Nous arrivons à 4h15 du matin à Cotahuasi. La nuit a été un peu difficile… Arrivés là-bas, nous découvrons la carte des environs du canyon. La première suffisamment détaillée que nous trouvons (aux horaires de bus près). Nous envisageons plusieurs scénarios. Un anglais (seul autre touriste du bus) nous raconte qu’un ami à lui a fait le trek que nous envisagions de faire mais dans l’autre sens. Celui-ci a l’air plus facile comme ça, nous décidons donc de le suivre. Nous devons nous rendre dans le village de Charcana d’où débute le trek. Le bus pour Charcana part dans l’après-midi à 15h… Bon. Que va-t-on pouvoir faire en attendant 15h ? D’après les quelques conducteurs de taxi des environs, il n’y a pas grand-chose à faire autour de Cotahuasi. Nous voulions nous rendre à Pampamarca pour monter jusqu’à la forêt de roches, mais on nous dit que la route s’est effondrée et qu’on ne peut plus aller à Pampamarca en bus depuis 2 mois… On nous dit qu’on peut aller jusqu’aux sources chaudes de Luicho, à 3h de marche. Banco ! En regardant la carte, nous voyons que 19km nous séparent des sources chaudes, on aura du mal à les faire en 3h avec nos sacs sur le dos…
Puis le bus pour Quechualla arrive à 5h45 dans la station de bus. Celui-ci passe par la cascade de Sipia (à 45 minutes) et reviens dans les temps pour que nous attrapions le bus pour Charcana. C’est parti !
En même temps que le bus part, le jour se lève et nous descendons dans le Canyon de Cotahuasi. Les paysages sont superbes ! Au bout de 45 minutes, nous arrivons au début du chemin de la cascade, puis nous en approchons, jusqu’à être juste au dessus. Nous ne savons pas combien de litres à la minute passent par la cascade mais le débit et le bruit associé en font quelque chose d’impressionnant. Puis en s’éloignant un peu, c’est maintenant sa hauteur et la force avec laquelle l’eau se fracasse en bas de la cascade qui sont impressionnants. En montant un peu, on a une vue de fou sur le canyon. C’est très beau. Nous aurons eu un beau premier aperçu du canyon en venant ici (puis de la chaleur qui nous attend, car s’ils faisait un peu frisquet le matin, vers 9h, le soleil tape et chauffe sévère).
Vers 10h00, nous voilà repartis pour prendre le bus retour vers Cotahuasi. Le bus doit passer entre 10h40 et 11h. Un peu avant 10h, nous apercevons un véhicule sur la route et espérons que ce ne soit pas le bus. 10h20, nous sommes à l’arrêt. 10h40, rien. 11h, toujours rien. 11h30, toujours rien. Et quand je dis rien, c’est vraiment rien ! Nous déjeunons et décidons de nous mettre en route soit vers Cotahuasi, soir vers Velinga (village situé dans l’autre sens) à midi si le bus ne pointe pas le bout de son nez. Il ne pointe bien-sûr pas le bout de son nez… Pile au moment de partir (vers Cotahuasi, nous décidons de nous en tenir à notre programme quite à attendre un jour de plus le bus de 15h vers Charcana), un camion passe dans l’autre sens, nous laissant un peu d’espoir en nous disant que le bus devrait passer car il ne l’a pas croisé.
Nous partons quand même. Il fait chaud, nous marchons sous le soleil. Une heure plus tard, nous passons une maison où on nous dit que le bus ne fait qu’un aller-retour et qu’ils l’ont déjà vu repasser vers 10h. Franchement pas cool de la part du chauffeur de n’avoir même pas cherché à savoir où on était alors qu’on lui a demandé trois fois l’heure de passage et qu’on est sorti avec un « nos vemos a la diez y media ». Bref…
Nous continuons le chemin, ne croisant que quelques véhicules, aucun ne souhaitant ou ne pouvant nous prendre. Nous espérons tour de même croiser le bus allant à Charcana, étant sur la bonne route. Nous nous offrons une figue de barbarie cueillie sur la route en goûter, au top (sauf pour nos doigts plein d’épines) !
Puis alors que nous sommes à 4,5km de Cotahuasi, un bus, le premier que nous voyons, passe et nous ramène à Cotahuasi ! Arrivés pile à 15h, nous pouvons prendre l’autre bus qui lui va à Charcana. Bingo ! C’est parti (avec en prime des moutons dans le bus).
C’était parti pour 2h de trajet sur une route superbe et vertigineuse (parfois plus vertigineuse que superbe selon moi ;)), offrant une vue imprenable sur le plus profond canyon au monde. Nous partons de 2600 m et la route ne fait que monter jusqu’à 3400 m, les paysages étant toujours aussi dégagés. La vue est magnifique, entre le canyon vraiment hyper profond, les petits villages donnant sur la falaise, les cultures de maïs ou autres…
Puis nous arrivons enfin à destination (nous n’y croyons plus), nous trouvons un endroit où dormir et cuisinons avec notre Anglais ainsi qu’un Français et une Allemande rencontrés dans le bus.
Cotahuasi Canyon, Cotahuasi, Cascades de Sipia, Charcana
Hospedaje, Sarcana. Très très basique, les draps n’y sont pas changés, mais pas cher et la dame est plus qu’honnête, ne voulant pas faire payer le camping dans sa cour.
Arrivés à Cotahuasi, une carte détaillée de la région assez bien faite vous permet d’organiser votre séjour (modulo les possibilités transport).
Nous avions fait des courses à Arequipa pour plusieurs jours mais il est tout à fait possible de le faire à Cotahuasi, qui est finalement assez grand.
Des bus partent tous les jours pour les villages alentours, à des heures variées suivant les villages et parfois les jours. Quand nous y étions, un bus partait à 6h pour Quechualla (et repartait de la bas vers 9h), un bus partait pour Charcana à 15h, il y avait normalement des bus toutes les heures entre Cotahuasi et Alca, le bus pour Pampamarca ne partait plus car la route s’était effondrée depuis deux mois.
Nous avons mis (avec nos gros sacs), 2h40 pour remonter des cascades jusqu’à 4,5 km de Cotahuasi.
Bus Cotahuasi – Cascades de Sipia : 4 soles (environ 1,15 €)
Bus Cotahuasi – Charcana : 8 soles (environ 2,30 €)
Un lit en Hospedaje dans Charcana (très basique) : 10 soles (environ 2,90€)
Laisser un commentaire
Participez-vous à la discussion?N'hésitez pas à contribuer!