulet

"Ruines du bas" du Choquequirao

« Ruines du bas » du Choquequirao

Casa de la caida de Aqua, Choquequirao

Casa de la caida de Aqua, Choquequirao

"Ruines du bas", Choquequirao

« Ruines du bas », Choquequirao

Ce matin, nous visitons les ruines du bas. Nous descendons depuis le camping (conscients que nous devrons remonter tout cela ensuite…) jusqu’à Paqchayok, très grande série de terrasse avec une maison faisant face à la grande cascade que nous avons traversée en arrivant (malheureusement pas comme dans les films). On se demande combien de personnes vivaient ici tellement les terrains cultivables sont étendus. Le paysage est encore superbe, nous sommes tout seul (modulo les cinquante gars transportant du ciment), c’est un peu plus sauvage que la veille ce qui rend le site charmant, malgré qu’il soit moins intéressant et varié que les sites de la veille. Puis nous continuons avec les terrasses de Paraqtepata, pour le coup beaucoup moins bien entretenues que le reste du site, mais néanmoins impressionnante, surtout par la pente qu’elles arborent. On se demande comment ils ont eu l’idée de construire des terrasses ici en voyant la pente de la montagne.

Nous remontons au camping, discutons quelques minutes avec les Français que nous avions croisés au camping du premier soir (et qui ont mis 14h pour arriver à Santa Rosa Baja avec leurs sacs de 20 / 25 kg, alors que nous en avions mis 8 pour arriver un kilomètre plus loin et 200m plus haut… quatorze heures de marche, on peut les plaindre) rangeons la tente et nous nous mettons en route. Au revoir les ruines !

Camping du site (et ses tentes de tour toutes identiques)

Camping du site (et ses tentes de tour toutes identiques)

L’objectif de la journée est de rejoindre les ruines de Pinchaunuyoc, à 5 kilomètres du camping, avec 430 m de dénivelé positif suivi de 880m de dénivelé négatif. Histoire de raccourcir la journée du lendemain qui ajoute à cela 6,3 km dont 550 m de dénivelé négatif et 1200 m de dénivelé positif. Autant vous dire que ça s’annonce raide et qu’on est bien contents de diviser la journée en deux. Nous montons environ 1h jusqu’au col du Choquequirao, sans vue et sur un terrain boueux (la boue était dure, mais cette partie du trek doit être sympa autour de la saison des pluies ^^).

Puis nous redescendons pendant un peu moins de 2h (devant attendre le rechargement de mules qui apparemment voulaient délester sur le chemin.

Choquequirao

Choquequirao

Puis nous découvrons les terrasses de Pinchaunuyoc, avec une superbe vue sur les montagnes d’en face (et sur les 1200 mètres de dénivelé positif qui nous attendent le lendemain ;)) et le canal d’irrigation inca toujours en fonctionnement coulant au milieu. Nous ne sommes pas tous seuls, les muletiers étant en train d’installer la tente mère d’un groupe en train de descendre. Nous plantons la nôtre loin du groupe sur une des terrasses. Honnêtement, c’est un de nos plus beaux spots de camping (même s’il y fait un peu chaud la journée…). Il est 14h lorsque nous plantons et il nous reste toute l’après-midi pour profiter du lieu et traîner (laver nos chaussettes qui commencent à sentir, se débarbouiller un peu, faire une sieste, regarder un film…).

Camping sur les terrasses de Pinchaunuyoc

Camping sur les terrasses de Pinchaunuyoc

Choquequirao trail, Choquequirao, ruines de Pinchaunuyoc

En tente, terrasses de Pinchaunuyoc, super spot de camping, même s’il il fait un peu chaud et qu’on est un peu embêtés par les insectes

Il nous a fallu environ 2h pour visiter les ruines du bas du site du Choquequirao (sans nos sacs).
Il nous a fallu, avec nos sacs chargés pour le trek, 2h45 pour atteindre les ruines de Pinchaunuyoc depuis le camping du Choquequirao (dont 1h de montée pour atteindre le col et 1h45 de descente pour atteindre les ruines).

