Traversée du lac Titicaca entre La Paz Copacabana

Traversée du lac Titicaca entre La Paz Copacabana

Nous n’avons pas pu y échapper, nous nous sommes levés à 5h du matin pour attraper le colectivo quotidien de 6h du matin allant à Patacamaya. Nous sommes les premiers à arriver sur la place principale, puis nous serons rejoints par 9 autres backpackers (que nous n’avons pas vu du tout pendant notre séjour dans le village, franchement, nous aurions été les seuls touristes, ça ne nous aurait pas étonnés tellement nous n’avons croisé personne quand nous randonnions) et 4 ou 5 villageois. Au final, le colectivo est bien rempli.

Vers 9h, nous sommes à Patacamaya. Malgré le prix affiché sur le prospectus du parc de 25 BOB pour les étrangers (20 pour les Boliviens), le conducteur nous en demande 30 BOB et refuse de nous rendre nos sacs si nous ne payons pas les 5 BOB de plus par personne qu’il demande. Nous essayons de comprendre pourquoi on paie plus cher à l’aller qu’au retour, il n’est pas vraiment enclin à la discussion… Au final, nous paierons les 10 BOB de plus (enfin 8 dans les faits… entubons les entubeurs…), regrettant que le jour de notre départ de Bolivie nous ayons rencontré le seul Bolivien qui nous aura enflé de tout le voyage.

Nous reprenons immédiatement un colectivo pour La Paz (de nombreux colectivos attendent à Patacamaya, ça ne nous étonnerait pas qu’il y en ait un pour La Paz tous les quarts d’heure), 10 BOB pour environ 1h30 de trajet, un bien meilleur deal.

Puis nous arrivons à La Paz « El Alto ». Nous souhaitons aller directement au Péou, à Arequipa. Nous ne sommes pas au terminal de bus principal situé plus bas dans la ville. Nous tournons un peu autour car de nombreux bus, même internationaux et notamment pour le Chili, sont présents dans le coin. Nous demandons dans une agence et on nous dit qu’un bus part pour Arequipa (Pérou) vers 16h30, arrivée à Arequipa vers 5h du matin, pour 240 BOB par personne (environ 33€). Il est 10h30, nous avons le temps d’aller voir au terminal de bus principal et de revenir si nous ne trouvons pas mieux.

Nous prenons un nouveau colectivo pour nous descendre au terminal terrestre de La Paz. Nous retrouvons les vues sur cette ville immense toute construite dans les montagnes. La vue d’en haut est vraiment impressionnante. Ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé mais un homme assis à côté de nous commence à nous parler, nous demander d’où nous sommes et ce que nous faisons, avant de nous raconter sa ville et ses attractions principales. Malheureusement, nous n’allons pas nous arrêter pour visiter. Comme nous sommes déjà venus, nous sommes confiants pour reconnaître le terminal de bus en redescendant. Bah voyons… Une fois arrivés en bas de La Paz, la Bolivienne parlant le mieux anglais du pays nous demande où nous souhaitons aller. Quand nous lui répondons « au terminal de bus » (ce à quoi elle s’attendait), elle nous dit que nous aurions dû descendre un peu plus haut et que nous devrions nous arrêter là et prendre un colectivo dans l’autre sens ou monter pendant 10 ou 15 minutes pour retrouver le terminal… Franchement, merci, parce que sinon nous aurions sûrement traversé la ville avant de nous dire que c’est vraiment bizarre que ce soit aussi loin… ;).

Bref, nous descendons, réussissons à remonter à pied jusqu’au terminal (même si nous étions étrangement essoufflés, après les 6000m de l’avant-veille, nous pensions pouvoir monter tranquille à 3600m). Puis nous parcourons l’ensemble du terminal en interrogeant toutes les agences affichant avoir des bus pour Arequipa. La majorité des agences ont des bus, mais partant uniquement le matin, nous les avons donc loupés. Seules deux en proposent pour l’après-midi : Titicaca Bolivia et Vicuna Travel. La première n’a qu’une seule option : un trajet en trois fois partant à 14h et arrivant à Arequipa à 5h du matin : La Paz – Copacabana, puis Copacabana – Puno, puis Puno – Arequipa. Le trajet total coûte 140 BOB (environ 19,20€), presque deux fois moins cher que celui que nous avions depuis La Paz El Alto. La seconde a deux options, la même que la précédente mais à 150 BOB (environ 20,60€), puis une option plus directe (comme celle proposée le matin), soit à 200 BOB en semi-cama (environ 27,40€), soit à 250 BOB (environ 34,50€) en cama. Nous optons pour l’option la moins chère avec Titicaca Bolivia, allons manger un caldo de carne (un espèce de bouillon à la viande) pas terrible en face de la gare, réussissons à profiter d’une connexion Internet pendant quelques minutes avant de partir en unissant nos forces de craquage de Wi-Fi (histoire de prendre connaissance de notre nouveau gouvernement) et puis c’est reparti…

Quatre heures de trajet plus tard, dont la traversée d’un bout du lac Titicaca en bateau comme à l’aller, nous arrivons à Copacabana. Le temps d’acheter un peu de pain et de fromage pour dîner et de remplir les papiers nécessaires au passage de la douane bolivio-péruvienne située à quelques kilomètres de Copacabana et hop, un nouveau bus ! Nous descendons pour passer la frontière. Alors que, contrairement à lorsque nous l’avions traversée dans l’autre sens en fin de matinée un mois plus tôt, il n’y a cette fois personne faisant la queue pour passer, nous devrons attendre qu’un couple de français ne retrouve leur papier d’entrée en Bolivie dans un sac à dos perdu sous la montagne de sac à dos de la soute du bus… Toujours garder ce genre de papiers dans le passeport ^^. Puis nous repartons pour 3h de bus. Vers 22h, après environ 3h de trajet, nous arrivons à Puno.

Puis vers 23h, nous remettons ça. Encore 6h de bus (les dernières !) pour arriver à Arequipa. Cette fois, nous sortons le duvet. Une courte nuit avant d’arriver à 5h15 du matin heure bolivienne, donc 4h15 heure péruvienne au terminal de bus d’Arequipa. Ne voulant pas sortir en pleine nuit, nous attendons sagement dans le terminal de bus que le jour se lève. Dans le terminal de bus, on ne dirait absolument pas qu’il est 4h du matin : les échoppes de nourriture sont ouvertes et les « Puno Puno Puno Punoooo ! » des agences résonnent déjà (ou encore…). Vers 6h du matin, un café ouvre dans la station de bus. Nous nous offrirons un petit déjeuner afin de profiter du Wi-Fi pour réserver une auberge et attendre le début de la matinée.

