La première action de la journée est de retrouver Gagan pour récupérer une carte SIM indienne. Le rendez-vous est à 11h devant le McDo. Nous attendons un peu, nous nous loupons lui étant en train d’attendre devant Domino’s Pizza (oui, juste en face de l’entrée principale du Temple d’Or, au milieu des rues étroites de la vieille ville, s’étend une large avenue moderne comptant entre autres un McDo végétarien et un Domino’s Pizza…). Nous le rejoignons enfin et attendons son pote censé nous apporter une carte SIM pendant peut-être une heure. Puis il arrive enfin, et nous avons l’impression d’être face à un dealer, devant le McDo : « Cache la pochette de la carte SIM ». On installe la SIM, on attend de voir le crédit qu’on a, puis ça marche, tout le monde se sépare. A cet instant-là, on n’était pas certains à 100% que la SIM marcherait pour plus de deux jours, nous avions pris le risque en nous disant que pour 350 roupies (environ 5€, 200 roupies pour l’achat de la SIM (normalement gratuite), 150 roupies pour 2 GB de data), le risque n’était pas si important. Finalement, la carte marchera jusqu’au bout de notre séjour en Inde (nous dépannant vraiment !) et ils se seront plantés à l’activation, nous aurons donc 4 giga de données au lieu des 2 achetés ! Une bonne chose de faite !
Nous passons par le musée du temple, situé sous le temple, composé de quatre salles projetant chacune des films sur l’histoire du temple, le Guru Ram Das, la religion Sikh, la cuisine du temple… La qualité audio-visuelle du musée est impressionnante et la visite est intéressante (même si un peu difficile à suivre car nous écoutons la version anglaise avec des écouteurs pendant que les enceintes de la salle projettent en Hindi, on a l’impression d’être devant un film mal doublé). Fait surprenant, certaines images projetées en grand écran sont choquantes et de nombreux enfants sont présents.
Nous retournons ensuite dans le complexe, cette fois pour se porter volontaire.
Nous commençons par faire la vaisselle pendant environ deux heures. Ne vous demandez pas si quelqu’un supervise et comment il faut faire pour pouvoir se porter volontaire. Il faut juste y aller, et faire comme tout le monde. Ça va à toute vitesse, six rangées de personnes nettoyant et rinçant des dizaines de couverts à la minute dans des immenses bacs d’eau et les font passer d’une rangée à l’autre, tout ça sans une seconde de répit et dans un bruit assourdissant. Si vous vous demandez si la vaisselle est propre lorsque vous mangez au Langar, nous vous assurons que oui ! Elle est lavée au liquide vaisselle trois fois et rincée deux fois. Vous ne trouverez pas plus clean en Inde…
Puis nous changeons de lieu pour aider à cuisiner. Nous passerons une heure à ouvrir des centaines de petits poids assis en rond avec des familles indiennes autour d’un immense tas de petits poids, au son live des chants religieux du temple dont la qualité sonore est extraordinaire. C’est calme, apaisant. L’ambiance est bienveillante. Les sourires des autres volontaires nous observant au milieu de tous ces Indiens, majoritairement Sikhs, nous font sourire à notre tour.
Puis en fin de journée, nous osons passer derrière les fourneaux pour nous rendre à l’atelier chapatis. L’ambiance y est beaucoup plus intimiste, au début, nous ne savons pas trop si nous avons le droit d’être là. Mais comme partout dans ce temple (et dans ce pays), nous sommes appelés à les rejoindre, et nous essayer aux chapatis. Nous voilà à couper des bouts de pâte, à rouler des chapatis, puis à les lancer sur la plaque chauffante. Tout ça sous le regard indulgent des personnes présentes, qui ne font pas cas de nos chapatis carrés, triangles, mais certainement pas ronds, de nos chapatis atterrissant pliés en deux sur la plaque chauffante, etc. Tout le monde est intrigué et s’amuse de nous, nous brisons un peu leur routine. En discutant un peu avec quelques-uns des volontaires (beaucoup ne parlant pas vraiment anglais), nous découvrons que certains sont là tous les jours, et d’autres viennent une à deux fois par semaine. Chacun fait ce qu’il peut pour donner un petit peu de son temps ici.
Comme d’habitude, nous finissons la journée au temple, nous dînons et faisons notre petite balade du soir autour du temple. L’occasion de quelques nouveaux échanges assez marrant : en sortant du Langar, quelqu’un s’occupera de refaire le turban d’Alexis correctement (lui s’inquiétant d’avoir la tête découverte pendant une demi seconde à l’intérieur du temple), une fille Sikh et son père nous abordant pour savoir si on aime l’endroit et discuter un peu avec nous, à moitié morte de rire par timidité (comme une adolescente qui ose aborder un mec pour la première fois), une mère de famille voulant faire un selfie avec moi (en général, c’est plus souvent des mecs…).
C’est la dernière fois que nous voyons le Golden Temple de nuit. Autant vous dire qu’on a fait exploser le compteur de photos.
Amritsar
Golden Temple, en dortoir (Sarai Shri Guru Ramdass Ji
Obtenir une carte SIM pour un étranger en Inde n’est pas une chose facile. Il faut absolument la carte d’identité d’un Indien pour en acheter une, ou à défaut, une lettre de référence de l’hôtel dont nous n’avons pas bien compris l’objectif ni le contenu. Nous avons essayé à Amritsar, sans succès. Dans d’autres villes, cela a l’air plus simple (les vendeurs sont plus laxistes car plus habitués aux touristes). Il doit être possible de juste demander à quelqu’un dans la rue de vous accompagner chez un opérateur pour se porter garant. Des cartes SIM sont apparemment vendues (cher) aux aéroports pour les touristes. Attention à ce que votre nom soit bien écrit correctement, sinon votre puce ne pourra pas être activée (ceci doit se faire par téléphone en donnant votre nom).
Musée du Golden Temple : Gratuit
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