Comuna 13

Comuna 13

Comuna 13

Comuna 13

Comuna 13

Comuna 13

Nous entamons cette deuxième journée à Medellín par la visite de la Comuna 13, un des quartiers historiquement les plus dangereux de Medellín, dont une partie peut aujourd’hui être visitée, à la fois pour ses maisons colorées en haut d’une colline et surtout pour son street art. C’est simple, on monte le long d’escalators à ciel ouvert et on admire les très jolies peintures murales présentes à chaque coin d’escalier. En haut des escalators, un mirador permet à la fois d’admirer la vue sur Medellín et sur le quartier lui-même. Le street art en plus du quartier en pente n’est pas sans rappeler un peu Valparaiso, le port en moins. On voit tout de même que le quartier ne respire pas la richesse et on ose imaginer que, sortis des bords des escalators au côté un peu bobo, la réalité de la pauvreté reprend vite le pas : des petites maisons en brique délabrées entassées les unes sur les autres séparées par des escaliers très étroits… La colline a néanmoins un charme certain et c’est pour nous un immanquable à Medellín. Nous reprenons ensuite le métro en sens inverse, et, inclus dans le prix du billet, nous offrons un aller-retour en Metrocable. Medellín possède en effet des remontées mécaniques, ayant notamment permis de désenclaver certains quartiers pauvres perchés sur les collines de la ville. Le trajet n’est pas indispensable mais offre, depuis la cabine, un autre point de vue sur la ville. Il permet de se rendre compte de l’étendue de Medellín et d’à quel point certains quartiers peuvent être isolés du fait du relief de la ville.

Comuna 13

Comuna 13

Comuna 13

Comuna 13

Comuna 13

Comuna 13

Plus tard, nous sortons du métro et rejoignons la même foule colombienne quittée la veille, dans le centre de Medellín. Ca faisait longtemps que nous n’avions pas vu une ville grouillant autant. Nous achetons un gros aguacate (avocat) à 1 000 pesos (0,30 €, ils ne coûtent rien, sont hyper bons et ne noircissent pas en les laissant ouverts…), deux petits pains, puis une bouteille de soda dans la même épicerie que la veille, ce qui nous vaudra d’avoir une réduction sur la bouteille (ça doit être la première fois de notre voyage qu’on nous vend un produit explicitement marqué 2500 pesos à 2000 pesos…).

Puis nous pique-niquons et réussissons à entrer dans le musée que nous n’avions pas pu faire la veille, celui-ci étant fermé : la Casa de la Memoria. Nous passerons plus de deux heures dans une salle de moins de 100 m2 à revivre l’histoire des guérillas colombiennes depuis les années quarante, année après année, et via des œuvres et photos montrant toute la violence vécue par ce pays durant/depuis des décennies : des attentats récurrents, des enlèvements, séquestrations et meurtres, des assassinats, ciblés notamment sur la presse, les défenseurs des droits de l’homme, les forces de l’ordre, les civiles… ; l’apparition de groupes civiles armés, les trafics de drogue, la corruption associée… Dans ce contexte, Medellín était jusqu’aux années 90 une des villes les plus dangereuses au monde (avec un des taux d’homicide les plus importants au monde), et a réussi à bien rebondir après la mort de Pablo Escobar en 1992. C’est incroyable de se dire qu’une ville où « l’on ne mettait pas les pieds » il y a une vingtaines d’année est devenue la ville préférée des Colombiens. Nous sommes sortis un peu retournés de ce musée… Puis direction le centre-ville à la recherche d’un bureau de poste. Nous avons en effet les cartes postales de deux pays à poster, attendant depuis plusieurs semaines dans notre sac-à-dos. Nous nous rendons dans un Servientrega, compagnie privée d’envoi de courrier, qui nous dira (et ça encore, c’est incroyable), qu’il est moins cher d’aller au service de poste national : le « 472 ». Sérieusement, ils n’ont pas trouvé plus auto-porteur comme nom ? Direction donc un bureau du 472, à dos cuadras (deux pâtés de maison). Nous passerons bien trente minutes à essayer de faire rentrer les timbres dans nos cartes postales minuscules. Puis retour à l’auberge pour une soirée tranquille avant de mettre le cap sur Guatape, village au bord d’un lac à 45 kilomètres (deux heures…) de Medellín.

Medellin

Casa Paraiso Hostal, 40 000 COP (environ 11,50€) la nuit en chambre double avec salle de bain partagée, endroit vraiment sympa, très propre, salle de bain de très bonne qualité (eau chaude, bon débit, température stable), réseau Wi-Fi très instable et de qualité moyenne, grande cuisine

La poste nationale colombienne s’appelle « 472 ». Il y a plusieurs bureaux partout dans Medellin. Les envois de cartes postales pour l’Europe coûtent 3 000 COP (environ 0,90 €). Il faut deux timbres, laissez donc assez de place pour les coller (nous avons un rien galéré ;))
Pour visiter la Comuna 13, prendre le métro jusqu’à San Javier, puis, en face de la station de métro (sur le trottoir d’en face), prendre un bus jusqu’à Escaleras Electricas (1 050 COP le trajet). De là, monter jusqu’aux escalators. Il existe également des visites guidées. 
Le ticket de métro coûte 2 300 COP (environ 0,70 €) quelque-soit le trajet, et est valable pour toutes les correspondances, Metrocable y compris.

Jus de fruit avec de l’eau : 2 000 COP (environ 0,60 €), avec du lait : 2 500 COP (environ 0,75€)
Un trajet en métro : 2 300 COP (environ 0,70 €)
Un gros avocat dans la rue : 1 000 COP (environ 0,30 €)
Un timbre pour l’Europe au 472 (Poste nationale) : 3 000 (environ 0,90€)