Sajama, La Paz, Copacabana, Puno

Bus de nuit La Paz – Arequipa, ou plus exactement deux bus : Copacabana – Puno (Titicaca Bolivia : top) et Puno – Arequipa (Sur Oriente : peut-être le bus le moins confortable que nous ayons eu).

Un colectivo par jour part de Sajama pour rejoindre Patacamaya : à 6h du matin du lundi au samedi et à 4h du matin le dimanche. Il met 2h30 environ. Il est censé coûter 25 BOB (montant inscrit pour les touristes étrangers sur le prospectus fourni à l’entrée du parc), ce que nous avons payé à l’aller, mais les conducteurs veulent vous faire payer 30 BOB. Au retour, si nous ne payons pas les 30 BOB, le conducteur ne nous rendait pas notre sac à dos…
De nombreux colectivos attendent à Patacamaya. Il doit y en avoir plusieurs par heure pour La Paz. Nous n’avons même pas attendu 5 minutes avant de prendre le notre. Cela nous a coûté 10 BOB pour 1h30 de trajet.
Pour aller de La-Paz à Arequipa en partant l’après-midi, il y a globalement deux options :
> Un trajet en trois fois partant à 14h et arrivant à Arequipa à 5h du matin : La Paz – Copacabana, puis Copacabana – Puno, puis Puno – Arequipa. Le trajet total coûte environ 140/150BOB BOB (autour de 20€).
> Un trajet plus direct avec un minibus jusqu’à la frontière péruvienne partant vers 16h, puis un bus de nuit soit à 200 BOB en semi-cama (environ 27,40€), soit à 250 BOB (environ 34,50€) en cama.
Liste des bus pris ce jour-là :
> Sajama – Patacamaya : départ 6h, 2h30, 25 BOB
> Patacamaya – La Paz : départs réguliers toute la journée, 1h30, 10 BOB
> La Paz – Copacabana : départ 14h, 4h
> Copacabana – Puno : départ officiel 18h30, parti à 19h, 3h
> Puno – Areaquipa : départ officiel 21h30, parti à 23, 6h

Bus Sajama – Patacamaya : 30 BOB (environ 4,10€)
Bus Patacamaya – La Paz : 10 BOB (environ 1,40€)
Bus La Paz – Arequipa : 140 BOB (environ 19,20€)
Déjeuner (plat) La Paz : 15 BOB (environ 2€)

Sajama

Sajama

Nous avions le choix entre partir à 5h30 du matin pour environ 24 heures de transport ou de rester une journée de plus à Sajama et nous remettre de notre courte nuit et de nos émotions de la veille. Autant vous dire qu’après le réveil à minuit trente de la veille, nous avions besoin d’une nuit sans un autre réveil avant que le jour se lève, nous avons donc choisi de passer une journée tranquille, et surtout sans réveil. Et qu’elle fût bonne ! Dormir en altitude et avec un climat aussi sec est franchement difficile : je n’ai réussi à bien dormir que deux nuits sur les six passées là-bas, me réveillant les autres nuits complètement déshydratée ou ayant l’impression de manquer d’air… Et cette nuit-là, bizarrement je n’ai eu aucun problème ;). Puis nous avons passé la journée à regarder des films, en attendant que l’électricité, coupée dans tout le village depuis plus de 24 heures car trois poteaux sont tombés à cause d’un accident, ne veille bien revenir pour que l’on puisse en profiter pour prendre une douche d’eau chaude avant de nous relancer dans les transports (la douche froide, autant vous dire que c’était hors de question). Ce qui sera le cas vers 15h, nous laissant 3h pour profiter de l’eau chaude avant de nous refaire diner aux chandelles le soir même.

Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Un colectivo par jour part de Sajama pour rejoidnre Patacamaya : à 6h du matin du lundi au samedi et à 4h du matin le dimanche. Il est sensé coûter 25 BOB (montant inscrit pur es touristes étrangers sur le prospectus fourni à l’entrée du parc), ce que nous avons payé à l’aller, mais les conducteurs veulent vous faire payer 30 BOB. Au retour, si nous ne payons pas les 30 BOB, le conducteur ne nous rendait pas notre sac à dos…
Sajama est un endroit idéal pour acheter des bonnets ou gants en laine d’alpaga (ils n’ont que ça dans le coin, il est par exemple difficile de manger une autre viande que de la viande de lama). Nous avons payé 35 BOB (environ 3,50€) pour un bonnet en alpaga, et 45 BOB (environ 6,20€) pour une paire de gants en alpaga super chaude.
Au final, nous n’avons pas trouvé les prix dans les magasins si chers que nous l’avions lu sur Internet. Certes les produits sont un peu plus chers que dans des villes moins isolées mais la différence est loin d’être du quite au double et on trouve finalement pas mal de choses, dont quelques fruits et légumes quand même, et du fromage.

Bonnet en alpaga : 35 BOB (environ 3,50)
Paire de gants en alpaga : 45 BOB (environ 6,20€)

Vue de nuit sur le Pomerape depuis le Parinacota

Vue de nuit sur le Pomerape depuis le Parinacota

Ca y est, c’est le grand jour, nous nous lançons dans le plus gros challenge que nous avons pu nous donner de tout le voyage (pire que le Huemul en Argentine pour moi) : direction le sommet du Parinacota, volcan de 6348m d’altitude. Sachant que notre record d’altitude est de 5200m d’altitude (atteint il y a un mois autour de Cusco), le challenge est là !
Nous nous levons loooongtemps avant l’aurore, nos guides venant nous chercher à 1h du matin pour ce qui sera une longue journée de marche. Il ne fait pas si froid quand nous nous levons (-2°C ^^), mais un 4×4 doit nous emmener au départ de l’ascension, qui se situe à 5200m d’altitude (nous allons donc partir de notre record ^^), 800m plus haut que le village, la température devrait donc se rafraichir ^^.

Avant de partir, plus de courant dans la ville donc open étoiles

Avant de partir, plus de courant dans la ville donc open étoiles

Après une heure et quart de 4×4 sur une route qui ne nous permettra pas de finir notre nuit, nous arrivons au pied de l’ascension. Le temps d’enfiler tous nos équipements et nous nous mettons en route. Il est 2h30 du matin, il vente, il fait froid, il fait nuit pour encore environ 4h. Tout va bien .