Choquequirao

Choquequirao

Une nouvelle journée qui commence assez tôt pour rejoindre le site de Choquequirao. Il reste quelques centaines de mètres d’ascension… il fait vite chaud mais nous profitons de deux heures à l’ombre pour avancer un maximum. Il nous restera une heure au soleil pour atteindre le camping de Choquequirao.

Choquequirao

Choquequirao

Choquequirao

Choquequirao

Vue depuis le Choquequirao

Vue depuis le Choquequirao

Après avoir monté la tente, nous nous mettons en marche pour découvrir le site de Choquequirao.
Nous prenons le circuit en sens inverse, mais ça ne nous empêche pas de trouver un coin sympa pour déjeuner : on est affamés ! Déjà aperçu sur le chemin pour arriver, le site semble gigantesque.
Les premières pierres que nous voyons ne sont pas particulièrement impressionnantes, notamment en comparaison avec le Machu Picchu.
Une chose est sûre néanmoins, le paysage autour du site est magnifique. On semble beaucoup plus proches des montagnes par rapport au Machu Picchu.
On part ensuite vers la partie du site la plus artistique : les terrasses de lamas, en passant par la colline Usnu offrant un très joli point de vue sur la place principale du Choquequirao.

Et ces terrasses se méritent ! Après une longue descente sur un petit chemin de terre, nous voilà tout en haut de terrasses sans la queue d’un lama !
On tente de descendre et finalement découvrons notre première boule de laine. On se trouve face à des pierres de différentes couleurs agencées de manière à former des lamas blancs. On en trouve des grands, des petits mais uniquement des lamas incrustés dans ces murs de terrasse. On descendra tout en bas puis remonterons vers le mirador de los llamas. Depuis ce point de vue, on bénéficie d’une bonne vue d’ensemble sur l’intégralité des terrasses mais clairement moins sur les lamas qui sont un peu éloignés.

Terrasses de lamas

Terrasses de lamas

Terrasses de lamas

Terrasses de lamas

Après une petite demi-heure de remontée, nous voilà repartis pour la visite du site et notamment sa partie supérieure. Et c’est là que nous rencontrons quelques personnes avec un peu de matériel, se disant d’abord qu’ils attendaient golden hour pour prendre des photos, nous comprenons vite que c’est autre chose qui se trame. Ils parlent français et nous expliqueront qu’ils sont archéologues. Et le matériel électronique dans tout ça ? C’est pour filmer un documentaire pour Arte : Enquêtes archéologiques. Le sujet sera en ligne en janvier 2018 mais il y a déjà une première saison (20 épisodes) en ligne sur le site d’Arte. Discuter un peu avec eux nous a clairement donné envie d’aller jeter un œil à cette série documentaire !

Nous les laissons filmer tranquillement leur séquence, prendrons quelques photos supplémentaires du site et reviendrons au camping. Il est plein, plein de tentes pour bon nombre issues de tours et comme nous quelques autres individuelles.

La visite du site nous aura pris 5 heures et nous n’aurons même pas visité les terrasses du bas du site (on les garde pour demain). C’est grand, la visite est longue et demande pas mal de marche mais c’est vraiment sympa. Les ruines sont moins denses qu’au Machu Picchu mais les paysages sont superbes et que c’est agréable de pouvoir se balader sans personne sur le site. À côté, le Machu Picchu et ses plus de 2000 visiteurs par jour paraît comme une attraction surexploitée. Ici, pas d’interdiction de circuler dans un sens ou un autre, pas d’attente pour prendre une photo, pas de ligne de visiteurs les uns derrière les autres… Bref, c’est agréable !

Mirador des terrasses de lamas

Mirador des terrasses de lamas

Choquequirao

Camping Choquequirao (gratuit avec le ticket d’entrée sur le site) infrastructures bien dimensionnées par rapport au nombre de tentes présentes

Camping Santa Rosa Alta – camping Choquequirao : 3 heures de marche (dont une quarantaine de minutes depuis la billetterie du site), 6,5 kilomètres pour 800 mètres de dénivelé positive
Il est possible de bénéficier d’une réduction de 50% lors de l’accès au site sur présentation d’une carte étudiante internationale (30 soles)
Il faut bien 5 ou 6 heures pour visiter le site (ajouter 1 à 2 heures pour faire les terrasses du bas)

Ticket d’entrée du site Choquequirao : 60 soles (17,15€)