Nous partons aux aurores pour prendre le bus pour Khotont. Il est 7h, nous n’avons jamais vu Oulan-Bator aussi vide. Nous ne voyons quasi pas un bus passer. Nous nous posons dans un arrêt en nous disant que vu la circulation (nulle), nous pouvons attendre jusqu’à 15 minutes avant le départ du bus pour prendre un taxi. Au bout de quelques secondes, nous refusons un taxi. Au bout de quelques autres secondes, une voiture s’arrête, le passager non mongole nous demande si on va à la station de bus. Nous lui disons que oui. Il s’avère être français. Il nous propose de venir avec lui pour 1000 MNT (le prix du bus). Nous montons avec lui. Il s’agit en fait d’un prête catholique venu il y 12 ans à Oulan-Bator, allant à la gare pour célébrer une messe en campagne le lendemain. Envoyé en mission au début pour donner une impression démocratique du pays. Il est maintenant en mission humanitaire, fait des traductions, etc.
Nous arrivons vers 14h15 à Khotont. L’endroit où acheter les billets de bus retours (qui s’avèrera être un centre commercial en fait) semble fermé… Nous faisons quelques courses et nous mettons à la recherche d’une voiture pour nous amener chez la grand-mère de Rose. Nous demandons dans un magasin dans quelle direction est la ville, nous mettons du bon côté de la route et demandons à plusieurs voitures. Beaucoup s’arrêtent, beaucoup ne semblent même pas comprendre où nous voulons aller, certains semblent comprendre et nous disent non de la tête avec parfois un sourire. Au bout d’une heure, nous trouvons quelqu’un qui semble connaître où nous voulons aller. On nous passe au téléphone quelqu’un pour faire la traduction. La route n’est pas bonne visiblement et c’est à environ 50 km. Nous demandons le prix, après quelques négociation (avec la traductrice), nous arrivons sur 40000 MNT (environ 16,3€, plus que le bus pour venir jusqu’à Khotont). Nous partons avec le chauffeur, dans la direction inverse de celle indiquée par la tenante du magasin. Nous demandons deux ou trois fois pourquoi, et finalement, il sort un peu de la ville et tourne pour aller dans la bonne direction, sur une petite route en terre qui suit la rivière. Nous comprenons pourquoi personne ne voulait nous accompagner (nous allons au milieu de nulle part et nous n’étions pas au bon endroit) ! Nous passerons 1h15 à rouler au milieu de nulle part, sur cette route en terre suivant une petite rivière, au milieu de collines avant d’arriver enfin dans la yourte de Mamie Rose. Nous sommes vraiment au milieu de la steppe Mongole.
Il est environ 17h, nous sommes arrivés à bon port : trois yourtes, une dame âgée (76 ans), grand mère de Rose, deux femmes plus jeunes (40 et 30 ans), ses filles et un bébé, enfant de la femme de 30 ans. Nous buvons du thé (leur thé au lait salé, typique de Mongolie), nous mangeons quelques bonbons de lait séché, nous dinons (soupe de nouilles, pommes de terre, carottes et mouton, pas aussi fort que dans les resto ce qui est bien !). Après diner, les deux filles (que nous appellerons « tatie » et « maman » de par leur relation respective avec « bébé » pendant ses quelques jours) viennent nous chercher pour aller nous promener. En fait, c’est l’heure de faire rentrer les vaches, parties brouter dans la montagne toute la journée, près des yourtes. Nous courons après les 150 vaches pour les faire rentrer. Il fait beau, le paysage est superbe, nous nous amusons comme des enfants. En arrivant près des yourtes, nous isolons les veaux des vaches et les faisons entrer dans un enclos pour passer la nuit (ce à quoi nous sommes beaucoup plus mauvais qu’à faire avancer les vaches…). Super moment ! Nous rentrons, il faut quasi nuit. Nous mangeons un fromage blanc « du jardin » avant de nous coucher, vers 20h30, par terre au fond de la yourte.
Oulan-Bator – Khotont
Yourte, chez la grand-mère de Rose
Le week-end, les bus dans UB commencent à 8h.
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