Nous montons sur le même genre de chemin rocailleux et sablonneux que la veille, en un peu plus dur, mais l’impression de glisser un peu à chaque pas n’arrange rien à la difficulté de l’exercice. Assez rapidement, les deux mecs me mettent un peu de distance. Je garde un rythme calme, mais franchement, dès les premières minutes, je souffre un peu… Au bout de deux bonnes heures de grimpette sur ce terrain, il est l’heure d’enfiler les crampons et de s’encorder, nous allons passer sur la neige (une première pour nous deux).

Nous sommes à 5700m d’altitude, il est un peu plus de 4h30, il fait toujours nuit pour environ 2h donc on ne voit rien, il caille de plus en plus. A ce moment-là, nous faisons une grosse pause pour enfiler les crampons, je tremble de tout mon corps, je suis quasi certaine de ne pas arriver au bout et franchement, je ne suis pas sûres d’aller encore bien loin. Je me fixe comme objectif de monter au moins jusqu’à ce que le soleil se lève (encore deux heures…, le double de ce qu’on a déjà fait mais en plus dur car plus haut !). Un premier guide part avec les garçons devant, pendant que je reste seule avec le deuxième guide, histoire d’aller un peu plus lentement sans que les deux autres risquent une hypothermie. Les débuts avec les crampons sont difficiles et on a beau faire des virages, la pente est raide et le vente souffle fort. Moi qui avait peur d’avoir chaud avec mes quarante épaisseurs* (c’est la première fois du voyage que nous marchons avec la doudoune) car je me réchauffe vite à l’effort, j’ai vraiment vraiment froid. En particulier aux mains, la douleur devenant difficile à supporter. C’est à ce moment-là que le guide sort trois paires de gants magiques de son sac, me permettant après quelques minutes de réchauffages sous les aisselles, de pouvoir continuer mon chemin. Bien évidemment, les garçons sont bien loin devant, je distingue de temps en temps la lumière de leur frontale au loin dans les virages. Ils ont bien fait de partir devant.

Lever du soleil sur le Sajama

Lever du soleil sur le Sajama

Puis, au bout d’un moment (1h30 quoi), on commence à apercevoir les lumières de l’aurore sur le volcan Sajama, au loin ! De quoi donner du baume au cœur. Le spectacle est vraiment superbe. Malheureusement, il faisait bien trop froid pour l’immortaliser. Le moral repart, je me sens bien, j’avance lentement, mais j’avance. Puis le groupe des garçons fait de plus en plus de pauses. Je m’en rapproche. Et ce n’est plus juste la lumière de leur frontale que je vois et ça fait du bien. Les paysages se dégagent et c’est vraiment très beau (même si j’avoue, dans la montée, c’est quasi aussi dur d’apprécier la beauté du paysage que d’apprécier la qualité des biscuits qu’on mange « parce qu’il faut du sucre »). Puis enfin, le soleil éclaire le haut de la montagne, puis nous ! Encore un bon point pour le moral. Nous continuons à monter. J’ai presque espoir d’arriver au sommet à ce moment-là. Nous sommes autour de 5900m d’altitude et, à par le fait de devoir m’arrêter tous les trois pas pour reprendre mon souffle (en y arrivant), je n’ai encore aucun symptôme de mal d’altitude (mal de crâne, nausées…). Nous continuons à monter. Puis le guide me dit que ça y est, nous avons atteint les 6000m. Youhou !!! J’aurais beau ne pas arriver au bout, ce sera quand même un palier d’atteint, c’est symbolique !

Vue sur le Pomerape depuis le Parinacota

Vue sur le Pomerape depuis le Parinacota

Il devient quand même extrêmement difficile de respirer. Puis, tout d’un coup, le vent glacial se remet à souffler comme jamais. A ce moment-là, alors que nous avions passé quelques minutes plutôt le chemin de retour, le guide me demande (pour la vingtième fois) si je veux continuer ou m’arrêter. Alors que j’étais sûre de vouloir continuer plus tôt, là je ne sais plus… Je vois les gars, alors situés à au plus 30m de moi (sans que je n’arrive à les rejoindre) reprendre tout doucement la marche vers le sommet (Alexis n’a pas l’air au top d’où je suis). Et le vent continue de souffler. Honnêtement, je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie. Je ne réfléchis pas bien longtemps avant de me dire que 6000m, c’est déjà bien. Pas besoin de risquer une hypothermie pour battre un record encore plus haut. Et la vue est déjà superbe de là où je suis.

Il est 7h30, après 5h de montée (dont une à la lumière du jour), il est temps pour moi de redescendre. Puis me vient l’idée la plus stupide que j’ai eue de cette journée (et peut-être du voyage) : j’enlève les gants pour pouvoir activer le GPS et marquer ma position sur une carte. Dans ce froid glacial, elles ne mettent pas longtemps à être complètement frigorifiées. J’ai eu tellement mal et j’ai mis tellement longtemps avant de retrouver une sensation autre que la douleur dans mes mains que j’ai eu peur de perdre un doigt… On ne plaisante pas avec le froid… Et le pire, c’est que le GPS n’a jamais réussi à fixer ma position…

Puis en redescendant, nous avons droit à des paysages vraiment superbes, et le fait que nous nous abritions du vent fait qu’en plus, nous pouvons en profiter. Et même prendre des photos ! Cette ascension n’est pas seulement intéressante pour le défi sportif, mais vaut vraiment le détour pour les vues magnifiques qu’elle offre du Parc National Sajama. Ma redescente depuis les un peu plus de 6000m mettra 3h avec des jolies pauses, dont une grosse première partie avec les crampons sur un terrain assez pentu que je n’ai pas trouvée facile du tout, une courte seconde partie encore pentue sur un terrain rocailleux assez casse-gueule, où j’aurais l’impression d’être une skieuse débutante apprenante les dérapages sur un pente trop importante (et qui me vaudra quelques trous dans mon pantalon de pluie), et une dernière partie assez fun, sur un terrain toujours aussi pentue mais dans du sable (où l’on a l’impression de descendre comme des grosses pentes en raquettes). Lors de la première grosse pause, j’aurais le droit de constater que l’eau de ma bouteille, mise spécifiquement proche de mon corps dans mon coupe-vent pour éviter cela, est composée de gros glaçons…

Lors de la descente

Lors de la descente

Il est 10h30, je suis rincée (en bilan : 8h de marche, 5h d’ascension, 3h de descente, 4h dans le noir à voir juste mes pieds).

Les garçons arriveront finalement peu après mois (une trentaine de minutes), s’étant arrêtés 100m (en dénivelés) avant le sommet, l’un étant dans le même état d’hypothermie que moi et ayant en plus des nausées depuis plus d’une heure, l’autre ayant une gastro et des crampes d’estomacs de plus en plus difficiles à supporter (je cite : « je ne souhaite à personne d’avoir ce genre de problème à plus de 6000 mètres d’altitude… pas de toilettes, un vent glacial… que du bonheur ! »). Avec plus de 6200m pour eux, plus de 6000m moi et une première expérience de crampons pour tous, même sans atteindre le sommet c’est un défi sportif réussi  !

Nous rentrons au village, il est midi. Devinez quoi ? Nous dormons tout l’après-midi, avant de diner aux chandelles, sales, n’ayant pu prendre une douche le village étant sans électricité depuis la nuit dernière :S.

* Bonnet, capuche de doudoune et capuche de coupe-vent sur la tête, buff qui couvre ce qui reste de mon visage à part mes yeux, écharpe autour du cou, tee-shirt merinos, polaire, doudoune et coupe-vent, sous pantalon Damart, pantalon de rando et mon pantalon de pluie, deux paires de chaussettes, deux paires de gants…

Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Pendant l’ascension du Parinacota, j’ai (Carole) mis 5h pour aller jusqu’à un peu plus de 6000m d’altitude. Les garçons ont mis 6h pour arriver à un peu plus de 6200m, leur guide estimant à 1h le temps restant pour atteindre le sommet. J’ai mis 3h pour redescendre des 6000m, ils ont mis à peu près 2h30 pour redescendre depuis 6200m (oui, je suis lente)
L’ascension du Parinacota est dite « accessibles aux personnes n’ayant pas d’expériences en alpinisme », elle n’est néanmoins pas facile : 6350m, c’est très haut, le terrain est très pentu et quasi jamais facile, ni en descente, ni en montée (sol glissant ou glace), une très grosse partie de l’ascension se fait dans la nuit (environ 4h), les conditions météos (froid, vent) peuvent être extrême. Ne sous-estimez pas ces dernières, le froid a été le facteur principal faisant abandonner deux sur trois de notre groupe.
Au-delà du défi sportif, l’ascension du Parinacota (dans sa partie ensoleillée ;)) est une très très belle randonnées, entre le lever de soleil sur le volcan Sajama et les vues sur le Parc National Sajama, elle vaut le détour, rien que pour la beauté des paysages.
Il y a apparemment 4 guides sur Sajama capables de vous accompagner dans l’ascension d’un des trois volcans alentour. Nous avons eu Zamiro (Pacaje, cousin de la gérante de notre auberge) et Fransisco. Zamiro est un guide très sérieux, nous recommandons. Fransisco était très bien aussi mais peut-être un peu moins sérieux, allait un peu vite lorsqu’on demandait de ralentir par exemple.

En tout, pour trois personnes, avec deux guides et la location du matériel, la journée nous sera revenue à 760 BOB par personne (environ 105€)
1 bouteille de 63 cL de bière Huari à Sajama : 16 BOB (environ 2,20€)

Vue du mirador du Huisalla

Vue du mirador du Huisalla

Ayant l’intention de faire l’ascension du Parinacota le lendemain, nous avions prévu une courte journée, en allant jusqu’au mirador du Sajama situé à 1h de la ville. Nous rendons compte que le mirador ne dépasse pas les 4500m, nous changeons de plan et décidons de grimper à un autre mirador, sur la montagne, situé, lui, à plus de 5000m d’altitude. Pour une raison inconnue, ce mirador n’est pas sur la carte du Parc National, nous l’avons trouvé sur les cartes hors ligne Maps.me et Alpine Quest.

Au sommet

Au sommet

Vue depuis le sommet

Vue depuis le sommet

Ne voulant pas trop me crever, je me dis que je monterai pendant deux heures et redescendrai ensuite. Nous entamons la randonnée, d’abord à travers champs, puis passons par la forêt de Quenua, sensée être la forêt la plus haute du monde. Alors franchement, c’est bien pour le titre qu’on en parle parce qu’il s’agit en réalité de très grand arbustes (ou de très petits arbres), assez écartés pour ne pas cacher la superbe vue des volcans enneigés du parc de Sajama. Pous l’instant, ça ne monte pas beaucoup et c’est plus tranquille (et bien plus intéressant que la route de la veille ). Après la forêt de Quenua, ça commence à se compliquer. Nous n’avons pas vraiment de chemin devant nous, et simplement la direction d’où nous voulons aller, c’est à dire en haut d’un terrain rocheux et sableux « un rien » pentu ^^. Et il nous reste bien 400m de dénivelé à faire. Il me reste en théorie une demi-heure pour atteindre le sommet et tenir les deux heures que je m’étais fixée. Autant dire, mission impossible… Nous entamons la montée. Au bout de quelques temps, pendant que certains (bon… Alexis était tout seul) s’amusent à escalader la pente à la verticale (pas facile mais beaucoup plus marrant), les autres font des zig zag et tentent de trouver un chemin plus clément, jusqu’à trouver ce qui semble être un vrai chemin et qui, de fait, est beaucoup plus facile à monter. Finalement, après 1h30 de grimpette, nous atteignons le mirador qui franchement vaut le détour avec une vue imprenable sur le Sajama, le Parinacota et le Pomerape (les trois hauts volcans du parc national). Une très belle randonnée, et un bon moyen de s’acclimater à l’altitude.

Nous redescendons tout cela en deux fois moins de temps que nous avons mis pour monter, avant de faire quelques courses pour le lendemain et de retrouver notre guide qui doit nous amener louer tout l’équipement qui nous manque pour le lendemain. Un petit tour dans le cagibi de l’auberge dans laquelle nous sommes, puis dans le cagibi bien plus fourni de l’hostel Sajama et nous avons tout ce qu’il nous faut : bottes, crampons, gants, baudrier, bâtons de randonnée…
Nous nous préparons ensuite un kilo de pâtes pour trois histoire d’avoir des forces le lendemain (ou plutôt la nuit…). Il est 20h, nous mettons le réveil à 00h30, une courte nuit s’annonce… (mais heureusement, nous nous sommes reposés aujourd’hui ;)).

Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Nous avons mis 3h pour monter au Mirador Huisalla et 1h30 pour revenir, le chemin n’étant pas hyper bien tracé, il est conseillé d’avoir une carte / GPS
Un magasin avec un panel de produits assez complet est situé à l’entrée de la ville, en face de l’hôtel Sajama.
Voici les prix des locations d’équipement dans le village de Sajama :
> Bottes : 30 BOB (environ 4,10€)
> Crampons: 30 BOB (environ 4,10€)
> Bâtons de randonnées : 30 BOB (environ 4,10€)
> Baudrier : 25 BOB (environ 3,50€)
> Gants : 25 BOB (environ 3,50€)

1 kilo de pâtes en vrac : 12 BOB (environ 1,70€)
1 paquet de biscuits : environ 8 BOB (environ 1,10€)
1 bouteille d’eau de 2L : 8 BOB (environ 1,10€)

Laguna Huaynacota

Laguna Huaynacota

Nous nous levons plus tranquillement avec pour objectif de la journée étant de nous rendre à un lac situé à 12 km du village, puis, si nous sommes d’humeur, de faire un léger détour aux sources chaudes au retour, situées dans la même direction. La mama de l’auberge nous prévient que le lac a très peu d’eau à cette période et que la balade aura plus pour objectif d’observer lamas, alpagas et vigognes que de voir le lac. Ayant besoin de nous dégourdir les jambes et de marcher avant de peut-être tenter l’ascension du Parinacota, nous y allons quand même. Ce matin, le vent s’est un peu calmé par rapport à la veille, ce qui rend la marche plus agréable. Nous mettrons 2h30 sur une route de 4×4 à peu près plate avant d’atteindre le lac. Les paysages sont superbes mais le chemin est quand même un peu monotone, et nous ne croisons pas tant d’animaux que ça ce jour-là. Nous avons tout de même croisé deux lamas au milieu de la route, qu’Alexis tentera d’approcher, allant jusqu’à leur courir après, mais en vain… Il reviendra essoufflé sur la route, triste de n’avoir pas pu caresser au moins l’un de ces mignons petits lamas…

Nous faisons une longue pause déjeuner face au lac, trop bien posés dans ce décor magnifique. Au final, le lac n’était pas à son maximum mais il y avait quand même un peu d’eau.

Sajama Volcano

Sajama Volcano

Puis nous nous mettons en route pour le retour, qui s’annonce aussi beau mais aussi monotone que l’aller. En plus, le vent s’est remis à souffler fort et en continu ! Afin de nous occuper, nous écouterons le débat présidentiel d’entre deux tours sur une grande partie du chemin retour. En chemin, nous manquons de nous faire écraser plusieurs fois par des 4×4, le bruit du vent rendant impossible de les entendre avant qu’ils soient à notre niveau. Je ferai plusieurs attaques cardiaques à les entendre klaxonner si près de nous… Vu le vent et l’heure qui tourne, nous faisons l’impasse sur les sources chaudes pour aujourd’hui.

Arrivés (enfin) à l’auberge, nous sautons sur une casserole pour nous préparer un thé bien chaud. Notre collègue Daniel que nous avons « abandonné » la veille en haut des Lagunas de Alturas arrivera quelques minutes plus tard. Ouf ! Il a finalement passé une nuit pas trop froide et fini la boucle aujourd’hui.

Sajama Volcano

Sajama Volcano

En fin d’après-midi, nous rencontrons un guide afin de faire l’ascension du Parinacota, volcan de 6348 mètres, qui ne nécessite pas de compétences d’alpinisme pour être grimpé. Le guide nous explique un peu tout ce que nous devons savoir sur cette ascension :

  • Le prix du (ou des) guides : 500 BOB (environ 68,50€) par guide
  • Le prix de la voiture qui nous amène au départ et vient nous chercher à l’arrivée de la randonnée : 1000 BOB (environ 137€)
  • Le matériel dont nous avons besoin (et qu’il est possible de louer sur place à Sajama) : des bottes de marche en plastique (pour éviter le froid), des crampons (car une bonne partie de l’ascension se fait sur de la glace), un baudrier (car on est encordés sur une grosse partie de la montée), des gants chauds, des chaussettes chaudes, un pantalon chaud, une doudoune en duvet de canard, un bonnet (bref tout pour avoir chaud), des bâtons de randonnée …
  • L’heure de départ (1h du matin, ça pique…), durée moyenne d’ascension (autour de 7h), qu’est-ce qu’il se passe si dans un groupe l’un ne réussit pas à monter (bah on redescend tous, d’où l’intérêt d’avoir deux guides).

Après ces informations, Daniel n’étant pas encore très serein sur sa résistance à l’altitude, nous décidons de nous laisser la journée du lendemain pour voir si nous tentons l’ascension dans deux ou trois jours (pour se laisser le temps de s’acclimater un peu plus).

Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Nous avons mis 2h35 pour faire Sajama – Lago Huainacota à un bon rythme et à peu près la même chose pour revenir, sur une route de 4×4 quasi plate
Attention, le Lago Huainacota s’assèche à certaines périodes de l’année, le spectacle étant un peu moins intéressant
Voici les informations pour faire l’ascension du Parinacota en 2017 :
> Le prix du (ou des) guides : 500 BOB (environ 68,50€) par guide
> Le prix de la voiture qui nous amène au départ et vient nous chercher à l’arrivée de la randonnée : 1000 BOB (environ 137€)
> Le matériel dont nous avons besoin (et qu’il est possible de louer sur place à Sajama) : des bottes de marche en plastique (pour éviter le froid), des crampons (car une bonne partie de l’ascension se fait sur de la glace), un baudrier (car on est encordés sur une grosse partie de la montée), des gants chauds, des chaussettes chaudes, un pantalon chaud, une doudoune en duvet de canard, un bonnet (bref tout pour avoir chaud) …
> L’heure de départ (1h du matin, ça pique…), durée moyenne d’ascension (autour de 7h), qu’est-ce qu’il se passe si dans un groupe l’un ne réussit pas à monter (bah on redescend tous, d’où l’intérêt d’avoir deux guides).
> En basse saison, s’y prendre la veille suffit. Mais apparemment il n’y aurait que 4 guides dans tout le village donc en haute saison, peut-être vaut-t-il mieux s’y prendre à l’avance.

Un paquet de 400g de pâtes : 6 BOB (environ 0,85€)

Sajama National Park

Sajama National Park

7H30, le réveil de notre collègue de chambrée se met à sonner. Fidèle à mon habitude, je trainasse dans le lit quelques (grosses) minutes avant de m’activer pour un début de journée tout à fait standard :

  • petit déjeuner à l’avoine ;
  • toilettes bouchées ;
  • finalisation du sac à dos.

Et nous voilà tous les trois prêts pour une petite randonnée que nous démarrons sur les coups de 9H10. On passe l’église (c’est pratique les églises et les places des armes en Amérique du Sud, tu peux t’en servir de repère même dans les villages les plus paumés), puis le pont et nous voilà en route pour Las lagunas de altura. Comme leur nom l’indique, le point d’orgue de cette randonnée (de deux jours) est un trio de lacs en altitude (environ 5000 mètres).

Nous commençons à marcher gentiment, les premiers kilomètres étant quasiment plats. Daniel (notre collègue de rando) mène la marche : apparemment, être dans l’armée ça développe quelques muscles ! Malheureusement, nous ne pouvons pas trop discuter… non pas que l’on soit de gros lambins mais surtout parce qu’il y a un vent qui est aussi efficace que le port de boules Quiès.
On s’arrêtera pour manger après même pas 4 heures de marche, une matinée somme toute gentillette. Tout chanceux que nous sommes (ou tout bon lecteur de carte), c’est au niveau d’un « camping » autrement appelé « abri rocheux » que nous déjeunons. Grosso modo, c’est une construction que tout gamin rêverait de faire : un mur d’un mètre de haut disposé en forme de cercle. On y est bien abrité du vent, c’est tout ce qui comptait.

La randonnée compte deux autres « campings » : on se fixe donc comme objectif d’aller au dernier pour éviter d’avoir une trop grosse journée le lendemain.
Nous reprenons donc notre route mais l’équation a changé par rapport à la matinée. Désormais, le chemin n’est plus plat, mais surtout ça souffle comme jamais. L’altitude n’aidant pas nos pas deviennent plus lents mais en plus certains sont sur le côté ou vers l’arrière avec la soufflerie dans laquelle nous sommes.
On revoit rapidement nos objectifs à la baisse en se disant que le second camping, c’est peut-être pas si mal.

Laguna de Altura, arrivés à quasi 5000m

Laguna de Altura, arrivés à quasi 5000m

L’altitude n’a pas le même effet sur tout le monde (pas quelque chose que l’on apprend à l’armée, apparemment ;- )) mais nous arrivons après 4 heures 40 de marche à ce second « camping ». Surprise ! La construction d’un mètre de haut au précédent s’est transformé en un cercle de pierre… de quinze centimètres de haut ! Très compliqué de dormir ici : nous sommes à 4900 mètres d’altitude, il y a un vent de fou (c’est très difficile d’avancer ou de ne pas chuter) … bref, nous nous les caillons et serions mieux au coin du feu avec un gros matou sur les genoux.

S’offrent à nous quelques options :

A) Continuer jusqu’au dernier camping (au moins une heure trente de marche en plus) sans savoir à quoi il va ressembler.
B) Rester ici en se construisant un abri de fortune (à savoir assembler des pierres pour faire un mur de plus de quinze centimètres de haut).
C) Redescendre jusqu’au premier camping et y dormir avant de repartir le lendemain (vers le village ou pour la suite de la boucle).
D) Redescendre directement jusqu’au village.

Nous sommes trois et la décision n’est pas facile mais finalement on opte pour :

  • Notre collègue de rando ne se sent pas de redescendre et veut s’acclimater à l’altitude en vue de grimper à 6300 mètres dans quelques jours… il optera pour l’option B.
  • Nous deux opterons pour l’option D.

Sinon, ça donnait quoi le paysage ? Ah… ça n’a pas été évoqué jusqu’ici ! Il y a une bonne raison à ça : on n’en sait trop rien ! Avec tout ce vent, on a passé l’ascension à regarder nos orteils pour se protéger de la brise bolivienne. Bref, on n’a pas vraiment profité du chemin et on a choisi de redescendre (bon… Carole était aussi au bout du rouleau ;- )).

Lamas et alpagas, en redescendant

Lamas et alpagas, en redescendant

On transfert nos vivres et nous donnons quelques consignes à notre soldat puis nous mettons en route, frigorifiés.
Bizarrement, avec le vent dans le dos et en descente, cette rando c’est de la tarte. On avance à une vitesse dithyrambique et on n’a même pas besoin de faire de pause : #OnSeSentTropForts. Mais surtout on peut lever les yeux et regarder le paysage qui en fait est plutôt joli ! Des montages, une petite rivière, un peu de neige sur les sommets, c’est top. En plus, on est tous seuls…
… enfin, jusqu’à ce que l’on arrive aux geysers (#PipiDeChat)* où un groupe 6 français retraités (ou pas mais c’est parce qu’on a repoussé l’âge de la retraite récemment) était en train de prendre quelques photos. On en profite pour papoter un peu avant de les laisser remonter dans leurs 4×4 chauffés, confortables, rapides et en direction du village. Bref, on a le sum lorsqu’ils repartent en voiture et nous à yep. Sauf que chanceux comme nous sommes (et surtout gentils comme ils sont), les deux 4×4 s’arrêtent à notre hauteur et nous propose de nous déposer à Sajama.
Trop facile, on arrive sur la place principale sans même avoir utilisés nos lampes torches (et ça, c’était pas gagné quand on a commencé à descendre).

Pour finir la journée, on retourne à l’auberge, on est surclassés (chambre double plutôt que dortoir triple, et avec des toilettes non bouchées) puis on se commandera un repas complet à base de soupe de maïs et de lama, le premier lama depuis que nous sommes arrivés au Pérou / Bolivie (un peu trop cuit à notre goût) !

*Merci de mettre en commentaires ce que veut dire cette expression dans votre région…

Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Nous avons mis 4h40 pour faire Sajama – Col du laguna Casiri Macho (sans compter la pause déjeuner) et 1h30 pour faire Col du laguna Casiri Macho – Parking des geysers
Le chemin est globalement facile à suivre (malgré l’absence de marquage) et n’est ni technique ni pentu (attention à l’altitude et aux conditions météo).

Dîner à l’auberge : 20 BOB (environ 2,75€)

Coucher de soleil à Sajama

Coucher de soleil à Sajama

Après une nuit finalement pas si mal (la route entre Sucre et La Paz est bonne), nous sommes laissés à 6h du matin au bord de la route au niveau de Patacamaya. Heureusement, il faut presque jour et le village est juste à côté. Le temps de refaire nos sacs et nous entrons dans le village.
Quelques minutes plus tard nous arrivons dans la rue principale où de nombreux colectivos (minibus) sont présents. Nous demandons à certains d’entre eux où est celui partant pour Sajama. On nous dit d’attendre 8h30, 9h00 avant qu’il arrive.
Nous nous trouvons un petit boui-boui où prendre une boisson chaude pour patienter. Au bout du deuxième thé et toujours pas de colectivo pour Sajama, nous sortons le jeu de carte. Un troisième thé, il est 9h30, on nous dit que le colectivo n’arrivera pas tout de suite. Nous rencontrons, attendant comme nous, Daniel, un Israelien allant lui aussi à Sajama. Nous partageons une ou deux parties de cartes, puis le boui-boui dans lequel nous sommes ferme ! Le colectivo pour Sajama est arrivé. Il est 10h30, nous mettons nos sacs sur le colectivos et devons attendre 12h30 pour partir. Nous refaisons chauffer les cartes, mangeons un bout et vers 13h, nous sommes partis.

Nous mettrons environ 3h sur une route entièrement goudronnée en bon état pour arriver à Sajama. Nous nous enregistrons et payons les 100 BOB (environ 13,70€) de frais d’entrée dans le parc. Arrivés à Sajama, une dame vient nous proposer un hébergement. Nous allons voir, c’est un peu glauque mais nous avons une chambre pour trois à 25 BOB par personne (environ 3,50€). Nous décidons d’aller voir ailleurs quand même et trouvons une auberge bien plus lumineuse pour 35 BOB par personne. En disant que nous avons la même chose pour 25 BOB ailleurs, elle nous fait le même prix, plus 5 BOB (environ 0,70€) pour utiliser le gaz dans la cuisine. Bingo !

Nous nous installons et collectons quelques informations pour la suite de notre séjour : un trek de deux jours autour de Sajama (Lagunas de Altura) et l’ascension du volcan Parinacota, un pic à un peu plus de 6300m faisable avec un guide mais sans expérience technique. Le guide coûte 500 BOB pour la journée (environ 70€), le transport pour se rendre au départ de la randonnée 1000 BOB (environ 140€) et il faudra en plus louer un peu d’équipement pour la journée (chaussures de montagne et crampons).

Nous décidons de partir pour le trek de deux jours avec Daniel et de voir en rentrant, en fonction de notre capacité à résister à l’altitude. Car le village de Sajama est déjà à plus de 4000m d’altitude et les randonnées alentour vont souvent jusqu’à plus de 5000m.

Place de l'église, Sajama

Place de l’église, Sajama

Chance inouïe, nous voyons dans notre auberge une bouteille de gaz dans une étagère. Nous demandons om nous pouvons en acheter et la mama de l’auberge nous dit qu’il paraît difficile d’en trouver ici (sans blague, on n’a déjà pas réussi à Sucre alors ici…). La mama nous approche la bouteille toute poussiéreuse mais encore pleine et nous dit que nous pouvons la prendre. Top ! Nous aurons des repas chauds pendant notre trek ! Nous essayons quand même la bouteille avant de trop nous emballer, la date indiquée dessus étant de 2006, nous ne sommes pas trop confiants…) et miracle, elle fonctionne ! Nous prenons le temps de faire le tour du village pour faire quelques courses pour le trek et de refaire nos sacs pour deux jours de trek et la nuit commence à tomber.

Un milliard d'étoiles

Un milliard d’étoiles

Patacamaya, Sajama

Hostal Trek Condoriri Sajama, 25 BOB (environ 3,50€) par personne la nuit en chambre double avec salle de bain privée avec eau chaude, assez clean, lumineux. Elle vous laisse utiliser sa cuisine : compter 5 BOB (environ 0,70€) de plus pour utiliser le gaz le soir, et 2 BOB (environ 0,30€) pour l’utiliser le matin. Famille très gentille et très accueillante. Attention cependant à bien demander les prix de tout, tout est payant. Les repas sont 20 BOB (environ 2,70€) pour entrée, plat, dessert et thé.

Nous avons mis 8h30 pour faire Sucre – Oruro et 10h pour faire Sucre – Patacamaya
Un colectivo part autour de midi de Patacamaya pour Sajama. Il coûte 25 BOB (environ 3,50€), prix indiqué sur la carte fournie à l’entrée du parc.

Colectivo de Patacamaya à Sajama : 25 BOB (environ 3,50€)
Entrée dans le parc National Sajama : 100 BOB (environ 13,70€)
Prix des courses à Sajama : 43 BOB pour un paquet de pâtes, trois boites de thon, 7 œufs, 5 tomates, 3 oignons (environ 5,90€)

Grafiti, Sucre

Grafiti, Sucre

Une dernière demi-journée à l’auberge et hop, départ pour le Parc National Sajama. Nous devons normalement prendre trois transports : un bus pour Oruro, puis un bus pour Patacamaya, puis un colectivo (mini-bus) pour Sajama. Nous nous rendons en fin de journée à la station de bus, directement à la boutique Trans Copacabana recommandée par le gérant de notre auberge pour être ponctuelle et fiable. Nous achetons nos billets pour Oruro (le bus lui file jusqu’à La Paz) pour 80 BOB en full cama (sièges très inclinables) (environ 11€). Il est 17h30 et notre bus part à 20h.

Nous trouvons une boulangerie trop posée où nous aurons droit à un mauvais donut mais au calme, avec du Wi-Fi et des toilettes, idéal pour passer deux heures avant le bus. En regardant une carte, nous nous rendons compte que Patacamaya est située sur la route entre Sucre et La Paz, après Oruro, nous demandons donc si nous pouvons descendre à Patacamaya plutôt que Oruro, et il n’y a pas de problème. Nous avons sûrement payé le billet au même prix que pour aller jusqu’à La Paz…

Puis nous nous mettons en route presque à 20h pile. Le bus est propre et top confort (pour un bus). Nous sommes aux dernières places du bus et… plus jamais ! Ça tangue trop. Je mettrai un bon moment avant de calmer mes nausées et pouvoir dormir.

Sucre

Bus de nuit Sucre – Patacamaya (La Paz), Trans Copacabana, Cama bus (sièges très inclinables), avec toilettes (qui marchent), 80 BOB (environ 11€).

De nombreux bus partent pour La Paz ou d’autres destinations, souvent plusieurs par soir. Il est possible d’acheter les billets au dernier moment. Par contre, pour avoir les meilleures places (celles de devant), il vaut mieux s’y prendre un jour en avance. Les bus pour La Paz de Trans Copacabana partaient à 19h30 et 20h.

Bus Cama Trans Copacabana de Sucre à Patacamaya : 80 BOB (environ 11€)

Un dernier jus de fruit du marché avant de partir...

Un dernier jus de fruit du marché avant de partir 🙂

Ça y est, c’est notre dernier jour à Sucre. Jamais en 8 mois de voyage nous ne serons restés aussi longtemps au même endroit sans faire grand-chose. Nous nous sommes reposés pour de vrai pendant plus d’une semaine et ça fait un bien fou ! De quoi repartir en pleine forme le lendemain pour le Parc National de Sajama, dans l’ouest Bolivien proche de la frontière avec le Chili. Avec peut-être comme objectif l’ascension d’un volcan à plus de 6000m…

Sucre

Hostelling Señor de las 3 Caidas, 109 BOB (environ 15€) la chambre double avec salle de bain commune (à trois chambres doubles), assez bien situé, hyper propre, avec beaucoup d’espace, un jardin, une cuisine bien équipée, un Wi-Fi marchant plutôt bien (car pas trop de monde dessus), literie un peu vétuste.

Les distributeurs proches de la place 25 De Mayo prennent tous une commission de 4 $ par retrait. Les distributeurs proches du supermarché SAS (proche du temple de La Merced), eux, ne prennent pas de commission (au moins le distributeur BancoFie)

Graffiti, Sucre

Graffiti, Sucre

Depuis la veille, c’est la fête dans la ville : une course de voiture s’y déroule, faisant résonner des bruits de moteurs dans tout le centre-ville. Au-delà des bruits de moteurs, nous n’avons pas bien réussi à voir une voiture passer pour observer comment pouvait se dérouler la course… Nous avons simplement profité un peu de l’ambiance animée sur la Plaza 25 de Mayo et remangé une glace de l’excellent Cafe Sucre (miam !).

Voiture de course

Voiture de course

Mmmhhhhhhhh

Mmmhhhhhhhh

Sucre

Hostelling Señor de las 3 Caidas, 109 BOB (environ 15€) la chambre double avec salle de bain commune (à trois chambres doubles), assez bien situé, hyper propre, avec beaucoup d’espace, un jardin, une cuisine bien équipée, un Wi-Fi marchant plutôt bien (car pas trop de monde dessus), literie un peu vétuste.

Ce dimanche, le marché central était fermé (nous ne savons pas si c’était à cause de la course de voiture ou si celui-ci est fermé tous les dimanches)

Glace deux boules au Cafe Sucre : 16 BOB (environ 2,20€)
Papa rellena ou salteneria sur la place centrale : 5 BOB (environ 0,70€)

Une des nombreuses Coccinelle de Sucre

Une des nombreuses Coccinelle de Sucre

Comme nous allons (enfin) repartir sur les routes, pour aller trekker dans les hauteurs Bolivienne, nous nous mettons en quête d’une bouteille de gaz dans Sucre. La première adresse, indiquée par le gérant de notre auberge, a fermé récemment. Nous demandons aux alentours où nous pouvons trouver du gaz de camping et personne ne semblent vraiment savoir. On nous conseille d’aller au Mercado Campesino, immense marché que nous avions traversé quelques jours plus tôt en bus en revenant des 7 Cascades. Effectivement, le marché semble suffisamment immense pour qu’on y trouve absolument tout. Pour mettre toutes les chances de notre côté, nous tapons « ferreteria » (quincaillerie) sur Maps.me. Nous tombons sur une rue entière de quincailleries. Nous demandons à quelques personnes qui nous indique des rues à côté. Nous nous retrouvons au cœur du marché, avec des échoppes vendant un peu de tout. Nous demandons à nouveau à quelques personnes et l’une d’entre elle nous indique une boutique, au bout d’une rue « c’est un magasin de vêtements mais ils ont aussi du matériel de camping ». Nous nous dirigeons vers le bout de la rue et nous commençons à apercevoir quelques duvets et quelques tentes. Ça sent bon ! Nous ne trouvons pas de gaz dans les premières boutiques. Jusqu’à en apercevoir une vendant quelques bouteilles de gaz, pas au format que nous souhaitons mais c’est déjà ça ! Malheureusement, le gérant nous dit ne plus avoir les bouteilles de gaz que nous cherchons… Et ajoute qu’il est le seul à en vendre… Echec… Nous devrons sûrement attendre de retourner au Pérou pour retrouver notre autonomie pour cuisiner.

Fruits et légumes, Mercado Campesino

Fruits et légumes, Mercado Campesino

Etal de "Granola", Mercado Campesino

Etal de « Granola », Mercado Campesino

Gamelles, Mercado Campesino

Gamelles, Mercado Campesino

Nous profitons d’être sur cet immense marché pour nous balader parmi les étals de… tout : fruits et légumes, viande (où l’on retrouve absolument toutes les parties des animaux, et dont certaines comme les museaux entiers de vaches ont de quoi donner des haut le cœur…), fromage, ustensiles de cuisine, vêtements, etc. Nous goûtons nos premières papas rellenas (pommes de terres fourrées) pour déjeuner, suivi d’un jus de fruit (nous étions un peu craintifs car les jus de fruits ne sont pas purs mais souvent servis avec du lait (ou de l’eau) mais nous n’avons pas été malades).

Puis nous nous apprêtons à rentrer quand, surprise, nous tombons sur un coiffeur ! 10 BOB (1,40€) la coupe, c’est le double de ce que c’était fixé Alexis comme objectif mais franchement, après plus de 8 mois, c’était maintenant ou jamais ! Et ça a été maintenant, 7 ou 8 centimètres de cheveux en moins, de quoi avoir moins chaud en sortant ;).

8 mois sans coiffeur...

8 mois sans coiffeur…

Sucre

Hostelling Señor de las 3 Caidas, 109 BOB (environ 15€) la chambre double avec salle de bain commune (à trois chambres doubles), assez bien situé, hyper propre, avec beaucoup d’espace, un jardin, une cuisine bien équipée, un Wi-Fi marchant plutôt bien (car pas trop de monde dessus), literie un peu vétuste.

Nous avons échoué à trouver du gaz de camping à Sucre. Il vaut sûrement mieux le tenter à La Paz…
Le Mercado Campesino, légèrement excentré (mais où tous les bus vont) est beaucoup plus grand que le Mercado Central. Il est sûrement possible d’y faire de meilleures affaires qu’au marché central, même si certains produits comme le fromage étaient proposés au même prix. Les jus de fruits, par exemple, étaient moins chers (5 BOB au lieu de 7 BOB par exemple)

Coupe pour homme dans un coiffeur du Mercado Campesino : 10 BOB (environ 1,40€)
Papa Rellena au marché : 3 BOB (environ 0,40€)